L'état de l'édition et de la critique
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L'état de l'édition et de la critique
Voilà un lien vers une table ronde, malheureusement un peu longue (1 heure) mais qui aborde pas mal de points débattus ici : rôle de l'édition, édition sur le net (?), blogs littéraires, critique littéraire, etc.
Le cabinet de lecture de Rue 89
Les commentaires qui suivent n'ont pas vraiment écouté les arguments, ou plutôt les ont entendus de façon faussée. Le passage d'une critique verticale à une critique horizontale où tout se vaut (développé par Eric Nolleau) a été perçu comme une défense de privilèges (ce qu'il est peut-être aussi) par les commentaires alors qu'elle me parait être le fond de la question. A suivre dans le fuseau ?
Le cabinet de lecture de Rue 89
Les commentaires qui suivent n'ont pas vraiment écouté les arguments, ou plutôt les ont entendus de façon faussée. Le passage d'une critique verticale à une critique horizontale où tout se vaut (développé par Eric Nolleau) a été perçu comme une défense de privilèges (ce qu'il est peut-être aussi) par les commentaires alors qu'elle me parait être le fond de la question. A suivre dans le fuseau ?
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
J'ai eu un peu de peine à suivre ce colloque, trés confus à mon sens et d"'ou l'on sent mal les vrais enjeux, les vrais non-dits.....
Bref ça ressemble que trop au dernier salon du livre dont les mensonges officiels sur la véritable nature des chiffres d'entrées et de livres vendus ne fait même plus sourire, le pathétique est de mise.
Même mon propre éditeur a menti sur les chiffres réalisés par les auteurs conviés, alors que les conditions de nos contrats font que nous pouvons nous autres, nous exprimer relativement librement et que nous en débattons ensemble réguliérement.
Mais bon que dire d'un milieu, d'un mode sclérosé où tous les acteurs sont dupes de façon volontaire ou forçée, que la france est l'un des pays où l'auteur est le seul à ne pas gagner sa vie de son travail, que le lecteur est complice cynique de cet état de fait, tel le petit singe asiatique qui se bouche les oreilles et les yeux.
Il y a beaucoup de contexte économique en ce moment même qui craquellent, en liaison à des modes de pensées politiques eux aussi moribond ; j'y vois une certaine cohérence dans la faillite annnoncée de ces systémes tous reliés par des fils invisibles.
Puisqu'on évoque RUE89, j'ai écris ça hier sans le faire vraiment exprés, chez Agnés Maillard : C'est l'exclusion du sytéme qui fait le revolutionnaire lorsqu'il reconstruit son propre moyen de subsistance, sa propre culture -pas le militantisme.
On débattait sur la fatigue des militants sur le web, la fin du "deuxiéme réseau "dont le webmaster vient de jeter l'éponge.
Aprés avoir vu la manif d'hier, je me rends compte de la pertinence du truc.
Bref ça ressemble que trop au dernier salon du livre dont les mensonges officiels sur la véritable nature des chiffres d'entrées et de livres vendus ne fait même plus sourire, le pathétique est de mise.
Même mon propre éditeur a menti sur les chiffres réalisés par les auteurs conviés, alors que les conditions de nos contrats font que nous pouvons nous autres, nous exprimer relativement librement et que nous en débattons ensemble réguliérement.
Mais bon que dire d'un milieu, d'un mode sclérosé où tous les acteurs sont dupes de façon volontaire ou forçée, que la france est l'un des pays où l'auteur est le seul à ne pas gagner sa vie de son travail, que le lecteur est complice cynique de cet état de fait, tel le petit singe asiatique qui se bouche les oreilles et les yeux.
Il y a beaucoup de contexte économique en ce moment même qui craquellent, en liaison à des modes de pensées politiques eux aussi moribond ; j'y vois une certaine cohérence dans la faillite annnoncée de ces systémes tous reliés par des fils invisibles.
Puisqu'on évoque RUE89, j'ai écris ça hier sans le faire vraiment exprés, chez Agnés Maillard : C'est l'exclusion du sytéme qui fait le revolutionnaire lorsqu'il reconstruit son propre moyen de subsistance, sa propre culture -pas le militantisme.
On débattait sur la fatigue des militants sur le web, la fin du "deuxiéme réseau "dont le webmaster vient de jeter l'éponge.
Aprés avoir vu la manif d'hier, je me rends compte de la pertinence du truc.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
Il y a pas mal de choses au contraire, tant dans le dit que dans le non-dit et c'est un peu de cela que nous aurions pu parler.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Varg a écrit:Il y a pas mal de choses au contraire, tant dans le dit que dans le non-dit et c'est un peu de cela que nous aurions pu parler.
Oui, sur quels points précis par exemple vu que le sujet est vaste ?
