Remixed songs

Si le jeu tente certains d'entre vous, les règles sont simples et devraient transparaître dans le texte ci-dessous.

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– Pourquoi tu me causes comme ça, Gabie ? Oublie pas qu’on m’a vu dans le Vercors sauter à l’élastique. Tu causes à un ex-voleur d’amphores au fond des criques. Alors tu me causes autrement.

– Je te cause comme j’ai envie. T’es pas l’ennemi numéro un, que je sache. J’ai vécu un paquet d’expériences aussi, t’as l’air de l’oublier. J’ai fait la cour à des murènes et j’ai fait l’amour bien avant toi. J’ai fait la morte, t’étais pas né.

– Peut-être, Miss, peut-être, mais rappelle-toi qu’à la station balnéaire, tu t’es pas fait prier. J’étais gant de crin, geyser, et pour un peu je trempais. Et c’est pas juste une histoire d’eau, alors tu la mets en veilleuse.

– Je m’en tape de ton cursus, p’tit mec. Et dis-toi bien que la nuit, je mens. Mets-toi bien dans le crâne que je prends des trains à travers la plaine. La nuit je mens, et je m’en lave les mains. Dans les bottes, j’ai des montagnes de questions où pas un seul écho subsiste. Pas un seul écho, tu piges ?

– Ouais, mais moi j’ai fait la saison dans cette boîte crânienne, et tes pensées je peux les faire miennes si ça me chante. J’ai juste à claquer des doigts pour t’accaparer.

– Je voudrais bien voir ça, morveux. T’as l’air d’oublier qu’avant de te rencontrer, j’allais d’estrade en estrade. T’en tiens pas compte de ça. T’as la mémoire courte, ma parole. J’en ai fait danser des putains de malentendus.

– T’as fait danser des…

– Ouais. Des malentendus et des putains de kilomètres de vie en rose, et pas qu’en rose. Un jour au cirque, un autre à chercher à plaire, parce que c’est pas donné à tout le monde de dresser des loulous. Faut avoir dynamité des aqueducs pour y parvenir, figure-toi.

– Des aqueducs, n’importe quoi…

– Des aqueducs, ouais, parfaitement. J’aurais préféré que tu le saches jamais, mais là tu me pousses à bout. Sache que c’est pour cette raison que la nuit je mens et que je prends des trains à travers la plaine. Et je mens effrontément, si tu veux savoir. C’est pas tous les jours facile. Mais puisque tu veux pas l’entendre, dis-toi bien que les montagnes de questions que j’ai dans les bottes, ton écho risque de pas y subsister très longtemps si tu continues à me prendre le chou. Toi et moi, ça tiens à que dalle. C’est que des mots. Un mot de trop et tout s’effondre.


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Joli... Je comprends enfin A.B. (que j'écoute pourtant religieusement depuis ses débuts...)

C'est juste une idée qui m'a traversé la tête au cours d'un dialogue avec des personnes : glisser des paroles de chansons dans un dialogue réel.
Ça n'inspirera peut-être personne d'autre que moi, mais j'en écrirai d'autres.