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Dans la brume électrique vs. In the Electric Mist

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Message par Varg Mer 15 Avr - 19:44

Un article du Monde rappelant que deux versions du dernier film de Bertrand Tavernier ont été réalisées et en expliquant les raisons :

"Dans la brume électrique" : un conflit, deux films de Tavernier

Bonne lecture !
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Message par txoa Mer 15 Avr - 20:41

Je suis impatient de le voir parce qu'amoureux du roman. Pour l'instant je n'ai vu que la bande annonce qui m'a un peu effrayée, pleine de pimpampoum alors qu'il sagit d'un roman où l'atmosphère "deep south" est le principal attrait. Mais une bande annonce n'est jamais qu'une bande annonce, isn't it ? racoleuse en diable.
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Message par stalker Mer 15 Avr - 20:57

Je serais curieux de voir les deux versions, mais je ne sais pas dans quel ordre.
Si la version française avait été diffusée et commercialisée en DVD aux Etats-Unis, le film aurait-il figuré à la quatrième place du box-office ? Ou pas ? Le public n'y aurait-il vu que du feu, c'est à dire est-il à ce point déterminé ? Le producteur semble en être certain.
Cette procédure des deux versions a tous les airs d'une "commande" de la part d'un public qui, pourtant, n'a rien demandé et a découvert le film tel qu'on lui a livré.
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Message par txoa Mer 15 Avr - 21:16

C'est comme ça que la sociologie s'est prostituée, en faisant parler des gens qui n'ont encore rien dit à des fins mercantiles.
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Message par novi Mer 15 Avr - 21:41

S'il n'y avait que cela à dire en avant propos sur la stratégie fumeuse de Tavernier...

D'autant et donc de plus, que cette fascination morbide d'une certaine intelligentsia post-soixante-huitarde vis-à-vis d'acteurs americains machos sur le retour, est trés amusante.
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Message par stalker Mer 15 Avr - 22:11

Ah. Une autre perception du sujet ?
Je ne pige pas très bien, mais j'ai encore tellement de choses à apprendre, et des rouages du processus en question m'échappent sans doute.

Le post de Txoa, en revanche, m'évoque des constats et des questionnements qu'on a déjà eu à d'autres occasions, ici, et ailleurs. Films, livres / producteurs, consommateurs. Avec des auteurs pris dans l'étaux, contre leur gré, ou pas.

Aujourd'hui, je me suis rendu dans un petit supermarché. Je m'aperçois que je regarde les DVDs dans leur rayon de la même façon que les biscuits sucrés dans le leur. J'aime bien regarder des DVDs en dévorant des Pim's orange, mais, tout de même, ça m'inquiète.
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Message par Varg Mer 15 Avr - 22:43

La version qui circule depuis quelques semaines sur l'Internet est la version américaine que nous nommerons la producer's cut.

Sur un forum, un américain qui se dit fan de James Lee Burke dit ceci du film :

The story was very choppy; the interplay with the "ghosts of Confederate dead" was shallow and lost the impact and nobility it added to the book; and Tommy Lee Jones was doleful, expressionless and difficult to understand as DR. The best way to describe this forgettable film is to add my "ditto" to an earlier user comment that this movie was like one of those old made-for-TV movies.

Donc, en fait, le producteur a voulu tirer le produit vers ce que les Américains aiment (le format TV, quand je dis format c'est montage, rythme, plans, etc.) mais cela n'a apparemment pas pris.

Les fans américains critiquent également pas mal le casting.
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Message par novi Mer 15 Avr - 23:09

Aujourd'hui, je me suis rendu dans un petit supermarché. Je m'aperçois que je regarde les DVDs dans leur rayon de la même façon que les biscuits sucrés dans le leur. J'aime bien regarder des DVDs en dévorant des Pim's orange, mais, tout de même, ça m'inquiète.

C'est raisonnablement étrange en effet, mais probablement révélateur...

Dans le même esprit, toujours aussi probablement. J'ai lu les longues explication de Tavernier comme s'il cherchait à se justifier d'avoir préféré un scénario mettant en scéne le bayou plutôt que le marais poitevin, qu'avec un certain masochisme, il nous décrit le léger mépris d'un auteur américain vis-à-vis d'un réalisateur franchouillard, comment il paya à un agent une somme exorbitante et comment ils se prosterna devant un acteur trés occupé.

