Le casse du siècle - Michael Radford (2007)
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Le casse du siècle - Michael Radford (2007)
Deux tonnes de diamants bruts dérobées inexplicablement dans une chambre forte au cours d’une seule nuit. Une énigme pour le détective engagé sur l’affaire, une catastrophe pour la firme, un coup dur pour l’agent d’assurance.
A l’origine de ce casse fabuleux, deux personnes : une femme (le fameux cadre dirigeant, parmi les cadres dirigeants masculins de la firme) et un homme (un modeste – et très ingénieux – agent d’entretien). Les méthodes employées pour dérober une telle quantité de diamants vont demeurer une énigme, tant pour le détective que pour la femme, pourtant complice (incarnée par Demi Moore), et pour le spectateur.
Quant aux motifs de ce casse audacieux, c’est là une deuxième strate dans cette intrigue. Car il se trouve que la fortune n’en était pas l’objectif.
Un film épuré, presque austère. Le bâtiment de la société n’y est pas pour rien : tout de marbre et de granit poli constitué qu’il est. La photographie contribue largement à cette austérité également : propre, impeccable, presque lisse. Le film se déroule dans les années 60 et les décors, économisés, en ressortent assez froids aussi. A ces ingrédients s’ajoutent la mise en scène, modeste, pas démonstrative. Les mouvements de caméra n’en font pas des montagnes. Enfin, le jeu des acteurs vient s’accorder à ce décor : les corps injectés dans le temple du diamant n’ont qu’à bien se tenir. La discipline est de rigueur. On s’agite peu dans cet endroit. Pas de course poursuite, ni de scène d’action dans ce film. Tout repose sur les comportements, les regards, les chuchotements, parfois les colères, mais pas explosives. Tout repose sur la stratégie employée pour dérober les diamants et celles qui permettront de découvrir comment un vieux bonhomme boiteux a pu parvenir à s’en emparer, malgré le tout nouveau système de sécurité installé dans les lieux. Et pourquoi l’a-t-il fait, puisque l’argent en jeu semble si peu lui importer.
L’intrigue est intelligente.
Le film n’est en revanche pas inoubliable.
L’affaire des diamants remise au second plan le discours mené autour de la place des femmes dans la hiérarchie politique. On garde l’impression d’un propos inachevé, presque tiré par les cheveux, même si le sujet en question fait l’ouverture du film et sa clôture. Les diamants l’ont absorbé, un peu comme si deux histoires s’étaient disputées l’intrigue tout au long du film et que l’une l’avait emporté sur l’autre : une guerre intime à mener, et une revanche.
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