Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
+3
txoa
Varg
novi
7 participants
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Visiblement, la demoiselle et ses atouts l'emportent sur le film lui-même à tes yeux, Novi.
Tu ne m'enlèveras pas de la tête que tu fus émoustillé.
La véritable mission d'un auteur, dis-tu.
Encore cette vérité, décidément.
Le style remarquable d'un auteur ne signifie pas forcément qu'il se regarde le nombril. Si c'est le cas, et c'est effectivement parfois le cas, on le sent très vite, et hop, il n'y a qu'à refermer le livre. Mais style et intérêt de l'histoire, tout comme fond et forme au cinéma, peuvent se trouver combinés.
Mais on tourne en rond. On a déjà abordé ce sujet. On n'est pas d'accord, c'est pas grave ; ça va permettre au forum de voir encore des discutions venir et des conflits éclater, et des polémiques. Tant mieux. Moi, les gens qui se contentent de ce qu'ils ont et regardent de travers ceux qui consacrent leur vie à vouloir en savoir plus, ça me désole. Et en même temps, c'est stimulant.
Tu ne m'enlèveras pas de la tête que tu fus émoustillé.
La véritable mission d'un auteur, dis-tu.
Encore cette vérité, décidément.
Le style remarquable d'un auteur ne signifie pas forcément qu'il se regarde le nombril. Si c'est le cas, et c'est effectivement parfois le cas, on le sent très vite, et hop, il n'y a qu'à refermer le livre. Mais style et intérêt de l'histoire, tout comme fond et forme au cinéma, peuvent se trouver combinés.
Mais on tourne en rond. On a déjà abordé ce sujet. On n'est pas d'accord, c'est pas grave ; ça va permettre au forum de voir encore des discutions venir et des conflits éclater, et des polémiques. Tant mieux. Moi, les gens qui se contentent de ce qu'ils ont et regardent de travers ceux qui consacrent leur vie à vouloir en savoir plus, ça me désole. Et en même temps, c'est stimulant.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Tu ne m'enlèveras pas de la tête que tu fus émoustillé.
Cela m'ennuie, ça va faire goujat, peu galant et j'en passe et des meilleures - mais je la trouve pas terrible du tout en fait, même pas sexy ( même dans le film censé étre torride ).
Non j'avais posté cette photo parce qu'elle pouvait étre un clin d'oeil à ce que je n'avais pas voulu chroniquer de ce film.
Cela m'ennuie, ça va faire goujat, peu galant et j'en passe et des meilleures - mais je la trouve pas terrible du tout en fait, même pas sexy ( même dans le film censé étre torride ).
Non j'avais posté cette photo parce qu'elle pouvait étre un clin d'oeil à ce que je n'avais pas voulu chroniquer de ce film.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Manuel, franchement, je ne vois pas de palier franchi ni de tribunal, vu les protagonistes qui me paraissent chacun dans leur style tout à fait aptes à se défendre (y compris en usant de tous les stratagèmes possibles).
J’y vois plutôt une querelle, mais qui renvoit à des éléments de fond, sous les qualificatifs personnels.
Je crois que je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi exercer son esprit critique, réfléchir ou tenter de donner du sens à des bouquins ou à des films que l’on choisit de lire ou de voir serait faire preuve d’intellectualisme tortueux, et surtout en quoi ça exclurait le frisson subliminal ; ça me paraît hallucinant, et en même temps pas tant que ça, puisque ça correspond aussi à une façon de s’auto-légitimer, de ne pas douter, et de se conforter soi (une tendance assez répandue - y compris pour moi-, et pas que sur des forums). C’est aussi mettre d’un côté le ressenti, la passion, les émotions, et de l’autre, la réflexion, les questionnements, etc., et les deux n’auraient absolument rien à voir, les deux n’étant peut-être pas même pas susceptibles de cohabiter et de se mélanger chez un même individu.
Je ne crois pas que la réflexion tue la vie.
