Figurec - Christian De Metter (2007)

- J’ai passé de très bons moments, vraiment. Je serais ravie de retravailler avec vous si vos affaires s’arrangent…
- Travailler ?
- Je comprends ce que vous ressentez, c’est fréquent, c’est le syn…
- Syndrôme mon cul !!! Tania, tu peux pas effacer ce qu’on a vécu !
- Je ne m’appelle pas Tania.

A l’origine de ce one shot de De Metter, le roman homonyme de Fabrice Caro (Gallimard, 2006).
Mais qu’est-ce que Figurec, au juste ?

- Le principe de Newton adapté à Figurec. La masse attire la masse. T’as un resto plein à côté d’un autre, mais vide. Les gens se battront pour remplir le premier, même s’ils savent qu’ils servent de la merde.
« L’être humain a un neurone pour ça. Un neurone qui dit : si tout le monde le fait, c’est que ça doit être bon pour moi.
« Personne ne va dans un endroit vide. On a besoin de sentir la connerie humaine à proximité. C’est une chaleur qui rassure.

Ou

- Putain, je bouffe à la table de Shakespeare. Quand je vais dire ça à Molière.
- Théo ! Pas de grossièretés.
- Maman… Shakespeare n’est pas un gros mot.

Un roman qu’on a envie de lire en refermant la BD.
Dans cet album, De Metter s’éclate avec les visages, comme il sait le faire,
mais les contraintes sont données : qui sont-ils, tous ces personnages qui nous disent des choses si simples et transparaissent dans des scènes quotidiennes ordinaires – très ordinaires. Tellement familières qu’elles en deviennent suspectes.
Oui, mais pourquoi.
Qu’est-ce que Figurec ?

Gropl, si tu n'as pas déjà lu le roman de Caro, je te recommande cette BD, à l'occasion.

Je lis tres peu de BD, mais à force de lire tes critiques, je vais m'y mettre. Il semblerait qu'il se produise des bonnes choses.