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[•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007)

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[•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007) Empty [•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007)

Message par stalker Lun 10 Mai - 5:48

Pour l'émission télévisée "Pendant que vous dormez", qui fait découvrir des métiers et activités nocturnes, la jeune journaliste Angela et son cameraman Pablo passent la nuit dans une caserne de pompiers de Barcelone. Les premières heures sont très calmes, puis un appel survient : les habitants d'un immeuble ont entendu une voisine crier. L'équipe de nuit se rend sur les lieux, accompagnée des deux journalistes. Dans le hall de l'immeuble, Angela et les pompiers découvrent que deux policiers sont déjà sur place et que les habitants sont terrifiés par des hurlements qu'ils ont entendus. Ils entrent dans l'appartement concerné et trouvent alors une vieille femme qui attaque brutalement l'un des policiers en le mordant profondément à la gorge. Ils s'enfuient de l'appartement en portant le blessé, oubliant l'un des pompiers derrière eux. Alors qu'ils tentent de sortir du bâtiment pour sauver le policier blessé, ils découvrent que les autorités les ont mystérieusement mis en quarantaine.

[•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007) Rec

La journaliste est particulièrement cruche, mais passionnée par son métier et animée de bonnes intentions. Quant au caméraman, on n’en saura pas grand-chose, sinon qu’il semble avoir la caméra greffée au corps, puisque, malgré les événements qui suivent, il ne la lâchera pas, ou rarement.
Sur les talons des pompiers, le tandem se rend donc dans une maison située en centre-ville (peuplée de messieurs et mesdames "tout le monde" sur mesures), et là tout bascule assez vite ; le sympathique reportage tourne à l’horreur, progressivement. Mais pas une horreur grotesque. Pas truffée d’invraisemblances ou de créatures sorties d’un cauchemar (comme dans The descent, que j’ai regardé la veille – film au sujet duquel je n’ai pas grand-chose à dire) ; pas absurde. Disons qu’il faut auparavant s’être bien mis en tête qu’on n’allait pas passer un moment paisible, les doigts de pieds en éventail. C’est un film d’horreur, donc il y a des scènes horrifiantes. Ce n’est pas différent d’un film policier où il faut s’attendre à croiser un ou deux macchabées, ou un porno où le risque est assez important de tomber sur une ou trente pénétrations en plan serré.
Si ceci est acquis, poursuivons.

On se retrouve coincé dans un immeuble, à se demander pourquoi, dehors, on n’acceptera même pas que deux blessés graves soient évacués de toute urgence. À se demander pourquoi des hommes en combinaison ont donc enveloppé la bâtisse de nylon protecteur et pourquoi on a collé du scotch à toutes les failles possibles des fenêtres et des portes. Pourquoi un seul toubib, au bout de deux heures, va enfin entrer dans l’immeuble, muni d’un matériel étrange et de seringues dont il ne révèle pas le contenu.

L’étrangeté est là, assortie d’une couche épaisse d’émotion procurée par le rythme de plus en plus intense du film. On a de moins en moins le temps de souffler, tout s’affole, l’image devient illisible par moments, abstraite, floue ou anormalement fixe, puis tout s’explique (instant redoutable, car on s’attend au pire, mais non, on l’effleure juste ; la clé de l’histoire se situe en lisière du rationnel et de l’invraisemblable qui aurait pu nous pousser à interrompre l’aventure d’une pression de la touche stop).
En lisière ? Tout dépendra de vos dispositions à ingérer la consistance de la dernière séquence, ou pas. Personnellement, quand je tombe sur un truc de 4 mètres 50 de haut qui crache des flammes, je coupe. Je coupe aussi quand des créatures globuleuses, mi-humaines, mi-schtroumpfs, sortent des cavités en poussant des cris d’outre-tombe. Je coupe encore lorsque des super-héros échappent au fléau 2012 en le regardant les poursuivre à 114km/h dans le rétro d’une limousine. Chacun son truc. Là, je n’ai pas coupé.

Et quelques scènes sont particulièrement dignes d’intérêt pour qui apprécie de temps à autres de se frotter au genre. Dans ce sens, le film va crescendo, et il commence assez fort au cours de la première scène horrifiante : cette vieille femme en chemise de nuit qui déambule dans son appartement, vaste, en poussant des gémissements bizarres.

Quelques moments de trêve, tout de même, m’ont permis de cogiter sur le principe de caméra subjective ici mis en œuvre, du début à la fin, intégral. Le film est réputé pour ça, et cité fréquemment aux côtés du Projet Blair Witch et de Cloverfield. Le procédé en question constitue la forme filmique, et peut-être aussi l’unique raison de le mettre en doute. Tout rationnel que je suis dans mon enthousiasme à l’égard de certains films d’horreur, je dirais que la faille se trouve là : le brave caméraman ne lâche pas sa caméra, ou presque pas, et ce jusqu’à la fin, quoi qu’il se passe, y compris dans des situations où des vies sont en jeu ; où son intervention aurait (peut-être) permis de sauver des vies (ou de reporter des morts à la séquence suivante). Pablo filme, tandis que des êtres se démènent pour survivre, pour échapper à la mort sous ses yeux, au bout de son objectif ; parfois à quelques centimètres, mais non, Pablo filme. Jusqu’au bout, il filmera, pour deux raisons possibles : parce que Pablo est un journaliste complètement dingue qui souhaite aller au bout de l’expérience, malgré les risques complètement insensés et la mort évidente à l’arrivée, ou bien parce qu’il n’y avait aucune autre solution pour que le film en lui-même aboutisse – et prenne donc un personnage de journaliste en otage.
La question est la même dans Cloverfield et dans Blair Witch. Je dirais qu’à mi-chemin, le procédé s'épuise de lui-même. Et ce n’est pas qu’une question d’invraisemblance, mais de cinéma. Cela dit, ce petit hic n’enlève rien à la qualité de ce film. Vraiment.

La mauvaise idée consisterait à nous pondre un [•rec] 2.
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Message par Searclaw Lun 10 Mai - 12:03

Je sais pas si ta dernière remarque est ironique ou pas, mais je crois qu'ils l'ont fait. (après vérification, je confirme, ils l'ont fait).

Personnellement je n'ai pas vu ce film, je comptais me le faire un de ces 4, et là ça me fait envie, je pense qu'il va y passer dans la semaine. Sinon, The Descent, moi, j'ai bien aimé. Je trouve que le coté claustrophobe est très bien foutu. Mais c'est un avis.
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Message par stalker Lun 10 Mai - 23:39

Un [•rec] 2, c'est dommage...
J'y jetterai un oeil néanmoins, puisque ce sont les mêmes réalisateurs.
Une suggestion : si tu regardes le 1, fais-le dans le noir.

Pour The descent, l'aspect claustrophobie est réussi, c'est vrai, mais je trouve que le film grouille vraiment d'invraisemblances, à différents niveaux. Mais il y avait quelque chose à faire en revanche avec ces créatures souterraines, assez réussies.
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Message par Searclaw Mar 11 Mai - 0:41

Il y a un deuxième Descent, aussi. Moins bon que le premier. Mais ça peut valoir le coup d'œil.
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[•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007) Empty Re: [•rec] - Paco Plaza et Jaume Balagueró (2007)

Message par Searclaw Sam 15 Mai - 15:05

J'ai reardé [Rec]. Muy bueno, je le recommande.
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