Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
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Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Les spectaculaires actions criminelles de Jacques Mesrine que les médias introniseront "Ennemi public n°1" et que toutes les polices de France traqueront sans répit jusqu'à sa mort.
Spectaculaires est le mot. De ce point de vue-là, le second volet de la « saga » gagne encore en intensité. Braquages, poursuites en voiture, fusillades se succèdent à un rythme étourdissant. C’est parfois réussi, et parfois moins. Gardons en tête que chaque événement reprend l’histoire et le parcours du personnage Jacques Mesrine, chronologiquement, ce qui permettra sans doute de se convaincre qu’on n’est pas en présence d’un vulgaire film d’action et de gangsters poursuivis par des flics. Ce qui n’empêche pas le scénario d’insister nettement sur cet aspect-là, au détriment des motifs de l’ennemi public numéro 1 d’agir ainsi, animé d’une colère manifeste à l’égard du capitalisme roi.
Sur ce point, ce second volet m’apparaît néanmoins plus abouti que le premier, sans doute parce que Mesrine lui-même y parvient à mettre des mots sur ses actes ; à formuler tout simplement sa révolte ; à l’exprimer noir sur blanc. Il commettra des maladresses et tombera dans les paradoxes, mais sans cesse dans l’excès, qu’il s’agisse de l’audace d’un braquage, de la violence d’un règlement de compte ou du prix exorbitant des bijoux qu’il offre à Sylvia, sa nouvelle complice.
Mesrine, la bête médiatique égocentrique, prend l’argent aux riches, là où il se trouve, mais ne le redistribue pas (sauf en guise de reconnaissance) aux pauvres. Il le garde pour lui. L’ennemi public numéro un ne milite pas, il se déchaîne, souvent aveuglément, de façon irréfléchie ; c’est un fauve redoutable, lâché dans une jungle docile, et tous ses complices s’accorderont sur un point : Mesrine finira seul. Précisément parce qu’il n’est rattaché à rien, ni mouvement, ni parti.
Les deux volets sont donc assez différents. Richet est par ailleurs moins démonstratif dans le second, qui s’avère plus brut, plus immédiat – plus sauvage.
Spectaculaires est le mot. De ce point de vue-là, le second volet de la « saga » gagne encore en intensité. Braquages, poursuites en voiture, fusillades se succèdent à un rythme étourdissant. C’est parfois réussi, et parfois moins. Gardons en tête que chaque événement reprend l’histoire et le parcours du personnage Jacques Mesrine, chronologiquement, ce qui permettra sans doute de se convaincre qu’on n’est pas en présence d’un vulgaire film d’action et de gangsters poursuivis par des flics. Ce qui n’empêche pas le scénario d’insister nettement sur cet aspect-là, au détriment des motifs de l’ennemi public numéro 1 d’agir ainsi, animé d’une colère manifeste à l’égard du capitalisme roi.
Sur ce point, ce second volet m’apparaît néanmoins plus abouti que le premier, sans doute parce que Mesrine lui-même y parvient à mettre des mots sur ses actes ; à formuler tout simplement sa révolte ; à l’exprimer noir sur blanc. Il commettra des maladresses et tombera dans les paradoxes, mais sans cesse dans l’excès, qu’il s’agisse de l’audace d’un braquage, de la violence d’un règlement de compte ou du prix exorbitant des bijoux qu’il offre à Sylvia, sa nouvelle complice.
Mesrine, la bête médiatique égocentrique, prend l’argent aux riches, là où il se trouve, mais ne le redistribue pas (sauf en guise de reconnaissance) aux pauvres. Il le garde pour lui. L’ennemi public numéro un ne milite pas, il se déchaîne, souvent aveuglément, de façon irréfléchie ; c’est un fauve redoutable, lâché dans une jungle docile, et tous ses complices s’accorderont sur un point : Mesrine finira seul. Précisément parce qu’il n’est rattaché à rien, ni mouvement, ni parti.
Les deux volets sont donc assez différents. Richet est par ailleurs moins démonstratif dans le second, qui s’avère plus brut, plus immédiat – plus sauvage.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Vu hier, le film Mesrine, réalisé en 1983 par André Génovès.