Et puis le problème de la revendication du « bon sens » pour moi, c’est qu’elle interdit le débat et la confrontation d’idées, en renvoyant celui qui n’y souscrit pas soit à de l’intellectualisme (sous-entendu à la con, déconnecté des choses de la vie) soit à de l’idéologie (sous-entendu à la con et déconnectée des choses de la vie). Plus que ça, ça me paraît impliquer une certaine idée de la réalité et des gens : la réalité serait intelligible en bloc, et le vécu attesté garantirait l’objectivité de son rendu, voire la vérité. Il me semble au contraire qu’elle est tout le temps une construction, et que la perception immédiate qu’on en a, si elle est cruciale bien sûr, ne fait pas qu’elle se découvre entièrement ; c’est bien pour ça (entre autres) que la fiction a un intérêt (ou même l’art en général), et pas seulement le témoignage ou l’histoire « vraie ». C'est bien pour ça aussi que c'est intéressant d'échanger et d'essayer de mettre en mots tant nos ressentis intimes que nos réflexions désintéressées autour des films et des livres, en dehors du j'aime, j'aime pas, même (et surtout?) si on n'est pas d'accord au départ.
Je ne sais pas, le but c'est pas forcément d'avoir toujours raison, si? On peut aussi douter, autrui peut nous faire voir les choses sous un autre angle, enfin on peut cheminer dans un espace intérieur pas complètement clos a priori, où on prend seulement ce qui nous arrange pour le faire rentrer dans notre grille d'analyse en béton armé.
J’y vois plutôt une querelle, mais qui renvoit à des éléments de fond, sous les qualificatifs personnels.
Je crois que je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi exercer son esprit critique, réfléchir ou tenter de donner du sens à des bouquins ou à des films que l’on choisit de lire ou de voir serait faire preuve d’intellectualisme tortueux, et surtout en quoi ça exclurait le frisson subliminal ; ça me paraît hallucinant, et en même temps pas tant que ça, puisque ça correspond aussi à une façon de s’auto-légitimer, de ne pas douter, et de se conforter soi (une tendance assez répandue - y compris pour moi-, et pas que sur des forums). C’est aussi mettre d’un côté le ressenti, la passion, les émotions, et de l’autre, la réflexion, les questionnements, etc., et les deux n’auraient absolument rien à voir, les deux n’étant peut-être pas même pas susceptibles de cohabiter et de se mélanger chez un même individu.
Je ne crois pas que la réflexion tue la vie.
Et puis le problème de la revendication du « bon sens » pour moi, c’est qu’elle interdit le débat et la confrontation d’idées, en renvoyant celui qui n’y souscrit pas soit à de l’intellectualisme (sous-entendu à la con, déconnecté des choses de la vie) soit à de l’idéologie (sous-entendu à la con et déconnectée des choses de la vie). Plus que ça, ça me paraît impliquer une certaine idée de la réalité et des gens : la réalité serait intelligible en bloc, et le vécu attesté garantirait l’objectivité de son rendu, voire la vérité. Il me semble au contraire qu’elle est tout le temps une construction, et que la perception immédiate qu’on en a, si elle est cruciale bien sûr, ne fait pas qu’elle se découvre entièrement ; c’est bien pour ça (entre autres) que la fiction a un intérêt (ou même l’art en général), et pas seulement le témoignage ou l’histoire « vraie ». C'est bien pour ça aussi que c'est intéressant d'échanger et d'essayer de mettre en mots tant nos ressentis intimes que nos réflexions désintéressées autour des films et des livres, en dehors du j'aime, j'aime pas, même (et surtout?) si on n'est pas d'accord au départ.
Je ne sais pas, le but c'est pas forcément d'avoir toujours raison, si? On peut aussi douter, autrui peut nous faire voir les choses sous un autre angle, enfin on peut cheminer dans un espace intérieur pas complètement clos a priori, où on prend seulement ce qui nous arrange pour le faire rentrer dans notre grille d'analyse en béton armé.
limbes- Messages : 640
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
d’intellectualisme tortueux, et surtout en quoi ça exclurait le frisson subliminal
C'est un choix à un moment et pour un film particulier, et du lecteur et du chroniqueur, non ?
J'apprécie hautement certaines chroniques de Varg pour certains films, comme pour un autre cela me gavera en trois lignes - la fameuse géometrie variable.
Il s'est passé la même chose avec Edmond lors de la Jupe d'Adjani ; il me semble que pour Edmond, il y avait une évidence simple qu'il n'avait pas trop envie de creuser, que cela lui parut vain car trop théorisé- à voir.
C'est un choix à un moment et pour un film particulier, et du lecteur et du chroniqueur, non ?
J'apprécie hautement certaines chroniques de Varg pour certains films, comme pour un autre cela me gavera en trois lignes - la fameuse géometrie variable.
