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Bob le Flambeur - Jean-Pierre Melville (1955)

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Bob le Flambeur - Jean-Pierre Melville (1955) Empty Bob le Flambeur - Jean-Pierre Melville (1955)

Message par Varg Sam 26 Juil - 10:12

Bob le Flambeur - Jean-Pierre Melville (1955) Bob_le_flambeur01

Bob, ancien malfrat rangé des voitures et véritable icône de Pigalle ne peut s'empêcher de flamber. Craps, passe anglaise, canassons, belote, temps qu'il va faire, tout pour lui est objet de pari. Après un passage à vide, il se retouve totalement rincé et cède aux pressions de son pote Roger, qui lui propose le casse du casino de Deauville...

Ce portrait d'un joueur acharné vaut surtout pour le Pigalle pittoresque dans lequel Bob évolue. Melville ne s'intéresse pas réellement à son addiction - nous ne sommes pas chez David Mamet - qui n'est qu'une composante sympathique de son héros. Celui-ci est d'ailleurs bourré de valeurs positives : il a grand coeur (il a aidé Yvonne à monter son bar, il aidera Anne pour qu'elle ne sombre pas dans la prostitution), il déteste les barbots, il transmet son savoir aux générations futures (le gandin Paulo est son arpète) et il a même sauvé la vie d'un commissaire de police. Bref Bob, c'est un Monsieur, une légende et toute la première partie du film est un agréable et très nostalgique retour vers le Paris de mon enfance (nous habitions de l'autre côté de la butte), celui où quelques voitures seulement se disputaient la pavé noir des rues, celui où Pigalle charriait entre ses néons agressifs et sa réputation sulfureuse des bordées de matelots et/ou d'étrangers en goguette. Un village dans la Ville...

Passée cette étape très sympathique et très proche des petites gens, nous abordons la partie criminelle de l'affaire, la bande basse du front réunie pour l'occasion, les erreurs de jeunesse, les trahisons et surtout le formidable pied de nez de Bob : que vouliez-vous que fasse dans un casino un tel flambeur ?

C'est assez drôle, les dernières secondes sont fort cyniques et c'est l'exacte contre-pied des films de gangsters de la même période, par exemple Rififi chez les Hommes de Jules Dassin (dont je vous cause, c'est juré, bientôt) tragédie noire inoubliable et intemporelle. Melville dynamite ici complètement l'aura ténébreuse des malfrats ou la vision classique de la femme fatale en la personne d'Anne, jeune ingénue dont on ne sait vraiment si elle est totalement stupide ou sublimement manipulatrice.

Même si cela a beaucoup vieilli (notamment le jeu des acteurs) cela reste très réjouissant.
Varg
Varg

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