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
C'est bien parce que le sujet est vaste qu'il m'a paru opportun de m'appuyer sur les termes de cette table ronde, qui en limite le périmètre aux termes éditoriaux et critiques, dans ce qui est dit comme dans ce qui est évité.
Il y a un discours intéressant sur l'indifférencié, un autre sur le talent et l'illusion du talent, un autre moins visible sur la place du lecteur et de son nouveau rôle possible - prescripteur, médiateur - qui bouscule peut-être - ou pas - ce qui existe, etc.
Quand je dis "intéressant" je ne dis pas "vrai" bien évidemment.
Il y a un discours intéressant sur l'indifférencié, un autre sur le talent et l'illusion du talent, un autre moins visible sur la place du lecteur et de son nouveau rôle possible - prescripteur, médiateur - qui bouscule peut-être - ou pas - ce qui existe, etc.
Quand je dis "intéressant" je ne dis pas "vrai" bien évidemment.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Je vais visionner le document dès que possible.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: L'état de l'édition et de la critique
La notion de talent ne reléve-t-elle pas d'une vision de lecteur et lorsqu'on sait aujourd'hui, les communautarismes culturels qui existent au niveau des lectorats possibles ; pour un auteur .....
Partons de données connues ; il vient d'étre dit que 30% seulement des français lisent des livres et leurs majorité pas plus de trois livre par an. Ce qui relégue donc le peuple des forums consacrés à une minorité qui bien que trés visible ne doit guére influer beaucoup ; je suppose.
D'autant si l'on considére que chez un éditeur du type du mien, les records de vente sont battus par des ouvrages de type ; livres de cuisine ou bien encore livres pour enfants, quelque fois des choses dont, que ce soit au niveau du sujet et de l'écriture, on éclaterait volontiers de rire ou de consternation. Que deusio, le Thriller le plus vendu au monde est SAS de GDV ( le dernier est pas mal du tout et vaut bien pas mal d'ouvrages plus prétentieux).
La prescription du lecteur existe bien sur, mais plus à mon avis dans le sens du livre qu'on offre lors d'un anniversaire( Millenium) - excepté encore une fois pour le tout petit cercle d'initié du web.
Non, décidément, je doute fortement de la réalité possible qui sortirait de ce genre de débat ; un peu comme lorsqu'on entend les gens des Assedic ou de l"'ANPE parler au nom des chomeurs ( il vient d'y avoir un colloque dit de participation démocratique hilarant à ce niveau, lorsque Charpy, le derlo vient tenter de justifer ses augmentations de salaires ).
Je crois que l'édition, le livre globalement, sont en de plus en plus en décalage profond avec la societé.
Mon anecdote favorite du moment : sur le salon du livre, aucun de ces auteurs qui se pensent consacrés, à défaut de pouvoir prétendre vivre de leur plume, n'a daigné du haut de leurs égos, saluer ou ne serait ce qu'un sourire à de jeunes auteurs(eures en particulier) dont c'etait le baptéme du feu. Seul , Sullitzer dit Paul-Lou, pourtant sapé comme un prince, est venu dire un petit mot sympathique à ces trois jeunes femmes. Hilarant, non !
Partons de données connues ; il vient d'étre dit que 30% seulement des français lisent des livres et leurs majorité pas plus de trois livre par an. Ce qui relégue donc le peuple des forums consacrés à une minorité qui bien que trés visible ne doit guére influer beaucoup ; je suppose.
D'autant si l'on considére que chez un éditeur du type du mien, les records de vente sont battus par des ouvrages de type ; livres de cuisine ou bien encore livres pour enfants, quelque fois des choses dont, que ce soit au niveau du sujet et de l'écriture, on éclaterait volontiers de rire ou de consternation. Que deusio, le Thriller le plus vendu au monde est SAS de GDV ( le dernier est pas mal du tout et vaut bien pas mal d'ouvrages plus prétentieux).
La prescription du lecteur existe bien sur, mais plus à mon avis dans le sens du livre qu'on offre lors d'un anniversaire( Millenium) - excepté encore une fois pour le tout petit cercle d'initié du web.
Non, décidément, je doute fortement de la réalité possible qui sortirait de ce genre de débat ; un peu comme lorsqu'on entend les gens des Assedic ou de l"'ANPE parler au nom des chomeurs ( il vient d'y avoir un colloque dit de participation démocratique hilarant à ce niveau, lorsque Charpy, le derlo vient tenter de justifer ses augmentations de salaires ).
Je crois que l'édition, le livre globalement, sont en de plus en plus en décalage profond avec la societé.
Mon anecdote favorite du moment : sur le salon du livre, aucun de ces auteurs qui se pensent consacrés, à défaut de pouvoir prétendre vivre de leur plume, n'a daigné du haut de leurs égos, saluer ou ne serait ce qu'un sourire à de jeunes auteurs(eures en particulier) dont c'etait le baptéme du feu. Seul , Sullitzer dit Paul-Lou, pourtant sapé comme un prince, est venu dire un petit mot sympathique à ces trois jeunes femmes. Hilarant, non !
