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Message par Ham and Jam Mer 10 Fév - 12:08

limbes a écrit:

mais je ne vois pas pourquoi, pour ma part, je devrais renoncer à lire Céline si j’en ai envie,

Salut,

Mais il n' y a pas de soucis. Je t'ai juste expliqué pourquoi je ne le lirai pas, et je passe sûrement à côté de quelque chose. J'ai peut-être tort. Et je ne conteste le droit à personne de lire Céline... Evidemment...

J'ai quand même assisté à une lecture de Céline par Fabrice Lucchini...

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Message par Ham and Jam Mer 10 Fév - 12:15

Chewie a écrit:Merci à Ham & Jam d’avoir publié ici l’article de Siné Hebdo sur le dernier Ellroy ... etc ....


De rien, ça me semblait intéressant cette critique "contre" car il y en a peu.

Précisions :

le "gros" Ellroy : c'est une caricature tu avais compris. Tous les personnages de ce dessinateur - Yan Lindingre - sont gros. Même quand il caricature Sarkozy...

le chapô : dans Siné Hebdo, les chapeaux des articles ne sont pas des auteurs mais de la Rédaction.

Clearstream : Denis Robert a été relaxé.

C'est quoi un fat ?


Dernière édition par Ham and Jam le Mer 10 Fév - 16:34, édité 1 fois

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Message par Chewie Mer 10 Fév - 14:34

Clearstream : Denis Robert a été relaxé.

C'est bien pour ça que j'ai écrit qu'il "s'était fait avoir". On ne pourra pas me reprocher d'ignorer les décisions de Justice.

C'est quoi un fat ?

Une personne vaine et prétentieuse.

Vaine comme sa posture de pseudo-rebelle en charentaises : "Moi-je-lisais-Ellroy-que-vous-n'étiez-même-pas-nés-et-que-maintenant-c'est-un-vendu-trop-nul". Ca me rappelle mon adolescence, et les gars qui traitaient de vendus leur groupe de Hard-Rock fétiche parce qu'on les avait aperçu à la télé ou qu'ils avaient eu la mauvaise idée de vendre plus de trois cents d'exemplaires de leur dernière galette.

Prétentieuse, comme sa volonter de vouloir nous démontrer en quoi lui, il a tout compris, et que les autres sont soit des truffes, soit des menteurs. Admirons le magnifique "Mon James" par ci, "ce connard, ce fils-de-pute" par là (style : Ellroy c'est mon pote, on se parle comme ça entre cailleras de l'édition). Le "si j'étais ton éditeur" est édifiant aussi, ce sinistre personnage n'entend ainsi pas seulement donner des leçons à ses lecteurs ou à James Ellroy (sic), mais également au monde de l'édition dans son ensemble...

Admirable.
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Message par edmond Gropl Mer 10 Fév - 15:28

Il faudrait qu'un James Ellroy écrive un roman sur l'affaire Clearstream.

Ce que je dis Limbes, c'est qu'il faut une sacré hauteur d'esprit pour aborder Céline (et dans une moindre mesure, Ellroy) sous l'angle de la littérature, sans que cette même littérature ne soit qu'un alibi à gloser sur tels ou tels fantasmes politiques tels qu'ils sont déployés plus haut.(tout les débats plus haut n'ont rien a voir avec l'écriture)
La plupart des gens qui aiment Céline l'aiment parce que sous cet alibi de la littérature, il sert de caisse de résonnance à leurs propres fantasmes racistes et antisémites. Je les connais tres bien car ils sont une excellente clientèle pour le bouquiniste que j'ai été pendant 20 ans. C'est eux qui paient le plus.
Mais il existe également d'autres lecteurs de Céline, sans appartenance politique ou religieuse particulière qui vont s'interesser au génie littéraire de Céline, et qui vont devoir assimiler toute l'ordure du personnage pour en tirer une experience littéraire unique. Mais quand on commence la lectures des pamphlets, quand on commence à lire certains témoignages sur Céline, à charge ou a décharge, on ne peut pas faire le malin (et l'utiliser dans des discours politiques), il faut vraiment une sacré hauteur d'esprit (dont, te connaissant LImbes, je sais que tu n'es pas dépourvue) pour garder la tête froide.

Pour ma part, tout son génie est compressé dans sa nouvelle "casse-pipe", un des texte les plus fort sur la guerre de 14, après il explose. (j'ai pas tout lu non plus).

