31, rue de l'aigle - Abdelkader Djemaï (1998- Folio 2000)
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31, rue de l'aigle - Abdelkader Djemaï (1998- Folio 2000)
" Je continue de fouiller, de dénuder, de creuser plus loin, toujours plus loin, plus profond, jusqu'à l'os. La patience est une vertu, un moyen de faire ployer le temps, d'en faire un allié, une arme décisive. Une façon aussi de ménager son souffle, d'aiguiser la lame, le jugement, la sentence. Tout peut servir : l'émotion, la nostalgie, les rancoeurs, la haine, la culpabilité, la fatigue et le dégoût des autres. Sans oublier les histoires de fesses, la délation, le ressentiment et la peur. Surtout la peur qui grignote, qui dévore, qui liquéfie. En somme, je m'intéresse à tout ce qui fait la matière, la trame, la fibre, les faiblesses, les failles des individus. " Ainsi commence le rapport cynique et froid d'un enquêteur anonyme, membre d'une étrange police, qui officie dans une villa discrète et isolée, au 31, rue de l'Aigle.
Ce court texte commence ainsi:
"J'ai été chargé de rédiger le rapport sur R.D.. Pour d'évidentes raisons de sécurité, on ne s'étonnera pas que les protagonistes du recit qui va suivre soit désignés par des sobriquets ou de fauses initiales"
Voila, un enquêteur de ce qu'on imagine comme une cellule secrete de la police algerienne va nous raconter l'affaire R.D., le fonctionnement de sa cellule d'enquête située dans une villa (au 31 rue de l'Aigle), ses collègues: le grand Patron, l'inspecteur Boratcho et "le chef Cuistot" dans le role du tortionnaire. il va aussi nous raconter sa vie quotidienne et nous faire partager quelques considérations et etats d'ame. Je n'en dirai pas plus pour d'evidentes raisons de sécurité.
C'est un texte superbe, un de ceux qu'on a envie de lire à voix haute. Je le trouve parfait, pas un mot de trop, chaque mot choisi soigneusement, une precision dans le texte qui rejoint la precision avec laquelle le type va mener son enquête. C'est méticuleux.
C'est un Méta-polar, ou un hyper-polar, ou un sub-polar, enfin c'est un polar puisqu'il il s'agit d'une enquête et d'un enquêteur (un de ceux qu'on est pas prêt d'oublier), mais c'est aussi autre chose (je pourrais dire qu'il fait exploser les codes du polar, mais je ne le dis pas? je prefere ne pas parler d'explosif).
C'est un texte qui pousse à la paranoia, c'est pour cela que je n'en dirais pas plus, et puis je suis pris d'un rire nerveux, un rire de mauvaise augure ( parce qu'il y a aussi ce qui m'apparait comme de l'humour absurdement noir, a la Kafka ou a la Jan Thirion)
Bien sur, c'est aussi une métaphore du pouvoir algerien (de manière générale, de tous les régimes totalitaires).
Bon, moi je vous ai rien dit, il se dit plus de choses dans l'article ci joint.
http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/4_22_10.pdfc
Ce court texte commence ainsi:
"J'ai été chargé de rédiger le rapport sur R.D.. Pour d'évidentes raisons de sécurité, on ne s'étonnera pas que les protagonistes du recit qui va suivre soit désignés par des sobriquets ou de fauses initiales"
Voila, un enquêteur de ce qu'on imagine comme une cellule secrete de la police algerienne va nous raconter l'affaire R.D., le fonctionnement de sa cellule d'enquête située dans une villa (au 31 rue de l'Aigle), ses collègues: le grand Patron, l'inspecteur Boratcho et "le chef Cuistot" dans le role du tortionnaire. il va aussi nous raconter sa vie quotidienne et nous faire partager quelques considérations et etats d'ame. Je n'en dirai pas plus pour d'evidentes raisons de sécurité.
C'est un texte superbe, un de ceux qu'on a envie de lire à voix haute. Je le trouve parfait, pas un mot de trop, chaque mot choisi soigneusement, une precision dans le texte qui rejoint la precision avec laquelle le type va mener son enquête. C'est méticuleux.
C'est un Méta-polar, ou un hyper-polar, ou un sub-polar, enfin c'est un polar puisqu'il il s'agit d'une enquête et d'un enquêteur (un de ceux qu'on est pas prêt d'oublier), mais c'est aussi autre chose (je pourrais dire qu'il fait exploser les codes du polar, mais je ne le dis pas? je prefere ne pas parler d'explosif).
C'est un texte qui pousse à la paranoia, c'est pour cela que je n'en dirais pas plus, et puis je suis pris d'un rire nerveux, un rire de mauvaise augure ( parce qu'il y a aussi ce qui m'apparait comme de l'humour absurdement noir, a la Kafka ou a la Jan Thirion)
Bien sur, c'est aussi une métaphore du pouvoir algerien (de manière générale, de tous les régimes totalitaires).
Bon, moi je vous ai rien dit, il se dit plus de choses dans l'article ci joint.
http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/4_22_10.pdfc
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