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
L'impression que j'ai, après écoute intégrale, c'est que nous ne savons pas encore trop de quoi il s'agit lorsqu'on parle d'internet, ca va trop vite. Je suppose que des chercheurs du CNRS se penchent sur le sujet, ou peut-être voir chez les écrivains de SF. Les intervenants ont des certitudes.. Je suis beaucoup plus circonspect..
Je suis pas sur que "critiques" soit un métier, qui dit métier dit rémunération, et un critique rémunéré, reste-t-il objectif?
(je rappelle que Varg est le seul à ma connaissance de la polarblogosphère a sembler "géné" par la reception de services de presses de maisons prestigieuses du polar, bravo!)
Je suis pas sur que "critiques" soit un métier, qui dit métier dit rémunération, et un critique rémunéré, reste-t-il objectif?
(je rappelle que Varg est le seul à ma connaissance de la polarblogosphère a sembler "géné" par la reception de services de presses de maisons prestigieuses du polar, bravo!)
Re: L'état de l'édition et de la critique
edmond Gropl a écrit:L'impression que j'ai, après écoute intégrale, c'est que nous ne savons pas encore trop de quoi il s'agit lorsqu'on parle d'internet, ca va trop vite. Je suppose que des chercheurs du CNRS se penchent sur le sujet, ou peut-être voir chez les écrivains de SF. Les intervenants ont des certitudes.. Je suis beaucoup plus circonspect...
Le plus intéressant est que les participants ont des certitudes. Et toutes, si possibles, à leur avantage. Les éditeurs estiment que leur rôle de grand trieur de manuscrits devant l'Éternel restera mais cela, c'est uniquement si la chaîne auteur/lecteur reste identique. On a vu sous la pression des modifications de format et de distribution de la musique cette chaîne se modifier, ne plus avoir autant besoin d'intermédiaires, ni d'autant d'intermédiaires. Le livre ne sera pas exclu de ces changements (dans un sens que l'on ne peut - je suis d'accord avec toi - prévoir) mais chacun autour de la table parie sur sa permanence, y compris le vendeur de machines.
edmond Gropl a écrit:Je suis pas sur que "critiques" soit un métier, qui dit métier dit rémunération, et un critique rémunéré, reste-t-il objectif? (je rappelle que Varg est le seul à ma connaissance de la polarblogosphère a sembler "géné" par la reception de services de presses de maisons prestigieuses du polar, bravo!)
Je pense qu'il ne faut pas que cela soit un métier mais qu'il faut avoir du métier pour l'exercer. Ce que je trouve intéressant dans le discours de Nolleau sur le "métier de critique" c'est de dire que, si tout le monde l'est, alors personne ne l'est. Il n'a pas forcément tort, même si, dans son optique, cela revient à dire que le critique est un médiateur forcément transcendantal pour pouvoir trier pour les autres (et c'est là sans doute que l'on rejoint la problématique de l'édition - où l'éditeur est le grand Trieur). D'où provient cette transcendance ? c'est un point qu'il n'aborde pas, parce que là encore, il le fait à périmètre connu et égal : en gros, les spécialistes de la spécialité reconnus comme tels et trustant les médias centralisés (presse, télé, radio, même s'il dit que ces gens-là ne font que de la promotion pour leurs copains et les maisons d'édition). Or, sans prévoir ce que demain sera, on sent bien que cette transcendance est factice et auto-entretenue symboliquement, comme tout système différentiel.
Les maisons d'édition ne mettent plus maintenant leurs œufs dans le même panier et s'intéressent à ces lecteurs qui parlent de livres sur l'internet. Ce qui est touchant, c'est qu'elles ne savent absolument pas comment aborder ces nouveaux relais, ni éventuellement les contrôler, du moins pas encore. Ce qui énerve les "critiques officiels" c'est évidemment qu'on puisse mettre au même niveau leur parole et celles d'anonymes - c'est-à-dire là encore rogner sur les différences - alors que, pour les maisons d'édition, ce n'est que du business.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
novi a écrit:La notion de talent ne reléve-t-elle pas d'une vision de lecteur et lorsqu'on sait aujourd'hui, les communautarismes culturels qui existent au niveau des lectorats possibles ; pour un auteur...
Dans la chaîne actuelle, la notion de talent relève de l'éditeur, puisqu'il est celui qui peut ou non faire émerger un auteur.
novi a écrit:Partons de données connues ; il vient d'étre dit que 30% seulement des français lisent des livres et leurs majorité pas plus de trois livre par an. Ce qui relégue donc le peuple des forums consacrés à une minorité qui bien que trés visible ne doit guére influer beaucoup ; je suppose.