Je termine sur cette citation de mémoire (dons approximative), issue me semble -t-il des entretiens avec le Professeur Y " ...la littérature, quelle foutaise.. La série noire (ou blème)... a la rigueur.."
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Message par edmond Gropl Mer 10 Fév - 15:36

Je me fous un peu de l'avis de Denis Robert (et des critiques établis en général) sur Ellroy mais faut une sacré dose de mauvaise foi ou d'ignorance pour taxer Denis Robert de "rebelle en charentaise"
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Message par Ham and Jam Mer 10 Fév - 16:39

Chewie a écrit:
Clearstream : Denis Robert a été relaxé.

C'est bien pour ça que j'ai écrit qu'il "s'était fait avoir". On ne pourra pas me reprocher d'ignorer les décisions de Justice.


Ah ? Tout journaliste cherchant à faire des sujets sur l'argent et son circuit dans les méandres des gros groupes financiers, des Etas, ...( oh ! gros résumé, je sais ...) traîné devant les tribunaux (le mot "traîné" n'est pas usurpé...) " se fait avoir "... Diantre !

Je ne suis pas "pro" Denis Robert, pas "anti" Denis Robert. D'ailleurs je ne suis pas Denis Robert.

Je t'invite à lire :

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Message par Chewie Mer 10 Fév - 18:18

Edmond :
Ma mauvaise foi est proverbiale et mon ignorance crasse n'est plus à démontrer. Vous auriez sans doute préféré que je qualifie sieur Robert de "Che Guevarra du dimanche pour rombières ménopausées retraitées de l'Education Nationale" ? Cela vous convient-il mieux ?
Les seuls endroits où l'on trouve des rebelles, c'est dans les cimetières ou les prisons (et certainement pas dans les salles de rédaction françaises).

Ham & Jam :
Quand j'évoquais le fait qu'il "s'était fait avoir", je ne parlais pas bien sûr de sa volonté de mettre à jour d'ignobles complots de la finance internationale, mais plutôt que dans l'affaire Clearstream, il avait été lui aussi une victime (comme l'a statué la Justice), et non un comploteur ou un des coupables...

Pour votre suggestion de lecture, c'est sympa, mais Robert, Lindingre et Astier, autant m'abonner à Siné Hebdo et rejoindre Euro-Palestine tout de suite, ça sera plus simple.

La pyramide maçonique avec le vilain banquier qui rôde au-dessus de nos têtes, on se croirait à une séance de brainstorming chez les Le Pen.

Rigolo d'ailleurs, de la part de quelqu'un qui ne peut lire Céline à cause de son antisémitisme.
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Message par edmond Gropl Mer 10 Fév - 18:40

Chewie a écrit:Edmond :
Cela vous convient-il mieux ?
.

Ce qui me conviendrait, c'est que tu prennes de toi même tes medicaments.
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Message par Ham and Jam Mer 10 Fév - 20:00

Chewie a écrit:Edmond :
Ham & Jam :

Pour votre suggestion de lecture, c'est sympa, mais Robert, Lindingre et Astier, autant m'abonner à Siné Hebdo et rejoindre Euro-Palestine tout de suite, ça sera plus simple.

La pyramide maçonique avec le vilain banquier qui rôde au-dessus de nos têtes, on se croirait à une séance de brainstorming chez les Le Pen.

Rigolo d'ailleurs, de la part de quelqu'un qui ne peut lire Céline à cause de son antisémitisme.

Pour ma part, je ne fais pas de provocation, même gratuite facile, ce que je pourrais - je pense facilement - faire.

Je ne vois pas ce qu'EuroPalestine vient faire ici ... ??

Désolé, mais je vois pas de francs-maçons à chaque fois que je vois un triangle !

" On se croirait à une séance de brainstorming chez Le Pen " : superbe provocation de ta part qui a bien lu un de mes précédents messages ... Mais vois-tu cher "ami", autant il y a ... quelques années j'aurai démarré au quart de tour, autant là, ça m'indiffère...

Pour ma "non lecture" de Céline, tu n'as pas du tout lire, ou pas tout comprendre. Mais bon, quand on est plus préoccupé par répondre qu'argumenter...

