Neva - Patrick K. Dewdney (2007)
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Neva - Patrick K. Dewdney (2007)
Saint Petersbourg. Théâtre du crime organisé, où quotidiennement sont sacrifiées des vies brisées au nom du pouvoir et de l'argent. En première ligne de la guerre entre petits caïds et la mafia russe, il y a Piotr et il y a Dimitri, amis envers et contre tous, emblèmes d'une jeunesse perdue. Entre les balles coule la Neva, rivière enchanteresse qui s'offre à ceux qui cherchent le salut. Mais une force irrésistible est à l'oeuvre, poussant Piotr et Dimitri de plus en plus loin dans le viol de leurs consciences, et le dénouement attend, implacable et féroce. Face au destin, il n'y aura qu'une chance de sauver son âme, que ce soit dans le sang, dans la drogue ou dans les yeux d'une femme.
Les toutes premières lignes de ce court roman donnent le ton :
« Le gros Gorbavitch gueule. Le gros Gorbavitch gueule souvent parce qu’il aime ça. Et il est laid quand il gueule, plus que d’habitude en tout cas. »
La suite ne trahira pas ce ton, ce rythme, cette faculté à dresser un portrait en deux lignes, ce jeu avec les mots. Douze chapitres, douze noms, ou prénoms. Douze séquences brèves qui explorent un noyau de personnages, plus ou moins intimes, plus ou moins lointains ; étrangers même lorsqu’ils se côtoient souvent, de près. Un noyau, comme une bulle délimitée, séparée du monde extérieur sans pour autant l'esquiver, dont on découvre un à un les instigateurs, pour les suivre jusqu’au bout.
C’est un premier roman et il se déroule en hiver. Les flocons et les flots de la Neva y sont décris et considérés au même titre que les individus, ni plus ni moins, puisque les individus ne sont rien sans les lieux, sans les espaces qu’ils traversent à cent à l’heure ou à pas de loup. Ils ne sont rien sans leur histoire propre, ni le présent qui les montre du doigt. Les ruelles tristes de Saint Petersbourg ou les secteurs de zones industrielles, aux entrepôts abandonnés, aux fûts rouillés et aux carcasses de bagnoles, dressent le décor persistant de Neva.
Une histoire humaine, bien entendu. Une histoire de truands, ensuite. Mais une histoire où la plume de l’auteur, son grain particulier, sont un ingrédient essentiel, sans lequel Neva ne serait qu’une rivière de Russie occidentale, longue de 74 km seulement, ou un roman noir noyé ou discrètement rangé parmi d’autres romans noirs.
Les toutes premières lignes de ce court roman donnent le ton :
« Le gros Gorbavitch gueule. Le gros Gorbavitch gueule souvent parce qu’il aime ça. Et il est laid quand il gueule, plus que d’habitude en tout cas. »
La suite ne trahira pas ce ton, ce rythme, cette faculté à dresser un portrait en deux lignes, ce jeu avec les mots. Douze chapitres, douze noms, ou prénoms. Douze séquences brèves qui explorent un noyau de personnages, plus ou moins intimes, plus ou moins lointains ; étrangers même lorsqu’ils se côtoient souvent, de près. Un noyau, comme une bulle délimitée, séparée du monde extérieur sans pour autant l'esquiver, dont on découvre un à un les instigateurs, pour les suivre jusqu’au bout.
C’est un premier roman et il se déroule en hiver. Les flocons et les flots de la Neva y sont décris et considérés au même titre que les individus, ni plus ni moins, puisque les individus ne sont rien sans les lieux, sans les espaces qu’ils traversent à cent à l’heure ou à pas de loup. Ils ne sont rien sans leur histoire propre, ni le présent qui les montre du doigt. Les ruelles tristes de Saint Petersbourg ou les secteurs de zones industrielles, aux entrepôts abandonnés, aux fûts rouillés et aux carcasses de bagnoles, dressent le décor persistant de Neva.
Une histoire humaine, bien entendu. Une histoire de truands, ensuite. Mais une histoire où la plume de l’auteur, son grain particulier, sont un ingrédient essentiel, sans lequel Neva ne serait qu’une rivière de Russie occidentale, longue de 74 km seulement, ou un roman noir noyé ou discrètement rangé parmi d’autres romans noirs.
Dernière édition par stalker le Ven 17 Avr - 2:59, édité 2 fois
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Neva - Patrick K. Dewdney (2007)
Que voila un quatriéme de couvert' excitant, d'autant que jusqu'à présent, je n'ai guére été convaincu par les ouvrages du même type.
Peut-étre en est-il des auteurs russes ( ici, l'auteur est anglo-saxon) comme des mexicains, difficile d'écrire vu les problémes sur place.
Cet éditeur m'interpelle - les contrebandiers- quelqu'un connait ? Google est étrangement discret à leur égard.
Peut-étre en est-il des auteurs russes ( ici, l'auteur est anglo-saxon) comme des mexicains, difficile d'écrire vu les problémes sur place.
Cet éditeur m'interpelle - les contrebandiers- quelqu'un connait ? Google est étrangement discret à leur égard.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Neva - Patrick K. Dewdney (2007)
Le site est ici :
http://lescontrebandiers.free.fr/
La collection présente quelques pointures comme Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal ou Stéphanie Benson.
Quant à l'auteur, il réside à quelques kilomètres de chez moi. La rencontre va s'imposer.
http://lescontrebandiers.free.fr/
La collection présente quelques pointures comme Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal ou Stéphanie Benson.
Quant à l'auteur, il réside à quelques kilomètres de chez moi. La rencontre va s'imposer.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
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