Bien que les chiffres datent un peu, je crois me souvenir qu'il s'agissait de 50 % des Français ne lisant jamais un livre, 35% lisant entre 1 et 9 livres par an et le reste > 9 livres. Le petit peuple des blogs et autres fora a une influence très certainement minime dans l'acte d'achat (d'autant qu'on vient surtout consulter les critiques après avoir lu le bouquin) mais il existe néanmoins, sinon les éditeurs ne feraient pas l'effort de s'y intéresser.
novi a écrit:...les records de vente sont battus par des ouvrages de type ; livres de cuisine ou bien encore livres pour enfants, quelque fois des choses dont, que ce soit au niveau du sujet et de l'écriture, on éclaterait volontiers de rire ou de consternation.
L'édition en général fait son beurre sur les livres pour enfants, les BDs, les polars et les livres "brico, cuisine, jardinage".
Je suis preneur d'un développement (ce que n'est pas ton anecdote)novi a écrit:Je crois que l'édition, le livre globalement, sont en de plus en plus en décalage profond avec la societé.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Une petite digression : Naulleau, qui n'a pas l'air d'être un mauvais bougre, doit gagner, estimation groplienne, entre 1000 et 3000 euros net pour chacune de ses prestations chez Ruquier, soit je pense beaucoup plus que ce qu'il gagne en temps qu'éditeur.
Son activité de critiquer les livres poubelles (qui se vendront, quel que soit son avis)doit lui permettre de continuer son travail d'éditeur. C'est quand même du grand n'importe quoi.
Son activité de critiquer les livres poubelles (qui se vendront, quel que soit son avis)doit lui permettre de continuer son travail d'éditeur. C'est quand même du grand n'importe quoi.
Re: L'état de l'édition et de la critique
Le plus intéressant est que les participants ont des certitudes. Et toutes, si possibles, à leur avantage. Les éditeurs estiment que leur rôle de grand trieur de manuscrits devant l'Éternel restera mais cela, c'est uniquement si la chaîne auteur/lecteur reste identique. On a vu sous la pression des modifications de format et de distribution de la musique cette chaîne se modifier, ne plus avoir autant besoin d'intermédiaires, ni d'autant d'intermédiaires. Le livre ne sera pas exclu de ces changements (dans un sens que l'on ne peut - je suis d'accord avec toi - prévoir) mais chacun autour de la table parie sur sa permanence, y compris le vendeur de machines.
Je plussoie.
Gomorra aura été le seul exemple connu de contre-façon de livre, le contexte est spécifique mais quand même ; à voir. Par contre, l'exemple des circuits de distribution parralléle avec les centres d'appels, la diffusion en comités d'entreprise et associatif est en pleine explosion. Ce n'est pas spécifique au monde éditorial dont la moyenne d'age des dirigeants commence à dater serieusement - lorsque j'ai debarqué, venant de la GMS, dans l'industrie de la téléphonie hexagonale au début 2000 , c'était le même topo. Des installateurs à l'ancienne qui croyaient tout savoir de leur bizness et qui ont perdus tous leurs marchés au profit de structures BtoB innovantes.
Je ferme là pour prendre connaissance du post qui suit et ne pas encombrer le débat.
Je plussoie.
Gomorra aura été le seul exemple connu de contre-façon de livre, le contexte est spécifique mais quand même ; à voir. Par contre, l'exemple des circuits de distribution parralléle avec les centres d'appels, la diffusion en comités d'entreprise et associatif est en pleine explosion. Ce n'est pas spécifique au monde éditorial dont la moyenne d'age des dirigeants commence à dater serieusement - lorsque j'ai debarqué, venant de la GMS, dans l'industrie de la téléphonie hexagonale au début 2000 , c'était le même topo. Des installateurs à l'ancienne qui croyaient tout savoir de leur bizness et qui ont perdus tous leurs marchés au profit de structures BtoB innovantes.
Je ferme là pour prendre connaissance du post qui suit et ne pas encombrer le débat.
Dernière édition par novi le Ven 20 Mar - 18:54, édité 1 fois
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
novi a écrit:
Je crois que l'édition, le livre globalement, sont en de plus en plus en décalage profond avec la societé.
Je suis preneur d'un développement (ce que n'est pas ton anecdote)
Yes, on va fatalement disgresser vu la profondeur du truc.
Ca rejoint probablement le fait de considérer le soit-disant monopole de l'éditeur qui décide ou non du talent. Or l'on sait aujourd'hui, DOA l'a dit avec sincérité d'ailleurs , que les meilleurs vendeurs de polars font 5000 livres dans le meilleur des cas (étant donné qu'ils gagnent peanuts sur le format poche ). A 10% de droits d'auteurs, cherchez le bénéfice ? .....restent les Vargas qui ne se comptent même pas sur les doigts de la main.
Dans ces conditions, quelle est l'autonomie de l'auteur ?
D'ou décalage sociétal majeur.
Je crois que l'édition, le livre globalement, sont en de plus en plus en décalage profond avec la societé.
Je suis preneur d'un développement (ce que n'est pas ton anecdote)
Yes, on va fatalement disgresser vu la profondeur du truc.
Ca rejoint probablement le fait de considérer le soit-disant monopole de l'éditeur qui décide ou non du talent. Or l'on sait aujourd'hui, DOA l'a dit avec sincérité d'ailleurs , que les meilleurs vendeurs de polars font 5000 livres dans le meilleur des cas (étant donné qu'ils gagnent peanuts sur le format poche ). A 10% de droits d'auteurs, cherchez le bénéfice ? .....restent les Vargas qui ne se comptent même pas sur les doigts de la main.
Dans ces conditions, quelle est l'autonomie de l'auteur ?
D'ou décalage sociétal majeur.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
edmond Gropl a écrit:Une petite digression : Naulleau, qui n'a pas l'air d'être un mauvais bougre, doit gagner, estimation groplienne, entre 1000 et 3000 euros net pour chacune de ses prestations chez Ruquier, soit je pense beaucoup plus que ce qu'il gagne en temps qu'éditeur.
Son activité de critiquer les livres poubelles (qui se vendront, quel que soit son avis)doit lui permettre de continuer son travail d'éditeur. C'est quand même du grand n'importe quoi.
Un peu schizophrénique ?
Peut-être gagne-t-il moins que cela puisqu'il vient d'emménager pas très loin de chez moi, que c'est encore un coin plutôt populaire et bigarré et qu'il lui arrive de faire ses courses, bon pas chez Lidl ni Ed, mais dans le super du coin (à raison de 4 apparitions par mois à 3000 € pièce, cela fait du 12 000 mensuels, de quoi se payer un quartier bobo récent à Paris).
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
novi a écrit:Ca rejoint probablement le fait de considérer le soit-disant monopole de l'éditeur qui décide ou non du talent. Or l'on sait aujourd'hui, DOA l'a dit avec sincérité d'ailleurs , que les meilleurs vendeurs de polars font 5000 livres dans le meilleur des cas (étant donné qu'ils gagnent peanuts sur le format poche ). A 10% de droits d'auteurs, cherchez le bénéfice ? .....restent les Vargas qui ne se comptent même pas sur les doigts de la main.
Dans ces conditions, quelle est l'autonomie de l'auteur ?
D'ou décalage sociétal majeur.
Je suis un peu lent sans doute, pardonne-moi, mais j'ai du mal à percevoir le rapport entre ce que gagne l'auteur et le décalage sociétal majeur que tu évoques (quel est, d'ailleurs, ce décalage sociétal ?). D'autant que la pauvreté d'artiste ne date pas d'aujourd'hui et qu'elle n'a jamais interdit la création de chefs d'œuvre dans le passé.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Je ne parle pas de chef d'oeuvre, peut étre même que l'époque actuelle ne s'y préte plus, mais simplement de livres en phase avec l'actualité.
C'est fridays end et je suis en train de flaner sur le net, je lisais un lien d 'un camarade auteur syndiqué ( http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=53289/idR=200# ) sur les modes opératoires des éditeurs et je me marrais grave, de braves gens me direz-vous, bobos sans doutes mais à des milliers de Kms d'une toute autre réalité , de celle du bizness, de celle d'une banlieue, d'une salle de boxe, d'une boite de sécu ,d'un call center et même des poulets ( le dernier des nouveaux auteurs, concours VSD Mako est hilarant , la surpuissante 607 de la Bac qui tue, les terribles truands kosovars , je vais en acheter un exemplaire pour faire rire mes gamins à la salle et les quelques poulets qui y viennent , y zont pas souvent l'occasion de rire, faut dire.
Une poursuite en 607, c' est comme qui dirait un ane chargé de rattraper un cheval de course, mais bon à la Bac, hein.
Ce n'est donc pas une question d'éditeur pro ou pas, puisque le comité de lecteur de ce truc est le fait de particuliers, voir les professions, c'est instructif de la middle class hexagonale, en cela ils sont les clones des éditeurs.
Idem pour les journalistes, lisez Ploquin, le spécialiste autoproclamé du dit milieu francais , 400 pages pour ne rien savoir, même pas le moindre détail, une ennuyeuse chronologie des mains-courantes des deux dernieres années.
Dans ce contexte, qui de sérieux et crédible issus des milieux sociaux concernés pourrait bien vouloir écrire des livres qui ne lui rapporteront trois fois rien si ce n'est d'autres gens, d'un tout autre milieu social mais en quéte d'une reconnaissance littéraire, eux.
Je pense aux éditions L'harmattan dont on sait qu'ils rénumérent trés mal, mais que cet éditeur est plebiscité par les profs en mal d'agrémenter leur CV ; entre nous le polar aujourdhui : on en est plus loin, non plus.
Plus qu'un décalage, il s'agit de micro-societes qui vivent cote à cote mais ne se voient même plus.
