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Le feu follet - Louis Malle (1963)

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Message par limbes Sam 17 Juil - 17:47

Essayez, si vous le pouvez, d'arrêter un homme qui voyage avec son suicide à la boutonnière. J. Rigaut.

*

Le feu follet - Louis Malle (1963) Le_feu_follet

*

Alain Leroy, bourgeois trentenaire, vient de subir une cure de désintoxication. Il a décidé de mettre fin à ses jours le 23 juillet. Jusqu'à cette échéance fatidique, il traîne son mal de vivre dans un Paris morne et désenchanté.

*

Je ne sais pas si on les voit, si on peut les entendre, ceux qui voyagent avec leur suicide à la boutonnière.

Ce film de Louis Malle, j’y suis arrivée par Mathieu Amalric, lors d’une interview à la radio. La façon étrange dont il l’a évoqué m’a donné envie de le voir. C’est un film dont l’origine est un livre de Drieu La Rochelle, qui l’a écrit dans les années trente en s’inspirant d’un de ses amis, Jacques Rigaut, poète dadaïste qui se suicidera plus tard (comme Drieu, d’ailleurs). Je n’ai pas lu ce livre.

La caméra regarde Leroy qui regarde la vie qui nous regarde en retour. Il regarde à travers des vitres, des fenêtres. Il regarde les gens passer, aller d’un endroit à un autre (mais où ? pourquoi ?). On le voit regarder, on regarde ce qu’il voit, on le voit dans ce miroir sur lequel est écrit : 23 juillet. C'est un film sur les images, sur le regard.

« Je ne peux pas toucher les choses »

La vie ne cesse pas de se dérouler, des vies, mais ce ne sont que des bribes, des fragments urbains insaisissables. Il ne peut plus en être. Il ne peut que regarder, mais c’est un regard qui s’arrête au regard, en quelque sorte, qui ne se prolonge pas, qui ne peut pas se prolonger, s’investir, se relier à des sensations, aller au-delà. C’est un regard étanche, qui ne franchit aucune frontière transparente.

« Je ne peux pas toucher les choses »

Toucher au sens propre, comme s’il fallait effectivement, en vrai, toucher les choses pour pouvoir les sentir, toucher au sens d’être touché par, frémir en dedans, être affecté, être atteint.
Toucher pour pouvoir sentir sa vie.

C’est un film noir, mais la noirceur ne procède pas d’un suspense, ni sur les faits, ni sur la « victime ». C’est un film noir car il parle d’un homme qui ne peut pas toucher les choses.
C’est un film sur l’impuissance, au sens très large du terme et peut-être sur une ligne obscure que franchissent certains êtres, au-delà de laquelle tout perd sens, tout devient absurde ou grotesque. Pas seulement en conscience, en théorie, mais dans la chair. C’est un film sur la solitude radicale, d’autant plus grande que Leroy la ressent vis-à-vis d’anciens amis ou femmes ou compagnons de fête, et qui loin de le rappeler derrière la ligne, le renvoient encore plus loin, sans même le faire exprès.

Ronet, l’acteur du rôle principal, est absolument parfait (et très beau, aussi), comme la façon de filmer de Louis Malle, magnifique, cette lente déambulation parisienne qui voit se désagréger un homme.

Un des grands mystères de la ligne obscure, c’est pourquoi certains la franchissent, et d’autres pas, jamais. En ce sens là, la question du suicide est presque secondaire (presque). Il y a pas mal de façons de se suicider sans que ça ne se voit, en continuant à (faire semblant de) vivre.

Il y a quelque chose de déceptif, un peu, dans la vie. Ce qu’il faudrait peut-être, c’est ne pas trop en attendre. Je ne sais pas. Peut-être qu’il y a quelque chose de l’impossibilité de négocier entre des aspirations propres et une société donnée. Peut-être que sans Dieu, l’homme est trop seul. Peut-être qu’il est impossible de supporter ça, au fond. Pas tellement de supporter l’idée de la mort certaine, mais plutôt l’idée même de la vie.
Mais je ne sais pas.
Je ne sais pas quoi faire.