Je dois reconnaitre dans ces conditions avoir de plus en plus d'admiration pour les auteurs américains qui savent si bien se débarrasser des viles contraintes de droits d'auteurs par le biais de requins-agents. Avec humilité, nous avons nous autres créateurs hexagonaux beaucoup à apprendre, si si !

Cette lecture édifiante quant au buziness-cheminement d'un réalisateur m'a d'ailleurs amené a étre solidaire de mon camarade-auteur -syndiqué... JL Costes ! Comme lui, je jure de ne jamais céder un manuscrit à l'industrie de la culture à moins de 20 000 euros d'acompte immédiat.

Une somme trés raisonnable, sommes toute ....pour un auteur débutant ( qu'est ce que 20 000 euros aujourd'hui, un minima social - l'exo micro sociale se situant en dessous de 50 000 euros annuel pour un créateur).

L'on excusera donc ce pamphlet à vocation humoristique quant à ces vils et si mesquins aspects de la culture ( Mon ami Varg - intellectuel-gôchiste- va hurler au sacrilége en disant que j'ai osé et réclamer mon excommunication ), mais il me semble que le cas de ce brave Tavernier s'étendant aujourd'hui aussi à l'industrie ....une réflexion acide certes, sous forme d'apparté s'imposait.
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Message par Varg Mer 15 Avr - 23:22

L'on excusera donc ce pamphlet à vocation humoristique quant à ces vils et si mesquins aspects de la culture ( Mon ami Varg - intellectuel-gôchiste- va hurler au sacrilége en disant que j'ai osé et réclamer mon excommunication ), mais il me semble que le cas de ce brave Tavernier s'étendant aujourd'hui aussi à l'industrie ....une réflexion acide certes, sous forme d'apparté s'imposait.

Ah, je me demandais quand tu ressortirais ton intellectuel-gôchiste que tu avais déjà posté dans la journée et dans un autre fuseau mais ensuite supprimé, ton attaque étant alors trop révélatrice de ta mesquinerie. Là, à la fin d'un long speach de mise en scène de toi, c'est moins voyant.

Merci de nous indiquer où tu as lu cette entrevue de Tavernier, ça serait sympa qu'on puisse en profiter sans ton filtre parfois approximatif et distordant.
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Message par novi Mer 15 Avr - 23:38

Prout Prout ...intello-gôchiste reléve d'un humour tout autre que, comment déjà ...pauvre mec ! ( les paroles s'envolant, mais les écrits restants, tu ne vas pas nous nier cette invective à mon endroit ).


dans un autre fuseau mais ensuite supprimé, ton

Supprimé parce que vain...

Merci de nous indiquer où tu as lu cette entrevue de Tavernier, ça serait sympa qu'on puisse en profiter sans ton filtre parfois approximatif et distordant.

La différence entre le gadjo et le nomade, c'est que le gadjo ne voit rien et ne croit en rien - proverbe manouche.

Tavernier s'est exprimé longuement sur Marianne de cette semaine...les conditions de l'achat des droits, ses rapports avec Tommy Lee.

Un bobo qui vient de réaliser ses rêves de gosse, je ne suis pas sur que le cinéma en sortira grandi.
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Message par stalker Mer 15 Avr - 23:52

novi a écrit:Prout Prout ...

Novi, voyons, un peu de retenue.

Merci pour l'origine de l'article. Je ne lis pas Marianne très couramment, mais va savoir...
Ce qui m'a intéressé dans l'article en lien de Varg, c'est la démarche du producteur ; pas celle du réalisateur. Que chacun soit comme ceci ou comme cela, je crois que ça m'est égal. C'est le processus se déroulant au sein d'une époque particulière qui me semble intéressant.
Le terme "sociologie prostituée" de Txoa, en l'occurrence.
Les personnes sont juste des billes dans le jeu.
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Message par Varg Mer 15 Avr - 23:53

Vous pouvez télécharger l'interview dont parle novi ici :

Tavernier

J'ai bien fait de demander parce que je n'y lis pas vraiment la même chose que l'homme qui voudrait qu'on le croit sur parole...
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Message par novi Jeu 16 Avr - 0:31

Ce qui m'a intéressé dans l'article en lien de Varg, c'est la démarche du producteur ; pas celle du réalisateur. Que chacun soit comme ceci ou comme cela, je crois que ça m'est égal. C'est le processus se déroulant au sein d'une époque particulière qui me semble intéressant.