J'adore les provocateurs Chewie ! Mais uniquement ceux qui sont honnêtes, qui ont de l'humour et du talent. Désolé.

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Message par txoa Mer 10 Fév - 20:30

Chewie a dit ça: "Je ne suis pas le seul à penser que l'inné (la nature profonde) prédomine sur l'acquis (l'environnement). On est quelques milliards à penser comme ça, grosso modo 50 % de la population mondiale."

Je propose à Chewie de venir à mon boulot pour deux jours; le premier, il lirait les dossiers des enfants, le second il les observerait. Le troisième, il aurait changer d'avis et éviterait de massifier sa pensée à celle, panurgiste, de "milliards d'individus"
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Message par Chewie Mer 10 Fév - 20:55

Je ne vois pas ce qu'EuroPalestine vient faire ici ... ??

Tu placardes un article de Siné Hebdo sur ce forum et tu ne sais pas que ledit Siné est un pro-palestinien notoire, engagé notamment auprès d'Euro-Palestine ? Le même Siné condamné (il me semble) il y a quelques années suite à une plainte de la LICRA d'ailleurs...

Quant à la référence aux Le Pen, aucune provocation de ma part. Je ne voudrais pas sortir quelques cadavres du placard, il serait peut-être intéressant - pour ta gouverne personnelle -, que tu approfondisses un peu plus les relations troubles d'une certaine frange de l'extrême-gôgoche française avec certaines thèses conspirationnistes, qui se nourrissent notamment d'anti-sionisme ontologique, de haine de la "finance internationale" et autres joyeusetés...

Enfin, bon, moi je dis ça, c'est juste parce que l'heure de mes médicaments est dépassée. Après deux ou trois gélules (roses bien sûr), ça ira mieux et je vais peut-être même voter écolo...

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Sinon, pour en revenir à Ellroy et la critique de Robert, ce qui me gêne, en dehors de son narcissisme, c'est sa totale inutilité. N'ayant pas encore acheté le fameux (fumeux ?) bouquin, et me disant qu'il vaut peut-être mieux attendre la sortie en poche, j'aurais bien aimé y trouver les raisons de ne pas l'acheter (puisque apparemment il est nul).

Bon, regretter qu'Ellroy "écrive entre sa table de nuit et sa Bible", c'est bien, mais ça m'aide pas beaucoup. D'autant plus qu'Ellroy ne m'a jamais paru être un auteur particulièrement religieux dans sa prose... Dire qu'il éructe ou qu'il radote, guère plus... Que le bouquin lui soit tombé des mains, ouais, ça nous l'a tous fait un jour, y compris pour des bons livres...

La narration, elle tient la route ou pas ? Sinon, qu'est-ce qui pêche ? Le rythme, la tension ? Trop prévisible ? Trop surréaliste ? La profondeur des personnages ? Le dénouement ? Le style ?... Le fond ou la forme, ou les deux ? Comment l'évaluer par rapport à la trilogie en cours ? Les raisons littéraires de la déception du chroniqueur ? Ses espoirs frustrés ? Ses attentes particulières ?

Prendre une décision d'achat sur la seule base des louanges généralisées, bof. Une décision de non-achat sur la seule base de la critique de Robert, non plus... D'où ma remarque sur le côté un peu vain de la chronique. Un critique, il doit à un moment nous donner les clefs du bazar, si c'est juste pour donner son avis, on s'en tape un peu...


Tiens, salut Txoa, ça boume (comme dirait le Mollah Omar) ? T'affoles pas : on n'a même pas parlé d'Olivier Marchal, je te jure... (remarque, on a échappé à Dantec de peu).
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Message par Searclaw Jeu 11 Fév - 4:39

Je propose à Chewie de venir à mon boulot pour deux jours; le premier, il lirait les dossiers des enfants, le second il les observerait. Le troisième, il aurait changer d'avis et éviterait de massifier sa pensée à celle, panurgiste, de "milliards d'individus"

Merci, seigneur, merci. ^^
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Message par limbes Jeu 11 Fév - 18:39

edmond Gropl a écrit:

La plupart des gens qui aiment Céline l'aiment parce que sous cet alibi de la littérature, il sert de caisse de résonnance à leurs propres fantasmes racistes et antisémites.

