Le casse - Henri Verneuil (1971)

Les 25 premières minutes de ce film sont un concentré d’astuces. Les 20 suivantes, une folie. Le casse en question visait une mallette remplie d’émeraudes, appartenant à un milliardaire (qui n’en a que faire).
L’opération réussie, il s’agira pour chacun des protagonistes de cette histoire d'en ressortir vivant. Ce n’est pas gagné, d’autant que le flic qui prend en chasse les quatre auteurs du casse est un véritable pourri qui n’a qu’une idée en tête : récupérer le butin pour sa propre pomme.

Le flic en question est incarné par Omar Sharif. Le truand qu’il garde dans sa mire, c’est Belmondo. Un véritable festival de cascades offert par le second, fort éprouvant pour le premier. Tout ceci se déroule à Athènes au début des années 70. C’est tiré d’un roman de David Goodis et c’est orchestré par un maître en matière de film policier de l’époque, le tout sur une musique de Ennio Morricone.
Un classique à découvrir si ce n’est pas encore fait.

Cela dit, il est à craindre que les astuces, les cascades et la bande originale ne soient l’unique intérêt de ce film. On se régale de ce point de vue ; on se cramponne à son siège au cours de la légendaire poursuite en bagnoles, on se fend la poire à pas mal de reprises grâce à ce sacré Belmondo, on siffle encore l’air après le générique de fin, mais c’est tout.
Gardez-le seulement pour un dimanche soir.
Mais gardez-le.

Hmmm, j'attends avec gourmandise ta fiche sur Le clan des siciliens (Verneuil), La horse (Granier-Deferre) ou Du Rififi à Paname (de La Patellière), trois occasions pour un panard cosmico-polardeux des fins de semaine d'antan...


:-P

Il vaudrait mieux confier un film comme Le clan des siciliens à quelqu'un qui ne l'a jamais vu - je suis sûr que ce quelqu'un existe. A force de trop les connaître, de les avoir revus et revus encore, on n'a plus de recul ; plus d'esprit critique. Idem pour les Mélodie en sous-sol ou Le cave se rebiffe, etc. Même les films de Melville, je commence à avoir du mal...

Varg, tu t'y colles ?
Un(e) volontaire pour découvrir ces perles précieuses pour la première fois ? Un(e) veinard(e) quoi...

Si personne ne me devance, je ferais prochainement Le clan et La Horse (à condition que je retrouve mes vieilles VHS).

ah, la horse! Avec Jean Gabin dans un de ses meilleurs rôles... On a l'impression d'être dans une société hyper patriarcale, d'une façon quasiment anachronique, quand on voit ce film.

Néophyte veinarde, ça pourrait être moi (car je n'ai presque rien vu de tous ces films, malgré de fortes pressions d'un entourage proche assez nostalgique).
Faut voir... Les vieux machins de bandits d'autres temps...

Même un dimanche soir...

Replay a écrit:ah, la horse! Avec Jean Gabin dans un de ses meilleurs rôles...

Ouch... Le Jean l'avait quand même tourné des choses avant guerre - chez Renoir, chez Carné, chez Duvivier - où il était bien meilleur que dans ce rôle de grand propriétaire terrien patriarche obtus, vengeur et fasciste sur les bords...

Justement! tu te rends compte que c'est un film d'après 68, et qu'on a l'impression d'être dans les années 30 quand on le voit ? (et encore !) Et je trouve Gabin excellent là dedans...

Sinon, c'est dur de trouver un film plus patriarcal, oui. Les femmes se déplacent du fourneau à la table, ne disent rien, mais alors rien, il n'y a que les hommes qui parlent. Et quand on touche à l'honneur de la fille de la maison, hop, le Père dézingue tout le monde. . Terre et traditions et tu reprendras la terre, mon fils, ou alors, à l'extrême rigueur, tu seras vétérinaire, sinon, c'est le ban. Et tout rentre dans l'ordre à la fin.

Replay a écrit:Justement! tu te rends compte que c'est un film d'après 68, et qu'on a l'impression d'être dans les années 30 quand on le voit ? (et encore !) Et je trouve Gabin excellent là dedans...

Sauf que dans les films des années 30 qu'il a tournés, l'était plutôt souvent prolo aux tendances révolutionnaires et libertaires.

Replay a écrit:Sinon, c'est dur de trouver un film plus patriarcal, oui. Les femmes se déplacent du fourneau à la table, ne disent rien, mais alors rien, il n'y a que les hommes qui parlent

En ce temps là, les gueuses savaient se tenir ma foué... Tandis qu'maint'nant, toujours à trainer sur l'ouèbe à jacter d'importance... Dépravées tiens !

Varg a écrit:Tandis qu'maint'nant, toujours a trainé sur l'ouèbe à jacter d'importance... Dépravées tiens !

C'est quoi, l'adresse de ta boite, au juste ?

C'est une intéressante critique de La horse que vous faites là,
mais j'vous f'rais remarquer que vous ne l'avez pas rangée où il faut.