Il s'est passé la même chose avec Edmond lors de la Jupe d'Adjani ; il me semble que pour Edmond, il y avait une évidence simple qu'il n'avait pas trop envie de creuser, que cela lui parut vain car trop théorisé- à voir.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Je vois que les fesses de cette jeune fille hissent le débat a des sommets:
D'un coté Novi qui nous dit , sur fond de guitare bien grasse " hé les intellos, fermez là et regardez moi l'oeillade prometteuse de cette jeune fille aux fesses suggestives", de l'autre coté Varg qui rétorque, sous fond de dodécaphonisme furieux " bon dieu, c'est avec de tels arguments que le fascisme de masse nous gangrène"... tout ça pour un short trop court..
ah!ah! le cul ne ment pas..
Plus serieusement, je ne suis pas certain de cette opposition entre pequenaud du cerveau et intello éclairé, dans une perspective historique.. tout les anti intello n'étaient pas forcement pétainistes et reciproquement.. certains bourrins du ciboulot se sont avérés resistants, certains intellos ont ouvertement choisi la voie du fascisme...
D'un coté Novi qui nous dit , sur fond de guitare bien grasse " hé les intellos, fermez là et regardez moi l'oeillade prometteuse de cette jeune fille aux fesses suggestives", de l'autre coté Varg qui rétorque, sous fond de dodécaphonisme furieux " bon dieu, c'est avec de tels arguments que le fascisme de masse nous gangrène"... tout ça pour un short trop court..
ah!ah! le cul ne ment pas..
Plus serieusement, je ne suis pas certain de cette opposition entre pequenaud du cerveau et intello éclairé, dans une perspective historique.. tout les anti intello n'étaient pas forcement pétainistes et reciproquement.. certains bourrins du ciboulot se sont avérés resistants, certains intellos ont ouvertement choisi la voie du fascisme...
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
C'est pour ça que le poujadisme me paraît terme plus approprié.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Tout comme on dit que la vérité sort de la bouche des enfants.edmond Gropl a écrit:
ah!ah! le cul ne ment pas..
Des intellos et des anti-intellos (et d'autres encore qui s'en fichent complètement), il y en a partout. J'en connais même qui n'ont choisi aucune voie particulière, précisément parce que si on va vraiment au bout de nos idées, elles peuvent très bien chevaucher plusieurs voies, parfois très opposées, antinomiques, irrecevables. C'est le propre des idées d'échapper à des cases et de savoir puiser n'importe où pour se nourrir. Les définir uniquement par rapport à des cases strictes revient à les compresser et à les modérer, aussi. C'est précisément comme ça qu'on en dira qu'elles ont franchi des paliers.edmond Gropl a écrit:(...) tout les anti intello n'étaient pas forcement pétainistes et reciproquement.. certains bourrins du ciboulot se sont avérés resistants, certains intellos ont ouvertement choisi la voie du fascisme...
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
txoa a écrit:C'est pour ça que le poujadisme me paraît terme plus approprié.
mais là encore, c'est répondre à une stigmatisation(celle des intellos par Novi) par une autre (celle des bourrins par les intellos)
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Non. Au delà de Novi, il s'agit d'un courant politique caractérisé par certains élèments: anti intélectualisme, antiparlementarisme, bon sens terrien et travail comme panacée universelle, antifiscalisme. Et des corolaires: l'art corrompt (à part le "folklorisme"), seule l'expérience amène à la vérité (à quoi bon les livres ?), etc....
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
@Novi : je me suis dit que cette petite performance de Make the girl dance t'émoustillerait : vidéo
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Plus rien ne m'émoustille plus depuis longtemps à ce niveau, chuis passé des nayas de Djibouti aux fiesta privée du cap d'Agde, des orgies tropéziennes au monde des sex-shop, des bars lap-dance, des boites à touze, d'un consortium pour qui j'exerçais un modeste salariat comme resp de la sécu....alors question étalage de viande sur l'étal, j'ai peu donné mais beaucoup observé d'où ma relative misogynie dont certaines copines de ma nana m"affuble par défaut...
Donc sachez messieurs les lieutenants de police Gropl et Stalker qu'à l'issue de cette énieme garde à vue inutile, msieur le proc ne pourra que vous signifier mon relachement dans la nature, qu'encore une fois pourrez glisser aux journaleux visqueux qui vous servent de faire-valoir niveau main courante que la chance ne fût encore point de votre coté et pourrez continuer longtemps à me surblaser l'anguille...
