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Le livre numérique (suite et notes en vrac)

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Searclaw
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Message par Chewie Mar 23 Mar - 19:51

Sympa, le lien colonel.

Enfin, si j'ai bien lu, l'article pointe surtout une dérive consumériste de l'édition de masse, ce rouleau compresseur du marketing libraire qui veut que quantité fasse succès. Cette overdose de gaspillage, aussi écoeurante soit-elle, n'est pas lié à la nature de l'édition papier, mais une une dérive ultra-consumériste qui en est faite, la même dérive du tout consommable de masse où il vaut mieux désormais jeter que simplement réparer.

D'autant plus que le journaliste pointe bien le paradoxe : à l'heure ou l'imprimerie numérique a remplacé l'imprimerie offset, il est désormais plus facile et moins coûteux de faire des retirages qu'il y a vingt ans.

L'histoire du livre numérique comme argument écolo, c'est la dernière tartufferie pour nous refourguer un gadget qui, comme les milliards de portables fabriqués, se trouvera à la source d'une nouvelle pollution...

En plus, il faudrait aussi aborder la question sous l'angle civilisationnel. Les chrétiens, les juifs et les musulmans, nous sommes ahl al-kitâb , "les gens du Livre". Torah, Ancien et Nouveau Testament, Coran, les écrits sont à la base de nos civilisations, les vecteurs de la mystique sacrée, les dépositaires du Verbe Divin. Depuis des milliers d'année, le fait de tourner les pages d'un livre et d'en recueillir la Parole est à la base de toute démarche spirituelle dans nos civilisations, l'acte fondateur entre "l'avant" mécréant, et "l'après" supérieur, puisque élevé à la Connaissance.

Encore aujourd'hui, publier un livre relève de l'accomplissement, d'un état privilégié, d'un fait d'armes intellectuel que les tartuffes du politique ou du show-biz' croient pouvoir acheter avec un nègre...

Serions-nous arrivés à la fin de nos civilisations ? Allons-nous être balayés par les gens du Vide, les gens du Virtuel ?
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Message par Searclaw Mar 23 Mar - 21:55

Entre un utilisateur averti d'internet qui emploie le virtuel pour s'éduquer et un prêtre/imam/rabbin qui se contente de rabâcher des passages interprétables au possible d'un soi disant livre sacré, récrit, retraduit et réadapté à des fins politiques pour mieux conditionner un public sans éducation à soutenir des conquêtes, et à se vautrer dans un nombrilisme culturel, comme nous l'apprend si bien cette "Connaissance", j'ai fait mon choix.

Je je préfère de loin ces gens du "vide", qui s'appuient sur des faits pour construire leur vision du réel, plutôt que sur des borborygmes ignorants qui servent de réponse rassurante mais abrutissante et manichéenne à des gens effrayés et ignorants quant au fonctionnement du monde qui les entoure.

J'ajoute que cette vision de la spiritualité, effectivement millénaire, n'a plus aucune pertinence, et à part créer des divisions et des problèmes, elle est aujourd'hui rendue obsolète par nos connaissances et nos progrès techniques. Cela nous ralentit. C'est un trait commun à la plupart des cultures humaines d'être conservatrices. Comme tous les systèmes ces cultures ne répondent qu'à une logique, leur propre perpétuation. Cela a eu une utilité par le passé, maintenant c'est daté.
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Message par limbes Mer 24 Mar - 2:17

Est-ce que cette attitude passive ou de consommation mimétique n’existe que depuis le numérique ? Je ne crois pas, pour ma part. Bon, sinon, j’ai assez peu d’expérience de "vrais" jeunes d’aujourd’hui, alors je ne sais pas. Je me dis qu’il faut aussi se méfier de notre regard de vieux schnocks.

Ce qui change peut-être la donne dans le rapport au savoir et à la connaissance, c’est cette idée qu’ils seraient plus facilement et rapidement disponibles, et qu’en quelque sorte, ils n’auraient pas à être acquis et intégrés, intériorisés (ce qui suppose un minimum d’efforts) puisqu’avec un écran près de soi, d’un seul clic, on aurait une réponse ; c’est peut-être cette idée qu’il n’y aurait pas ainsi une pensée à construire, mais un simple jeu de questions-réponses à copier-coller, quand on en a besoin, dans une vision utilitariste du monde. Ça c’est la version négative, mais dans un élan optimiste, il faudrait pouvoir à la fois réfléchir à la façon dont on peut aujourd’hui construire une pensée critique propre tout en se servant de ce qui existe pour l’alimenter, et qui, quand même, élargit carrément les horizons. A mon sens l’école devrait avoir un rôle majeur, à la fois pour inculquer des savoirs, cette sorte de colonne vertébrale qui permettra ensuite d’engranger et de relier les éléments nouveaux, et pour éveiller un comportement critique, ou simplement curieux.

