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Le poète - Michael Connelly (1996)

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Le poète - Michael Connelly (1996) Empty Le poète - Michael Connelly (1996)

Message par stalker Dim 29 Nov - 18:18

Le journaliste Jack McEvoy a souvent interviewé de jeunes veuves, écrit des articles sur des assassinats, des suicides, s'immisçant sans vergogne dans la douleur des proches. Il sait que ce genre de d'évènement n'arrive pas qu'aux autres et sa vie bascule dans l'horreur le jour où Sean, son frère jumeau, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Sean s'est tiré une balle dans la bouche. Le suicide ne ferait aucun doute : il n'aurait pas supporté d'avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique, celui de Theresa Lofton, jeune étudiante retrouvée coupée en deux dans Washington Park. Mais Jack refuse de croire à cette thèse. Pour lui, en effet, deux indices demeurent inexpliqués : d'une part, sur le pare-brise de la voiture quelqu'un a écrit « Hors de l'espace, hors du temps » et il semble peu probable que ce soit Sean lui-même qui ait rédigé cette phrase, d'autre part, le jour de sa mort, Sean devait voir un indic, un certain Rusher, qu'on n'a jamais retrouvé. Jack rouvre le dossier.
Il s'aperçoit alors que d'autres flics se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes sur des meurtres tout aussi effroyables que celui de Theresa Lofton. Sur les lieux de ces différents « suicides » on a retrouvé le même genre de phrases énigmatiques. Une première conclusion s'impose : il y a certainement eu meurtre et l'on a sans doute affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable. Celui-ci signe chacun de ses meurtres d'une citation que Jack finit par identifier : ce sont des vers tirés de différents poèmes d'Edgar Allan Poe. Jack remonte alors la piste de ce « Poète » meurtrier, et c'est toute une organisation pédophile (utilisant les réseaux Internet, échangeant informations et photographies, s'appuyant sur des avocats corrompus, etc...) qu'il va découvrir...


Le poète - Michael Connelly (1996) LePoeteConnelly

Connelly aime les détails et c’est sans doute pour cette raison qu’il pond des pavés. C’est pour cette même raison qu’on s’engouffre rapidement dans ses récits, car il s’agit de détails nécessaires qui, soit nous rapprochent des personnages, soit nous fournissent des indices précieux (ou des fausses pistes). Dans la famille des intrigues en béton, je voudrais Connelly. C’est du beau boulot, c’est complexe et admirablement bâti ; ça coule tout seul et c’est conçu pour.

Connelly prend soin de son lecteur : il écrit très bien, mais il manque une griffe néanmoins. On la sent pourtant par moments, dans des passages entiers, mais elle disparaît pendant plusieurs pages, voire plusieurs chapitres. Elle manque d’audace, mais ceci contribue à ce que le texte coule aussi bien. Aride en bouts de verres coupants, en surfaces rugueuses et en petites plaies douloureuses. Elle ne laisse pas de trace.

Amoureux du détail, Connelly, mais pas en toutes circonstances. Il est par exemple économe en ce qui concerne la chair, je dirais, et plus particulièrement les rapports intimes entre ses personnages. Jack et Rachel font l’amour et on entend les violons en fond, même si l’on sait qu’un préservatif s’est glissé dans le schmilblick ; même s’il est dit que les deux partenaires prennent drôlement leur pied : c’est pourtant lisse, là encore, tout à fait raisonnable dans les descriptions et très superficiel.
On songe à tous ces films où des corps, à l’issue d’une étreinte torride (où l’apparition d’un sein menace censure et plaintes des associations), gisent sur un divan, tandis qu’un drap immaculé voile habilement leurs parties. On sait, mais on ne nous montre pas. Ici, on ne nous dit rien. L’état des macchabées est beaucoup mieux décrit, en revanche. Mais suis-je tête en l’air : il s’agit d’un roman policier et non d’un « roman pour adultes ». Cela dit, c’est un fait. L’auteur maintient cette distance en employant des codes donnés, respectant des limites également prescrites, mais variables d’un point à un autre. Beaucoup de sang et de corps mutilés dans le polar, bien souvent, mais la chair encore vigoureuse et désirante est voilée. Le texte s’en trouve filtré et ramolli, même s’il demeure angoissant de bout en bout et que l’auteur atteint son objectif (un peu facilement vers la fin).
C’est un très bon roman, captivant et divertissant à souhait. Discipliné.
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Message par stalker Sam 5 Déc - 0:33

Une édition originale de 1827 de poèmes d'Edgar Allan Poe a été vendue 662.500 dollars (446.400 euros) aux enchères vendredi à New York. Il s'agit d'un record pour un recueil de poésie du 19e siècle, a précisé Christie's. Poe a écrit "Tamerlan et autres poèmes" à 18 ans, alors qu'il venait de quitter le domicile de sa famille d'accueil en Virginie pour retourner à Boston, sa ville natale.
Il a fait publier ces textes anonymement sous le nom de "Un Bostonien". Ils sont fortement inspirés de l'auteur britannique Lord Byron.


Connelly serait-il l'acheteur fou en question ?
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