C'est fridays end et je suis en train de flaner sur le net, je lisais un lien d 'un camarade auteur syndiqué ( http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=53289/idR=200# ) sur les modes opératoires des éditeurs et je me marrais grave, de braves gens me direz-vous, bobos sans doutes mais à des milliers de Kms d'une toute autre réalité , de celle du bizness, de celle d'une banlieue, d'une salle de boxe, d'une boite de sécu ,d'un call center et même des poulets ( le dernier des nouveaux auteurs, concours VSD Mako est hilarant , la surpuissante 607 de la Bac qui tue, les terribles truands kosovars , je vais en acheter un exemplaire pour faire rire mes gamins à la salle et les quelques poulets qui y viennent , y zont pas souvent l'occasion de rire, faut dire.
Une poursuite en 607, c' est comme qui dirait un ane chargé de rattraper un cheval de course, mais bon à la Bac, hein.
Ce n'est donc pas une question d'éditeur pro ou pas, puisque le comité de lecteur de ce truc est le fait de particuliers, voir les professions, c'est instructif de la middle class hexagonale, en cela ils sont les clones des éditeurs.
Idem pour les journalistes, lisez Ploquin, le spécialiste autoproclamé du dit milieu francais , 400 pages pour ne rien savoir, même pas le moindre détail, une ennuyeuse chronologie des mains-courantes des deux dernieres années.
Dans ce contexte, qui de sérieux et crédible issus des milieux sociaux concernés pourrait bien vouloir écrire des livres qui ne lui rapporteront trois fois rien si ce n'est d'autres gens, d'un tout autre milieu social mais en quéte d'une reconnaissance littéraire, eux.
Je pense aux éditions L'harmattan dont on sait qu'ils rénumérent trés mal, mais que cet éditeur est plebiscité par les profs en mal d'agrémenter leur CV ; entre nous le polar aujourdhui : on en est plus loin, non plus.
Plus qu'un décalage, il s'agit de micro-societes qui vivent cote à cote mais ne se voient même plus.
Dernière édition par novi le Ven 20 Mar - 20:25, édité 3 fois
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
Varg a écrit:edmond Gropl a écrit:Une petite digression : Naulleau, qui n'a pas l'air d'être un mauvais bougre, doit gagner, estimation groplienne, entre 1000 et 3000 euros net pour chacune de ses prestations chez Ruquier, soit je pense beaucoup plus que ce qu'il gagne en temps qu'éditeur.
Son activité de critiquer les livres poubelles (qui se vendront, quel que soit son avis)doit lui permettre de continuer son travail d'éditeur. C'est quand même du grand n'importe quoi.
Un peu schizophrénique ?
Peut-être gagne-t-il moins que cela puisqu'il vient d'emménager pas très loin de chez moi, que c'est encore un coin plutôt populaire et bigarré et qu'il lui arrive de faire ses courses, bon pas chez Lidl ni Ed, mais dans le super du coin (à raison de 4 apparitions par mois à 3000 € pièce, cela fait du 12 000 mensuels, de quoi se payer un quartier bobo récent à Paris).
Peut-être perd-il de l'argent comme éditeur. Mais ses revenus comme choniqueurs restent ponctuels, il peut être viré du jour au lendemain ( comme tous les travailleurs), Bref, il en est pas encore à faire les poubelles de Lidl.
Re: L'état de l'édition et de la critique
Bref, il en est pas encore à faire les poubelles de Lidl.
Par contre le vigile du Lidl, lui aurait peut-étre de bons polars à lui narrer ( bon je sors ).
Par contre le vigile du Lidl, lui aurait peut-étre de bons polars à lui narrer ( bon je sors ).
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
novi a écrit:Je ne parle pas de chef d'oeuvre, peut étre même que l'époque actuelle ne s'y préte plus,
Oh, l'époque se prête encore aux chefs d'œuvre, heureusement. Peut-être pas en France (je lis très peu d'hexagonal) mais il y a de très belles choses à l'étranger.
Pourquoi un livre devrait-il être en phase avec l'actualité. Pour ne plus rien vouloir dire une fois cette actualité passée ? C'est-à-dire, de nos jours, de plus en plus vite ? C'est absurde. Le propre du chef d'œuvre, et tous ceux qui écrivent espèrent en porter un en eux, c'est l'intemporalité justement...novi a écrit:mais simplement de livres en phase avec l'actualité.
novi a écrit:C'est fridays end et je suis en train de flaner sur le net, je lisais un lien d 'un camarade auteur syndiqué ( http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=53289/idR=200# ) sur les modes opératoires des éditeurs et je me marrais grave, de braves gens me direz-vous, bobos sans doutes mais à des milliers de Kms d'une toute autre réalité , de celle du bizness, de celle d'une banlieue, d'une salle de boxe, d'une boite de sécu ,d'un call center et même des poulets ( le dernier des nouveaux auteurs, concours VSD Mako est hilarant , la surpuissante 607 de la Bac qui tue, les terribles truands kosovars , je vais en acheter un exemplaire pour faire rire mes gamins à la salle et les quelques poulets qui y viennent , y zont pas souvent l'occasion de rire, faut dire.