En ce qui me concerne, j’aime beaucoup la littérature, par exemple, mais je ne suis pas du tout fétichiste de l’objet (ma « bibliothèque » est un cloaque, je traite mes livres n’importe comment, enfin c’est une honte), même si je peux, en surplus, apprécier une ligne graphique, un type de papier, une typographie. En fait ce que j’aime dans les livres, c’est l’intérieur, les mots (quand le miracle a lieu, il est dû aux mots, pas à l’objet). Je lis sur internet (sur écran) des articles, des commentaires, des textes courts, parfois j’imprime, d’autres fois pas. En fait il y a deux niveaux de lecture sur internet, à mon sens : un premier niveau qui consiste à sélectionner, trier, choisir ce qui nous intéresse, et un deuxième niveau, celui de la lecture proprement dite (qui impose une forme de lenteur et de constance qui n’est pas possible dans le 1er niveau puisqu’on doit sans cesse choisir de cliquer ou pas sur un lien, etc.). Quand on lit des livres imprimés, on les a au préalable sélectionnés, les deux opérations ne peuvent se confondre (il ne suffit pas d’avoir emprunté ou acheté un livre pour l’avoir lu, on le sait bien, alors qu’on peut facilement croire qu’on a vraiment lu après deux heures de surf intensif sur le net).
Par ailleurs il me semble aussi que selon la nature des textes, un support sera peut-être plus adéquat qu’un autre. Par exemple, des fragments, de la poésie (pourquoi pas, soyons fou) qui est de toutes façons très peu lue et achetée en livres, des textes hybrides avec sons ou images, sur un petit écran, ça ne me gênerait pas.

Ce qui est curieux, c’est le fait qu’il n’y a plus de bornes bien délimitée qui encadrerait le « livre » ; il ne serait plus parfaitement reconnaissable puisque plus cantonné à des pages et un support imprimé avec un début et une fin. C’est une sorte de perturbation, car on passe aussi de contenus stables à des contenus instables. On entre dans une sorte d’ère de l’insécurité, mais je ne crois pas que ce soit la fin de la pensée ou de la littérature (car ce serait dire que les supports les conditionnent entièrement, et je ne crois pas, même si ça change des choses qu’on ne mesure encore pas bien). Ce qui m’intéresse en revanche, c’est la façon dont ça peut modifier des écritures, comment l’écriture d’aujourd’hui pourrait se saisir de ses nouveaux langages ou de ses nouveaux comportements.

Ce qui me déplaît le plus, au fond, avec les petits écrans portables, c’est plutôt qu’ils enlèvent aux gens leur présence au temps, au présent du temps qu’ils vivent (mais ça n’a rien à voir avec la discussion) ; ils contribuent certes à une agilité de jongleur entre différentes activités, mais, du coup, ils empêchent une attention au monde, ici, et maintenant. Ce ne sont pas seulement les contenus qui peuvent divertir, mais également cet usage quasi-frénétique (chez certains) d’hyper-connexion permanente. C'est de ça dont je ne veux pas, surtout, être expulsée de ma solitude et du monde qui m'entoure.
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Message par stalker Mer 24 Mar - 3:46

limbes a écrit:Ce qui m’intéresse en revanche, c’est la façon dont ça peut modifier des écritures, comment l’écriture d’aujourd’hui pourrait se saisir de ses nouveaux langages ou de ses nouveaux comportements.
Cette question m'intéresse aussi beaucoup.
Je pense qu'un roman de fiction qui envisage de témoigner de son temps ne peut aujourd'hui pas contourner la question du numérique et des outils multiples qui fonctionnent sur ce principe révolutionnaire. Le numérique devient une forme de réalité à part entière, connectée en permanence à la réalité physique, de chair et de terre. C'est une entité dotée d'un pouvoir puissant

Je pense aussi que de ce phénomène vont naître des formes d'écriture spécifiques. Pas seulement héritées ou empreintes du massacre de la langue de Shakespeare, ni transformées au niveau de leur mise en page dans un espace pixellisé, ni encore transformées du point de vue du style, mais quelque chose de nouveau, un peu comme le manga en BD. Quelque chose d'approchant. Des corps d'écriture jetables, adaptés au support et conçus afin de répondre à l'urgence de consommer (la vitesse et l'éphémère).