Dire que pour les personnages de ma littérature, je passe pour un intello - c'est dingue.
Donc sachez messieurs les lieutenants de police Gropl et Stalker qu'à l'issue de cette énieme garde à vue inutile, msieur le proc ne pourra que vous signifier mon relachement dans la nature, qu'encore une fois pourrez glisser aux journaleux visqueux qui vous servent de faire-valoir niveau main courante que la chance ne fût encore point de votre coté et pourrez continuer longtemps à me surblaser l'anguille...
Dire que pour les personnages de ma littérature, je passe pour un intello - c'est dingue.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Mais se servir de son cerveau n'empêche pas d'aimer le cul, Novi. Je dirais même que l'un sans l'autre doit être assez triste.
Celle-là, je ne la connaissais pas. Elle est pas mal du tout. Je la note.novi a écrit:... me surblaser l'anguille...
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
C'est évident... Le seul truc qui te fout encore la trique, c'est toi...novi a écrit:Plus rien ne m'émoustille plus depuis longtemps à ce niveau
Question étalage de ta vie de baroudeur de l'extrême, tu as par contre encore des réserves... De quoi renforcer ma misonovi...novi a écrit:chuis passé des nayas de Djibouti aux fiesta privée du cap d'Agde, des orgies tropéziennes au monde des sex-shop, des bars lap-dance, des boites à touze, d'un consortium pour qui j'exerçais un modeste salariat comme resp de la sécu....alors question étalage de viande sur l'étal, j'ai peu donné mais beaucoup observé d'où ma relative misogynie dont certaines copines de ma nana m"affuble par défaut...
Je compatis...novi a écrit:Dire que pour les personnages de ma littérature, je passe pour un intello - c'est dingue.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
novi a écrit:
Donc sachez messieurs les lieutenants de police Gropl et Stalker qu'à l'issue de cette énieme garde à vue inutile, msieur le proc ne pourra que vous signifier mon relachement dans la nature, qu'encore une fois pourrez glisser aux journaleux visqueux qui vous servent de faire-valoir niveau main courante que la chance ne fût encore point de votre coté et pourrez continuer longtemps à me surblaser l'anguille...
.
Mais que me vaut donc cette prose vindicative?
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Tudieu, je me suis trompé de série ...il s'agissait en fait des détectives Turk et Rooster.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
novi a écrit:
Dire que pour les personnages de ma littérature, je passe pour un intello - c'est dingue.
Il faudra quand même à un moment que tu assumes ton statut d'intello
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
stalker a écrit:Ce ne sera pas faute de les avoir prévenus, n'est-ce pas.
Mais tu n'as pas l'impression de te répéter là, Novi ? Un petit peu ?
Si tu veux continuer sur cette voie, fais-le dans un autre fuseau, stp. Là ça devient très lourd.
Effectivement Varg a manqué plein de trucs et ça m'oblige à ramer de nouveau...pour un film que je voulais seulement indexer sans trop de commentaires soupeux, on en est déja à la quatriéme page ! Grosse fatigue.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Je ne te le fais pas dire. J'ai divisé et redirigé une partie du sujet intellos / égos ici
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Comme dirait deubeul iou, je vais faire le job.
Le pitch: une jeune fille (Christina Ricci) traumatisée à la nymphomanie morbide (pléonasme) souffre d'être abandonnée par son Jules (bien tourmenté lui aussi), parti à l'armée. Un soir, elle est laissée pour morte sur le bord d'une route du Deep South. Elle est récupérée par un vieux bluesman (Samuel L Jackson)pas très en forme. Dans un premier temps, il soigne son corps tout en résistant aux assauts de la belle puis décide de sauver son âme en l'enchainant (assez drôle quand on y pense) puis en lui apportant une affection désintéressée.
Black Snake Moan aurait pu être un très bon film noir et Thompsonnien. Aurait pu... Pour cela, il aurait fallu creuser les personnages, leur apporter de la consistance. Tous sont effleurés: du jeune paumé au dealer de crack, du pasteur au puceau, il y avait là matière à une sacré galerie de personnages mais il n'y a rien. Et quitte à aborder le Deep South et les clivages raciaux, il aurait convenu de s'en servir. Là encore, nada. Les blacks restent entre black, les blancs entre eux et quand un vieux noir acariâtre et solitaire enchaine une petite nympho au cul blanc, il ne se passe rien.
