Noir bazar
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q ...
Voir le deal
749 €

De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980)

Aller en bas

De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980) Empty De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980)

Message par limbes Dim 13 Juil - 23:40

Film en allemand de 1980.

C’est un film très noir, si le noir veut dire (presque) sans issue.
Mais d’abord, il est rouge : rouge comme la scène de la maison close où Peter Egerman étrangle une prostituée, puis la sodomise.

De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980) Del025

Ensuite, il est noir et blanc : très blanc par exemple lors de ce rêve obsessionnel qu’il raconte à son ami psychanalyste – ce rêve doux et lumineux où Peter tue sa femme, Katarina.

De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980) De_la_vie_marionnettes%2005

A partir du meurtre, on oscille entre avant, et après.

Avant, une vie ordinaire comme toutes les vies ordinaires, réglée comme une pièce de théâtre, si ce n’est les désirs sourds, les malaises rampants, la peur abjecte de la solitude, et des corps qui s’entrechoquent sans s’atteindre ou en s’atteignant trop.

« Un hachis de nerfs et de sang », qui rôde…

Après, des témoignages, toutes ces sortes de rationalisations qu’on tente pour expliquer un geste fatal, a priori incompréhensible, tandis que son auteur perd son identité dans un hôpital psychiatrique.

Avant et après s’enclenchent et répondent exactement aux troubles intérieurs des personnages, si bien que la trame qui en découle nous enserre peu à peu. On ne peut pas en réchapper comme ça, ou juste être extérieur. Enfin je ne crois pas…

Godard disait qu’il écartelait le temps. C’est exactement ça, je trouve.
Il disait :
« Un film d’Ingmar Bergman, c’est, si l’on veut, un vingt-quatrième de seconde qui se métamorphose et s’étire pendant une heure et demie. C’est le monde, entre deux battements de paupières, la tristesse entre deux battements de cœur, la joie de vivre entre deux battements de main ».
« Une gigantesque et démesurée méditation à partir d’un instantané ».

Bergman nous tend des visages comme des miroirs et nous dit, regarde-toi ; mais pas juste en surface, plutôt comme une plongée dans toutes les strates qui nous composent, des plus ordinaires, montrées, évidentes, admises, au plus fantasmatiques, secrètes, cachées, indicibles.

Une confrontation.
limbes
limbes

Messages : 640
Date d'inscription : 05/06/2008

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser