Eden lake - James Watkins (2008)
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Eden lake - James Watkins (2008)
Jenny et Steve forment un couple gentiment bourgeois habitant à Londres. Décidés à passer un week-end romantique au bord d'un lac, ils s'apprêtent pourtant à s'embarquer pour deux jours terribles, durant lesquels ils connaîtront une multitude de tortures infligées par une bande d'adolescents du coin, et qui semblent bien s'être affranchis de toute autorité adulte.
Dès le début du film, en attendant qu’il décolle vraiment, nous sommes poussés à traquer les codes du genre : l’entrée en matière, les personnages, leur appartenance sociale, les valeurs qui les rattachent et leur façon de les mettre en oeuvre, la musique, le type de cadrage, les trucs, les ficelles. Il nous faudra environ dix minutes pour procéder à cet inventaire et pour décoller, et c’est amplement suffisant pour comprendre où cette histoire va nous mener ; de quelle façon elle va s’articuler, quelles surprises elle nous réserve, à quels moments.
Tout au long du film, les deux personnages principaux ne cesseront de commettre erreur sur erreur, de se vautrer dans des pièges aberrants, de se jeter dans la gueule de la meute lancée à leurs trousses. Le genre est récité à la lettre. Tout y passe. On nous remâche des plans à la Delivrance (Boorman). On nous remixe des séquences à la Funny games (Hanneke). On nous glisse des fragments à la Chiens de pailles (Peckinpah). On nous plante devant l’écran pendant une 1h30 afin de nous infliger une recette refroidie. On soupire souvent, tout en voyant bien que ça fonctionne aussi, de temps en temps, et que le scénario nous a réservé deux ou trois tournants personnels, probablement grâce à l’histoire elle-même et au message qui défile en filigrane à l’écran depuis le départ : "La perte des repères familiaux chez les jeunes générations a entraîné une hausse improbable de la délinquance, les actes rebelles et violents provenant d'adolescents d'habitude bien tranquilles se faisant de plus en plus courants."
Ou comment s’emparer d’un phénomène de société pour en tirer un produit filmique angoissant. Angoissant, certes, par moments : lorsque les évidences et les invraisemblances la mettent en veilleuse pour nous sortir des parties réussies. Mais trop brèves, sur lesquelles on n'a même plus envie de s'attarder, et vite rattrapées par les ingrédients périmés.
On nous a pris à la gorge dès le départ. On le savait. Le synopsis et l’affiche nous l’avaient annoncé. On nous lâche à la fin, au-dessus du vide, escortés de violons synthétiques désespérément convenus et ridicules. On doit se débrouiller avec. En ressortir pas trop attristé. En l'occurrence en prenant un moment de recul pour laisser retomber la tension, puis évaluer la chose à tiède.
Tiédi je suis.
Dès le début du film, en attendant qu’il décolle vraiment, nous sommes poussés à traquer les codes du genre : l’entrée en matière, les personnages, leur appartenance sociale, les valeurs qui les rattachent et leur façon de les mettre en oeuvre, la musique, le type de cadrage, les trucs, les ficelles. Il nous faudra environ dix minutes pour procéder à cet inventaire et pour décoller, et c’est amplement suffisant pour comprendre où cette histoire va nous mener ; de quelle façon elle va s’articuler, quelles surprises elle nous réserve, à quels moments.
Tout au long du film, les deux personnages principaux ne cesseront de commettre erreur sur erreur, de se vautrer dans des pièges aberrants, de se jeter dans la gueule de la meute lancée à leurs trousses. Le genre est récité à la lettre. Tout y passe. On nous remâche des plans à la Delivrance (Boorman). On nous remixe des séquences à la Funny games (Hanneke). On nous glisse des fragments à la Chiens de pailles (Peckinpah). On nous plante devant l’écran pendant une 1h30 afin de nous infliger une recette refroidie. On soupire souvent, tout en voyant bien que ça fonctionne aussi, de temps en temps, et que le scénario nous a réservé deux ou trois tournants personnels, probablement grâce à l’histoire elle-même et au message qui défile en filigrane à l’écran depuis le départ : "La perte des repères familiaux chez les jeunes générations a entraîné une hausse improbable de la délinquance, les actes rebelles et violents provenant d'adolescents d'habitude bien tranquilles se faisant de plus en plus courants."
Ou comment s’emparer d’un phénomène de société pour en tirer un produit filmique angoissant. Angoissant, certes, par moments : lorsque les évidences et les invraisemblances la mettent en veilleuse pour nous sortir des parties réussies. Mais trop brèves, sur lesquelles on n'a même plus envie de s'attarder, et vite rattrapées par les ingrédients périmés.
On nous a pris à la gorge dès le départ. On le savait. Le synopsis et l’affiche nous l’avaient annoncé. On nous lâche à la fin, au-dessus du vide, escortés de violons synthétiques désespérément convenus et ridicules. On doit se débrouiller avec. En ressortir pas trop attristé. En l'occurrence en prenant un moment de recul pour laisser retomber la tension, puis évaluer la chose à tiède.
Tiédi je suis.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Eden lake - James Watkins (2008)
Tous les clichés y passent, tous les jeunes sont méchants, les deux adlutes gentils et puis c'est bien aseptisé, pourquoi le réalisateur n'a pas fait un vrai film? avec de vrai acteurs, les meilleurs pour moi étaient l'homme et le chien. Je m'attendait a mieux et j'ai été déçu, voila, il utilisait trop de stéréotype, je m'attendait a un bon film, Stalker a été tiédis, moi, il m'a refroidit!
dandy- Messages : 18
Date d'inscription : 28/07/2009
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