La vie promise - Olivier Dahan (2002)
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La vie promise - Olivier Dahan (2002)
Sylvia, une jeune femme, se prostitue à Nice. Elle vit une relation douloureuse avec sa fille, Laurence. Forcées toutes les deux de prendre la fuite, elles se lancent dans une cavale, à la recherche du premier mari de Sylvia dont elle a eu un fils. Leur route croise celle de Joshua, un homme en liberté provisoire qui a choisi de ne pas retourner en prison.
On est loin de l’Isabelle Hupert de La cérémonie, de La pianiste, de Loulou, de 8 femmes ou Le temps du loup. Son visage semble avoir été remodelé spécifiquement pour ce film ; c’est la première chose que je notai.
La seconde, la plus caractéristique de La vie promise, c’est l’importance de l’image, ou plus exactement de la photographie. Ce film est essentiellement photographique ; c’est une expérience permanente du cadrage, de la mise en lumière (et en ombre), de montage, de couleur aussi, beaucoup. Une expérience de mise en scène, bien évidemment, où l’histoire elle-même n’importe pas plus que la forme filmique – ce qu’on nommera maladroitement « esthétique », et plus justement « plastique ».
C’est une quête en forme de fuite, mais les deux ne sont-elles pas indissociables ? Une fuite en forme de quête, menée par la forme filmique elle-même, ou guidée par elle, soutenue. Cette forme flirtera avec le vidéo-clip à plusieurs reprises et reviendra au champ photographique, sans que le réalisateur sombre dans la démonstration. Il lui arrivera aussi d’infliger au film des séquences brutes, presque pales, presque pauvres, un peu comme des temps morts ou des paradoxes : la vie promise et la vie qu’on a.
Sans doute les deux ne cessent-elles pas de s’affronter, de se chercher. Ce jeu cruel rend une cohérence formelle où l’œil cherchera autant que le cerveau à suivre les personnages sur ces routes et dans ces chemins.
La séquence d’ouverture est comme un film court qu’on pourrait isoler et revoir en boucle en se passant de la suite, tant elle est réussie et donne le ton de la vie tout court. Elle est violente et poétique. Un plaisir pour l’œil et des douleurs pour le ventre.
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