Le pire est pour la fin (ceusses qui souhaite le voir, ne lisez pas ces lignes): Hop, hop, hop, un peu d'amour désintéressé, un préchi précha du pasteur et v'là t'y pas que la jeunette se trouve hyper bien dans ses baskets, se marie avec son traumatisé de boy friend et en vient à lui devenir son thérapeute. Le tout se déroule en quelques jours. Surement que Christina Ricci a lu tout Boris Cyrulnik et son concept de résilience. Mais non, que je suis con, nul besoin de thérapie, il y a Dieu.
Restent quelques points positifs: l'interprétation, en premier lieu, très bonne, à défaut d'être géniale.
Et le blues qui accompagne le film du début à la fin. Je pense que c'était une ambition du réalisateur, de faire un film blues et cet aspect est assez réussi. Il s'agit d'un blues "roots", pas un truc blanchi à la Clapton.
Il est souhaitable de voir ce film en VO (ce qui n'a pas été mon cas), car les passages au coeur du blues, au moment où Samuel L Jackson raconte sa vie ratée en ponctuant ses phrases de riffs est un grand moment...en VO. En VF, c'était pas terrible, terrible.
Le pitch: une jeune fille (Christina Ricci) traumatisée à la nymphomanie morbide (pléonasme) souffre d'être abandonnée par son Jules (bien tourmenté lui aussi), parti à l'armée. Un soir, elle est laissée pour morte sur le bord d'une route du Deep South. Elle est récupérée par un vieux bluesman (Samuel L Jackson)pas très en forme. Dans un premier temps, il soigne son corps tout en résistant aux assauts de la belle puis décide de sauver son âme en l'enchainant (assez drôle quand on y pense) puis en lui apportant une affection désintéressée.
Black Snake Moan aurait pu être un très bon film noir et Thompsonnien. Aurait pu... Pour cela, il aurait fallu creuser les personnages, leur apporter de la consistance. Tous sont effleurés: du jeune paumé au dealer de crack, du pasteur au puceau, il y avait là matière à une sacré galerie de personnages mais il n'y a rien. Et quitte à aborder le Deep South et les clivages raciaux, il aurait convenu de s'en servir. Là encore, nada. Les blacks restent entre black, les blancs entre eux et quand un vieux noir acariâtre et solitaire enchaine une petite nympho au cul blanc, il ne se passe rien.
Le pire est pour la fin (ceusses qui souhaite le voir, ne lisez pas ces lignes): Hop, hop, hop, un peu d'amour désintéressé, un préchi précha du pasteur et v'là t'y pas que la jeunette se trouve hyper bien dans ses baskets, se marie avec son traumatisé de boy friend et en vient à lui devenir son thérapeute. Le tout se déroule en quelques jours. Surement que Christina Ricci a lu tout Boris Cyrulnik et son concept de résilience. Mais non, que je suis con, nul besoin de thérapie, il y a Dieu.
Restent quelques points positifs: l'interprétation, en premier lieu, très bonne, à défaut d'être géniale.
Et le blues qui accompagne le film du début à la fin. Je pense que c'était une ambition du réalisateur, de faire un film blues et cet aspect est assez réussi. Il s'agit d'un blues "roots", pas un truc blanchi à la Clapton.
Il est souhaitable de voir ce film en VO (ce qui n'a pas été mon cas), car les passages au coeur du blues, au moment où Samuel L Jackson raconte sa vie ratée en ponctuant ses phrases de riffs est un grand moment...en VO. En VF, c'était pas terrible, terrible.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Et le blues qui accompagne le film du début à la fin. Je pense que c'était une ambition du réalisateur, de faire un film blues et cet aspect est assez réussi
On est d'accord....et que pour point gacher, faut point non plus y chercher autre chose.
On est d'accord....et que pour point gacher, faut point non plus y chercher autre chose.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Ben si, c'est pas un vidéo clip, quand même.
https://www.dailymotion.com/relevance/search/black+snake+moan/video/x18uud_samuel-l-jackson-stack-o-lee_music
https://www.dailymotion.com/relevance/search/black+snake+moan/video/x18uud_samuel-l-jackson-stack-o-lee_music
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
@ txoa
En dehors du fait que l'histoire est totalement improbable, il y a un intéressant parallélisme de départ entre la situation de Rae et celle de Lazare, tous deux abandonnés et tous deux malades et qui vont tous deux guérir grâce à la musique (pas grâce à Dieu), l'un devenant le papa que l'autre n'a pas eu, l'une devenant la muse que cherchait ou ne cherchait plus l'autre. Le vrai problème, c'est que les scènes musicales prennent trop de place dans le film pour permettre ce développement de personnages que tu appelles de tes vœux dans la suite de ton commentaire.
