Passé parfait - Leonardo Padura

Le premier opus de la tétralogie des quatre saisons de Padura (Passé parfait, Vent de Carême, Electre à la Havane,, L'automne à Cuba).

Mario Conde est un flic nostalgique et angoissé. Obligé d'enquêter sur la disparition d'un ancien camarade de collège (un homme quasi parfait), il se retrouve face à son premier amour.

Au cours de l'enquête, il nous ballade à La Havane, au milieu de la corruption et de la censure, des problèmes de sortie du territoire et des décisions arbitraires.


Il y a une dimension très noire dans Padura. Il se livre en transparence dans Conde, dans sa désespérance d'écriture, dans sa nostalgie mélancolique, au travers de digressions poétiques et sombres.

les brumes du passé (Metailié) de leonardo Padura font revenir Mario Conde.

C'est un livre très attachant dont la base est une bibliotheque, et de cette source, on explore le Cuba de Battista, corrompu et riche, et un cuba actuel des mauvais quartiers et de la désespérance.

A l'image d'une voix qui chante un boléro douloureux - car Mario Condé recherche une chanteuse qui aurait abandonné le métier par amour, Padura sait trouver des accents graves et mélancoliques.

Un très beau livre, si m'en croyez.

On t'en croit. Je l'ai lu et depuis je lis tous les livres de cet auteur.
C'est ce genre d'écrivain qui fait exploser les frontières entre polar et pas polar. On a de tout là dedans: à lire, à écouter, à chanter, à boire et à manger.