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La loi de la vie

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Message par Manuel Mer 14 Juil - 17:04


Je suis arrivé au centre d’entraînement en début d’après-midi. J’allais dire comme chaque jour, mais je revenais de blessure. Je retrouvais un décor familier : le terrain, l’odeur de l’herbe.
Je descendis directement au vestiaire. Une surprise m’attendait : mon armoire était fermée. Pas moyen de l’ouvrir. Je compris qu’en mon absence, on avait changé le cadenas. Incompréhensible. Quatorze années que cette armoire était la mienne. Le nombre d’années que j’avais passées à jouer pour les Étoiles de Québec. Ce vestiaire était ma deuxième maison. Et voilà que…
C’est donc en costume de ville que je remontai le couloir pour me rendre au bureau de Laplace. C’était le gérant de l’équipe. Je le trouvai affalé sur une chaise, en train de mastiquer son sempiternel chewing-gum. J’avais vu quelques-unes de ses photos, à l’époque où il jouait, et il affichait une silhouette svelte. Mais en tant que gérant, je l’ai toujours connu gros et bedonnant.
« Qu’est-ce qui se passe ? Je n’arrive pas à ouvrir mon armoire. Quel est ce malentendu ? »
« Ce n’est pas un malentendu, Pierre. Tu n’as plus d’armoire. Celle qui fut la tienne a été attribuée à quelqu’un d’autre. »
« Quoi ! Mais j’ai besoin d’une armoire ! »
« Pierre, tu vas me faire le plaisir de m’écouter et de ne pas t’énerver. »
C’est alors que j’ai commencé à me méfier. Parce que Laplace a toujours été comme ça : toujours souriant et proche de ses joueurs. Mais toujours du côté du manche. Jamais de la cognée. C’est ainsi qu’il avait gardé son poste pendant vingt ans, un exploit dans le sport professionnel.
« Ben, je t’écoute. »
« Voilà, voilà. Pendant ta blessure, nous avons parlé avec le président et le propriétaire du club. Tu sais que ton contrat arrive à expiration à la mi-octobre ? »
« Heu, non. J’avais oublié… »
En effet, j’ai toujours été assez négligent pour ces choses.
« Eh bien, eux ne l’ont pas oublié. Ainsi donc, après avoir discuté, ils ont décidé qu’il ne serait pas renouvelé. »
« Qu’il ne serait pas… ? Quoi, tu veux dire que je suis licencié ? »
« Tu n’es pas licencié, puisque ton contrat sera respecté et que tu toucheras tout ton argent. Simplement, il ne sera pas renouvelé. »
« Ce qui revient au même, je crois ! Enfin, que se passe-t-il ? Vous ne voulez plus de moi ? Voilà quatorze ans que je joue pour vous. »
« Justement. Quatorze années, c’est long. Arrive un moment où il faut savoir tourner la page. C’est la loi de la vie. Je suis passé par là. »
« Tu es en train de dire que je suis trop vieux ? »
« Voilà, c’est exactement ce que je devais te dire. Je préférais y mettre les formes. »
« Merci, merci. Maintenant, si c’est une blague, je ne la trouve pas amusante du tout. Moi, trop vieux ? Mais je suis en pleine forme ! »
« Si tu crois ça, c’est triste pour toi. »
« Va chercher mes statistiques et nous les lirons ensemble : tu verras si je suis trop vieux ! »
« Les statistiques ne signifient rien. Ces dernières années, nous avons vu partir plusieurs joueurs, et leurs statistiques étaient aussi bonnes que les tiennes. »
C’était la vérité et je le savais. Mais tout cela me semblait si absurde…
« En attendant, au cours du dernier match avant ma blessure, c’est moi qui vous ai sauvé la mise en captant cette longue balle. »
« Pierre, ce n’est pas toi qui nous a fait gagner ce match : c’est Smith, avec ses lancers. »
« Et mes coups de batte ? Et mes circuits ? Et mes points ? »
« Nous te sommes reconnaissants de tout ce que tu as fait pour l’équipe. Mais je te le répète : quand le moment est venu, il faut savoir s’arrêter. Ce moment est venu pour toi. »
« Quand le moment sera venu, je m’en apercevrai. Pour l’instant, je peux continuer, et c’est ce que je compte faire. »
« Dans ce cas, ce ne sera pas avec nous. Ton contrat ne sera pas renouvelé. À partir du quinze octobre, tu ne feras plus partie de notre organisation. »
« Mais il y a les séries finales ! »
« Le propriétaire préfère que tu n’y participes pas. »
