La recrue - Roger Donaldson (2003)

James Clayton n'a pas vraiment le profil habituellement recruté par la CIA, mais il est l'un des plus brillants étudiants du pays. C'est sur lui que s'est porté le choix de Walter Burke. Pour James, la CIA, c'est d'abord l'occasion d'échapper à une carrière banale, mais avant de devenir opérationnel, il devra subir l'entraînement de l'Agence... Tandis que Burke lui enseigne les règles du métier, James gravit les échelons et s'éprend de Layla, une autre recrue.

Règle numéro 1 : ne pas se fier aux apparences.
On nous le répètera tout le long du film, mais est-ce bien suffisant pour qu’on l’intègre ? Pas sûr. Le scénario tient la route, mais c’est peut-être là le seul intérêt de ce film. C’est lui qui maintient l’attention en s’appliquant à retourner régulièrement les situations et à relancer la machine dans un sens qu’on n’attendait pas.
Pauvre en effets spéciaux, il regorge en revanche d’éclairages superflus, de toutes les couleurs, y compris dans la nuit complète. Les comédiens sont sous les projecteurs du début à la fin, qu’ils se poursuivent ou qu’ils dorment profondément.

Je me suis laissé dire qu’on avait choisi Al Pacino pour l’indiquer en gros sur l’affiche, et Colin Farrell parce que Brad Pitt a passé l’âge. Bridget Moynahan, quant à elle, est tout à fait charmante, mais pas très convaincante à l’écran. Voilà un film américain qui carbure bien, mais pour du beurre. Il n’y a pas grand-chose à retenir de La recrue, sinon son scénario, donc, son côté documentaire sur les méthodes d’entraînement au sein de la CIA et, peut-être, le générique de début monté comme un clip, efficace, assez prometteur ; comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences.
On nous avait pourtant prévenu.