Oui, l'on peut étre d'accord là-dessus...

Mais nenfin, pour étre plus terre à terre et moins sociologue dans l'analyse et sans que cela ne retire rien quant au talent de l'auteur du livre à l'origine du film, puisque Tavernier insiste étre parti de là ! Ca veut dire quoi au fond, qu'un réalisateur de la taille de Tavernier aurait exactement les mêmes reflexes que le lecteur lambda de chez Télerama, qu'il préfére payer d"entrée de jeu des sommes phénoménales sans même jeter un coup d'oeil à ce qu'il aurait pu trouver du coté d'un étang camargais ou du marais poitevin pour X fois moins cher.

Où alors disons le franchement, les auteurs francais sont tous des médiocres et ne méritent pas les tarifs appliqué à l'outre Atlantique.

J'avoue qu'il y a quelque chose de sous-entendu et de pas clair dans cette démarche qui me dépasse d'où la confusion de mes explications.

Alors Varg ne lit pas la même chose que moi, c'est presque logique : ils sont des millions de cerveaux disponibles à ne pas étre dérangés lorsque des réalisateurs français exportent du capital qui aurait pu servir ici ....et a étre trés dérangés par contre lorsque c'est leur métier à eux qu'on délocalise.

Je suis peut-étre dans l'erreur, mais il y a quelque chose qui m"'interpelle trés fort dans cette affaire.
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Message par stalker Jeu 16 Avr - 0:42

Eh bien, je trouve les intentions de Tavernier plutôt respectables dans ces lignes de Marianne.

Les romans de Burke sont fondés sur l'importance du passé. Le personnage de Robicheaux illustre ce refus de l'amnésie et de la dictature de l'immédiateté que je partage avec Burke.

Tommy pensait en texan, de manière très individualiste. Or, en Louisiane, la mentalité est plus collective. Ce ne sont pas des détails secondaires.

Nous avons relu le scénario ensemble une bonne quarantaine de fois, phrase par phrase, signe de ponctuation par signe de ponctuation
.
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Message par stalker Jeu 16 Avr - 0:53

novi a écrit:(...) exportent du capital qui aurait pu servir ici (...)
Ton erreur est ici, précisément, je pense.
On parle de culture, de création, de sens, et toi tu nous parles de capital. Voilà.
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Message par Varg Jeu 16 Avr - 0:58

novi a écrit:
Mais nenfin, pour étre plus terre à terre et moins sociologue dans l'analyse et sans que cela ne retire rien quant au talent de l'auteur du livre à l'origine du film, puisque Tavernier insiste étre parti de là ! Ca veut dire quoi au fond, qu'un réalisateur de la taille de Tavernier aurait exactement les mêmes reflexes que le lecteur lambda de chez Télerama, qu'il préfére payer d"entrée de jeu des sommes phénoménales sans même jeter un coup d'oeil à ce qu'il aurait pu trouver du coté d'un étang camargais ou du marais poitevin pour X fois moins cher.

Où alors disons le franchement, les auteurs francais sont tous des médiocres et ne méritent pas les tarifs appliqué à l'outre Atlantique.

Ah d'accord, je comprend maintenant pourquoi tu lui en veux... Comme d'hab quoi, le talent pas reconnu des p'tits français (auxquels tu t'identifies bien sûr)

novi a écrit:Alors Varg ne lit pas la même chose que moi, c'est presque logique : ils sont des millions de cerveaux disponibles à ne pas étre dérangés lorsque des réalisateurs français exportent du capital qui aurait pu servir ici ....et a étre trés dérangés par contre lorsque c'est leur métier à eux qu'on délocalise.
Il est clair que c'est ta propre vision haineuse que tu as tenté de faire passer pour un article de Marianne. Il suffit de le lire et de comparer avec ce que tu racontes.

En fait de capital, c'est éventuellement 7,5 millions de dollars dont la plupart payés par TF1 (puisque les autres ont été fournis par les Américains et des Kazakhs, dixit l'article de Marianne). Qu'ils les dépensent aux USA ou les filent à Marchal pour faire ses merdes, je m'en tamponne effectivement et totalement le coquillard. Ce que je continue de lire, c'est l'expression de ton envie devant tout ce fric qui ne va pas dans ta poche (pardon celle des grands auteurs français) et que ce n'est pas la première fois.

