Amoz, Claude (France - 1955)

Claude Amoz est professeur de lettres depuis 1975, ainsi que traductrice de grec et de latin. Le choix d’un pseudonyme androgyne, à l’instar de sa contemporaine Fred Vargas, lui permit de ne pas être classée dès son premier roman dans le registre de la littérature féminine. Son style ne laissera rien transparaître par la suite.
Elle fait sienne cette citation de Flaubert : « L’écrivain ne doit laisser derrière lui que ses œuvres. Sa vie importe peu. »
Le premier roman en question s’intitule Le caveau (1997 – édition Hors commerce et réédition J’ai lu). Il a reçu le prix Sang d’encre du festival de Vienne à sa sortie.
Le prix Mystère de la critique sera attribué à Bois brûlé (2002 – Rivages/noir), son quatrième roman, en 2003.

La plupart de ses romans met en scène des personnages hantés par leur propre passé, ou par le passé tout court. Un passé qui ne passe pas, et les rattrape pour se répercuter au présent. Les impacts de cette mémoire et du temps seront plus ou moins douloureux et noirs, en fonction des récits.
Cette caractéristique est annoncée clairement dans certains titres de l’auteur : Le caveau, Dans la tourbe, Racines amères ou Etoiles cannibales. L’atmosphère qui règne dans ces récits soulignera cette intention particulière. L’écriture de Claude Amoz y intervient à la façon d’un grain propre, empreint de nuit, de brume et de terre humide. Le sable, les arbres et les vieilles pierres abondent aussi – tous les corps et les lieux en mesure de conserver les traces de l’Histoire. Végétal, minéral, ou subtil comme l’air et le brouillard. L’être humain, quant à lui, s’y trouve le plus souvent pris au piège – réceptacle d’un passé flou qui remonte de multiples façons pour investir les esprits et les corps qui peuplent des endroits.

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