En parallèle, les auteurs édités en livre papier auraient tout intérêt à témoigner de ça. C'est une mine d'or et une nécessité.
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Message par stalker Mer 24 Mar - 4:06

Merci pour ton lien, Colonel Kurtz.
En terme de chiffres, l'article est assez saisissant. En terme de stratégies, il pointe des manoeuvres déplorables, et même si elles me dégoûtent, je ne les trouve pas étonnantes. Dans ce processus, je ne pense pas qu'on puisse encore parler de livres, en fait. Il s'agit davantage de leurres en papier, fabriqués pour en mettre plein la vue et être détruits ensuite. Nous ne sommes finalement pas loin du prospectus, sauf qu'ici ils font 300 pages d'épaisseur. Mais ce n'est pas du gaspillage, puisque le principe permet à ces livres de se vendre néanmoins ; le papier est recyclé ; la sur-production donne du boulot à des imprimeurs (on peut le voir sous ses angles en y mettant une certaine bonne foi - ou particulièrement mauvaise).
De l'autre point de vue, ces stocks démesurés, dans des librairies, occupent l'espace que n'occuperont pas des tirages plus limités (plus raisonnables et modestes), c'est à dire des éditions animées d'autres intentions que celle de vendre à tout prix pour vendre à tout prix. Le libraire peut difficilement cracher dessus (même s'il en existe qui le font - disons qu'ils refusent tout simplement de distribuer ces têtes de gondoles douteuses à la pellicule brillante comme du verni à ongle. L'anecdote de Kurtz au sujet de la librairie qui se transforme en institut de beauté (ou équivalent) est parlante).
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Message par stalker Mer 24 Mar - 4:20

Ce qui est intéressant à observer, c'est les nuées de petits poissons qui tombent dans le filet, ou mordent aux hameçons. Quand on est un gros éditeur (pas très éloigné du PDG d'une chaine de grandes surfaces), difficile de ne pas céder à la tentation. Et quand on est un éditeur moyen, c'est à dire logé dans l'ombre des piles de tête de gondoles, on a tout intérêt à adopter les règles du jeu et à miser gros (je me demande combien de milliers d'exemplaires du dernier Ellroy vont partir au pilon, même s'il est vrai que Rivages a déjà adopté la technique depuis quelques années en ne produisant plus uniquement du format Poche, mais en tirant des formats best-sellers, tout comme la Série noire, et d'autres...). Ils ont tout intérêt à le faire, sinon c'est la clé sous la porte par les temps qui courent. Et seuls les lecteurs avertis savent ce qu'ils achètent. D'autres, beaucoup plus nombreux, achètent simplement la tête de gondole, comme des packs de Coca en promo.
Si on ne vivait pas dans une société de petits poissons, mais une société où les individus réfléchissaient par eux-mêmes, on n'en serait pas là. Et le numérique, à travers toutes ses excroissances, exploite le poisson. In god we trust inscrit sur un billet de banque nous confirme qu'on se la fait mettre profond au quotidien, mais c'est comme ça. C'est sûrement parce qu'on aime ça. Ou qu'on ne mérite pas mieux.


Dernière édition par stalker le Mer 24 Mar - 5:18, édité 1 fois
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Message par stalker Mer 24 Mar - 4:44

Searclaw a écrit:Entre un utilisateur averti d'internet qui emploie le virtuel pour s'éduquer et un prêtre/imam/rabbin qui se contente de rabâcher des passages interprétables au possible d'un soi disant livre sacré, récrit, retraduit et réadapté à des fins politiques pour mieux conditionner un public sans éducation à soutenir des conquêtes, et à se vautrer dans un nombrilisme culturel, comme nous l'apprend si bien cette "Connaissance", j'ai fait mon choix.
La Tradition telle qu'on la perçoit et l'interprète aujourd'hui (d'autant plus depuis notre poste d'observatoire occidental moderne) n'a souvent aucun rapport avec ce qu'elle était initialement, ou continue d'être. On ne peut pas considérer les règles d'une tradition en brandissant des pancartes qui revendiquent des notions de liberté, d'égalité et de fraternité (les trois gros mots inscrits sur les pièces de monnaie, qui n'ont rien à envier à In god we trust, entre parenthèses).

Sous couvert de modernité, l'essentiel n'est-il pas en train de nous filer entre les doigts ?

Sous couvert de droits de l'homme, nous voudrions détruire ce que des civilisations entières, anciennes, ont organisé afin d'éviter que le chaos ne règne dans les peuples. On les appelle aujourd'hui des civilisations parce qu'elles ont érigé des règles, inventé des dieux et des démons.
Il a fallu nous canaliser, nous effrayer et nous rassurer aussi.

Il existe (encore) des communautés qui consacrent leur temps à lire des livres anciens et à accomplir des rituels anciens, afin de préserver des valeurs, des principes, des croyances ; également afin de se préserver des ondes qui leur parviennent du monde chaotique dans lequel on vit. Ne pas admettre qu'on vit dans une civilisation atteinte de dégénérescence accélérée revient à se mentir à soi-même. A moins d'être un minuscule poisson élevé dans un étroit parc à poissons minuscules dans le but de mordre à des hameçons trois fois plus volumineux que leur propre enveloppe charnelle périssable. Ou un morceau de charbon dans une chaudière.

