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Cook, Robin - Le Mort à vif (1996)

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Cook, Robin - Le Mort à vif (1996) Empty Cook, Robin - Le Mort à vif (1996)

Message par Chewie Sam 30 Oct - 13:23

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Dans Le Mort à vif, nous retrouvons "l'usine", le service A 14 ("décès non éclaircis") et le flic sans nom de J'étais Dora Suarez. C'est un nouveau tueur psychopathe que Robin Cook nous décrit - mais de l'intérieur, cette fois : un homme dont le drame est de n'être qu'un mort qui marche au milieu des vivants, un être sans épaisseur, qui s'efforce d'offrir aux autres l'image de la vie.


Ce roman de Cook a fait naître chez moi une impression diffuse de me retrouver face à une certaine forme d'imposture, une sensation déjà rencontrée à la lecture de certains Stephen King par exemple. D'emblée, on se retrouve plongé dans un terrain très familier : le même inspecteur de Dora Suez, le même commissariat, les mêmes personnages, et la même chasse au tueur sadique. Presque trop familier.

Le problème, c'est que ce roman ne contient ni la grâce désespérée de Cook dans Il est mort les yeux ouverts, ni l'humour acide de Vice privés, vertus publiques, et n'atteint pas non plus la noirceur infernale de Dora Suez, oeuvre qui flirte souvent à la limite du glauque d'ailleurs et dont le désespoir était l'un des plus absolus qu'il m'ait été donné de lire.

Le Mort à vif est une histoire de serial-killer, une de plus. Cook n'apporte ici rien de plus au thème que le Silence des Agneaux publié en 1988 et dont le film sorti en 1991. On assiste en lecteur-voyeur au sadisme du tueur, on le traque, on l'emprisonne et on assiste à son interrogatoire. Tout cela m'ennuie et je n'y vois personnellement aucun intérêt. Les scènes de torture sadique me mettent franchement mal à l'aise, au point de me demander si la poursuite de la lecture est justifiée. Si je comprenais (ou croyais comprendre) les motivations de l'auteur dans Dora Suez pour nous présenter le martyr de la victime au nom de l'humanité, ici cela me semble moins évident, plus gratuit, plus spectaculaire au sens debordien du terme.

Même le style de Cook, d'ordinaire si particulier, semble presque tari dans ce roman, ou alors s'auto-caricaturant, et on tombe sur des gimmicks ou des effets de manche qui tombent un peu à plat.

Au final, on se retrouve face à ce qui semble être une suite bâclée, peu inspirée et assez commerciale de J'étais Dora Suez, où Cook s'est lui même plagié sans inspiration. (Un accident de parcours chez un romancier particulièrement intéressant).

Chewie
Chewie

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