Ce film se concentre sur les évènements ayant suivi son évasion de la prison de la Santé, jusqu’à ce qu'il soit tué par la police, Porte de Clignancourt à Paris. Mesrine avait refusé que "L'Instinct de mort" soit repris au cinéma, c'est pour ça que le film Mesrine commence après son évasion de la prison de la Santé.
La réalisation est digne du téléfilm (un téléfilm sera d'ailleurs réalisé en 2006, par Arnaud Sélignac, intitulé Chasse à l'homme) et l'interprétation très médiocre. Le tout semble reprendre des archives mises bout à bout, et des séquences mises en scène à la va-vite, avec d'évidents moyens réduits.
Ce film se concentre sur les évènements ayant suivi son évasion de la prison de la Santé, jusqu’à ce qu'il soit tué par la police, Porte de Clignancourt à Paris. Mesrine avait refusé que "L'Instinct de mort" soit repris au cinéma, c'est pour ça que le film Mesrine commence après son évasion de la prison de la Santé.
La réalisation est digne du téléfilm (un téléfilm sera d'ailleurs réalisé en 2006, par Arnaud Sélignac, intitulé Chasse à l'homme) et l'interprétation très médiocre. Le tout semble reprendre des archives mises bout à bout, et des séquences mises en scène à la va-vite, avec d'évidents moyens réduits.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
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Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
stalker a écrit:
La réalisation est digne du téléfilm (un téléfilm sera d'ailleurs réalisé en 2006, par Arnaud Sélignac, intitulé Chasse à l'homme) et l'interprétation très médiocre..
Je l'ai vu il y a pas longtemps. Film certes médiocre, mais pas prétentieux, c'est une série Z, mais au moins on échappe au discours " voila le vrai Mesrine, l'authentique" tel qu'il a été martelé, tel un argument commercial, lors de la promotion du Mesrine de Mr Richet.
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
A ce niveau-là, c'est même une antithèse.
Peut-être parce qu'on était encore très proche des événements et qu'il était trop tôt pour en faire un héros.
Peut-être parce qu'on était encore très proche des événements et qu'il était trop tôt pour en faire un héros.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Humh, ne s'agit il pas encore une fois dans cette imprégnation sociétale qui veut, qui asséne par réalisateurs, éditeurs interposés, que tous film, tous livre, se doit d'avoir un héros, le bon et des méchants. Le syndrome hollywoooùdien ....
Que tout ce qui peut sortir sur Mesrine se heurte à une toute autre réalité et que le spectateur, le pauvre chéri, si formaté, s'en retrouve tout ennuyé.
Les standards imposés du polar vont peut étre devoir, étre revisé un jour, ou alors les auteurs ne seraient que de pauvres éleves de secondes se conformant à la dissertation cadrée par le prof ; le bon formatage.
Il me semble que l'un des rares auteurs à avoir étè capable de sortir des mornes conventions qu'il eu fallu une intrigue, des bons, des méchants, fût Georges Arnaud (le vrai) ; comme par hasard un relatif autodidacte.
Dans le cas présent, de Mesrine, il semble aussi que les proches témoins de l'épopée Mesrinienne ; de Broussard , au "porte avion", n'ont pas étè consultés et qu'ils ont découvert le film qu' aprés coup.
Que tout ce qui peut sortir sur Mesrine se heurte à une toute autre réalité et que le spectateur, le pauvre chéri, si formaté, s'en retrouve tout ennuyé.
Les standards imposés du polar vont peut étre devoir, étre revisé un jour, ou alors les auteurs ne seraient que de pauvres éleves de secondes se conformant à la dissertation cadrée par le prof ; le bon formatage.
Il me semble que l'un des rares auteurs à avoir étè capable de sortir des mornes conventions qu'il eu fallu une intrigue, des bons, des méchants, fût Georges Arnaud (le vrai) ; comme par hasard un relatif autodidacte.
Dans le cas présent, de Mesrine, il semble aussi que les proches témoins de l'épopée Mesrinienne ; de Broussard , au "porte avion", n'ont pas étè consultés et qu'ils ont découvert le film qu' aprés coup.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Dans un fuseau situé plus bas, il y a ces notes au sujet de la littérature noire :
Pour te répondre, Novi, je ne sais pas si Georges Arnaud est le seul à être sorti des mornes conventions dont tu parles (à les avoir transgressées).