« C’est démentiel, hallucinant. Je suis votre champ droit. Vous ne pourrez pas vous présenter sans moi : votre équipe serait incomplète. »
« Elle ne le sera pas : il y aura quelqu’un à ton poste. Dave Johnston. »
« Quoi, ce gamin ! Il sort tout juste du club-école ! »
« Comme toi-même, quand tu avais son âge. Il faut bien débuter. »
« Enfin, tu sais la sympathie que j’ai pour ce garçon. Mais en aucun cas, je ne te laisserai dire qu’il est meilleur que moi. »
« Je ne le dirai pas. Simplement, il a quinze ans de moins que toi. On ne peut rien contre ça. C’est lui qui jouera. »
« Et moi ? »
« Tu as été un très grand joueur de base-ball. Mais aujourd’hui, c’est terminé. Quand tu le désireras, tu pourras passer au secrétariat. On te remettra ton chèque, et le propriétaire y a fait rajouter une petite prime, pour te remercier de tes services. »
« Je vois, je vois. Vous me foutez à la porte. Après tout ce que j’ai fait pour vous. »
« Tu ne seras pas dans la misère : tu m’as toujours dit que le club de ton village attendait la première occasion pour te prendre comme entraîneur. »
Je suis sûr qu’il se moquait un peu de moi en disant cela, car il savait qu’il s’agissait d’une des nombreuses frimes dans lesquelles je me complaisais : c’était faux, et si je perdais ma place aux Étoiles de Québec, je n’aurais plus rien pour vivre.
« Pierre, essaye d’être raisonnable. Tu as fait une carrière merveilleuse. Mais nous sommes tous, tôt ou tard, rattrapés par l’âge. L’heure est venue d’arrêter. »
« Certainement pas. Vous ne voulez plus de moi ? Très bien. J’irai me proposer à d’autres équipes. »
« Tu as le droit de le faire. Mais je peux déjà te dire ce que ça donnera : dès qu’ils verront ta date de naissance, ils refuseront. »
Alors, j’ai eu peur. J’ai compris, enfin, que le couperet venait de tomber, qu’aucun de mes arguments ne porterait. On ne voulait plus de moi. On me jugeait trop vieux. Je ne pourrais plus jouer au base-ball. J’ai tourné les talons et je suis sorti du bureau. La voix de Laplace me rattrapa :
« Pierre, tu as été un grand joueur, mais tu dois comprendre… »
Je ne l’écoutais plus. Je remontais le couloir, puis l’escalier. Pour la première fois de ma vie, l’apparition de la pelouse et des lignes blanches m’angoissa. En marchant, je croisais quelques personnes. Aucune ne me tendit la main. Ils ne voulaient plus me connaître.
Monté dans ma voiture, je restai immobile un moment. Je dus faire un effort pour démarrer. Plus loin, je m’arrêtai dans un bar et demandai une bière. Devant le comptoir, je réfléchissais. Pierre Tochovski, le champ droit des Étoiles de Québec. Ces mots prenaient désormais une résonance dérisoire. La voix de Laplace tournait dans ma tête :
« Trop vieux, trop vieux, trop vieux… »
Je n’étais plus joueur professionnel. Je n’étais plus rien. Dans ma tête, je voyais défiler ma vie.
• * * * * * * * *
• * * * *
Je venais d’un village du Québec. Mes parents, des immigrants polonais, ne s’intéressaient pas à grand-chose. Moi, j’étais un écolier assez turbulent. Alors, un jour, un professeur me mit une petite balle dans la main en me disant que ça me calmerait. Le sort en était jeté : oui, je serais joueur de base-ball.
Très vite, je trouvai ma place. Dans le coin droit du champ extérieur, le long de la tribune. Grâce à un regard aiguisé (cadeau de la nature), je repérais la trajectoire de la balle et je la captais devant le grillage, sous le regard des spectateurs. Ensuite, je me retournais et, d’un bras ferme, je lançais la balle vers la deuxième base, assez vite pour éliminer le batteur qui courait. Mes camarades me regardaient avec admiration, comme si je faisais des choses exceptionnelles, alors qu’elles me semblaient si naturelles. D’autre part, je n’étais pas trop mauvais à la batte. Bref, j’avais les capacités pour me frayer un chemin dans le monde du base-ball.