Je suis bien content pour Burke s'il a pu toucher la majeure partie du pognon dont parle Tavernier.
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Message par Varg Jeu 16 Avr - 10:47

stalker a écrit:Le post de Txoa, en revanche, m'évoque des constats et des questionnements qu'on a déjà eu à d'autres occasions, ici, et ailleurs. Films, livres / producteurs, consommateurs. Avec des auteurs pris dans l'étaux, contre leur gré, ou pas.

Maintenant, s'agissant du cinéma, et notamment du cinéma américain, on sait qu'il a toujours été formaté par les studios parce que la démarche artistique là-bas est tout à fait seconde par rapport au business. C'est vrai que le DVD permet désormais de voir, quelque temps plus tard, le film tel que l'avait envisagé le réalisateur mais cela intéresse finalement assez peu de monde (et permet de vendre un peu plus de DVD) dès lors que le vulgum pecus ne verra que la version studio.

Même pour les films de l'âge d'or d'Hollywood, les studios (donc les intérêts financiers) avaient le dernier mot (à l'exception de Citizen Kane !) et il faut parfois regarder du côté de la série B, voire Z, pour trouver une liberté de ton et une inventivité qui n'étaient pas autorisées dans la série A (ou alors, du côté des indépendants, par exemple Aldrich, mais qui but régulièrement le bouillon). Beaucoup de films continuent d'être modifiés lors de la période des previews où un public de cobayes donne son avis comme il le ferait d'un nouveau produit alimentaire avant sa mise sur le marché et cette pratique ne date pas d'hier.

Je crois que Tavernier, qui connait parfaitement le cinéma américain, avait tout à fait intériorisé cette contrainte et il s'est battu avec son producteur sur le seul point qui faisait sens à ses yeux : pouvoir proposer sa propre vision là où l'on accepte encore une créativité et une esthétique pas trop ou non formatée. C'est-à-dire, pour lui, partout dans le monde sauf aux USA. Or, l'accueil fait à son film, par exemple à Berlin, montre que même le public européen a du mal à envisager un film "policier" lent, onirique, d'atmosphère* et que le modèle de film avec plan de moins de trois secondes, linéaire et à la violence montant crescendo jusqu'au climax final a déjà pas mal contaminé la planète.

* Je n'ai toujours pas vu cette version là, donc je me repose sur ce qu'en dit l'auteur.


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Message par novi Jeu 16 Avr - 10:48

Ah d'accord, je comprend maintenant pourquoi tu lui en veux... Comme d'hab quoi, le talent pas reconnu des p'tits français (auxquels tu t'identifies bien sûr)

Je ne suis pas scénariste, ni auteur de quoique ce soit qui puisse s'adapter cinématographiquement et sur ces simples constatations ; je ne me sens donc pas concerné ...ni même professionnellement par l'intermittence du spectacle , un secteur qui rappellons le : laisse de plus en plus grace à l'altruisme de leurs concitoyens donneurs d'ordres, de gens sur le carreau.

Il est clair que c'est ta propre vision haineuse que tu as tenté de faire passer pour un article de Marianne. Il suffit de le lire et de comparer avec ce que tu racontes.

Pour que je sois haineux , il me faudrait relever d'une situation de grande précarité et dans ce cas, vis-à-vis d'un Tavernier, je ne me contenterais pas d'un pamphlet quant à sa politique économique, mais je lui collerai plutôt un flingue sur la tête histoire de me servir à la source de son compte en banque ( l'off shore si possible ).

Voyez donc que ce qui sert de matiére à ma production littéraire n'est justement pas une littérature apte à séduire un quelconque membre du show bizz hexagonal - y a déja Hallyday, Boone et Clapier qui sont traumatisés de s'étre fait carjacké, hein !

Qu'ils les dépensent aux USA ou les filent à Marchal pour faire ses merdes, je m'en tamponne effectivement et totalement le coquillard. Ce que je continue de lire, c'est l'expression de ton envie devant tout ce fric qui ne va pas dans ta poche (pardon celle des grands auteurs français) et que ce n'est pas la première fois.

Je suis bien content pour Burke s'il a pu toucher la majeure partie du pognon dont parle Tavernier.


On se demande à lire ce mépris pour Marchal - normal un réalisateur français, un voisin donc -, qui de nous deux, est frustré et haineux...