Oui, je comprends.
Je n’ai pas tout lu de Céline, moi non plus (je n’ai pas lu ses pamphlets, notamment), mais ce qui m’a intéressée dans son écriture, c’est la façon dont il casse la gueule au « beau langage », au bien écrire, comment il réussit à engouffrer la forme orale dans la forme écrite et du coup ça prend chair, sang, tripes, ça rompt l’espèce d’artificialité que je ressens parfois en lisant certains romans (même si j’aime aussi d’autres « types » d’écriture). A titre personnel ça m’intéresse car je sens bien que la langue que j’ai apprise, qu’on m’a inculqué, que j’ai pratiqué et que je pratique encore est une sorte de carcan qu’il faudrait parvenir à désintégrer, d’une certaine façon ; à mon sens c’est essentiellement là que se joue l’écriture (dans cette tentative-là), y compris dans sa forme romanesque.
Quant à Ellroy, je ne l’ai pas lu ; ce qui m’intrigue, c’est à quel point il déclenche une forme d’idolâtrie (rare, quand même, pour un écrivain). J’ai bien envie de le lire, mais il me semble qu’il me faudrait des circonstances particulières, du genre quelques mois d’ermite quelque part, dans un bled paumé des EU (je ne me vois pas en lire quelques pages par ci par là, mais c’est peut-être con).
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Message par txoa Jeu 11 Fév - 21:36

Tu as raison, Limbes, le côté rock star de Ellroy est insupportable, la façon dont il cabotine aussi. Néanmoins, force est de reconnaître que c'est un putain de bon écrivain et que que si l'on considère que l'on juge un génie à l'aune de la trace qu'il laisse à la postérité, je suis à peu près sûr que ce mec est un génie de la littérature US (même si je ne suis pas Mme Soleil).
Je te conseille donc de lire Ellroy en essayant de faire abstraction du grand Barnum. La trilogie Lloyd Hopkins est une excellente entrée en matière. A moins que "le grand nulle part"... Ou "Le dahlia noir"... ou "un tueur sur la route"... Il y en a tant...
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Message par Ham and Jam Jeu 11 Fév - 23:49

James Ellroy, agent provocateur

Jérôme LEROY
Valeurs Actuelles
11.02.2010

Fresque totale mêlant l’historique et l’intime, “Underworld USA” est l’histoire pleine de bruit et de fureur de l’envers ténébreux de l’Amérique des quarante dernières années, racontée par un romancier au sommet de son art.

On oublie trop souvent que la littérature, comme l’infanterie, est l’arme des cent der­niers mètres. On a beau préparer le terrain avec l’artillerie de la documentation, avec des bombardements massifs de données, d’archives, de témoignages, il faudra toujours se préparer au corps à corps décisif pour remporter la victoire. Une vic­toire sur le temps et les choses cachées depuis la création du monde, sur l’opacité des amours perdues, des crimes sans rédemption et des spasmes occultes de l’Histoire.

Seuls quelques rares romanciers semblent équipés pour affronter ces intuitions ruineuses, ces vérités ambiguës et cette « approbation de la vie jusque dans la mort », aurait dit en son temps Georges Bataille.

James Ellroy fait partie de cette confrérie très fermée. Sur la scène américaine, on peut même penser que, depuis la mort de Norman Mailer, il ne reste plus, en ce domaine, que Don DeLillo et lui pour convoquer l’indicible sur des centaines de pages.

Ils ont d’ailleurs tous les trois – mais est-ce un hasard ? – traité à un mo­ment donné d’un sujet identique avec la même minutie obsessionnelle, le même hyperréalisme psychotique, le même génie inquiétant : l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, un jour de novembre 1963 à Dallas. Ils en ont fait autre chose qu’une banale his­toire de complot où Lee Harvey Oswald aurait été l’idiot utile de la Mafia, du lobby militaro-industriel et des Cu­bains anticastristes. Ils ont, chacun à sa manière, transformé l’événement en une mythologie fondatrice d’une histoire américaine violente et flamboyante, occulte et féroce, épique et atroce. Pour Mailer, ce fut Oswald, un mystère américain, pour Don DeLillo Libra et pour James Ellroy American Death Trip, deuxième volet d’une trilogie dont Underworld USA qui vient de paraître est le dernier volume.

