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Landru - Claude Chabrol (1963)

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Landru - Claude Chabrol (1963) Empty Landru - Claude Chabrol (1963)

Message par stalker Mar 3 Fév - 6:46

Landru - Claude Chabrol (1963) Landru_aff01

Landru, époux cachottier, père exemplaire, individu fort distingué, rêve d’être libre comme l'oiseau. Disponible pour le cœur de ses femmes qu’il croise dans les rues, tandis que la guerre règle peut-être le sort de leurs conjoints au front. Landru marchand de meubles, Landru ancien escroc, puis Landru passant d’un nom d’emprunt à un autre, se met à guetter les cœurs libres, les fleurs à peine écloses, et même celles fanées, du moment que leur compte en banque en vaut la peine. C’est par le biais des petites annonces dans le journal qu’il choisira ses proies et les mènera dans sa villa particulière, suffisamment éloignée de Paris pour ne pas attirer l’attention (sauf celle des voisins anglais, périodiquement incommodés par l’odeur de viande humaine calcinée qui s’échappe de la cheminée).

Chabrol aborde l’histoire de Landru sur un ton fantaisiste, tant dans la mise en scène que dans la luminosité des décors et le jeu d'acteur – ton que les dialogues signés Françoise Sagan (ainsi que le scénario) accentueront encore, au point de flirter avec la comédie.
Mais les couleurs et la lumière s’effondrent peu à peu, comme absorbées par les tentures et le bois, et l’heure du procès vient. Landru ne cesse pas pour autant de jouer du vocabulaire et de la syntaxe, plus cynique, sournois et manipulateur que jamais. L’instant de la guillotine abolira définitivement la couleur pour clore cette sinistre plaisanterie sur un mur gris braqué de lumière rasante.

Je me suis surpris à imaginer ce que pourrait donner une version burlesque de l’histoire de Ted Bundy ou de Robert Jr Yates, dans deux ou trois décennies. Et, pour la touche d’extravagance qu’on y retrouve dans le jeu de Michel Serrault, j’ai nettement préféré Docteur Petiot, de Christian De Chalonge (1990). Ou bien le traitement de l’histoire de Landru par Chabouté, en bande dessinée (2006).
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