C’est ce que je fis. Ma vie entière se déroula dans cet univers, entre les bases et les pelouses, les autobus et les hôtels. J’ai même fait un passage dans la grande ligue. Si, si. Beaucoup de gens croient que je frime, mais j’ai des photos pour le prouver. Très jeune encore, je fus invité à un camp de perfectionnement des Reds de Cincinnati. Un des clubs les plus prestigieux. Le club préféré d’Ernest Hemingway, m’a-t-on dit. Pendant une semaine, je me suis entraîné avec les professionnels, ceux que je voyais à la télé. Inoubliable. Nous étions six : un seul fut engagé. Pour les autres, on nous proposa de signer dans des petits clubs affiliés aux Reds. Je ne pouvais pas accepter : je parlais mal l’anglais, je n’avais pas de famille aux States, et personne pour payer mes factures. La prudence me fit revenir au Canada.
Là, je trouvai enfin ce qu’il me fallait. Je fus « drafté » par les Étoiles de Québec. Ce club appartenait à la North East Atlantic League. Une modeste ligue régionale regroupant des équipes américaines et canadiennes. Huit équipes, une saison régulière de cinquante matches, et des séries finales. Je me suis installé à Québec, et j’y ai passé ma vie, sous l’uniforme des Étoiles. Quatorze années à capter des balles sur le champ droit. Des centaines de matches. Deux titres de champion de la ligue. Une fois, j’ai été deuxième au classement du MVP de la saison régulière. Et une autre fois, deuxième aussi à celui du MVP des séries finales. Les spectateurs qui s’asseyaient près du coin droit du champ extérieur me saluaient. Je faisais partie de leur quotidien.
Quatorze années. Jusqu’à ce jour, où Laplace venait de me dire…
« Trop vieux, trop vieux, trop vieux… »
C’était absurde. Je ne me sentais pas vieux du tout. Je pouvais continuer à jouer. Je le savais. En attendant, j’étais au chômage.
Qu’allais-je dire à ma femme ? Elle qui projetait déjà l’entrée du gamin dans la grande école. Rien. Je n’allais rien lui dire. Pour la bonne raison qu’il n’y avait pas de problème. Ma décision était prise : cette mauvaise histoire, j’allais la faire disparaître. Comme j’avais fait disparaître la première, quatorze années plus tôt.
En effet, il serait temps pour moi de vous dire que j’avais un secret. Mon secret. Celui que je n’avais jamais révélé à personne. En débarquant à Québec, je découvris que le poste de champ droit des Étoiles était déjà occupé. Par un certain Spencer. Un Américain venu de l’Université du Tennessee. En fait, il était déjà assez âgé. Il m’aurait suffi de patienter un an, ou deux, et il aurait pris sa retraite, et j’aurais joué à sa place. C’était la loi de la vie. Mais cette loi, je la refusais. Je voulais jouer, et tout de suite.
Un soir, après l’entraînement, je demandai à Spencer de me prendre dans sa voiture. Pour m’emmener quelque part, lui dis-je. Pendant le trajet, je profitai d’un moment d’inattention de sa part pour l’assommer. Ensuite, je coinçai le levier de vitesse et l’accélérateur, et je lançai le véhicule. Il alla plonger dans une rivière. C’est quelques jours plus tard qu’on le retrouva, avec le corps de Spencer, noyé. Tout le monde crut à un accident ! Incroyable, car ce que j’avais fait s’assimilait aux pires scénarios de cinéma. Mais c’est ainsi. Personne n’émit le moindre doute.
Une semaine après, les Étoiles de Québec jouaient un match, et c’est moi qui occupais le poste de champ droit. Je me souviens des applaudissements quand je marquai mon premier point pour l’équipe.
Quatorze années plus tard, les rôles étaient inversés. Maintenant, c’était moi qu’on jugeait trop vieux, et qu’on voulait remplacer par un jeune. Par ce Dave Johnston, garçon sympathique et bon joueur. Non, je ne me laisserais pas faire. Pour le même problème, j’emploierais la même solution. À mon arrivée à Québec, j’avais tué un vieux pour lui prendre sa place. Quatorze années après, j’allais tuer un jeune pour l’empêcher de prendre la mienne. C’était logique : une fois Johnston décédé, le propriétaire du club n’aurait d’autre choix que de me rappeler, et je jouerais les séries finales. Au mieux, mon contrat serait renouvelé. Au pire, je pourrais attirer l’attention d’autres équipes. Ainsi donc, j’allais tuer Johnston. Et mon problème disparaîtrait.
Je payai ma bière et je partis.
• * * * * * * * *
• * * * *