Pour Don DeLillo, l’écrivain est une autre figure du terroriste et de l’assassin. C’est cette déclaration hal­lucinée dans Mao II, l’un de ses meilleurs romans, qui met les choses au point : « C’est le romancier qui com­prend la vie secrète, la rage qui sous-tend toute obscurité ou tout abandon. Vous êtes plus ou moins meurtriers pour la plupart. »

Pour James Ellroy, l’écrivain est plu­tôt un espion dix fois retourné, un infiltré aux fidélités contradictoires, aux étranges loyautés qui ne sait plus quel maître il doit servir pour atteindre le cœur du secret, comme nous le dit l’un de ses mystérieux narrateurs dans la déclaration liminaire d’Underworld USA : « Ce livre est construit sur des documents publics et des journaux intimes dérobés. Il représente la somme de mon aventure personnelle et de quarante années d’études approfondies. Je suis à la fois un exécuteur littéraire et un agent provocateur. »

Et vont suivre sous la plume de “l’agent provocateur” James Ellroy huit cents pages polyphoniques pour couvrir la période allant du lendemain de l’assassinat de Martin Luther King, en 1968, à la mort, en mai 1972, de J. Edgar Hoover, l’inamovible patron d’une police politique appelée FBI et à la campagne pour la réélection de Nixon portant déjà en germe le scandale du Watergate.

« Violer l’Histoire à condition de lui faire de beaux enfants », disait déjà Alexandre Dumas. James Ellroy a suivi le conseil à la lettre, avec la soyeuse brutalité d’une écriture qui scande autant qu’elle caresse, une écriture qui dira avec la même conviction com­ment un commando anticastriste scalpe des garde-côtes cubains ou comment on peut se consumer d’amour pour une femme de quinze ans plus âgée, comment on peut à la fois être un ancien flic ra­ciste flingueur de Nègres dans les ghettos de Los Angeles ou de Las Vegas et l’amant d’une syndicaliste noire à qui l’on va consa­crer sa vie et toute son éner­gie pour retrouver le fils disparu.

Ellroy sait que l’électricité, l’énergie d’un roman comme Underworld USA qui ambitionne la fresque totale ne peuvent circuler que dans la friction per­manente entre l’intime et l’historique. Pour l’historique, Ellroy nous em­mène chez Howard Hughes, en pleine paranoïa hypocondriaque et raciste, entouré de ses gardes mormons et achetant à prix d’or les hôtels de Las Vegas à la Mafia.

Nous nous retrouvons aussi, et c’est une sacrée épreuve, dans la psyché en décomposition de J. Edgar Hoover, qui monte des opérations de plus en plus compliquées et kafkaïennes pour déstabiliser le nationalisme noir des Black Panthers ou les groupes hippies pour la paix, se croyant toujours à l’époque où il luttait contre la subversion communiste. Un Hoover qui angoisse même à propos des chansons qui passent à la radio en cet été 1968, et notamment Tighten Up, jouée par Archie Bell and the Drells : « Cette chanson propage une atmosphère d’insurrection et d’activité sexuelle. Je suis sûr que les libéraux blancs lui trouveront un air d’authenticité. J’ai demandé à l’A.S.C. de Los Angeles d’ouvrir un dossier sur M. Bell et de déterminer l’identité de ses Drells. »

Pour Ellroy, l’histoire et la vérité sont liées par d’étranges rapports


Sans compter que l’on croise à plusieurs reprises un Nixon qui doit se raser trois fois par jour pour ne pas avoir l’air d’un margoulin vendeur de voitures d’occasion et le président Balaguer, de la République dominicaine. Balaguer est un nabot cruel faisant la danse du ventre auprès de la Mafia qui veut installer ses casinos et les infrastructures touristiques qui vont avec dans une dictature qui ne risque pas de basculer du côté des rouges.

Évidemment, tous ces personnages, qui ont réellement existé selon la formule consacrée, sont liés par des pactes plus ou moins sanglants imaginés par un James Ellroy pour qui l’histoire et la vérité entretiennent ces étranges rapports que définissait déjà l’Arioste : « Si tu veux que le vrai ne te soit pas caché/Retourne entièrement l’histoire en son contraire,/Les Grecs furent vaincus, Troie fut victorieuse/ Tandis que Pénélope fut une catin. »

