Willeford, Charles - Une fille facile (1967)
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Willeford, Charles - Une fille facile (1967)
Titre original : Pick-up (1967).
Une histoire triste, un peu comme la vie est triste des fois, si on n’y prend pas garde.
Un être à la dérive, qui télescope un autre être à la dérive, avec une bouche très rouge et des petites tâches d’or dans les yeux. Ils surnagent un temps, ensemble, dans un San Francisco blême de bars et de marins ivres.
Une errance.
Je ne sais pas pourquoi une fille est facile. Je ne sais pas pourquoi on ne dit pas, un homme facile.
Dans ce roman, je ne sais pas qui est le plus « facile ». Je m’en fiche un peu. Parce que ça n’a rien à voir avec la facilité ; ça a à voir avec la difficulté à continuer de vivre, quand on n’arrive plus à peindre, quand on n’arrive à rien à part boire et boire encore.
La fin est intéressante, parce qu’elle nous interroge sur nos présupposés ; un petit détail qui reconfigure. Non pas le mal de vivre, universel, mais notre vision de lecteur qui va immédiatement dans un sens, le sens dominant, on va dire.
Un roman noir, oui, vraiment.
Biographie
limbes- Messages : 640
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: Willeford, Charles - Une fille facile (1967)
Catherine Breillat a écrit un roman qui s'intitule L'homme facile, en 1974.
Ecriture abrupte, pas facile.
Ecriture abrupte, pas facile.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Willeford, Charles - Une fille facile (1967)
C'est un de mes livres de chevet, J.B. Pouy, en dit "plus noir que ça, tu meurs!"
Je me disais, sans être certain, que ça aurait pu faire un bon role pour Marie Trintignant, et peut-être aussi pour B. Cantat.
Je me disais, sans être certain, que ça aurait pu faire un bon role pour Marie Trintignant, et peut-être aussi pour B. Cantat.
Re: Willeford, Charles - Une fille facile (1967)
À l'avant dernière ligne d'Une Fille Facile, tout un monde bascule. Six mots, pas plus, et le lecteur est soufflé, estomaqué par l'audace et le talent de l'auteur de ce livre écrit en 1967, ce roman noir, pas vraiment un polar, qui classe Charles Willeford dans la lignée des plus grands auteurs, de John Fante à Jim Thompson, de Romain Gary à William Styron.
L'humour grinçant de l'auteur qui n'apparaît pas au fil de cette histoire désespérée surgit ainsi à l'avant dernière ligne. Charles Willeford a joué avec nous et nous a bien eus. On ne rit pas, non, mais on salue l'habileté de l'artiste qui, évitant une démonstration pesante, nous amène à réfléchir sur notre attitude face à certains gros problèmes de société. Et dès lors, ce sont des passages entiers du livre qui reviennent à notre esprit et que l'on comprend mieux.
En dire plus serait priver le lecteur d'une belle surprise.
L'humour grinçant de l'auteur qui n'apparaît pas au fil de cette histoire désespérée surgit ainsi à l'avant dernière ligne. Charles Willeford a joué avec nous et nous a bien eus. On ne rit pas, non, mais on salue l'habileté de l'artiste qui, évitant une démonstration pesante, nous amène à réfléchir sur notre attitude face à certains gros problèmes de société. Et dès lors, ce sont des passages entiers du livre qui reviennent à notre esprit et que l'on comprend mieux.
En dire plus serait priver le lecteur d'une belle surprise.
André Toutou- Messages : 88
Date d'inscription : 17/05/2009
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