Mais aujourd'hui, on nous dit qu'on est libre (mon cul), et plus rien ne nous effraie, et je ne connais personne qui trouve ce monde rassurant.
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Message par stalker Mer 24 Mar - 5:29

Mais pour en revenir au numérique (pardon d'être bavard cette nuit, mais vos points de vue éveillent des réflexions), la question n'est pas de tenter de résister à son évolution (on ne serait pas ici à en parler, sinon), évidemment. Le tout, je crois, consiste à s'y adapter et à utiliser les médiums, comme ils nous viennent et seulement si on y trouve un intérêt personnel. Y demeurer indifférent reviendrait à persister dans une forme d'ignorance. On passerait à côté de l'époque. On aurait l'air fin. On aurait l'air de morts-vivants, ou de vivants-morts, plutôt. Personnellement, j'ai envie de suivre cette aventure sans en perdre une miette, dans la mesure du possible. J'ai vraiment envie de voir jusqu'où on peut aller, en tant qu'humains et petits poissons. Avant de mourir.

Il y a un penseur italien qui estimait vain de mener des luttes contre des phénomènes qui, de toute façon, ont été initialement conçus pour nous dépasser (nous écraser, non pas en nombre, mais en méthode de persuasion). La méthode est archi-simple : on nous accorde plein de petites libertés, afin de mieux nous priver des plus importantes (dont on ne saurait que faire, cela dit). On nous divertit, encore une fois. Alors, dépassé lui-même, mais pas ignare, ce penseur décrié était partagé entre deux solutions : consacrer son existence à tenter de reporter la chute, ou alors la consacrer à faire en sorte que la chute ait lieu le plus tôt possible.

Quelqu'un sait-il si la Bible est disponible en format numérique ?
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Message par edmond Gropl Mer 24 Mar - 10:48

C'est vrai Ernest, à y reflechir, qu'habiter à 10 KM du PILON, ça peut bloquer certaines velleités d'écriture, mais ça ne peut qu'inciter à l'excellence.

Limbes, ça faisait tres longtemps que je n'avais pas entendu ce mot "schnock", vieux schnock, je l'entendais souvent avant. On le trouve chez Celine: En civil à présent ce schnock ! Il était donc plus colonel ! — (Louis-Ferdinand Céline, Le Pont de Londres, Gallimard, 1964, p. 27)
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Message par Searclaw Mer 24 Mar - 13:03

Sous couvert de droits de l'homme, nous voudrions détruire ce que des civilisations entières, anciennes, ont organisé afin d'éviter que le chaos ne règne dans les peuples.

Les civilisations ont toujours vécu dans le chaos, le choc, le mélange, l'évolution. Elles ont chuté, se sont faits la guerre, ont appris les unes des autres, la plupart d temps dans le conflit. Dire l'inverse en revient à rigidifier l'histoire. On en discutait la dernière fois que tu étais chez moi, Stalker.

Ne pas admettre qu'on vit dans une civilisation atteinte de dégénérescence accélérée revient à se mentir à soi-même.

La dégénérescence fait partie de l'évolution. L'Égypte, les grecs, Rome, le monde Arabe, La monarchie de droit divin, les empires coloniaux, et j'en passe tellement. Nous sommes le fruit de ces dégénérescences. La notre donnera encore naissance à autre chose. L'évolution culturelle n'est pas manichéenne, nimbée de lumière, tendant vers l'essence de Platon. L'évolution n'est qu'un mouvement. Ce sont nos propres notions culturelles qui forgent notre perception de cette dégénérescence. Le mouvement sociétal se moque des opinions basées sur des acquis culturels.

Mais aujourd'hui, on nous dit qu'on est libre (mon cul), et plus rien ne nous effraie, et je ne connais personne qui trouve ce monde rassurant.

On n'est pas libres. La plupart des gens ont peur de la liberté. Et personnes n'est rassuré, personne ne l'a jamais été (sociétalement, pas personellement). Comme avant, la tradition tient les masses par la peur, s'évertue à s'auto-perpétuer en agitant des épouvantails. Les grecs et les romains avec les barbares, puis l'église et les païens, les hérétiques. Les royaumes et les révolutions. Après on a eu les communistes, les anarchistes. Aujourd'hui ce sont les terroristes, les états voyous, l'islamisme. Et demain, qui sait, les extra-terrestres ?

Mais pour en revenir au numérique

Je pense au contraire que cette parenthèse civilisationnelle est le fond du débat. Notre capacité à accepter ou non le changement, et pourquoi. En somme, pourquoi nous sommes tous, à des degrés différents, des conservateurs, qui craignent, à des degrés divers, l'apparition d'un nouveau support, l'évolution d'une forme artistique vers autre chose. Serait elle moins pertinente ? Qu'est ce que la pertinence artistique ?