Ma voiture roulait dans la nuit. Je connaissais l’adresse de Dave Johnston, ou plutôt celle de ses parents. Je trouvai donc assez rapidement : une maison, assez coquette, avec une pelouse. Elle devait être agréable à vivre, sentir la bonne cuisine familiale.
Je me garai quelque part, et je sortis du coffre une clé anglaise. Je m’approchai de la maison. D’un geste souple, je sautai la barrière pour atterrir dans le jardin. Puis j’attendis. Un peu plus tard, la porte de la maison s’ouvrait et je voyais apparaître une silhouette. Je la reconnus immédiatement.
« Dave, Dave… » soufflai-je.
Il hésita un moment. Je suppose qu’il venait néanmoins d’identifier ma voix, car il finit par traverser la pelouse dans ma direction, sans alerter ses parents. Quand il fut tout près, mon cœur se serra. Il était jeune, si jeune. Un visage de bébé. Et puis, c’était un bon joueur de base-ball, et je pouvais en témoigner.
« Pierre ? Mais que fais-tu ici ? Et à une heure pareille ? »
Mieux valait agir tout de suite, avant d’être stoppé par les scrupules. Je levai l’outil et je frappai de toutes mes forces. Heureusement, le coup fut si précis qu’il n’eut pas le temps de pousser un cri. Il s’écroula aussitôt sur l’herbe. Je me penchai et je rajoutai un autre coup. Puis un autre. Et encore un autre. Je m’acharnai jusqu’à être sûr qu’il était bien mort. Je me redressai en soufflant. Tout le monde croirait au crime d’un rôdeur. Il y en avait quelques-uns dans ce quartier.
Je sautai la barrière dans l’autre sens et rejoignis la voiture, avant de démarrer. Tout en roulant dans la nuit, je me sentais soulagé. Mon problème venait de disparaître. J’allais redevenir le champ droit des Étoiles de Québec. Trop vieux ? J’allais lui montrer, à Laplace, si j’étais trop vieux.
Du moins était-ce ce que je pensais au début. Parce que, peu à peu, mon esprit se mit à raisonner d’une autre manière. Troublé, je m’arrêtai au bord de la route. Derrière le volant, je me mis à réfléchir. En fait, je prenais conscience de mes actes.
« Pierre, qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce que tu as fait ? Tu viens de tuer Johnston. Tu viens de tuer un jeune homme en croyant qu’on allait te reprendre dans l’équipe. Tu t’es complètement trompé. Quand on découvrira la mort de ce malheureux, ils prendront pour le remplacer un autre jeune joueur. Un autre jeune. Pas toi. Ils te jugent trop vieux. Ils ne veulent plus de toi. Avec ou sans Johnston, ils ne te reprendront pas. Tu as tué ce pauvre gamin pour rien. Tu viens de commettre un meurtre inutile. »
Je frissonnai, et pas de froid. Mes pensées défilaient toujours.
« Et ce Spencer ? Pourquoi l’as-tu assassiné ? Il te suffisait d’attendre un peu avant qu’il prenne sa retraite. Un autre meurtre inutile. Pierre, tu as tué deux hommes parce que tu refusais la loi de la vie. Cette loi qui s’applique à tous les êtres humains. Y compris toi. Pourquoi l’as-tu refusée ? Pourquoi t’es-tu obstiné à la rejeter ? Combien de gens vas-tu encore assassiner ? Tu auras beau tuer tous les jeunes joueurs, et les gérants, et les présidents, cette loi s’appliquera quand même. Tu n’y échapperas pas. Tu as tué deux hommes pour rien… Trop vieux, trop vieux … C’est la vérité, Pierre. Tu es trop vieux pour continuer à jouer. Quand vas-tu t’en apercevoir ? »
Eh bien, je m’en apercevais. Enfin. Ma carrière était bel et bien terminée. Jamais plus je ne garderais le coin droit du champ extérieur des Étoiles de Québec.
Je passai la moitié de la nuit dans la voiture, à penser et à penser. Le petit jour pointait quand je pris enfin ma décision. Je démarrai. Une demi-heure après, je m’arrêtai devant un bureau de la Gendarmerie Royale du Canada. Ce corps que les Européens s’entêtent à appeler la « Police Montée », alors qu’ils n’ont plus de chevaux depuis longtemps. J’entrai. Derrière le comptoir, je vis un jeune homme en uniforme. Il ressemblait à ce que j’étais moi-même, quatorze années auparavant.
« Bonjour, Monsieur. Que puis-je pour vous ? »
« Je ne voulais pas accepter la loi de la vie… »
« Heu, je vous demande pardon ? »
« Je ne voulais pas accepter la loi de la vie. Maintenant, je l’accepte… »
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Message par fredgev Jeu 15 Juil - 15:59

