Burn after reading - Joel et Ethan Coen (2008)

Un agent de la CIA est viré sous prétexte qu'il use un peu trop de la bouteille. Vindicatif, ce personnage écrit alors ses mémoires sur son ordinateur dans le but de faire la peau à tout ceux qui ont juré sa perte. Il fait une copie sur un disque, volé par sa femme qui préfère passer du bon temps en compagnie de son amant, un agent de la CIA érotomane. Par inadvertance, elle oublie ce disque dans son club de gym favori. Un employé de la salle le trouve et, conscient d'avoir mis la main sur quelque chose de compromettant, décide de faire chanter son propriétaire. Ce crétin en parle à la responsable du club qui flaire le bon coup et pense que cette découverte va lui permettre de payer les opérations de chirurgie esthétique.

Il faudrait s’amuser à compter le nombre de fois où le mot « débile » est employé dans ce film. On pourrait aussi le faire avec « con », « crétin » et d’autres encore. Le film se déroule aux Etats-Unis, aujourd’hui, et débute par un zoom avant vertical, depuis le hublot d’un satellite, jusqu’aux locaux de la CIA. Mais ce n’est pas un polar, c’est un film des frères Coen.
Une collection de parodies, de clichés hollywoodiens recyclés à la sauce Coen ; un véritable bal caricatural, mais aussi de clins d’œil et d’hommages. Une succession de pirouettes invraisemblables et une montagne d’absurdités, en premier lieu, ou plutôt au premier coup d’œil. Car mieux vaut sans doute se tordre de rire pendant 1 heure 35 que de s’interroger sur le sens que cet enchaînement malencontreux de circonstances véhicule potentiellement.
Un film divertissant où on s’esclaffe en bouffant du pop-corn et en filant des coups de genoux à son voisin de devant, ou bien un film à décoder, critique, vicieux ; une réussite à tous points de vue sur le plan cinématographique.