Quand je lis Chrétien de Troyes (clin d'œil à Gropl) ça me fait chier (d'un point de vue artistique). Et à juste titre, puisqu'à l'époque, la perception de ce qu'était l'art, était très différente de la mienne. D'un point de vue historique, l'objet est intéressant, toutefois. Les gens pensaient que voyager en train à 50 kilomètres heures ferait exploser la tête des passagers. Aujourd'hui, nous nous déplaçons en moyenne à une vitesse bien supérieure. Il y a toujours eu des gens pour défendre l'idée d'une société rigide et idéale, revendiquer le retour en arrière, et dénoncer les dérives de la nouveauté. C'est normal, comme je le disais plus haut, une culture, comme tout autre système, cherche avant tout à s'auto-perpétuer. Nous, fruits de cette culture en sommes les gardiens. Il y a toujours eu des foules entières effrayées par la fin du monde, de leur monde, en l'an 1000, en l'an 1333, 1666, etc... Ça n'arrive jamais. Et quand on y réfléchit, c'est ridicule. Parce que l'an 1666, c'est que des chiffres humains, qui ont une pertinence culturelle pour une seule culture, qui croit, comme toutes les cultures, qu'elle est au centre de tout, qu'elle a raison, et qu'elle doit se maintenir, alors que, comme toutes les cultures, elle finira par dégénérer et s'éteindre, pour donner naissance à autre chose.

Pour moi, ce pas important, dans la grande échelle des choses. Les seuls vrais problèmes, ce sont ceux qui concernent l'humanité toute entière. Le reste, c'est transitionnel, et quelque part, superflu. Nos identités ne représentent rien à l'échelle de l'univers, demi-réflexions d'une demi-seconde d'un grain de poussière qui, parmi une infinité de grains de poussière, a brièvement la certitude d'avoir compris comment un grain de poussière devrait se comporter.
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Message par Chewie Mer 24 Mar - 21:04

Houlà...

Quand je parlais des Gens du Livre et des textes "sacrés", je parlais contenant, et pas contenu, puisqu'en quelque sorte le contenant était sanctifié par le contenu supposé d'origine divine.

Ce que je voulais dire, c'est que le livre, dans nos civilisations (autrefois théocratiques), conserve, même en 2010, une aura particulière dans l'inconscient collectif qui le démarque d'une montre ou d'un couteau, autres objets utilitaires séculaires.

Pendant des siècles, alors que la tradition orale permettait la transmission du savoir et de la culture paysanne lors des veillées, le seul livre qu'on trouvait éventuellement à la maisonnée au fond des campagnes, chez les moins pauvres, c'était la Bible. Si on demandait : "as-tu lu le Livre ?", nul besoin de préciser lequel.

Peu importe que le contenu soit un ramassis d'âneries ou pas, c'est ce lien plein de respect qu'ont encore beaucoup de gens avec le livre que je voulais mettre en avant, parce que quelque part il est lié à notre "civilisation" spirituelle. Qu'on soit "croyant" ou totalement athée, on reste lié à cet héritage multi-millénaire.

Je ne crois pas en Dieu non plus, Searclaw, mais ça ne repose sur aucun fait scientifique établi. Aucun chercheur au monde n'a encore pu démontrer que Dieu n'existe pas. Toi et moi avons choisi de croire en sa non-existence, d'autres ont fait le choix inverse. Il serait dangereux d'estimer ta croyance moins naïve ou plus scientifique que celle d'un autre.

En ce qui concerne la non existence de Dieu, tu fais appel à tes sentiments, à ton instinct, à ta vision de la Raison, mais ça reste purement spéculatif, exactement du même niveau que le raisonnement d'un juif, d'un chrétien ou d'un musulman qui lui, estime que Dieu existe, ou plutôt espère que Dieu existe, car c'est l'Espoir le fondement de la Foi. Quelque part les croyants actifs sont donc moins naïfs que les croyants passifs, puisqu'ils espèrent simplement que Dieu existe, alors que d'autres sont persuadés qu'il n'est qu'une Chimère.

Enfin, bref... Je me suis un peu égaré dans les voies impénétrables du livre numérique...

Toujours est-il qu'ils peuvent se le garder, leur I-pad, et se le carrer où je pense... Ils peuvent même arrêter de publier des livres papier si ça leur chante, je ferais le tour des bouquineries et des sites de livres d'occase. Je n'aurais jamais assez de ma vie pour lire tous les livres déjà publiés, alors ceux à venir en format numérique...