Moi quand Marchal ramasse un budget de TF1 - l'argent du contribuable français - je suis content qu'il profite à une flottille de gens qui vont étre salariés derriére, mon voisin peut-étre et à ce niveau, je serai pret à fiscalement financer plus TF1.

Mais bon, nous mettrons votre raisonnement au niveau de cette incommensurable naiveté qu'à toujours eu la gauche française face au capitalisme.


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Message par novi Jeu 16 Avr - 11:01

stalker a écrit:
novi a écrit:(...) exportent du capital qui aurait pu servir ici (...)
Ton erreur est ici, précisément, je pense.
On parle de culture, de création, de sens, et toi tu nous parles de capital. Voilà.

Nous sommes bien d'accord, je ne remet pas en cause la valeur intrinsèque de l'oeuvre, le film est peut-étre excellent...j'ouvre juste une back-door sur les conditions de son achat et rien d'autre.
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Message par Varg Jeu 16 Avr - 11:17

novi a écrit:Je ne suis pas scénariste, ni auteur de quoique ce soit qui puisse s'adapter cinématographiquement et sur ces simples constatations ; je ne me sens donc pas concerné ...ni même professionnellement par l'intermittence du spectacle , un secteur qui rappellons le : laisse de plus en plus grace à l'altruisme de leurs concitoyens donneurs d'ordres, de gens sur le carreau.
Dit l'homme qui, quelques posts plus haut, ne demandait pas moins de 20 000 euros pour un de ses manuscrits. Ah oui, pardon, c'était dans un pamphlet ironique...

novi a écrit:Pour que je sois haineux , il me faudrait relever d'une situation de grande précarité et dans ce cas, vis-à-vis d'un Tavernier, je ne me contenterais pas d'un pamphlet quant à sa politique économique, mais je lui collerai plutôt un flingue sur la tête histoire de me servir à la source de son compte en banque ( l'off shore si possible ).
Mais non, la haine est beaucoup plus proche et simple que cela. Lisez Dostoïevski ou Stendhal cher ami...

novi a écrit:On se demande à lire ce mépris pour Marchal - normal un réalisateur français, un voisin donc -, qui de nous deux, est frustré et haineux...
Ce n'est pas du mépris, c'est une question de goût, l'ambition de Marchal étant de concurrencer les productions américaines dans ce qu'elles ont de plus nivellant et y réussissant hélas !

novi a écrit:Moi quand Marchal ramasse un budget de TF1 - l'argent du contribuable français - je suis content qu'il profite à une flottille de gens qui vont étre salariés derriére, mon voisin peut-étre et à ce niveau, je serai pret à fiscalement financer plus TF1.
Mais bon, nous mettrons votre raisonnement au niveau de cette incommensurable naiveté qu'à toujours eu la gauche française face au capitalisme.

Mon cher novi, sortez de vos années cinquante. TF1 est une chaine commerciale qui ne touche pas un centime du contribuable français. Que vous soyez prêt à aider fiscalement la maison Bouygues montre une fois encore le sérieux de vos interventions. Mon incommensurable naïveté à l'égard du capitalisme sera toujours supérieure à la connaissance que vous en avez, qui relève de la blague Carambar.
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Message par novi Jeu 16 Avr - 12:04

Ce n'est pas du mépris, c'est une question de goût, l'ambition de Marchal étant de concurrencer les productions américaines dans ce qu'elles ont de plus nivellant et y réussissant hélas !

Bien d'autres disent qu'il est plutôt le renouvellement du film noir français qui a connu un passage à vide ( comme le polar ) derriére la génération Gabin-Delon, etc...

Que les intellectuels se soient emparé du noir à un moment est une chose, mais que l'amateur subsiste en est une autre. La fameuse séparation du bobo dans ses certitudes sur la Jupe d'Adjani avec le banlieusard...

Que vous soyez prêt à aider fiscalement la maison Bouygues

Sauf que lorsque la maison Bouygues et ses banques ont besoin de capitaux, c'est l'état français qui lui en fournit ....il semble que vos semblables sont en train de découvrir ce secret de polichinelle en ce moment même, non ?
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Message par Varg Jeu 16 Avr - 13:06

novi a écrit:Sauf que lorsque la maison Bouygues et ses banques ont besoin de capitaux, c'est l'état français qui lui en fournit ....il semble que vos semblables sont en train de découvrir ce secret de polichinelle en ce moment même, non ?
Qui croyez-vous duper cher Opportuniste de la plume ? Vous avez parlé d'une contribution volontaire de votre part, via l'impôt, au financement de TF1 ce qui n'a rien à voir avec votre nouvelle volte.