Le feu follet - Louis Malle (1963) ?id=725X1342&site=misteriosoobjetoalmediodia.wordpress.com&url=http%3A%2F%2Fmisteriosoobjetoalmediodia.files.wordpress.com%2F2008%2F06%2Ffeu-follet-1963.jpg&sref=http%3A%2F%2Fmisteriosoobjetoalmediodia.wordpress
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Message par limbes Sam 17 Juil - 17:57

" Minute émouvante : Alain se rapprochait de la vie. (…). Il n’avait aucune idée d’une recherche plus profonde, nécessaire, où l’homme a besoin de l’art pour fixer ses traits, ses directions. Et voilà que sans le vouloir, ni le savoir, par un sursaut de l’instinct, il entrait dans le chemin au bout duquel il pouvait rejoindre les graves mystères dont il s’était toujours écarté. Puisqu’il en éprouvait le bienfait imprévu, il aurait pu concevoir dès lors toute la fonction de l’écriture qui est d’ordonner le monde pour lui permettre de vivre. Pour la première fois de sa vie, il mettait un semblant d’ordre dans ses sentiments et aussitôt il respirait un peu, il cessait d’étouffer sous ces sentiments si simples, mais qui s’étaient embrouillés, qui s’étaient noués, faute d’être dessinés. N’allait-il pas entrevoir qu’il avait eu tort de jeter le manche après la cognée et d’assurer, sans y avoir beaucoup regardé, que le monde n’est rien, qu’il n’a aucun consistance ? Mais il fut vite fatigué (…)"

(Le Feu follet, Folio, p.68-69)
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Message par Manuel Sam 17 Juil - 21:46

Ah, Maurice Ronet. Quand j'étais ado, je le voyais à la télé, avec Delon, Romy Schneider, et tous les grands de l'époque. Il jouait avec toutes les stars et il était souvent meilleur que les autres. Mais les stars, c'était les autres, pas lui. Je ne sais pas si mon souvenir fausse la réalité, mais il ne semblait pas complètement reconnu. Moins que d'autres en tout cas. Peut-être ne voulait-il pas devenir star.
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Message par stalker Sam 17 Juil - 23:23

Et il y a cet extrait magnifique :
https://www.youtube.com/watch?v=Gyo67kdFr98

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Message par Chewie Dim 18 Juil - 13:16

Je n’ai pas lu ce livre.

Moi si, et je me suis ennuyé à mourir car c'est d'un nombrilisme effarant et à aucun moment je n'ai pu ressentir la moindre empathie pour le personnage.

Dans le registre du désoeuvrement de la jeunesse aristocratique au vingtième siècle, j'ai trouvé Robin Cook beaucoup plus intéressant avec son "Vices privés, vertus publiques".
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Message par limbes Dim 18 Juil - 18:29

Oui, je comprends qu'on puisse trouver la thématique parfaitement inintéressante (je cherche un autre mot, mais je ne le trouve pas). Le film peut également ennuyer à mourir, je pense (même s'il a des qualités purement visuelles)
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Message par stalker Lun 19 Juil - 13:45

Il y a des films que d'aucun trouveront terriblement ennuyeux, alors que ce sont des chefs d'oeuvre formels. J'ai quelques exemples en tête. Il me semble que l'essentiel du cinéma repose sur cette question de la forme, de la photographie, de la qualité de l'image. Tout comme la forme d'écriture dans un roman sera déterminante pour affirmer qu'il a de l'intérêt, ou pas. Bien sûr, ça ne fait pas tout. Et cette question échappe à beaucoup.
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Message par limbes Mar 20 Juil - 13:26

Malgré tout, ce truc d’empathie que soulève Chewie est certainement déterminant, mais cela pose la question de savoir comment elle naît : faut-il être un aristo fêtard désoeuvré, là, en l’occurrence, pour se sentir concerné ? Il me semble que certaines œuvres, malgré des personnages socialement et psychologiquement typés, très différents de soi, renvoient à la condition humaine, en général, ou à une subjectivité plus large qui font qu’ils peuvent quand même nous toucher profondément (mais il faut peut-être se départir de quelque chose de soi, je ne sais pas, elle est peut-être moins d’emblée, ou évidente). C’est sûr que si on prend ce film pour une chronique sociale (ce qu’il est aussi, en un sens), je conçois qu’on se foute royalement des problèmes de ce genre de types ; mais on peut aussi le voir comme la chronique d’une vie qui s’échappe (et je ne crois pas nécessairement que ça n’arrive qu’aux bourges décatis). En tout cas, pour ce film, j’ai été atteinte. (A l’occase je lirai le livre, pour voir si c’est différent – une expérience).
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Message par Chewie Mar 20 Juil - 13:51

En ce qui me concerne, je ne pense pas que le milieu social du protagoniste soit en cause dans le fait que ce roman m'a laissé totalement froid et que je n'y suis jamais vraiment "rentré". Sinon je n'aurai pas apprécié le Cook déjà mentionné, ou même Guerre et Paix. L'aristocratie russe du début du dix-neuvième siècle est encore plus éloignée de mon milieu, de mon éducation que le personnage de Drieu la Rochelle, non ?