Une poursuite en 607, c' est comme qui dirait un ane chargé de rattraper un cheval de course, mais bon à la Bac, hein.
Une remontée d'acide ? Besoin de faire son rototo ?
Ah un autre.novi a écrit:Ce n'est donc pas une question d'éditeur pro ou pas, puisque le comité de lecteur de ce truc est le fait de particuliers, voir les professions, c'est instructif de la middle class hexagonale, en cela ils sont les clones des éditeurs.
Idem pour les journalistes, lisez Ploquin, le spécialiste autoproclamé du dit milieu francais , 400 pages pour ne rien savoir, même pas le moindre détail, une ennuyeuse chronologie des mains-courantes des deux dernieres années.
Là encore, je ne te suis pas bien. Les gens n'écriraient que pour gagner de l'argent ? Et comme il est impossible d'en gagner dans ce système, ils n'écrivent pas (sous-entendu sur leur milieu social concerné) ? Et d'autres alors, en quête de reconnaissance littéraire (donc pas d'argent, eux ? comment vivent-ils alors ?) et issus d'autres milieux sociaux pas concernés écriraient sur des milieux qu'ils ne connaissent pas ?novi a écrit:Dans ce contexte, qui de sérieux et crédible issus des milieux sociaux concernés pourrait bien vouloir écrire des livres qui ne lui rapporteront trois fois rien si ce n'est d'autres gens, d'un tout autre milieu social mais en quéte d'une reconnaissance littéraire, eux.
Encore des comptes personnels à régler apparemment.novi a écrit:Je pense aux éditions L'harmattan dont on sait qu'ils rénumérent trés mal, mais que cet éditeur est plebiscité par les profs en mal d'agrémenter leur CV ; entre nous le polar aujourdhui : on en est plus loin, non plus.
Et ?novi a écrit:Plus qu'un décalage, il s'agit de micro-societes qui vivent cote à cote mais ne se voient même plus.
Là encore, difficile de voir le rapport avec l'auteur et son autonomie qui était ton point de départ. Cela veut-il dire qu'on devrait salarier (assurer leur subsistance) des gens dans chaque couche sociale de la population pour qu'ils puissent écrire sur cette couche parce qu'ils seraient les seuls aptes à le faire ? Si c'est le cas, ne serait-ce pas là le moyen certain de renforcer le communautarisme que tu dénonces dans le même paragraphe ?
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Non, j'ai strictement rien à faire avec L'harmattan n'étant pas prof, ni besoin d'enrichir un CV à mon age vénérable.....
Là encore, je ne te suis pas bien. Les gens n'écriraient que pour gagner de l'argent ? Et comme il est impossible d'en gagner dans ce système, ils n'écrivent pas (sous-entendu sur leur milieu social concerné) ? Et d'autres alors, en quête de reconnaissance littéraire (donc pas d'argent, eux ? comment vivent-ils alors ?) et issus d'autres milieux sociaux pas concernés écriraient sur des milieux qu'ils ne connaissent pas ?
Le probléme, c'est qu'il n'y a pas de milieu, ou étre millionnaire comme Devilliers, riche comme Vargas ou pour les autres le RMI ; ou alors avoir une profession laissant le temps d'écrire, ou star ou intermittent du spectacle.
Sans vouloir collectiviser, on pourrait simplement entrevoir un systéme qui permette une meilleure répartion - Je m'occupe de boxe, tous les champions possibles nous quittent pour aller boxer à l'etranger, parce qu'en France, on ne peut en vivre, c'est tout, résultat ceux qui restent se surestiment et il faut leur interdire d'aller se faire massacrer face au premier amerloque ou russe venu....
Pour le livre, c'est pire puisque cela débouche sur une forme d'auto-censure qui arrange bien le pouvoir.
Bon je sais avoir une opinion extremiste sur la question mais il me semble à ce que je lis de plus en plus, que cela commence à bien ruer dans les brancarts en ce moment à ce niveau..
Lorsque JL Costes revendique avoir vendu en ligne 825 bouquins en un mois sur son site,aprés avoir vu son manuscrit refusé par 27 maisons d'éditions ; par exemple.
Là encore, je ne te suis pas bien. Les gens n'écriraient que pour gagner de l'argent ? Et comme il est impossible d'en gagner dans ce système, ils n'écrivent pas (sous-entendu sur leur milieu social concerné) ? Et d'autres alors, en quête de reconnaissance littéraire (donc pas d'argent, eux ? comment vivent-ils alors ?) et issus d'autres milieux sociaux pas concernés écriraient sur des milieux qu'ils ne connaissent pas ?