J'ai soutenu un mémoire universitaire en 1979 sur les pratiques planificatrices françaises qui abordaient déjà le cas du financement social de l'innovation capitalistique ou des infrastructures nécessaires au ralentissement de la baisse tendancielle du taux de profit envisagée par Karl Marx dès Le Capital. Le phénomène n'est donc neuf que dans les journaux qui vous informent, cher spécialiste du capital.

novi a écrit:Que les intellectuels se soient emparé du noir à un moment est une chose, mais que l'amateur subsiste en est une autre. La fameuse séparation du bobo dans ses certitudes sur la Jupe d'Adjani avec le banlieusard...
Allez encore un petit coup de vomi anti-intellectuel.

Donc, ce que vous appelez le noir (mais je ne sais pas ce que cela recouvre pour vous) serait réservé aux non-intellectuels qui eux, seraient les vrais amateurs ? Au nom de quoi ? Si j'aime Manchette je n'ai pas le droit d'aimer Malet ? Si j'aime Staalesen je n'ai pas le droit d'aimer Bialot ? Ou Westlake ? Ou McBain ?

Si je vois plus de choses dans Thompson ou Cain que vous-même, cela décrédibilise ce que je peux en dire ? Au nom de quoi votre lecture est-elle légitime et pas la mienne ?
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Message par txoa Jeu 16 Avr - 14:13

Le Vécu, Varg, le V-Cul... Enfin c'est ce qu'a dit Novi mais il a dit tellement de choses.
Pour rappel, le préalable à l'humour appliqué aux autres, c'est de l'appliquer à soi même.
Bon Varg, Novi est un amateur de Marchal et Gérard de Villiers (il n'a pas encore découvert Chattam), on va pas en faire un fromage, les égouts et la douleur, hein....

Enfin, je rappellerai que Tavernier a, il y a une trentaine d'années, adapté 1275 âmes de Thompson. Ca a donné "coup de torchon" et ce film est un bonheur. Si il réussi le même coup avrc Burke, j'en salive. Quant aux affres de la prod, si réussite il y a, je m'en tamponne le coquillard sachant que je ne suis dupe de rien même pas de Novi et de son amour pour le Marianne et le MODEM.
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Message par novi Jeu 16 Avr - 14:37

C'est de René Merle, dont la sagesse du propos me parait indiscutable et cela correspond grosso modo à ce que j'en pense :

'''Ce que je pense des lecteurs de polars ? Il faudrait d’abord que je sache qui ils sont... Mais comment savoir ?

Est-ce que le lecteur des années 1950-60 existe encore ? Lecteur au premier degré du polar de gare, le nez sur la vitre, ou plutôt sur le sang et le sexe... Lecteur dans l’initiation et la transgression. Lecteur hors du monde de la Culture. Ceux qui ont eu 15 ans dans ces années-là (et j’en suis), si Alzeimer ne les a pas encore frappés (et j’espère en être), ne leur jetteront pas la première pierre...

Mais aujourd’hui ?

Pour les avoir croisés dans des fêtes du livre et des débats, je connais un peu les spécialistes du polar, les dispensateurs de labels, les collectionneurs, ceux qui savent tout, ceux qui vous diront en quelle année qui a publié quoi, avec quelles influences et quelles descendances. Petit (en nombre) monde de passionnés, parfois (souvent ?) déchiré de querelles de clans, de préséance, de personnes, et parfois réuni par la révolte devant l’injustice (ainsi de l’affaire Battisti)...

Et dans leur mouvance, un public d’aficionados, style ciné-clubs de jadis, qui me fait penser à celui du rugby, ou du jazz : il faut connaître les règles du jeu, souvent compliquées, pour se régaler, un peu aristocratiquement, de ce qu’on lit, au second degré. Public surtout masculin, pas très jeune, j’ai l’impression. Public pas influençable, qui cherche l’info chez les spécialistes, et dédaignerait plutôt les chroniques de la grande presse. Public boulimique, achetant du neuf, fouinant les occasions, abonné aux revues, friand de Net.