Du coup, cela devient une Mélodie du bonheur version deep south et encore, un deep south très propre sur lui. Christina Ricci, que j'ai trouvé très bonne dans le rôle n'a malheureusement pas l'abattage ni l'aspect vénéneux qui était le sien dans The Opposite of sex et elle fait très sage par rapport à la perle white trash totalement barrée qu'était Reese Witherspoon dans Freeway. Du coup, tout est très téléphoné alors que cela aurait pu être passionnant (en étant moins lourd sur le symbolique)
Reste donc que c'est un film musical mais je ne vois alors guère l'intérêt d'avoir mis du drame dedans. Et même musicalement, comparé par exemple aux 7 films de la série documentaire The blues, ça m'a semblé tout à fait quelconque.
En dehors du fait que l'histoire est totalement improbable, il y a un intéressant parallélisme de départ entre la situation de Rae et celle de Lazare, tous deux abandonnés et tous deux malades et qui vont tous deux guérir grâce à la musique (pas grâce à Dieu), l'un devenant le papa que l'autre n'a pas eu, l'une devenant la muse que cherchait ou ne cherchait plus l'autre. Le vrai problème, c'est que les scènes musicales prennent trop de place dans le film pour permettre ce développement de personnages que tu appelles de tes vœux dans la suite de ton commentaire.
Du coup, cela devient une Mélodie du bonheur version deep south et encore, un deep south très propre sur lui. Christina Ricci, que j'ai trouvé très bonne dans le rôle n'a malheureusement pas l'abattage ni l'aspect vénéneux qui était le sien dans The Opposite of sex et elle fait très sage par rapport à la perle white trash totalement barrée qu'était Reese Witherspoon dans Freeway. Du coup, tout est très téléphoné alors que cela aurait pu être passionnant (en étant moins lourd sur le symbolique)
Reste donc que c'est un film musical mais je ne vois alors guère l'intérêt d'avoir mis du drame dedans. Et même musicalement, comparé par exemple aux 7 films de la série documentaire The blues, ça m'a semblé tout à fait quelconque.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
txoa a écrit:Ben si, c'est pas un vidéo clip, quand même.
https://www.dailymotion.com/relevance/search/black+snake+moan/video/x18uud_samuel-l-jackson-stack-o-lee_music
Honnêtement je l'ai vu comme ça ....parce que ça restait plus sympa avec son intrigue à deux balles que des documentaires chiants et scolaires dont le blues se passe très bien...
On pourrait dire idem d'un film sur le monde nomade, mieux vaut une petite intrigue pour servir de support que l'aspect documentaire d'un iconoclaste quelconque sorti d'une fac de sociologie...
Y a des trucs comme ça qui supporte pas....
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Sur la fin, Varg, c'est bien Dieu, par l'intermédiaire du pasteur, qui remet les choses en place mais tu n'as pas tort sur le rapport entre les 2. Et tu as aussi raison sur la propreté, je dirais presque le coté folklorique du Deep South.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Black Snake Moan - Craig Brewer (2007)
Je crois que le pasteur est quand même anecdotique, dans le genre «consacrer ce qu'il est advenu». Car la vraie rédemption (alors c'est vrai que c'est bien le thème et que c'est très cureton quand même) intervient durant la nuit, au cours de la très longue scène de danse (pour Rae) et de chant (pour Lazarus). Je n'oublie pas non plus que Lazare trouve l'inspiration et ses capacités de résistance initiales dans le Livre.txoa a écrit:Sur la fin, Varg, c'est bien Dieu, par l'intermédiaire du pasteur
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Gone, baby gone - Ben Affleck (2007)
» Black Box
» Disch, Thomas & Sladeck, John - Black Alice (1968 - Rivages 1993)
» La clef - Guillaume Nicloux (2007)
» Black Box
» Disch, Thomas & Sladeck, John - Black Alice (1968 - Rivages 1993)
» La clef - Guillaume Nicloux (2007)
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|