Un exemple : Polychromes Blancs. j'ai beau l'avoir téléchargé le jour même, je l'ai toujours pas lu. Si ça avait été sur papier, ce serait déjà fait, j'en suis certain. Moi, je lis dans mon lit ou mon canapé, pas face à un écran. Et les toner d'imprimante laser, ça coûte un max.

Tiens, d'ailleurs une question en passant : le livre numérique, c'est pas juste pour nous en rallonger quelques cm dans l'arrière train, histoire que ce soit aussi le lecteur qui raque pour le papier et l'encre ? (Je dis pas ça pour ton initiative Stalker, que je pense justifiée, mais quid des "grands" éditeurs ?).
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Message par Searclaw Mer 24 Mar - 22:00

Camarade Chewie, juste une parenthèse, je ne parlais pas de dieu, mais des religions. Ce qui fait une grande différence.
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Message par stalker Jeu 25 Mar - 5:12

Chewie a écrit:(...) Je n'aurais jamais assez de ma vie pour lire tous les livres déjà publiés, alors ceux à venir en format numérique...

Un exemple : Polychromes Blancs. j'ai beau l'avoir téléchargé le jour même, je l'ai toujours pas lu. Si ça avait été sur papier, ce serait déjà fait, j'en suis certain. Moi, je lis dans mon lit ou mon canapé, pas face à un écran. Et les toner d'imprimante laser, ça coûte un max.

Tiens, d'ailleurs une question en passant : le livre numérique, c'est pas juste pour nous en rallonger quelques cm dans l'arrière train, histoire que ce soit aussi le lecteur qui raque pour le papier et l'encre ? (Je dis pas ça pour ton initiative Stalker, que je pense justifiée, mais quid des "grands" éditeurs ?).
Oui, j'avoue, j'ai signé un accord avec un gros fabriquant de cartouches d'encre. Je touche un pourcentage à chaque exemplaires de Polychromes : blanc imprimé.

...

Je n'aime pas trop lire des textes imprimés en A4 et agrafés, et même reliés, sauf au printemps et en été, sur ma terrasse, à l'ombre d'un bouddleia, armé d'un café, d'une cigarette et d'un stylo feutre rouge. Le support n'est pas idéal. Je le comprends sans peine. Moi-même je n'ai pas encore imprimé ce numéro. C'est pour cette raison que le prochain Polychromes n'aura pas le même aspect. Ou plutôt pas le même contenu.

En parallèle de cette expérience, j'essaye de forger mon opinion sur la question du numérique, en commençant par produire un texte PDF, et non un format pour I-pad. Mais pas un livre papier pour autant. Un format I-pad serait-il téléchargé par davantage de personnes ? Puisqu'il est toujours question de lecture à l'écran, que je sache, et qu'il n'est susceptible de toucher que très peu de personnes, en fin de compte.
Je pense que si on est toujours aussi réticent à lire des textes sur un écran 17 ou 19 pouces, alors l'e-book a du soucis à se faire. Sauf en cas de forme de littérature spécifique, comme que je le dis plus haut (du lisible expéditif et jetable). De la littérature éphémère, conçue pour l'outil de lecture en question, adapté à lui, formaté pour lui, épousant des codes nouveaux.
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Message par edmond Gropl Jeu 25 Mar - 10:34

Searclaw a écrit:[. Il y a toujours eu des foules entières effrayées par la fin du monde, de leur monde, en l'an 1000, en l'an 1333, 1666, etc... Ça n'arrive jamais. Et quand on y réfléchit, c'est ridicule. Parce que l'an 1666, c'est que des chiffres humains,.
*

L'autre fois, j'avais -666 euros sur mon compte, ça m'a fait flipper.
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Message par edmond Gropl Jeu 25 Mar - 10:44

Chewie a écrit:

Un exemple : Polychromes Blancs. j'ai beau l'avoir téléchargé le jour même, je l'ai toujours pas lu.

J'avoue que je suis également assez perturbé par l'objet. j'ai lu deux nouvelles, excellentes par ailleurs, mais pour moi, je me dis que c'est rien d'autre que la maquette d'un livre. Je saisis pas trop l'existence du truc, c'est pas évident. Je vais poursuivre ma lecture. Si tous les textes me donnent satisfaction, je serais peut-être finalement assez frustré de ne pas materialiser la chose.
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Message par Chewie Jeu 25 Mar - 11:19

Searclaw a écrit: je ne parlais pas de dieu, mais des religions.
Oui. Sauf qu'en ce qui me concerne, je parlais de Dieu (et de son Verbe incarné par le livre - objet du débat-), et pas du tout des "religions".

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Stalker a écrit:(...) j'avoue, j'ai signé un accord avec un gros fabriquant de cartouches d'encre. Je touche un pourcentage à chaque exemplaires de Polychromes : blanc imprimé (...)
C'était bien la peine que j'écrive noir sur blanc que ce questionnement, survenu via une association d'idées, ne s'adressait pas à ton initiative.