Pour rendre crédible, terriblement crédible cette vision, Ellroy a créé d’autres personnages, purement fictifs ceux-là, mais dont l’épaisseur et la cohérence rendent la présence inoubliable. Il y a d’abord les vieilles con­naissances des romans précédents comme Wayne Teadrow junior, ancien policier, chimiste, drogué, rongé par la culpabilité, parricide et homme de confiance d’Howard Hughes. Ou Dwight Holly, première gâchette de Hoover, violent, tendre et désespéré par les combats douteux qu’il doit mener. Ces deux hommes sont évi­demment amenés à se croiser, à se jauger, alliés de circonstance habités par les mêmes obsessions, le même désir de rédemption et l’amour pour des femmes qu’ils ne devraient pas aimer, comme pour Holly Karen Sifakis, militante gauchiste et professeur d’université dont le journal intime nourrit les plus belles pages du livre.

Un écorché vif caché sous une réputation de machiste réac

C’est que l’on oublierait à quel point Ellroy, derrière sa réputation d’ultraconservateur machiste et homophobe, est avant tout, de par son propre itinéraire, un écorché vif. L’adolescent voyeur, voleur et toxicomane qu’il fut est pour toujours obsédé par la mort de sa mère, assassinée un jour de 1958, alors qu’il avait 10 ans, sans que le coupable soit jamais retrouvé.

Il raconte tout cela dans Ma part d’ombre, son autobiographie bouleversante. Il en fait aussi le thème central du premier roman qui le fera vraiment connaître, le Dahlia noir, inspiré d’une célèbre affaire qui rappelle la mort de sa mère : l’assassinat, en 1947, d’une starlette d’Hollywood, Elizabeth Short, jamais élucidé non plus.

Cet amour fou pour les femmes, qu’il voit comme les cibles privilégiées de tous les prédateurs, fait de James Ellroy une exception dans le roman noir. Elles ne sont chez lui ni fatales ni éplorées. Elles sont des présences vivantes, des figures fortes et vulnérables à la fois, capables de sacrifices dans un univers totalement corrompu qui a perdu jusqu’au sens de ce mot. Ainsi en va-t-il dans Underworld USA pour Karen Sifakis mais aussi pour Joan Rosen Klein, “la déesse rouge” qui traverse le roman avec sa chevelure noire et ses étranges cicatrices.

Mais le nouveau venu le plus étonnant est sans aucun doute la projection directe d’Ellroy lui-même, le jeune Don Crutchfield. Il a 23 ans, joue le chauffeur pour des détectives privés, recherche sans espoir sa mère qui l’a abandonné, s’acoquine avec Mesplède, un mercenaire français déjà présent dans le précédent volume, ancien de l’OAS, tueur de Kennedy et toujours animé par une rage anticommuniste qui le pousse à des expéditions suicidaires et violentes sur les côtes cubaines. Mesplède ne parvient pas à pardonner le cauchemar de la baie des Cochons et nomme son petit bateau de guerre personnel PT 109, du nom donné au modèle de vedette lance-torpilles commandé par le jeune Kennedy dans le Pacifique pen­dant la Seconde Guerre mondiale, « pour dif­famer de façon ironique l’homme que j’ai tué à Dallas ».

Pour Crutchfield, Mes­plède est le père satanique, celui qui lui apprend à tuer, et de la manière la plus impardonnable qui soit, c’est-à-dire gratuitement. Avec Crutchfield, qui se retrouve involontairement au cœur de toutes les intrigues mortifères d’Underworld USA, Ellroy a créé un véritable Candide du roman noir, à la fois pervers et angélique, qui est bel et bien, au bout du compte, le démiurge de cette histoire pleine de bruit et de fureur racontée par cet idiot sur­doué.

Underworld USA mar­que aussi chez Ellroy un point d’équilibre qui n’était pas toujours au rendez-vous dans ses précédents ro­mans, où l’innovation formelle, le travail trop poussé sur la musicalité du style, com­me dans White Jazz, nui­saient à la narration. Cette fois-ci le dosage habituel entre coupures de presse, mémos du FBI ou de la CIA, lettres volées et journaux intimes est impeccablement maîtrisé.

On se souviendra pour terminer de la scène inaugurale de Brown’s Requiem, le tout premier roman de James Ellroy, alors qu’il était encore caddy sur les greens de Los Angeles : un homme sort sa télévision dans sa cour et la détruit en tirant dessus au fusil à pompe. On peut y voir une jolie métaphore sur la force de l’écriture contre l’image ou alors, si vous pré­férez, un simple conseil technique pour être certain de n’être distrait par rien quand vous commencerez la lecture de ce monument appelé Underworld USA.

