Un monde parfait - Clint Eastwood (1993)

1963, au Texas. Deux prisonniers s'évadent d'un pénitencier. Dans leur cavale, ils prennent en otage un enfant, témoin de Jehovah. Peu à peu, entre l'un des deux fugitifs et l'enfant se crée une amitié.

C'est un film superbe où le sujet apparent n'est qu'un prétexte pour Clint Eastwood pour aborder le thème majeur, la violence faite aux enfants. Et celle ci se niche partout, y compris dans les scènes les plus typiques de l'american way of life: un pique nique bucolique et familial, au coeur d'une famille de paysans noirs très sympathiques à priori. Et le petit garçon assiste avec effarement à ce déferlement de violence arbitraire faite à ses semblables. Et le seul à le protéger est un truand, fils de pute certifié, grandi dans un bordel de la Nouvelle Orléans, enfant lui même maltraité par par les adultes.
Le monde des adultes est filmé à hauteur d'enfant et le petit garçon qui joue Philip, loin de jouer au singe savant, fait passer sur son visage toutes les émotions du rôle, l'effroi, le bonheur fugitif (mais qu'est il devenu, ce petit bonhomme ?).

Et encore en filigrane il y a la quête de la figure paternelle pour ces deux orphelins de père. Père que l'on ne peut que rêvé et dont l'absence a tant fait souffrir.