It's a free world - Ken Loach (2008)
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It's a free world - Ken Loach (2008)
IT'S A FREE WORLD
Date de sortie : 02 Janvier 2008 Les films de 2008 ...
Réalisé par Ken Loach
Avec Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek Plus...
Film britannique, italien, allemand, espagnol. Genre : Drame
Durée : 1h 33min. Année de production : 2007
Distribué par Diaphana Films
Peut étre l'un des meilleurs Ken Loach à mon sens. Ce qui est trés bon signe pour un cinéaste, d'étre à la fois en phase avec son époque, tout en étant visionnaire.
C'est tout ce que propose ce film. Paradoxalement le lecteur qui n'aurait visionné ce film où même seulement entendu parler, pourra étre trompé par les chroniques officielles du web hexagonal. Disons le tout net aussi, ce film a eu peu d'audience. Loach restant un cinéaste mal vu car engagé.
Des chroniques trompeuses donc, puisqu'il semble à les lire, que ce film soit une fiction ordinaire à vague connotation sociale. Il faut dire que pour une fois, Loach ne milite pas pour un monde meilleur, même pas de maniére subliminale. Son regard est noir et désespéré ; dixit la fin du film qui fige les choses dans une sorte d'intemporalité.
Je ne vous ferais point un synopsis alors, vous en trouverez de nombreuses versions sur google, relativement toutes semblables, toutes sur la forme, peu sur le fond.
ET pourtant, il y avait tellement à dire ! des acteurs peu connus, le comeback d'une actrice oubliée en passant. Pas de stars, valant parfois une sincérité et une crédibilité retrouvée, pour un cinéma qui globalement à perdu ses repéres ces temps ci.
Grace à cette mise en scéne, le spectateur est plongé dans le vrai monde, celui de l'Angleterre d'aujourd'hui et non point celle de Tony Blair. Celle de la crise sur fond de boites intérim et d'où l'on comprend bien vite que de crise effective, il n'y a en réalité que le faux nez d'un banditisme organisé.
L'on voit bien qu'il ne s'agit point d'une simple intrigue cinématographique mais de tout autre chose, la fin du salariat entre autres.
Mille petits détails de la confrontation avec le pére ex syndicaliste retraité qui voit ses valeurs morales et citoyenne s'éffriter avec le glissement dans le banditisme de sa fille, le premier salissement de mains avec la dénonciation des travailleurs immigrés, et ce nouvel ordre moral qui viendra de la scéne de l'enlévement...des maffieux slaves lui enléve son enfant avec un professionnalisme presque éthique, qui va lui servir de leçon de morale. La loi dans la loi des voleurs, ceux qui furent à l'origine de la révolution soviétique.
Etrange circonvolution dans ce film qui démontre de façon implacable, les tenants et les aboutissants de ce qu'un certain Marx avait prédit. Point d'esthétisme, ni de prises de vues à effet d'ambiance ou d"eclairage. Non : juste une froideur documentaire sans attendrissement excessif sur les personnages.
Juste un film visionnaire. ( qui n'aura pas étè beaucoup visionné au demeurant).
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: It's a free world - Ken Loach (2008)
J'ai trouvé que c'était un très bon film également, mais je voudrais le revoir pour en parler mieux (je l'ai vu dans une salle de ciné, à sa sortie). Je me rappelle l'avoir trouvé terrible dans ce qu'il nous montre de l'exploité(e) qui devient exploiteur, sans chercher à asséner mais plutôt à décrire des mécanismes et des situations. Je me rappelle aussi nettement de l'actrice qui joue le rôle principal, formidable.
limbes- Messages : 640
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: It's a free world - Ken Loach (2008)
Je crois que les films de Ken Loach sont des polars, des films noirs. On ne le cite jamais dans cette catégorie, c'est dommage.