Underworld USA, de James Ellroy, Rivages, coll. “Thriller”, 848 pages, 24,50 euros.

http://www.valeursactuelles.com/culture/actualités/james-ellroy-agent-provocateur.html

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Message par edmond Gropl Ven 12 Fév - 13:37

Chewie a écrit:[



Bon, regretter qu'Ellroy "écrive entre sa table de nuit et sa Bible", c'est bien, mais ça m'aide pas beaucoup. D'autant plus qu'Ellroy ne m'a jamais paru être un auteur particulièrement religieux dans sa prose... Dire qu'il éructe ou qu'il radote, guère plus... Que le bouquin lui soit tombé des mains, ouais, ça nous l'a tous fait un jour, y compris pour des bons livres...

La narration, elle tient la route ou pas ? Sinon, qu'est-ce qui pêche ? Le rythme, la tension ? Trop prévisible ? Trop surréaliste ? La profondeur des personnages ? Le dénouement ? Le style ?... Le fond ou la forme, ou les deux ? Comment l'évaluer par rapport à la trilogie en cours ? Les raisons littéraires de la déception du chroniqueur ? Ses espoirs frustrés ? Ses attentes particulières ?

Prendre une décision d'achat sur la seule base des louanges généralisées, bof. Une décision de non-achat sur la seule base de la critique de Robert, non plus... D'où ma remarque sur le côté un peu vain de la chronique. Un critique, il doit à un moment nous donner les clefs du bazar, si c'est juste pour donner son avis, on s'en tape un peu...
).

Des fois je suis d'accord avec toi.
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Message par Chewie Ven 12 Fév - 15:56

Merci Ham & Jam pour la critique !

Déjà plus intéressante avec des indications comme :

Underworld USA marque aussi chez Ellroy un point d’équilibre qui n’était pas toujours au rendez-vous dans ses précédents romans, où l’innovation formelle, le travail trop poussé sur la musicalité du style, comme dans White Jazz, nuisaient à la narration.

Bon, il nous refourgue l'histoire sur la perte de sa mère (on va dire que c'est pour les newbies attirés par le battage), il y a quelques digressions mais j'ai finalement trouvé l'argument qui m'a convaincu (et ça tombe bien, parce que c'était le dernier, d'argument) :

Ham and Jam a écrit: (...) Underworld USA, de James Ellroy, Rivages, coll. “Thriller”, 848 pages, 24,50 euros.

J'aime beaucoup Rivages, mais là Guérif nous prend pour des tanches : 160 balles un bouquin, faut pas se plaindre ensuite que l'édition va mal. J'attendrais la version poche.
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Message par stalker Ven 12 Fév - 17:35

Chewie a écrit:(...) 160 balles un bouquin, faut pas se plaindre ensuite que l'édition va mal. J'attendrais la version poche.
24,50 €, ça fait mal, c'est clair. C'est pourtant proportionnel au livre en question, si tu tiens compte de son volume, entre autres. Tu peux aussi compter avec les droits, la traduction, la diffusion, le pourcentage libraire, le coût de fabrication et toutes les petites charges incontournables ajoutées qui font tourner la machine, de même proportionnelles.
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Message par edmond Gropl Ven 12 Fév - 19:50

Et pour simplifier les choses, Jerome Leroy, Marxiste, publie une critique élogieuse d'un réactionnaure dans une revue conservatrice.

Mon avis officiel est celui-ci:

Je reste nostalgique de mes 20 ans quand dans une librairie (la librairie du Grillet (07)) je découvrai James Ellroy et les éditions Rivages. (ils coutaient à l'époque 42fr.) Ca été un choc et ces livres avaient de la gueule. Plus tard, j'ai essayé quelques pavés d'Ellroy, je les ai abandonné.
(Je met "un tueur sur la route" à part)
Une réplique sismique m'a atteint à la lecture de destination Morgue et de ses évocations novatrices (au niveau du langage) des thêmes polardeux, des flics, des laboratoires, des criminels, de L.A. (du grand Ellroy pour moi)

Manifestement "Underworld" fait partie des pavés d'Ellroy. Je ne le lirai certainement pas mais je pose la question aux Ellroyens: Est-ce vraiment dans ces lourds romans que le talent d'Ellroy est le plus frappant?
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Message par Chewie Dim 14 Fév - 14:05

Je ne le lirai certainement pas mais je pose la question aux Ellroyens: Est-ce vraiment dans ces lourds romans que le talent d'Ellroy est le plus frappant?

