Diamant 13 - Gilles Béat (2009)
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Diamant 13 - Gilles Béat (2009)
Mat est flic à la 13ème division nuit de la police criminelle. Personnage insubmersible et solitaire, attiré par les abysses, hanté par ses fantômes, Mat a depuis longtemps perdu l'illusion que la vie est peut-être ailleurs... Jusqu'au jour où son destin bascule sur un coup de fil de son vieil ami Franck, qui lui propose un plan. LE plan. Un détournement d'argent sale et facile, un coup forcément parfait. Tellement parfait que Mat se retrouve bientôt obligé de démonter, entouré d'un carré de dames qui vont de pique à cœur, les rouages d'un système corrompu qui coûtera la vie de son seul et unique ami.
Flics, trafiquants, politiques copulent ici. Et trinquent aussi, naturellement. On ne compte pas les macchabées. Pour de l’argent et des stupéfiants, tout le monde est corrompu ; c’est le thème de ce film, tiré du roman L’étage des morts, de Hugues Pagan.
Diamant 13 s’inscrit dans la vague du renouveau du film policier français, essentiellement orienté sur la corruption (donc), mais aussi très attaché à mettre en scène des flics désillusionnés, souvent dépressifs (pas seulement à cause de leur vie amoureuse systématiquement foirée), qui tentent de résister à toute cette pourriture qui les cerne, voudrait les acheter, et emploie les grands moyens pour ça. Généralement, ils y parviennent ; ils résistent. Ce sont des hommes de loi, incorruptibles, qui agissent pour le Bien (même si quelques bavures froissent leur cursus), dotés d’un cœur et d’une sensibilité. Des héros.
Depardieu incarne assez bien le rôle. Aussi bien qu’Auteuil dans la même vague de ce renouveau, sauf qu’Auteuil pleurniche tout le temps et Depardieu jamais (même s’il n’est plus très en forme et offre tous les airs d’un comédien récupéré). On se demande ce que fait Asia Argento dans ce film, contrairement à Catherine Marchal – et à son compagnon à moustache, décidément dénué de charisme et de qualités d’acteur.
Je n’ai pas envie de m’étendre sur les lacunes de la direction d’acteurs dans ce film, ni sur la bande originale déplorable, ni sur les séquences prévisibles, les invraisemblances, les emprunts faits au cinéma américain (revendiqués, évidemment), le rythme monotone ou les décors surfaits. Il me reste l’impression d’un Depardieu bancable (qui grogne plus qu’il ne parle), pris dans une machine cinématographique qui le dépasse. Un relent de recyclage et d’ennui profond. Et vas-y que je t’envoie Asia, et vas-y que je t’embauche Olivier, et que je te colle les mêmes violons du renouveau sur fond de coups de feu en veux-tu en voilà, et que je te colmate les failles du scénario avec des faits divers figurés. Et cætera.
Je dirais que c’est un film policier qui coule bien en fin de soirée et ne sollicite pas les méninges. Gilles Béat aurait mieux fait de terminer sa carrière avec ses Julie Lescaut, Commissaire Moulin et Navarro.
C’est du gaspillage.
Le site du film est ici
Flics, trafiquants, politiques copulent ici. Et trinquent aussi, naturellement. On ne compte pas les macchabées. Pour de l’argent et des stupéfiants, tout le monde est corrompu ; c’est le thème de ce film, tiré du roman L’étage des morts, de Hugues Pagan.
Diamant 13 s’inscrit dans la vague du renouveau du film policier français, essentiellement orienté sur la corruption (donc), mais aussi très attaché à mettre en scène des flics désillusionnés, souvent dépressifs (pas seulement à cause de leur vie amoureuse systématiquement foirée), qui tentent de résister à toute cette pourriture qui les cerne, voudrait les acheter, et emploie les grands moyens pour ça. Généralement, ils y parviennent ; ils résistent. Ce sont des hommes de loi, incorruptibles, qui agissent pour le Bien (même si quelques bavures froissent leur cursus), dotés d’un cœur et d’une sensibilité. Des héros.
Depardieu incarne assez bien le rôle. Aussi bien qu’Auteuil dans la même vague de ce renouveau, sauf qu’Auteuil pleurniche tout le temps et Depardieu jamais (même s’il n’est plus très en forme et offre tous les airs d’un comédien récupéré). On se demande ce que fait Asia Argento dans ce film, contrairement à Catherine Marchal – et à son compagnon à moustache, décidément dénué de charisme et de qualités d’acteur.
Je n’ai pas envie de m’étendre sur les lacunes de la direction d’acteurs dans ce film, ni sur la bande originale déplorable, ni sur les séquences prévisibles, les invraisemblances, les emprunts faits au cinéma américain (revendiqués, évidemment), le rythme monotone ou les décors surfaits. Il me reste l’impression d’un Depardieu bancable (qui grogne plus qu’il ne parle), pris dans une machine cinématographique qui le dépasse. Un relent de recyclage et d’ennui profond. Et vas-y que je t’envoie Asia, et vas-y que je t’embauche Olivier, et que je te colle les mêmes violons du renouveau sur fond de coups de feu en veux-tu en voilà, et que je te colmate les failles du scénario avec des faits divers figurés. Et cætera.
Je dirais que c’est un film policier qui coule bien en fin de soirée et ne sollicite pas les méninges. Gilles Béat aurait mieux fait de terminer sa carrière avec ses Julie Lescaut, Commissaire Moulin et Navarro.
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