Les insoumis - Claude-Michel Rome (2008)

Le capitaine Vincent Drieu de la Brigade de répression du banditisme est muté dans le sud-est de la France, à Saint-Merrieux, dans un commissariat isolé qui doit être démoli dans 3 mois. Il est accueilli par une équipe démotivée dirigée par le commissaire Vasseur qui souhaite que son arrivée ne dérange pas le laxisme ambiant. Mais Drieu n'est pas du genre à faire, comme le commissaire, ami-ami avec la pègre locale...



Richard Berry en justicier à lunettes de soleil, on le connaît déjà. La dernière fois que je l’ai croisé dans un tel rôle, personnellement, c’était dans Un ange, de Miguel Courtois. L’histoire se déroulait à Marseille, tout près de là, et il faudrait vérifier si Berry y portait la même paire de lunettes, ou pas.
D’entrée de jeu (sans vouloir vous gâcher le plaisir), on sait que le personnage ne mourra pas à la fin. En revanche, parmi les rôles secondaires, les paris sont ouverts, d’entrée de jeu aussi. Dans ce genre de film, on n’a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent, sinon quelques décors intéressants.

Des raffineries à perte de vue, sous le soleil qui cogne comme il faut. Une ribambelle de taudis qui s’écaillent. Des terrains vagues où l’on a coutume de retrouver le sac à main des mémés agressées (accessoirement, un macchabée découpé en morceaux dans une valise). Un commissariat aménagé provisoirement dans un bâtiment de béton recyclé (peut-être une ancienne centrale électrique).
Quelques collages sonores sur fond de raffineries qui turbinent, nous évoquent (on s’ennuie, alors on rêve) Eraserhead, de Lynch. Le commissariat de fortune inspire Assaut, de Carpenter. Mais on s’ennuie vraiment. La plupart des rebondissements sont prévisibles, car cent fois exploités dans un registre qui s’essouffle. On sent bien les intentions de flirter avec les chevilles du renouveau, comme celui auquel se frotte Olivier Marchal, par exemple, mais ça ne marche pas. Ça se vautre dans la psychologie à deux euros et ça canarde pour tenter de se faire un public en compensation. Mais non.

C'est dit. Les raffineries, c'est un décor qui me cause. Doit être tourné près de l'étang de Berre.

C'est vrai que dans le coin, Marseille, étang de Berre, il y a beaucoup d'endroits qui devraient t'inspirer Stalker. Si tu viens n'oublie pas ton appareil photo.

(il y a aussi des maisons abandonnées, sur l'étang de Berre - non loin des usines.)

T'es de par là, Limbes ?

Je crois me souvenir d'un cimetière de bateaux, aussi. Je l'avais survolé en Googlesonicnavette.