C'est à la moitié du texte qu'on comprend qu'il s'agit de base ball. Est-ce volontaire? A mon avis, l'histoire avait beaucoup de potentiel mais je crains que son traitement l'aie transformée, au final, en blown save.
Le défaut le plus flagrant, selon moi, c'est le "secret" de Pierre. J'ignore si cela t'es venu en cours de rédaction, ou bien si c'était prémédité. Dans le second cas, cette révélation fracassante dit avoir été au préalable suggérée afin de paraitre crédible. Tu aurais pu, par exemple, montrer chez ton personnage un comportement violent excessif, dans le vestiaire ( il aurait pu défoncer son casier a coups de batte, par exemple), ou mieux, au parking (jonhnston aurait pu se garer sur sa place...).
Mais il y a surtout un problème de rythme. Je veux dire par là que la succession des événements est en totale contradiction avec le message que tu veux faire passer. J'avais deja remarqué ça dans ton texte sur la résistance. A mon sens, tu dilues trop l'action et les dialogues dans les préliminaires. Un vieux joueur de base ball impulsif et meurtrier ne pénètre pas dans le bureau d'un gros lard en disant : il y a peut être un malentendu. Il ouvre plutôt la porte d'un coup de pied et demande ce que c'est que ce bordel. Oui, le dialogue avec le manager est beaucoup trop policé.
Autre chose : quand tu juxtaposes deux images, commence par la plus faible et termine par la plus forte. D'abord il voit ce gros lard bedonnant, mais en se penchant suffisamment, il voit un cliche noir et blanc ou on voit un type sveltes'appreter a lancer.
Je crois qu'en soignant les dialogues ainsi, les personnages gagneront en crédibilité.
Encore une chose : a mon sens, dans la fiction, quand on introduit un élément "extraordinaire" , en l'occurrence, le meurtre du vieux Spencer, on est oblige de le rendre crédible en apportant un contexte, en tout cas pas en s tant dans le vague. Il est monte dans sa voiture pour aller où. Qu'est-ce qu'il a prétexte pour arrêter la voiture? Enfin, je veux dire, consolider les passages difficiles.
Enfin, voilà, j'espère que tune prendras pas ombrage de ces quelques remarques, mais pour moi, ce texte avait beaucoup de potentiel. Il faut l'améliorer. Comme ça il sera super !
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Message par Manuel Jeu 15 Juil - 16:17

fredgev a écrit:Enfin, voilà, j'espère que tune prendras pas ombrage de ces quelques remarques, mais pour moi, ce texte avait beaucoup de potentiel. Il faut l'améliorer. Comme ça il sera super !
Pas du tout. Au contraire, merci de tes remarques. J'ai noté. Moi-même, j'ai fait une relecture et quelques trucs ne m'ont pas satisfait. Comme tu dis, c'est améliorable. Merci de la lecture.

P.S. : c'est quoi, un blown save ?
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Message par fredgev Ven 16 Juil - 16:32

Manuel a écrit:
P.S. : c'est quoi, un blown save ?

C'est un terme de base-ball :
Blown Save : C'est le fait pour un lanceur en relève de laisser échapper l'avantage au score que son équipe avait au moment de son entrée.

Pour compléter ce que je disais hier, je pense qu'il serait bon d'évoquer dès le début du texte, même si ce n'est que de façon très suggestive, ce qui est arrivé à Spencer 14 ans plus tôt.
D'autre part, il serait bien également que Johnston ne se laisse pas faire. Enfin, il est clair qu'une clef anglaise n'a rien à faire là mais que l'arme du crime ne peut être qu'une batte.

A bientôt
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