Haas, Wolf - Vienne la mort (1998 - Rivages 2002)

Simon Brenner est à Vienne et il n'est plus détective. Il conduit désormais les ambulances du RUSA, l'un des deux services d'urgence de la capitale autrichienne. Un de ses collègues vient d'assister au meurtre, par balle commune, du responsable du centre de transfusion sanguine et d'une infirmière, qui s'embrassaient goulûment. Bientôt, c'est le meilleur chauffeur du RUSA qui est étranglé à l'aide de sa chaine en or favorite. Brenner est obligé de rempiler...

Toujours selon le principe d'un locuteur extérieur narrant les aventures du nonchalant détective autrichien en prenant à partie, tant le lecteur que les personnages, Vienne la mort plonge dans la lutte acharnée que se livrent les deux services ambulanciers de la ville.

Vol de malades, espionnage, magouilles financières et politiques, l'affaire est suffisamment compliquée pour que Brenner se fasse balader à droite à gauche et parfois passer à tabac par les gros bras d'un marchand de béton susceptible. C'est un morceau de cervelle d'un accidenté de la route qu'il est en train de ramasser sur une glissière de sécurité qui le mettra sur la bonne piste.

Du fait de son dispositif narratif, Vienne la Mort semble un organisme vivant, toujours mouvant, boursoufflé par les excès du narrateur, un humour grinçant et noir se lovant dans ses protubérances. Haas n'en oublie pas pour autant d'écrire un polar violent très réjouissant.

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