Blood simple - Joel et Ethan Coen (1984)
2 participants
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Blood simple - Joel et Ethan Coen (1984)
Le Texas, une femme, son amant, son mari jaloux et un détective privé pourri. Par intérêt, les uns et les autres vont se retrouver entraînés dans une spirale infernale. Ils découvriront en chemin qu'un meurtre est une entreprise très longue et difficile à mener.
Ce premier film des frères Coen est une mine de petites trouvailles et d’effets (pas spéciaux du tout). Du début à la fin, les astuces se succèdent ; chaque plan, chaque mouvement résultant d’une réflexion spécifique ; chaque image, qu’elle soit fixe ou non ; chaque réplique ; chaque petit bruit à tel instant et tel autre ; chaque situation d’un corps (mort ou vivant) dans un espace ; chaque déplacement (des corps et de la caméra) ; chaque ombre et chaque source lumineuse. Tout est calculé, mesuré, imbriqué. Tout ceci afin que le film s’écoule de façon fluide, naturelle. Un casse-tête méthodique, à l’instar du scénario.
Les frères Cohen annoncent la couleur. Différentes pièces sont ici mises en jeu, qu’on retrouvera au fil de leurs réalisations futures, pas uniquement dans les méthodes, mais aussi dans la chair de l’image et dans les castings. Les exigences, pour tout dire – c’est le mot qui vient inévitablement à l’esprit à la sortie de Blood simple.
L’envie me tient de reprendre toute la filmographie, chronologiquement, pour suivre la trace des deux réalisateurs, pour retrouver les univers, les personnages, les clins d’œil, les astuces, la mise en scène. L’envie de me régaler à chaque fois – ou presque.
Aux amateurs de films noirs, je dirais ruez-vous sur ce film dès qu’il vous passe entre les mains. En particulier à ceux qui, dans l’œuvre des frères Coen, ont pu apprécier Fargo et No country for old men.
Ce premier film des frères Coen est une mine de petites trouvailles et d’effets (pas spéciaux du tout). Du début à la fin, les astuces se succèdent ; chaque plan, chaque mouvement résultant d’une réflexion spécifique ; chaque image, qu’elle soit fixe ou non ; chaque réplique ; chaque petit bruit à tel instant et tel autre ; chaque situation d’un corps (mort ou vivant) dans un espace ; chaque déplacement (des corps et de la caméra) ; chaque ombre et chaque source lumineuse. Tout est calculé, mesuré, imbriqué. Tout ceci afin que le film s’écoule de façon fluide, naturelle. Un casse-tête méthodique, à l’instar du scénario.
Les frères Cohen annoncent la couleur. Différentes pièces sont ici mises en jeu, qu’on retrouvera au fil de leurs réalisations futures, pas uniquement dans les méthodes, mais aussi dans la chair de l’image et dans les castings. Les exigences, pour tout dire – c’est le mot qui vient inévitablement à l’esprit à la sortie de Blood simple.
L’envie me tient de reprendre toute la filmographie, chronologiquement, pour suivre la trace des deux réalisateurs, pour retrouver les univers, les personnages, les clins d’œil, les astuces, la mise en scène. L’envie de me régaler à chaque fois – ou presque.
Aux amateurs de films noirs, je dirais ruez-vous sur ce film dès qu’il vous passe entre les mains. En particulier à ceux qui, dans l’œuvre des frères Coen, ont pu apprécier Fargo et No country for old men.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Blood simple - Joel et Ethan Coen (1984)
Accord enthousiaste avec stalker. La filmographie des Coen bros est au pire plaisante (Arizona junior, Hudsucker proxy, Intolérable cruauté, Ladykillers) et va jusqu'au petit chef d'œuvre (Barton Fink, Fargo, The big Lebowski -ah !! l'apparition de John Turturro !!!!-, O'Brother, No country for old men). Et tous leurs films sont un peu plus riches que ce qu'en laisse croire une seule vision. A voir et à revoir.
Il y a dans leur filmo un court métrage très drôle fait pour Cannes pas toujours facile à trouver. Pour ceux qui ne l'ont pas vu:
Sinon, leur prochain film est un western (Yepee !!!), remake du "100 dollars pour un shérif" de Hathaway, avec le gigantesque Jeff Bridges.
Voilà des types pour qui la modernité (sujet stalkerien...) ne consiste pas à faire table rase du passé mais à s'approprier des genres codifiés (film noir, comédie, western) pour en faire quelque chose de neuf tout en s'inscrivant dans une tradition. Pas besoin d'une complexité artificielle ou d'effets de mise en scène clinquants.
Ils ont aussi produit un petit film passé assez inaperçu intitulé "Bad Santa", réalisé par Terry Zwigoff, avec un extraordinaire Billy Bob Thorton en Père Noël alcoolique, un rien politiquement incorrect, et qui est un réel plaisir de cinoche.
Il y a dans leur filmo un court métrage très drôle fait pour Cannes pas toujours facile à trouver. Pour ceux qui ne l'ont pas vu:
Sinon, leur prochain film est un western (Yepee !!!), remake du "100 dollars pour un shérif" de Hathaway, avec le gigantesque Jeff Bridges.
Voilà des types pour qui la modernité (sujet stalkerien...) ne consiste pas à faire table rase du passé mais à s'approprier des genres codifiés (film noir, comédie, western) pour en faire quelque chose de neuf tout en s'inscrivant dans une tradition. Pas besoin d'une complexité artificielle ou d'effets de mise en scène clinquants.
Ils ont aussi produit un petit film passé assez inaperçu intitulé "Bad Santa", réalisé par Terry Zwigoff, avec un extraordinaire Billy Bob Thorton en Père Noël alcoolique, un rien politiquement incorrect, et qui est un réel plaisir de cinoche.
Sujets similaires
» No country for old men - Coen Joel & Coen Ethan (2008)
» Burn after reading - Joel et Ethan Coen (2008)
» Lady killers - Joel et Ethan Coen (2004)
» Joel Peter Witkin
» Le nombre 23 - Joel Schumacher (2007)
» Burn after reading - Joel et Ethan Coen (2008)
» Lady killers - Joel et Ethan Coen (2004)
» Joel Peter Witkin
» Le nombre 23 - Joel Schumacher (2007)
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|