Le rapport bon et méchant (bien et mal) me semble incontournable. Pour subvertir une règle, ou un ensemble de règles, il faut déjà la cerner, l'appliquer, la mettre en oeuvre, pour la transgresser ensuite. Et la façon de transgresser ne se situe pas forcément dans le dénouement d'un récit, mais parfois dans son déroulement. D'autres fois (les plus intéressantes, à mon sens) dans la forme même du récit, dans son corps tout entier, dans la forme d'écriture.
On parle beaucoup de McCarthy ces derniers temps sur le forum, et je pense que McCarthy est redoutable à ce niveau-là. Il consacre la totalité de ses ouvrages à transgresser des règles, à révéler le verso des âmes et des idées rassurantes, lumineuses, optimistes (à révéler la nature fondamentalement mauvaise de l'être humain) - et peu importe si le "méchant" meurt à la fin, si je puis dire.
éditions métailié a écrit:
Le roman noir (...) n’est pas une détective story, une murder party, un whodunit. Le roman noir publié (...) considère que la littérature n’est pas, en tout cas pas seulement, un jeu. Et comme l’implique la phrase précédente, le roman noir se considère comme de la littérature. Ne se refusant pas le travail sur la forme, c’est une littérature qui se coule néanmoins dans les canons d’un genre, pour les respecter (...) ou pour les subvertir (...), mais qui garde ce que nous considérons comme l’une des plus hautes ambitions littéraires : raconter des histoires.
(...) en achetant tel produit, je sais déjà quelles caractéristiques il y aura dans l'emballage. Je sais aussi que son producteur n'a pas mis au centre de ses préoccupations le besoin de parler de lui-même, mais celui de répondre à mon attente. Mon bonheur ira bien au-delà de celui du consommateur satisfait si le producteur a su utiliser mon attente pour la déborder et la subvertir et la porter vers d'autres horizons. Ce qui, pour les défenseurs du ghetto de la littérature de genre, revient à sombrer dans le péché d’“intellectualisme” : hélas, certains confondent un peu trop l’intellectualisme avec l’intelligence.
Pour te répondre, Novi, je ne sais pas si Georges Arnaud est le seul à être sorti des mornes conventions dont tu parles (à les avoir transgressées).
Le rapport bon et méchant (bien et mal) me semble incontournable. Pour subvertir une règle, ou un ensemble de règles, il faut déjà la cerner, l'appliquer, la mettre en oeuvre, pour la transgresser ensuite. Et la façon de transgresser ne se situe pas forcément dans le dénouement d'un récit, mais parfois dans son déroulement. D'autres fois (les plus intéressantes, à mon sens) dans la forme même du récit, dans son corps tout entier, dans la forme d'écriture.
On parle beaucoup de McCarthy ces derniers temps sur le forum, et je pense que McCarthy est redoutable à ce niveau-là. Il consacre la totalité de ses ouvrages à transgresser des règles, à révéler le verso des âmes et des idées rassurantes, lumineuses, optimistes (à révéler la nature fondamentalement mauvaise de l'être humain) - et peu importe si le "méchant" meurt à la fin, si je puis dire.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Oui, j' ai cité Arnaud parce qu'il est relativement connu pour la reprise cinématographique du "salaire de la peur, l'inventeur du concept du "tropical tramp" .....mais l'on peut supposer que d'autres moins connus l'ont fait.
Pour ma part, le concept même de bons et mechants m'échappe totalement, alors je ne risque pas d'etre géné aux entournures dans ma propre littérature. Il n'empéche que lorsque je lis les critiques, les chroniques ci et là, je vois des gens qui cherchent désespérement sous prétexe de manque d'intrigue, parce qu'il leur faut des bons et des méchants avec une chute finale qui reprend ce theme.
Pour MacCarthy, vous vous doutez de ce que j' en pense, l'aspect littéraire ayant repoussé depuis longtemps chez lui, le concept initial du polar social francais, ce qui est logique pour un anglo saxon en un sens. Il s'agit donc d'une vision toute personnelle, que je lise cet auteur comme un roman de grande qualité certes et non point du polar.