Pour les avoir rencontrés assez souvent, je connais aussi ceux / celles qui vous disent :

Je ne lis jamais de polars, mais je fais des exceptions... Je lis ceux que la “bonne” presse me signale.

Culture fondamentale Télérama - Le Monde. Plus les chroniques littéraires de moult journaux nationaux, de Libé au Figaro en passant par L’Huma” (L’historien futur de la littérature s’amusera à pister l’enracinement des mêmes chroniqueurs dans des journaux si différemment orientés) .

C’est avec ces lecteurs que les éditeurs de polars ont fait leurs meilleurs coups. Une foule de publications à 1500 exemplaires pour les initiés, et de temps en temps la bombe médiatisée qui cale les ventes pour des années.

D’où l’intérêt pour l’auteur de polar d’avoir ses entrées dans les chroniqueurs de ladite presse. Le meilleur cas est celui de l’auteur débutant ou en puissance qui chronique les copains (ou les responsables de publication) avec sincérité ou... avec des renvois d’ascenseur en perspective.

Dans ce contexte, quel public ? Des lecteurs occasionnels de polars, qui sont surtout des lectrices, par l’intermédiaire renforcé des bibliothécaires (femmes pour la plupart) qui font un sacré boulot, mais à partir de “leurs” sources d’information. Donc, dans la masse des polars publiés, un tri, par force, répercuté aux lecteurs / lectrices en puissance.

Ces lectrices / lecteurs occasionnels d’un auteur recommandé vont ils aller vers les auteurs peu connus ? Je ne sais pas. Les bibliothécaires pourraient nous renseigner.

De toute façon, dans le rapport auteur - public, il me semble que quand un “vrai” auteur écrit, il/elle ne vise pas un public. Sinon, c’est foutu pour la sincérité. Il/elle écrit ce qu’il/elle a envie et besoin d’écrire. Mai si l’auteur en question doit vivre de sa plume, il aurait sans doute tort de ne pas prendre en compte les deux paramètres esquissés ci-dessus. Avec dans le pire des cas, à l’arrivée, un “produit” calibré pour le / les public/s. On a déjà vu ça.

René Merle


Pour clore ma position sur le lectorat disponible...

Vous avez pondu une thése en 79, cher Varg, la belle affaire ! Ma fillette a fait de même et elle enseigne dans une école de commerce tout en étant intervenante dans la plus prestigieuse de la ville ( facile à vérifier ) - or elle ignore à peu prés tout, or en théorie bien evidemment, de ce qui fait la vie du buziness actuel !!!!

Je préfère tout aussi évidemment De Villiers et Marchal à des gens qui prétendent écrire sur des choses où ils n'ont jamais posé leur cul - ça s'appelle l'authenticité qui présentera toujours beaucoup plus crédibilité même pour écrire des fictions que l'imposture des théories.

PS: sacré Txoa : en tant qu'entrepreneur, je suis trés courtisé par la presse écrite et je bénéficie d'abonnements gracieux d'une foule de magazine, ce qui ne fait pas de moi pour autant un client ou un adhérent...
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Message par txoa Jeu 16 Avr - 15:45

"Courtiser"...sans déconner... Les chevilles, labès ?
Quant à citation de Merle, je vois pas le rapport mais si toi t'es aware, c'est le principal. C'est drôle cette manie que tu as d'inventer une vie à des personnages existants (ta vie, encore, c'est ton affaire, pardon, ton bizness): c'est GdV lui même qui dit qu'il fut grand reporter mais qu'il n'a plus mis les pieds sur le terrain depuis...la fin des 50's.
Quant à Marchal, c'est un réalisateur de polar merdique de plus sur le circuit qui a trouvé un argument commercial.
C'est assez drôle, d'ailleurs, de défendre un tel mec quand, en face, on a celui qui a réalisé L627, sûrement le film le plus réaliste sur les flics qui a été fait en France. D'un côté, un mec qui dit j'ai été flic, gage de réalisme, et qui fait des films de bouffons couillus, d'un autre un réalisateur classé à gauche qui fait un film au réalisme décapant qui va jusqu'à gêner une gauche trop bien pensante (tu aimes ça, non ?). C'est dur d'être pris dans ses contradictions, non ? Rassure toi, j'en suis kafi, et à partir du moment où on les assume, on est de suite moins chiant pour les autres.
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