New rose hotel - Abel Ferrara (1998)
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New rose hotel - Abel Ferrara (1998)
Deux amis, espions industriels, veulent mettre fin à leur carriere en organisant un coup d'éclat. Pour ce faire, ils engagent Sandi, une fort jolie jeune femme qui chante dans un bar de nuit. Sa mission : séduire un savant, généticien japonais et le persuader de passer chez leur client. Sandi va s'avérer être leur pièce maîtresse et leur perte à tous les deux.
Mise en scène, séduction, trahison. Ces états se combinent dans ce « trip » de Ferrara qui, si on devait le comparer à d’autres films du réalisateur, s’approcherait davantage de Black out et Snake eyes, que de Bad lieutenant ou The addiction. Un trip d’un point de vue formel, en premier lieu. On retrouvera ce principe par la suite dans La vie nouvelle, de Philippe Grandrieux (2002), consistant à envisager chaque séquence du film comme une expérience à part entière, bénéficiant d’un grain, de cadrages et d’une mise en scène spécifiques, un peu comme si chaque partie racontait à elle-seule une histoire.
Des personnages coupables et simultanément objets de manipulation, sans cesse vus, ou plutôt surveillés, non seulement par la caméra, mais par d’autres objectifs dans le film : cellulaires, écrans de contrôle ou ordinateurs, caméscopes – l’objectif filme une image filmée. Une orgie d’images (de la plus froide à la plus saturée) et de lumières.
Abel Ferrara dirige Christopher Walken qui lui-même dirige Asia Argento afin qu’elle séduise un riche savant. Tout est résumé, et la machination se déroulera sur un terrain nourri de photographie, de pixels, d’argent, d’héroïne et de corps humains en sursis, qui se protègent sans cesse, ou s’abandonnent.
La splendide séquence d’ouverture, ou trois chanteuses se succèdent dans un club écarlate, inspira peut-être, encore, Grandrieux qui mit en scène Anna Mouglalis, comme Asia Argento chante ici pour Ferrara. Deux fois splendide.
*
New rose hotel est une adaptation d'une nouvelle de William Gibson.
Mise en scène, séduction, trahison. Ces états se combinent dans ce « trip » de Ferrara qui, si on devait le comparer à d’autres films du réalisateur, s’approcherait davantage de Black out et Snake eyes, que de Bad lieutenant ou The addiction. Un trip d’un point de vue formel, en premier lieu. On retrouvera ce principe par la suite dans La vie nouvelle, de Philippe Grandrieux (2002), consistant à envisager chaque séquence du film comme une expérience à part entière, bénéficiant d’un grain, de cadrages et d’une mise en scène spécifiques, un peu comme si chaque partie racontait à elle-seule une histoire.
Des personnages coupables et simultanément objets de manipulation, sans cesse vus, ou plutôt surveillés, non seulement par la caméra, mais par d’autres objectifs dans le film : cellulaires, écrans de contrôle ou ordinateurs, caméscopes – l’objectif filme une image filmée. Une orgie d’images (de la plus froide à la plus saturée) et de lumières.
Abel Ferrara dirige Christopher Walken qui lui-même dirige Asia Argento afin qu’elle séduise un riche savant. Tout est résumé, et la machination se déroulera sur un terrain nourri de photographie, de pixels, d’argent, d’héroïne et de corps humains en sursis, qui se protègent sans cesse, ou s’abandonnent.
La splendide séquence d’ouverture, ou trois chanteuses se succèdent dans un club écarlate, inspira peut-être, encore, Grandrieux qui mit en scène Anna Mouglalis, comme Asia Argento chante ici pour Ferrara. Deux fois splendide.
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New rose hotel est une adaptation d'une nouvelle de William Gibson.
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