C'est purement philosophique. Les gens qui pleurnichent à longueur de temps sur leur sort me sont étrangers, c'est une attitude que je ne comprends pas, qui n'entrent pas dans mon mode de pensée. C'est d'autant plus rédhibitoire quand ce sont des angoisses fictives de gosse de riche.

Il y a quatre milliards d'êtres humains sur Terre dont l'angoisse est de ne pas savoir s'ils pourront subvenir à leur besoin et à ceux de leurs enfants dans les semaines qui viennent. Des centaines de millions qui vivent dans la crainte de régimes totalitaires, de répression massive, de spoliation imminente, d'arrestations arbitraires et de tortures.

Dans ce monde là, un type riche qui finit par se suicider "parce qu'il s'ennuie trop" ou parce que sa grande angoisse métaphysique est "d'avoir trop paru et de ne pas avoir assez été", franchement, ça me laisse de marbre et j'ai juste l'impression d'avoir perdu trois heures de mon temps avec une autofiction nombriliste et creuse.

Voilà ce que je voulais dire.
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Message par Manuel Mar 20 Juil - 13:52

Il me semble que le suicide touche toutes les classes sociales.
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Message par limbes Mar 20 Juil - 14:14

Chewie, je crois que j'avais compris, ce que tu voulais dire (en creux)
Simplement, évidemment, il n'y a rien à dire en regard à ce que tu évoques (c'est un peu mange ta soupe quand tu penses à tous les petits gosses qui meurent de faim)
Je pense juste qu'il n'y a pas d'angoisse fictive, à partir du moment où on la ressent. Et que ça t'apparaisse totalement indécent, dans ce monde-là, je le conçois très bien, je le partage même, en partie

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Message par Chewie Mar 20 Juil - 22:44

c'est un peu mange ta soupe quand tu penses à tous les petits gosses qui meurent de faim

Oui, c'est bien ça. D'ailleurs, mes filles y ont droit de temps à autre, histoire de briser dans l'oeuf toute tentative de dérive nombriliste et pleurnicharde. Quand on a six ans et qu'on apprend par son père que d'autre enfants de son âge crèvent de faim la gueule ouverte, bizarrement, après ça, les pâtes multicolores de marque à six euros le kilo, on trouve que c'est plutôt bon.

Je pense juste qu'il n'y a pas d'angoisse fictive, à partir du moment où on la ressent.

Je ne dis pas le contraire. Toutefois, j'ai assez peu de compassion pour toutes les formes d'angoisse sociale. Le premier pas vers la liberté, c'est la mise à mort de l'animal social qui en est chacun de nous, avec son chapelet d'angoisses ineptes qui vont avec. Tu ne crois pas que si on supprimerait d'un coup de baguette magique dans la tête de tous les dépressifs les angoisses liées à ce que pensent les autres (le paraître, l'apparence, la réputation, etc.), ou à ce qu'ils croient que les autres attendent d'eux (les responsabilités, les devoirs, les pressions familiales et professionnelles, etc.), le taux de suicide baisserait singulièrement ?

Et que ça t'apparaisse totalement indécent

Ca ne m'apparaît pas indécent, ça me semble juste inepte. Se suicider parce "sa vie n'a pas de sens", à 15 ans, c'est tragique, mais à 35, c'est juste complètement débile. Cela révèle une incompréhension totale de l'essence même de la vie et cela aboutit logiquement à un décès prématuré par le mécanisme de la sélection naturelle.

La vie n'a pas de sens. Ce sont chacun de nos actes qui donnent ou non du sens à notre vie.

