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The grudge - Takashi Shimizu (2004)

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The grudge - Takashi Shimizu (2004) Empty The grudge - Takashi Shimizu (2004)

Message par stalker Ven 28 Mai - 3:00

Dans ce qui paraît être une paisible maison de Tokyo se cache l'un des fléaux les plus épouvantables qui soient. Quiconque franchit le seuil de la demeure est aussitôt frappé par une malédiction qui ne tardera pas à le tuer dans un sentiment d'indicible rage.
Alors que le nombre de victimes augmente, une jeune Américaine, Karen, se trouve brutalement confrontée à l'horreur de cette réalité. Pour elle, il n'est désormais plus temps d'ignorer ou de fuir, il faut comprendre pour avoir une chance de survivre...


The grudge - Takashi Shimizu (2004) Grudge

Les réactions de spectateurs glanées ici et là sur la toile disent globalement que ce film est effrayant, marquant, voire qu’il est novateur. Ce premier The grudge (la rancune) fut par ailleurs suivi d’un deuxième et d’un troisième (soupir…).
Hors mis quelques trouvailles intéressantes, dont je vais parler, j’ai trouvé ce film profondément ennuyeux, fade et d’une lenteur éprouvante. En aucun cas effrayant. Marquant, peut-être pour certaines trouvailles. Novateur, je ne m’avancerais pas en disant que c’est le B-A BA du cinéma d’épouvante, car je n’en connais pas suffisamment, mais je m’y consacre, je m’y consacre… J’ai tout de même eu l’impression qu’il exploitait des bases depuis longtemps usées, même si elles touchent bien à des peurs profondes (les portes fermées, l’abandon, les trappes, les greniers…).

Les trouvailles se situent dans certaines scènes, isolées, perdues dans une foule d’autres tentatives de nous faire passer un mauvais moment ou une sale nuit, en vain. Toutes les évidences y passent, des plus prévisibles aux plus ratées (souvent les deux combinées). Le bruit caractéristique que produit le monstre lorsqu’il est sur le point de surgir n’y fait rien. C’est plat. Et c’est assez mal joué (ou pas joué, plutôt). Les décors, typiquement japonais, aux intérieurs strictes, froids, dépouillés, y sont-ils pour quelque chose ?

Mais les trouvailles, donc :
– Une fresque de visages détourés et découpés, de la même femme, (uniquement les visages, pas les cheveux) dans des photographies, punaisés sur un mur. J’ai trouvé que c’était une création plastique insérée dans le film. Assez réussie.
– Visage qui, auparavant, apparaît sur une multitude de photos qui sont prises à différentes époques de la vie d’un homme (une femme le suit, toujours la même, à toutes ces époques), mais je ne sais pas si c’est une trouvaille. Imaginez qu’en examinant des dizaines de clichés de votre propre vie, étalés sur des années, un même individu apparaisse en fond, plus ou moins net, et que ce ne soit pas vous qui le réalisiez, mais quelqu’un d’autre.
– Sarah Michelle Gellar sous la douche (...) et une main grise qui jaillit de ses propres cheveux (de son propre crâne) pour lui cramponner la nuque.
– Un corps qui naît de rien, du sol, lentement, s’incarne dans un écran de surveillance, et se met à avancer dans un couloir avec une démarche véritablement effrayante (quelques effets de courts circuits interviennent à l’écran et sont très déplacés).

Ce qui m’intéresse dans les films d’épouvante, d’horreur, ce n’est pas tant le fait que je puisse me cramponner à mon siège en cessant de mâcher mes pop-corn, ni de flipper bêtement (flipper pour flipper, et revenir à la vie « normale » ensuite), mais de découvrir des films qui mettent ces peurs en relation avec un espace et un temps immédiats ; de questionner par l’intermédiaire de ces peurs potentielles ce même temps et ce même espace (mon époque, la société dans laquelle je vis), en mettant en jeu des doutes, des moyens, des paramètres qui correspondent à la réalité (la mienne, telle que je me la représente, mais de préférence la réalité telle qu’elle est divulguée à tous, avec un ensemble de codes). J’attends d’un film d’épouvante qu’il n’épouvante pas uniquement mon petit « moi » dérisoire, mais qu’il s’attaque à une dimension plus conséquente, un peu à la façon de Cloverfield, par exemple – qui bouleverse le cours d’existences formatées dans un environnement culturel donné (de façon monstrueuse, à différents niveaux) – ou Le village, qui met en doute certains fondements de notre société moderne et en jeu toute une communauté d’individus.

Ici, R.A.S.
Sauf trois ou quatre trouvailles. A recycler.
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The grudge - Takashi Shimizu (2004) Empty Re: The grudge - Takashi Shimizu (2004)

Message par stalker Ven 28 Mai - 3:42

Non, c'est faux.
J'attends également qu'il me scotche. Mais les raisons pour lesquelles The grudge n'y est pas parvenu, et celles pour lesquelles [•rec] l'a fait, n'intéressent peut-être personne.
Il n'y a pas si longtemps que ça, je me trouvais dans une voiture avec une autre personne, de nuit, dans un lieu isolé. On s'est demandé tour à tour ce qui, là, tout de suite, était susceptible de survenir, capable de nous épouvanter. Il y avait des choses, des phénomènes possibles, des surgissements, des manifestations.
Rien n'eut lieu, bien sûr. Mais, tout de même, tout était là, potentiellement, de l'autre côté des vitres noires, ou dans nos têtes (c'est exactement la même chose). Le désir profond que quelque chose, parmi ces hypothèses, surgisse, peut-être. Le désir d'abolir toute rationalité, de s'en défaire dans ces instants ? Le désir d'être encore capable d'avoir peur, sans doute, dans une époque où tout s'explique, où rien n'est sensé échapper à notre contrôle et à nos connaissances (ah ah ah). Je ne sais pas.
J'attends un peu cette dimension de la part d'un film d'horreur : qu'il m'interroge intimement. Qu'il le fasse de façon intelligente, tant qu'à faire, sans prendre en compte ses chances de faire de l'audience en salle, ou pas.
Bon, d'accord, à la sortie de The grudge, j'étais seul dans la maison, je suis descendu au rez-de-chaussée et j'ai trouvé le silence inquiétant, et les murs et les portes fermées. Mais pas longtemps, car un de mes chats a miaulé parce qu'il voulait des croquettes. Les phénomènes susceptibles de nous épouvanter, je crois, sont les plus insignifiants (trop rarement utilisés au cinéma, mais mieux en littérature). Certainement pas des monstres hideux qui font des bruits ridicules.
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Message par stalker Ven 28 Mai - 3:46

Je savais bien que Limbes avait posé cette question sur le forum...
C'est ici
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