Ne croyons pas que je sois sectaire et intégriste au point de cracher (un peu )sur le fait que de nos jours , le polar se noie de plus en plus dans la littérature blanche ; comme je le dis souvent, avec 65 millions de cerveaux disponibles, y a de la place pour tous.
En fait, trés étrangement ,je suis plus satisfait par le cinéma noir en ce moment que le livre .....si je compte ces dernieres années, les grands moments dans le genre ;Heat, Colllatéral, Truands, la mémoire dans la peau, le superbe Eastern Promises, etc ..et que je compare aux ouvrages écrits qui m'ont excité...
Des déceptions aussi, comme le pitoyable Go fast et des surprises inattendues avec Perez-Reverte et sa Reine du sud ...
Pour ma part, le concept même de bons et mechants m'échappe totalement, alors je ne risque pas d'etre géné aux entournures dans ma propre littérature. Il n'empéche que lorsque je lis les critiques, les chroniques ci et là, je vois des gens qui cherchent désespérement sous prétexe de manque d'intrigue, parce qu'il leur faut des bons et des méchants avec une chute finale qui reprend ce theme.
Pour MacCarthy, vous vous doutez de ce que j' en pense, l'aspect littéraire ayant repoussé depuis longtemps chez lui, le concept initial du polar social francais, ce qui est logique pour un anglo saxon en un sens. Il s'agit donc d'une vision toute personnelle, que je lise cet auteur comme un roman de grande qualité certes et non point du polar.
Ne croyons pas que je sois sectaire et intégriste au point de cracher (un peu )sur le fait que de nos jours , le polar se noie de plus en plus dans la littérature blanche ; comme je le dis souvent, avec 65 millions de cerveaux disponibles, y a de la place pour tous.
En fait, trés étrangement ,je suis plus satisfait par le cinéma noir en ce moment que le livre .....si je compte ces dernieres années, les grands moments dans le genre ;Heat, Colllatéral, Truands, la mémoire dans la peau, le superbe Eastern Promises, etc ..et que je compare aux ouvrages écrits qui m'ont excité...
Des déceptions aussi, comme le pitoyable Go fast et des surprises inattendues avec Perez-Reverte et sa Reine du sud ...
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Si je citais ces notes (plus haut), c'était pour éventuellement suggérer de réfléchir en ne perdant pas son temps à critiquer ce qui existe (et qui nous énerve, ou nous paraît vain, etc), mais à s'en détacher, au contraire ; à le mettre de côté pour ne plus le regarder. Hop, affaire classée. Basta les schémas récurrents et la morale collective indélébile, les modes, les têtes de gondoles, les vieux ringards, les bonnes notes en dissertation, tout ça. C'est trop d'honneur d'y accorder autant de temps et d'espace, d'autant plus si ça nous énerve. Ce n'est pas très constructif.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Pour construire, ne nous restait plus qu'à écrire.
Pour survivre, ne nous restait plus qu' à construire nos propres entreprises.
Alors dans la construction, nous comprîmes qu'il s'agissait d'une guerre et qu'il faudrait nous affranchir des régles.
Pour survivre, ne nous restait plus qu' à construire nos propres entreprises.
Alors dans la construction, nous comprîmes qu'il s'agissait d'une guerre et qu'il faudrait nous affranchir des régles.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Subtile façon d'en revenir à Mesrine, en fin de compte.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
J'ai vu ça. J'ai même vu les deux. Je ne m'attendais à rien donc aucune déception. Si l'on considère la carrière criminelle comme une oeuvre, il manque l'essentiel: le work in progress. Les scènes spectaculaires se succèdent sans que jamais n'apparaisse la moindre réflexion, la moindre mise en perspective politique ou psychologique du (des) personnage(s). La reconstitution est parfaite, la pyrotechnie aussi mais à part ça ? C'est un ensemble de tableaux violents sans lien entre eux. Les personnages apparaissent ou disparaissent au gré des rencontres, de leur mort ou de leur incarcération. Next. On connait un peu l'histoire, alors on attend l'épisode du journaliste de Minute, celui de l'évasion au Québec, on se demande qui va incarner Broussard ou Besse mais c'est à peu près tout.