Le probléme, c'est qu'il n'y a pas de milieu, ou étre millionnaire comme Devilliers, riche comme Vargas ou pour les autres le RMI ; ou alors avoir une profession laissant le temps d'écrire, ou star ou intermittent du spectacle.
Sans vouloir collectiviser, on pourrait simplement entrevoir un systéme qui permette une meilleure répartion - Je m'occupe de boxe, tous les champions possibles nous quittent pour aller boxer à l'etranger, parce qu'en France, on ne peut en vivre, c'est tout, résultat ceux qui restent se surestiment et il faut leur interdire d'aller se faire massacrer face au premier amerloque ou russe venu....
Pour le livre, c'est pire puisque cela débouche sur une forme d'auto-censure qui arrange bien le pouvoir.
Bon je sais avoir une opinion extremiste sur la question mais il me semble à ce que je lis de plus en plus, que cela commence à bien ruer dans les brancarts en ce moment à ce niveau..
Lorsque JL Costes revendique avoir vendu en ligne 825 bouquins en un mois sur son site,aprés avoir vu son manuscrit refusé par 27 maisons d'éditions ; par exemple.
Dernière édition par novi le Ven 20 Mar - 21:38, édité 1 fois
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
novi a écrit:Bref, il en est pas encore à faire les poubelles de Lidl.
Par contre le vigile du Lidl, lui aurait peut-étre de bons polars à lui narrer ( bon je sors ).
Pour une fois, je suis entièrement d'accord et c'est vrai que tres peu de polars français s'emparent de ce qu'il se passe vraiment en France, de la misère qui s'installe et de toutes les marginalités. Et c'est vrai que ton livre (qui aurait quand même beaucoup gagné à être travaillé avec un éditeur et NE REVIENS PAS LA DESSUS) est un des rares, pas le seul (parmi ceux que j'ai lu ces temps-ci, ça reste restreint)qui témoigne de quelque chose de réel et de proche de ce que je vois autour de moi.
Re: L'état de l'édition et de la critique
Le plus grave à mon sens, c'est que d'une part, je débarque dans le polar et que pire encore, mon bouquin se situe dans les années 70-80 ; l'on est donc dans une sorte de come-back d'une crise annonçée et de ce que j'écris en ce moment.
Alors je me dis ou personne, ou trés peu comme tu le souligne - n'avait envie d'écrire sur la réalité, ou les éditeurs faisaient barrage à ces manuscrit là, soit une classe sociale à éte évincée. C'est peut-étre plus complexe que cela, mais il s'est passé quelque chose, d'autant qu'outre Atlantique, des choses sortaient de ce coté.
Alors je me dis ou personne, ou trés peu comme tu le souligne - n'avait envie d'écrire sur la réalité, ou les éditeurs faisaient barrage à ces manuscrit là, soit une classe sociale à éte évincée. C'est peut-étre plus complexe que cela, mais il s'est passé quelque chose, d'autant qu'outre Atlantique, des choses sortaient de ce coté.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: L'état de l'édition et de la critique
edmond Gropl a écrit:
Pour une fois, je suis entièrement d'accord et c'est vrai que tres peu de polars français s'emparent de ce qu'il se passe vraiment en France, de la misère qui s'installe et de toutes les marginalités.
1) Alors là, je suis entièrement d'accord sur le fait qu'il serait indécent que quelqu'un d'autre ne vivant pas cela puisse en parler... Mais il n'est pas sûr que quelqu'un vivant cela sache en parler...
2) Je ne suis pas sûr non plus que la fiction soit le moyen idéal, non pour montrer - mais peut-être le documentaire, un journalisme honnête sont-ils des moyens plus adaptés ? - mais pour faire comprendre, mobiliser et faire passer à l'action. Dès lors, l'intérêt du 1) est peut-être marginal.
3) Au début des années 80, K.C. Constantine avait dit : Pour dire la vérité dans ce pays, il faut écrire de la fiction.... Il n'empêche qu'il rendait compte de la mort d'un bassin ouvrier amerlocain - la Pennsylvanie - et c'était donc une littérature d'engagement, sans être entraîné à décrire la réalité, ou alors une réalité transfigurée de tous les instants et de tous les pays, visant à l'universel et à l'a-temporel. C'est cela pour moi écrire...
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: L'état de l'édition et de la critique
Je serais curieux d'avoir l'avis de Varg sur le livre de novi.
Re: L'état de l'édition et de la critique
Je viens d'écouter cette table ronde.
Je vais y réagir demain (aujourd'hui......), car je voudrais relire tout ce que vous en avez déjà dit, auparavant.
Merci pour ce lien, Varg.
Je vais y réagir demain (aujourd'hui......), car je voudrais relire tout ce que vous en avez déjà dit, auparavant.
Merci pour ce lien, Varg.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
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