Je ne suis pas sûr d'appartenir à la catégorie des "ellroyiens"... J'ai lu sa trilogie Lloyd Hopkins, le quator de Los Angeles, plus son premier roman et deux recueils de textes, Crimes en Série, très intéressant, et Destination Morgue, un fourbi marketing sans intérêt...

Lune Sanglante reste à mon avis sa pièce maîtresse. Si Brown's requiem, son premier roman, est intéressant, il reste plombé par quelques poncifs (le détective ancien flic alcoolo) et une intrigue, certes originale avec le monde des caddies, mais assez conventionnelle dans son déroulement.

Lune Sanglante, c'est une claque, l'affirmation d'un style qui peut dérouter, et déjà la patte inimitable chez Ellroy qui consiste à inclure des évènements historiques (les émeutes de Watts en 68) dans un roman noir très moderne. Les dialogues frisent le surréalisme par moments, mais une fois dedans, difficile d'en ressortir tant c'est dense et tant on sent qu'il y a ici une part de tripes et de vérité de l'auteur qui fait toute la différence entre un simple produit de librairie et une oeuvre littéraire.

La trilogie est à l'avenant : magnifique et dense, même si on tend à quelques redites dans le troisième opus, la Colline aux Suicidés, et même si la surenchère du thème du serial-killer tend à fatiguer un peu.

Pour le quator de LA, avec des romans qui gagnent du poids et multiplient les personnages, le Dahlia Noir, complexe et venimeux, et LA Confidential, parfaitement maîtrisé de bout en bout avec une galerie de personnages hallucinante, tiennent le haut du pavé. Le Grand Nulle Part est un roman de transition entre ces deux là, avec un Ellroy un peu en roue libre tandis que White Jazz est une fumisterie qui n'apporte rien aux thèmes déjà développés dans les trois précédents.

Cependant, malgré la maturité dans l'écriture du quator, malgré la perfection d'un LA Confidential, noir et canaille à la fois, malgré la dimension littéraire du Dahlia Noir qui dépasse le cadre du polar, je leur préfère la trilogie Lloyd Hopkins, et en dépit de ses petites imperfections, c'est elle que je recommande à tous ceux qui veulent s'initier à Ellroy parce qu'à mon avis c'est elle qui résume le mieux et l'auteur et son apport au roman noir américain.

Pour la nouvelle trilogie, les deux premiers tomes attendent sur ma table de nuit mais on ne peut pas dire que je brûle d'enthousiasme à attaquer...
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Message par edmond Gropl Dim 14 Fév - 18:52

[quote="Chewie"]
, Crimes en Série, très intéressant, et Destination Morgue, un fourbi marketing sans intérêt...

[...

Je crois que j'ai confondu les deux, mais j'adore ce titre "destination morgue".
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Message par txoa Ven 26 Mar - 0:14

Moi pas mais j'ai adoré le bouquin. Il me semble qu'il donne des pistes pour comprendre Ellroy. Dans le premier texte, il évoque avec humour et distance, son adolescence dans un lycée d'un quartier juif. A cette époque et dans ce lieu, il jouera au trublion provocateur néo nazi jamais sous tendu par de l'antisémitisme. Et je me dis qu'Ellroy n'a jamais cessé d'être cela dans ses propos réactionnaires, plus ou moins racistes.
Le racisme, parlons en; Ellroy n'a de cesse de déplorer à sa manière (le mot nègre revient souvent) la profonde injustice et le racisme de la l'institution Justice américaine.
Il prend une position très claire contre la peine de mort évoquant les inégalités sociales et les facteurs socio économiques conduisant nombre de noirs à la peine de mort.
Au final, dans ce bouquin plus que dans n'importe quel autre roman, Ellroy apparaît pour ce qu'il est, un écrivain moraliste.
Et, cerise sur le gateau, "Destination morgue" contient un des meilleurs textes (peut être le meilleur) que je n'ai jamais lu sur la boxe (que j'aime beaucoup).
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