Il ne s'agit pas de films comportementalistes où les faits bruts sont préférés à la psychologie par choix artistique: il s'agit de montrer bêtement le toujours plus spectaculaire.
Et Cassel, film après film m'apparaît toujours plus limité, la même expression surjouée de dur à la machoire serrée. Un petit mieux pour le deuxième épisode où Mesrine se perd en mégalomanie, que Cassel rend pas trop mal.
Richet, après un premier coup de maître ("Etat des lieux", à voir) ne cesse de décevoir.
Et le film sur Mesrine reste à faire.
Il ne s'agit pas de films comportementalistes où les faits bruts sont préférés à la psychologie par choix artistique: il s'agit de montrer bêtement le toujours plus spectaculaire.
Et Cassel, film après film m'apparaît toujours plus limité, la même expression surjouée de dur à la machoire serrée. Un petit mieux pour le deuxième épisode où Mesrine se perd en mégalomanie, que Cassel rend pas trop mal.
Richet, après un premier coup de maître ("Etat des lieux", à voir) ne cesse de décevoir.
Et le film sur Mesrine reste à faire.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
C'est le probléme des mythes à tort ou à raison et je te trouve trés dur avec Cassel - si l'on se référe au porte-avion, le mec qui a survécu à Mesrines et dont la parole est bien autre chose que le mythe, l'ennemi public ce sont les flics et les médias qui ont crée l'auréole fatale d'un braqueur pas très fute -fute à la base et donc peut-étre pas très loin de l'interprétation de Cassel...
Je crois que Cassel est trés fort pour jouer les déjantés.
Je crois que Cassel est trés fort pour jouer les déjantés.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Nouvelle métamorphose de Cassel à l'occasion d'un tournage ici
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
J'ai cru que c'était une réincarnation de Peter Garrett.stalker a écrit:Nouvelle métamorphose de Cassel à l'occasion d'un tournage ici
Romain Gavras est cinéaste ? Étonnant.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
stalker a écrit:Nouvelle métamorphose de Cassel à l'occasion d'un tournage ici
C'est le style d'acteur camélèon qui m'impressionne ; Viggo Mortensen aussi..
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Je ne le savais pas non plus. J'ai trouvé ça sur lui, et un peu sur le film en question : Les seigneurs.Varg a écrit:
Romain Gavras est cinéaste ? Étonnant.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Merci pour le lien qui semble gonfler un peu ses antécédents dans le court métrage.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Romain Gavras est, me semble-t-il le réalisateur du clip de "justice" ou l'on voyait des voyous semer la terreur sur leur passage, clip qui fit scandale.
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
Oui. Et il est fait état état également d'un documentaire sur le même duo dans son CV.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Mesrine, l'ennemi public numéro 1 - Jean-François Richet (2008)
a un moment, une scène érotique, J. Mesrine et sa compagne sont en voie de faire l'amour dans un couloir d'hôtel de luxe( ce qui laisse penser que le réalisateur connait des détails de la vie sexuelle de J.M, enfin qu'il a un point de vue la dessus), la musique est le "rappers delight" de Sugharill Gang, 1° tube Rap, titre fondateur. Aucun anachrosime, le tube est sorti en 1979.
Mais pourquoi cette B.O.?
C'est bizarre et j'y vois, peut-être à tort, un truc tres démagogique.
Voila, outre certaines interrogations sur le droit du réalisateur à proposer une version de certains faits contraire à ce qu'en a dit la justice (des gens ont étés condamnés ou pas sur une version des faits autre que celle proposée par le film, à plusieurs reprises), c'est tout ce que j'ai retenu du film, j'ai deja oublié tout le reste.
Mais pourquoi cette B.O.?
C'est bizarre et j'y vois, peut-être à tort, un truc tres démagogique.
Voila, outre certaines interrogations sur le droit du réalisateur à proposer une version de certains faits contraire à ce qu'en a dit la justice (des gens ont étés condamnés ou pas sur une version des faits autre que celle proposée par le film, à plusieurs reprises), c'est tout ce que j'ai retenu du film, j'ai deja oublié tout le reste.
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