Soit on se contente du minimum : bâfrer, baiser, dormir, TV, défonce et là, effectivement, la vie n'a guère de sens, si ce n'est celle d'un corps voué à la déchéance et téléguidé par un cerveau reptilien et on peut éventuellement passer son temps à réclamer plus de bâfre-baise-sommeil-téloche-came, en gueulant que les salauds de patrons/cocos/étrangers/français/blancs/noirs (biffer la mention inutile) ne vous en laissent pas assez de part du gâteau, soit on ouvre un livre, on prend un billet d'avion, on pousse la porte d'une église, d'une association, d'un parti, d'un club de sport, etc., etc., et on essaie, tant bien que mal, de donner du sens à cette petite flamme qui nous anime, on essaie de transcender un peu sa condition animale pour faire autre chose de sa vie que la simple satisfaction des besoins primaires.
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Message par limbes Mer 21 Juil - 13:06

Chewie, je suis d’accord avec le fait que la vie n’a pas de sens donné, intrinsèque, qui se suffirait à lui-même, ou s’il a en a un, il est de toutes façons impossible à connaître, et que c’est finalement à chacun, en son cœur propre, d’établir la façon dont il se positionne face à ça, à partir de l’expérience faite, si elle est faite (une fois suffi), de l’absurdité.
Mais je vois une autre voie par rapport à ce que tu évoques, cette idée que développe Camus, l’idée que c’est justement en vivant avec cette idée-là, consciente, permanente, qu’on peut vraiment vivre (en résumé et à grands traits, pardon si je déforme sa pensée), sans finalement chercher à en être consolé (par la religion, par des certitudes, etc.), ce qui n’exclut ni les joies ni les désespoirs, ni les mises en question permanentes de soi et du monde. C’est plutôt ce à quoi j’aspirerais, en ce qui me concerne, plutôt qu’à tenter de donner du sens (mon sens) à cette vie.

Pour ma part, l'idée du suicide m'est nécessaire pour vivre. Il y a un lieu dédié, dans ma tête et en vrai. J'y ai recours parfois. C'est dans ma tête et ça ne regarde que moi. En un sens, ça m'aide à vivre (cette idée que je pourrais, toute seule, y mettre fin). J'ai presque l'impression que c'est parce que j'y pense que je ne le fais pas, en réalité. Et des fois, j'ai honte, car je sais très bien que si demain, on m'apprend une maladie incurable à court ou moyen terme, il est vraisemblable que l'appétit de vivre, parfois défaillant, revienne en force (c'est lamentable).

Il y a quelque chose, à mon avis, de très mystérieux dans cet acte-là, qui fait que tout ce qu'on peut en dire ne l'épuise pas (malgré les statistiques, les études sociologiques, les discours philosophiques, les romans, les films, les expériences vécues, les mots laissés et les lieux et les façons choisies)

Sur la dépression, je ne m’aventurerais pas sur ce terrain (vague et/ou trop personnel), mais je ne suis pas sûre du tout que la suppression, par un coup de baguette magique, des angoisses que tu appelles sociales suffirait à supprimer des formes de souffrance qui peuvent aussi (entre autres facteurs) être liées à des histoires individuelles problématiques, pour des tas de raisons. Mais bon, ça en participe certainement, ce que tu écris. Un moment, je m’étais formulée que c’était peut-être justement une sorte de résistance individuelle, par un biais bizarre, non véritablement choisi, aux impacts réels ou supposés de la société de la productivité, du bonheur, et de la performance (le seul moyen que certains corps auraient trouvé, n’étant peut-être pas capables de recouvrer la liberté dont tu parles)

Et le laïus sur "y a plus malheureux ailleurs", il m’est arrivé de le servir, moi aussi, à mes fistons (mais je ne suis pas aussi sûre que toi que ça ait le moindre impact en termes d’actes et de positionnement « humain », je me demande au contraire si ça ne fait pas que développer une sorte de culpabilité mortifère et passive, très judéo-chrétienne).
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Message par txoa Dim 25 Juil - 23:15

Comme si la souffrance était une notion relative. Ce serait tellement simple, si on ne veut pas souffrir dans son âme, il suffirait de penser à ceux qui souffrent dans leur chair ! Je n'y avais pas pensé. Mais alors quid de toutes les souffrances de l'enfance, du désamour, du malamour ? Je ne suis pas un robot, bordel, à l'instar de nous tous ! Et le comportementalisme est une ineptie...
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