Strange Days - Kathryn Bigelow (1996)
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Strange Days - Kathryn Bigelow (1996)
31 décembre 1999, dans un Los Angeles crépusculaire, hanté par une foule dont on ne sait jamais vraiment si elle s’entretue ou si elle est en liesse, circule une nouvelle came, hautement addictive : des parcelles de réalité, filmées, que l’on peut ensuite visionner au moyen d’un casque muni d’électrodes.
Enfin, visionner. Pas seulement. Justement pas. Il ne s’agit plus simplement de regarder, de projeter ou de s’identifier, éventuellement, en voyeur extérieur, mais de vivre intégralement, de l’intérieur, tout ressentir de ce qu’a vécu celui ou celle qui a fait le film. Vivre. Etre. Pour un temps, le temps du « clip ».
Ce sont ces vidéos illégales que trafique Lenny, un ex-flic, et qu’il consomme également pour replonger dans ses souvenirs. Sinon, il les fourgue à des hommes friqués en mal de baises extra-conjugales, et il en vante les potentialités illimitées: tout vivre, sans perturber sa vie « normale ».
Sans limites.
Enfin savoir, ce que ça fait, de.
Etre une femme, quand on est un homme, par exemple.
Revivre et revivre ce qu’on a vécu, quand on l’a perdu.
Savoir ce que ça fait, de. Sans aucun problème ou conséquences pour sa vie « normale ».
Y compris mourir, violer, tuer, pourquoi pas.
Ce n’est pas soi, c’est un autre.
Sans aucun problèmes ou conséquences ?...
Le film, sur un rythme techno-urbain décomposé, alterne ces cyber-clips réels avec une intrigue polardeuse assez haletante (sur un fond politique), dans une sorte de fièvre noire, pessimiste et redoutable dans les questionnements qu’il pose sur soi, la société, la violence.
Même le côté « grosse machine » et happy end ne parviennent pas à l’occulter.
Vraiment intéressant.
limbes- Messages : 640
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: Strange Days - Kathryn Bigelow (1996)
Je dois avoir ce film en VHS dans un coin poussiéreux, je l'avais vu à sa sortie. Et revu.
Il pose la question du tout virtuel, par le biais d'une petite machine du format d'un lecteur mini-disc, avec ses mini-disc censés vous introduire dans la peau d'un(e) autre. Ça fait rêver ou c'est inquiétant. Le film exploite l'angle inquiétant, tout en faisant rêver, donc en questionnant nos pulsions et les limites d'un tel outil qui nous éloigne du réel (de la chair) et nous renvoie à nous-mêmes - nous isole complètement. Le corps n'a plus lieu d'être. On peut satisfaire nos pulsions en demeurant seul dans une pièce, avec une petite machine.
Il pose la question du tout virtuel, par le biais d'une petite machine du format d'un lecteur mini-disc, avec ses mini-disc censés vous introduire dans la peau d'un(e) autre. Ça fait rêver ou c'est inquiétant. Le film exploite l'angle inquiétant, tout en faisant rêver, donc en questionnant nos pulsions et les limites d'un tel outil qui nous éloigne du réel (de la chair) et nous renvoie à nous-mêmes - nous isole complètement. Le corps n'a plus lieu d'être. On peut satisfaire nos pulsions en demeurant seul dans une pièce, avec une petite machine.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
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