Purgatoire - Chabouté

Je connaissais Chabouté surtout grâce à ses albums antérieurs en noir et blanc, ses énigmes jetées dans les campagnes profondes, enneigées mais bien peuplées (La bête, Pleine lune ou Sorcières), mais l'usage de la couleur est loin d'atténuer le trait et l'impact.
C'est vivant. Pas davantage, pas moins, juste différemment. C'est un peu comme si on cessait de cauchemarder en noir et blanc et que la couleur venait rajouter une couche à nos peurs profondes, en quelque sorte...



Purgatoire, c'est l'histoire d'un jeune gars qui, au cours des premières pages, semble être parvenu enfin à évacuer de sa vie une belle somme de soucis et d'angoisses que sa nature un peu rebelle, mais un peu paresseuse aussi, lui procurait auparavant. Un marginal ou juste un gars qui se la coulait douce sans trop se poser de questions ; sans jamais trop regarder autour de lui non plus.

Le récit se déroule ici et maintenant.

Mais tout bascule, c'était un beau mirage cette baraque en héritage et ce matos informatique, cette indépendance et tous ces rêves d'une vie meilleure. Tout bascule et, si le lecteur s'embarque pour trois tomes de trip graphique excellent, le personnage quant à lui semble plutôt parti pour le... purgatoire ?

Un bémol pour les dialogues, en revanche, plutôt bancals par moments ou décalés par rapport au dessin, notamment dans le tome 3. Chabouté parvient si bien à taire une page entière pour laisser les images seules raconter les êtres, les lieux, les ombres et les lumières.





Editions Vent d'Ouest (3 tomes)

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Couleurs, faut le dire vite !
harmonie de bruns, sépia...
Les images, j'aime bien, mais le scénario, le texte, pas tellement. C'est un peu pauvre, sous-titrage d'images.