Je suis d'accord avec toi sur les possibilités du texte numérique, de son côté forcément pratique pour certains type de communication, moi ce qui m'interpelle, c'est quand tu écris :

"De la littérature éphémère, conçue pour l'outil de lecture en question, adapté à lui, formaté pour lui, épousant des codes nouveaux."

Après le fast-food et le fast-entertainment, le fast-reading ? Est-ce que tu crois que cette conception de la littérature vite lue et vite oubliée va favoriser l'émergence de nouvelles pensées, de nouvelles visions du monde ? Est-ce que ce n’est pas plutôt juste un nouveau courant de l'acculturation déjà dénoncée, de cette logique du pré-mâché, pré-digéré ?

On dit : « les paroles s’envolent, les écrits restent ».

Sauf que là, même les écrits ne restent plus. Après avoir téléchargé Critique-de-la-Raison-Pure.txt, je le lis (vite fait), je l’efface et je télécharge La-Vie-de-Loana.txt pour le lire (encore plus vite), etc.

-------------------------------------------------------------------------------

Et puis, pour en revenir à mon interrogation sur les motivations réelles du livre numérique, vous croyez vraiment que les types qui ont conçu l’I-pad, qui le commercialisent et font le tour des rédactions et des blogs pour le promouvoir, font ça par amour de la littérature, pour soutenir la création et les petits éditeurs, pour favoriser l’émergence de nouvelles formes d’expression ???

Moi je crois qu’ils font surtout ça :
1) Pour gagner du fric (vendre des gadgets techno avec un marché global potentiel de plusieurs milliards d’unités).
2) Pour gagner du fric (économiser des « coûts de production » en ce qui concerne la fabrication des livres, qui ne sont pas des œuvres littéraires pour eux, mais des produits comme les autres).

Enfin, dernière question : pourquoi en 2010, 99,9 % des éditeurs refusent-ils toujours systématiquement les textes sous format numérique des écrivains amateurs (alors que ça pourrait être généralisé depuis au moins 15 ans) ? Pourquoi continuent-ils d’exiger un manuscrit papier (et même relié pour certains) ? Peut-être parce :
1) Ils estiment que 300 pages sur écran, c’est illisible,
2) Ils estiment que ce n’est pas à eux de payer le papier et l’encre…

CQFD.
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Message par Chewie Jeu 25 Mar - 14:36

La réalité dépasse toujours la fiction :

http://www.nytimes.com/2009/07/18/technology/companies/18amazon.html?_r=1

Pas mal, le coup de la lycéenne qui a vu son texte s'envoler en pleine lecture, avec toutes les annotations qu'elle avait noté sur son fichier numérique...
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Message par stalker Jeu 25 Mar - 16:54

Chewie a écrit:
Et puis, pour en revenir à mon interrogation sur les motivations réelles du livre numérique, vous croyez vraiment que les types qui ont conçu l’I-pad, qui le commercialisent et font le tour des rédactions et des blogs pour le promouvoir, font ça par amour de la littérature, pour soutenir la création et les petits éditeurs, pour favoriser l’émergence de nouvelles formes d’expression ???
Non, c'est évident.
On en parlait dans le premier fuseau consacré à l'édition numérique.
La littérature n'est qu'un prétexte pour vendre des machines. La culture en général en est un aussi. Elle est prise en otage par des fabricants de gadgets et par leurs distributeurs. Leur métier est de convaincre. Ils le font assez bien.
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Message par stalker Jeu 25 Mar - 17:10

Le débat sur le livre numérique a débuté ICI puis s'est essoufflé un peu. Le présent fuseau permet de le relancer et de le nourrir.
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Message par stalker Jeu 25 Mar - 17:15

Un extrait d'une notice technique consacrée aux compatibilités de logiciels, de formats et de supports de lecture électronique :

Acrobat Reader (le célèbre format PDF) : Fonctionne sur toutes les plateformes, ce qui semblera probablement idéal à certains. En fait, le problème est que ce format est très "lourd". Ainsi, il est déconseillé d'essayer de lire un ebook au format PDF sur un PDA ou un smartphone ; eReader et Mobipocket sont beaucoup plus adaptés à cet usage. Par contre, sur un ordinateur, le PDF fait merveille. Pour un confort de lecture maximal, nous vous conseillons vivement l'affichage "Plein écran" dans Acrobat Reader (touche ctrl+L sur un PC), car nos ebooks sont prévus spécialement pour offrir un confort de lecture maximal dans cet affichage. Si vous désirez imprimer les ebooks au format PDF, le logiciel Fineprint (c'est un logiciel payant, mais il vaut vraiment le coût...), en mode d'impression "Brochure", vous permettra d'avoir de véritables petits livres...

