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World trade center - Oliver Stone (2006)

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World trade center - Oliver Stone (2006) Empty World trade center - Oliver Stone (2006)

Message par stalker Mer 2 Déc - 2:48

11 septembre 2001 : une chaleur étouffante règne dès le lever du jour dans les rues de New York. Will Jimeno, du Port Authority Police Department, se demande s'il ne va pas prendre un jour de congé pour s'adonner à la chasse à l'arc. Il choisit finalement de se rendre au travail et rejoint le sergent John McLoughlin, alors que celui-ci et ses collègues du PAPD commencent leur tournée quotidienne dans les rues de Manhattan. Une journée banale qui commence comme tant d'autres…

Sitôt l'alerte donnée, cinq policiers, dont McLoughlin et Jimeno, se rendent au World Trade Center et s'introduisent dans les Tours Jumelles. McLoughlin et Jimeno survivent par miracle à l'effondrement des gratte-ciel. Ils se retrouvent piégés sous plusieurs tonnes de béton, de charpentes métalliques tordues, de verre et de gravats.
À défaut de contact visuel, ils peuvent s'entendre, et pendant douze heures, se soutiennent l'un l'autre sans relâche, en dialoguant sur tout ce qui donne un sens à leur vie et peut les aider à traverser cette épreuve : leurs familles, leurs carrières, leurs espoirs…


World trade center - Oliver Stone (2006) WorldTradeCenter01

Le film a la délicatesse de nous épargner les images qu’on a vues et revues des centaines de fois, celles des avions qui percutent les tours. Nous n’en verrons que les conséquences, la plupart du temps sur des tubes cathodiques présents dans certaines scènes, et rarement de façon frontale, mais plutôt de biais, comme on filme un canevas ou un réfrigérateur dans un décor. Les personnages priment sur la catastrophe, autrement dit l’humain sur l’événement médiatique. Le choix est clair.

Le scénario est sobre. Complètement dépouillé. Il est basé sur le témoignage de policiers qui « sont entrés dedans » et ont survécu. Précisément dans la galerie marchande qui reliait les deux tours, et où le vacarme infernal produit par l’effondrement de la première poussa l’équipe en question à se réfugier du côté de la cage d’ascenseur (secteur le plus solide d’une architecture). S’en suit un silence très spécifique, perturbé sans cesse par des chutes de gravas menaçantes, par l’effondrement de la deuxième tour, puis le silence effectif, où deux survivants mal en point vont se parler pendant des heures, dans la pénombre, pour se maintenir en vie ; pour s’accrocher à quelque chose.

Peu de grand spectacle dans ce film. On était en droit de redouter le contraire. Le drame a lieu au-dessus des têtes, hors champ, et le film se focalise sur deux hommes. Dès le départ, lorsqu’une équipe peu préparée pour ce genre de cas de figure se rend sur les lieux, nous savons que beaucoup de ces hommes n’en reviendront pas. Plusieurs appels ont lieu avant l’intervention et leurs noms sont dit à voix haute. Ils y sont restés. Mais Stone n’insiste pas sur ce point. Il ne tente pas de nous faire sortir les mouchoirs à chaque minute et reste fidèle à ses intentons de départ : deux hommes en vie se trouvent sous les décombres et leurs familles vivent une panique effroyable. Le scénario repose sur ce va-et-vient entre la vie et la mort qui guette.

Les décors sont impressionnants. On ignore où se situe la frontière entre images d’archives et reconstitution. Jusqu’au bout on l’ignore. On en vient d’ailleurs à oublier de se poser la question et de chercher la petite faille qui dirait que… Oliver Stone esquive la facilité. Il esquive l’inadmissible tentation de faire d’une telle catastrophe un film à sensation bourré d’effets spéciaux. C’est un hommage, avant tout. Pas inoubliable, néanmoins, contrairement à la catastrophe elle-même. Le film se focalise sur une parcelle de l’événement et n’a pas d’autres prétentions. C’est réussi de ce point de vue-là. Il me semble difficile de reprocher à Stone de n’avoir pas pondu ici un chef d’œuvre formel. La réalité l’avait déjà dévoré avant qu’il sorte en salle, quoi qu’il en soit.
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