C'est vrai que c'est peut-être la première fois que l'on assiste à un rapt d'enfant "professionnel et éthique"
C'est vrai que c'est peut-être la première fois que l'on assiste à un rapt d'enfant "professionnel et éthique"
Re: It's a free world - Ken Loach (2008)
C'est vrai que c'est peut-être la première fois que l'on assiste à un rapt d'enfant "professionnel et éthique"
Les Nantais, enfin certains, sont célèbres pour les rapts d'enfants, surtout trés riche( humour noir et off). Alors bien sur, j'entends déja les gloussements indignés des biens pensants. Bah, une guerre Africaine ou un séjour accompagné au Mexique leur apprendrait à relativiser.
Ce raccourci étant nécessaire pour pouvoir expliquer ce chapitre du film trés particulier où il a fallu tout le talent de Loach pour ne point en faire une simple démonstration de pure violence destinée à indigner le badaud. Mais au contraire, expliquer des formes de guerres urbaines. En effet, paradoxalement, le spectateur quittera cette scéne pas si effrayé que cela, tout comme l'héroine d'ailleurs, nanti de ce fameux syndrome de Stokholm qui lui aura fait comprendre que les ravisseurs n'avaient aucun autre moyen pour se rendre justice, que la victime va rapidement se rendre compte à quel point elle était plus en sécurité avec ces gens, qu'avec la police elle même. D'ailleurs, la fin du film montre la glissade, elle les a rejoint en fait ! Loach nous épargne de plus, un laius cliché et gonflant sur la mafia russe, en ne les montrant pas vraiment. Ce ne sont que des gens, eux aussi.
La scéne finale du mome qui rentre ravi d'avoir fait une ballade avec de faux policiers est un chef d'oeuvre de suspense. (l'enfant lui, ne s'étant pas rendu compte de son enlévement )
Comme Limbes le souligne, le role de l'actrice n'est pas innocent, ce sont des femmes en prise avec la prédation et tout comme la scéne du rapt ""minute" ( je ferai un jour, un sujet sur les oreilles en plastique des enfants mexicains enlevés "minute" ); cela démontre la brutalité de ce monde qui s'ouvre à nous, silencieusement et discrétement depuis quelques temps : IT'S A FREE WORLD.
Les Nantais, enfin certains, sont célèbres pour les rapts d'enfants, surtout trés riche( humour noir et off). Alors bien sur, j'entends déja les gloussements indignés des biens pensants. Bah, une guerre Africaine ou un séjour accompagné au Mexique leur apprendrait à relativiser.
Ce raccourci étant nécessaire pour pouvoir expliquer ce chapitre du film trés particulier où il a fallu tout le talent de Loach pour ne point en faire une simple démonstration de pure violence destinée à indigner le badaud. Mais au contraire, expliquer des formes de guerres urbaines. En effet, paradoxalement, le spectateur quittera cette scéne pas si effrayé que cela, tout comme l'héroine d'ailleurs, nanti de ce fameux syndrome de Stokholm qui lui aura fait comprendre que les ravisseurs n'avaient aucun autre moyen pour se rendre justice, que la victime va rapidement se rendre compte à quel point elle était plus en sécurité avec ces gens, qu'avec la police elle même. D'ailleurs, la fin du film montre la glissade, elle les a rejoint en fait ! Loach nous épargne de plus, un laius cliché et gonflant sur la mafia russe, en ne les montrant pas vraiment. Ce ne sont que des gens, eux aussi.
La scéne finale du mome qui rentre ravi d'avoir fait une ballade avec de faux policiers est un chef d'oeuvre de suspense. (l'enfant lui, ne s'étant pas rendu compte de son enlévement )
Comme Limbes le souligne, le role de l'actrice n'est pas innocent, ce sont des femmes en prise avec la prédation et tout comme la scéne du rapt ""minute" ( je ferai un jour, un sujet sur les oreilles en plastique des enfants mexicains enlevés "minute" ); cela démontre la brutalité de ce monde qui s'ouvre à nous, silencieusement et discrétement depuis quelques temps : IT'S A FREE WORLD.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
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