Voilà où nous en sommes à l'heure actuelle. Il faut savoir que beaucoup de personnes, accro aux innovations technologiques, s'éclatent déjà en exploitant ce genre de notice et toutes les astuces qu'on y trouve. On échange des tuyaux, on se refile des raccourcis et des méthodes, on cause logiciels, modèles, formats compressés, de plus en plus légers, etc. A aucun moment il n'est question du contenu des livres eux-mêmes. Aucun.
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Message par stalker Mer 7 Avr - 8:00

Un exemple d'usage intéressant de l'ipad : ICI
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Message par Chewie Mer 7 Avr - 9:20

C'est certain que vu l'érosion du lectorat de la presse traditionnelle, elle a tout intérêt à s'intéresser à ce genre de diffusion qui risque bien, pour le coup, de représenter une partie majoritaire de son activité et de ses ressources d'ici quelques années/décennies.

D'ailleurs, même si les journaux ont d'autres usage comme l'emballage des pommes de terres ou la récupération des fuites d'huile de vidange, pourquoi on ne parle pas des forêts dévastées ou du gaspillage de papier pour imprimer chaque jour des millions de journaux qui n'ont pas d'autre vocation, contrairement aux livres, que de durer une journée, étant déjà obsolètes par nature le lendemain ?

La première vraie révolution dans l'édition, elle se situe d'abord à ce niveau à mon avis. Moi-même, je n'achète pas la presse quotidienne, je suis juste abonné à un journal hebdomadaire satirique paraissant le mercredi comme on dit, mais par contre, je lis tous les jours ou presque les infos sur divers sites d'actualités/d'information. Et le gros avantage de la presse en ligne, c'est la facilité de recoupage de l'information, sans surcoût : il m'est souvent arrivé de comparer l'angle différent dont est traité une info suivant qu'on est sur liberation.fr, lemonde.fr ou lefigaro.fr, ce que je n'aurais pas fait avec des éditions papier.

Par contre : 0,79 Euros la version dématérialisée, c'est presque du vol !!
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Message par Chewie Jeu 15 Avr - 17:03

Une autre tentative de digi-roman :

Le livre numérique (suite et notes en vrac) - Page 2 A2946041bdd54575e15038ac1038bba6

Source : l'Orient Littéraire

Digi-roman, Edmond, c'est mieux que e-book, non ? (Heureusement que les étrangers francophones sont là pour préserver la langue française...)
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Message par stalker Lun 19 Avr - 2:33

Ce petit papier confirme en résumé ce que dit la critique de Pol'art noir (ici) sur ce roman.

Et le terme digi-roman, je trouve qu'il vise ouvertement les ventes et prend les gens pour des cons. Je ne peux pas prendre au sérieux un roman associé aux termes fast-food ou drive-in. Mais chacun fait bien ce qu'il veut.
Je reste également convaincu qu'un roman qui envisage d'investir les voies technologiques et les nouvelles possibilités qu'elles offrent (dont les déviances), doit parvenir à se contenter des mots, sans devoir emprunter des détours par les outils dont il parle. C'est trop facile. Trop prévisible. Ou alors il doit s'agir d'un dépassement du roman lui-même, mais dans un sens radical, extrême.
Là, c'est un jeu pour public docile, et donc un business.
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Message par Chewie Lun 19 Avr - 9:40

Et le terme digi-roman, je trouve qu'il vise ouvertement les ventes et prend les gens pour des cons. Je ne peux pas prendre au sérieux un roman associé aux termes fast-food ou drive-in.

Attention : c'est le journaliste qui introduit la notion de polar fast-food, pour dénoncer la vacuité du fond du roman en question et certainement aussi à cause d'une certaine méfiance vis-à-vis du livre électronique, notamment dans ce format spécialement calibré pour les jeunes lecteurs.

En ce qui concerne le terme de digi-roman, je ne comprends pas bien pourquoi il prendrait les gens pour des cons...? Les libanais, comme les québécois et d'autres, ont un attachement à la langue et la culture française qui leur fait combattre les anglicismes avec beaucoup plus de panache que les français eux-mêmes. Roman digital, ça ne me semble pas idiot (et c'est quand même mieux que "ibouke"), en plus je ne pense pas que ce soit vraiment marketing, le terme est un peu désuet, ça me rappelle il y a vingt ans quand tout appareil au top de la technologie se devait d'avoir son "écran à affichage digital", ou quand les groupes pionniers de l'électro faisaient des enregistrement en "son digital"... Aujourd'hui, on emploie beaucoup plus le mot magique numérique, pas sûr du tout que les jeunes visés par cette tentative très mercantile soient vraiment familiers du terme digital...
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