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Message par novi Mer 11 Fév - 13:28

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Jacques Lefèvre s’assit sur le rebord de l’immense vitrine, ce qui lui offrait un angle parfait sur le parking et la rotonde devant l’entrée du cimetière. Le dos calé sur la cornière, son sandwich déplié à coté du café fumant ; il profitait pleinement de cette maigre pause octroyée par son contrat aidé ; comme avait dit l’agent de l’ANPE. Philosophe, comme on peut l’être au début de sa trentième année ; il se disait que ce magasin à l’enseigne des pompes funèbres, était de par sa tranquillité, propice à d’intenses rêveries quant à un avenir possible qui ne saurait tarder. Mais pour l’instant, dans l’inaction de cette après Toussaint où le client se faisait rare, c’est le froid qui se faisait plus persistant. Il mastiqua plus lentement, salivant presque, à la vue soudaine d’une grosse voiture noire qui venait d’aborder le giratoire en ralentissant sournoisement. Il se calma en se disant qu’il s’agissait probablement des jeunes de la cité voisine. L’endroit était propice aux rodéos, avec une sortie rapide sur le périphérique tout proche. Plus loin, aux alentours d’une casse automobile prédestinée sans doutes, l’on pouvait compter les traces des innombrables épaves qui s’y étaient consumées. La bouchée du fade sandwich, resta définitivement en suspens lorsque l’étrange carrosse s’engagea en une gracieuse courbe sur le parking, juste en face de lui. Il se dit un instant, après avoir reluqué la calandre étoilée, que ces nouvelles formes étaient décidément très moches. Un vrai scarabée, avec ses vitres noires et jantes assorties, mais c’est la plaque 93 qui déclencha enfin la mastication. Son cerveau fourmillait maintenant à une explication possible. Il rejeta de suite l’idée d’un commercial, ceux là se reconnaissaient depuis longtemps déjà ; à leurs C3 diesels d’où l’on les voyait émerger dans de sombres costumes fripés ; idem s’il s’agissait d’un directeur en visite de succursales. D’ailleurs, il n’avait pas remarqué le léger claquement d’un diesel mais bel et bien : un étrange bruit de bateau. Le véhicule dont il ne voyait que l’arrogant museau et l’opacité des vitres, restait immobile et Jacques bougea ses épaules comme pour se réveiller, puis avala son café d’un trait, claquant sa langue. Tandis qu’il se levait pour mettre fin à cette sensation étrange qui l’envahissait, une porte claqua et il se força à ne pas se retourner. Mais le marbre exposé lui renvoya l’image d’un homme en manteau Camel qui se dirigeait lentement vers la porte.

Il fit mine de ranger des fleurs qui gênaient le bord de l’allée, tout en lorgnant l’inconnu. Mais celui-ci l’avait déjà repéré, tout en balayant le magasin de regards brefs et circulaires. Malgré le soyeux manteau, les écailles auburn des élégantes bottines et le sourire forcé de celui qui a perdu sa dose de patience depuis longtemps ; il sembla à Jacques que la température du magasin pourtant fraîche, était encore redescendue. Une impression indéfinissable lui fit articuler un pitoyable :

- Oui, c’est pourquoi ?

- Bonjour, fit l’autre prenant son temps.

Il le détaillait tranquillement, sans émotions particulières, comme consultant une brochure, puis désignant une potée de fleurs jaunes.

- Je vais prendre celles là ; vous connaissez le cimetière ?

- Oui, un peu….

- Je dois retrouver une tombe, lettres CH, année 2002 ?

- C’est à dire que c’est très grand, il faut suivre les panneaux et les gardiens ne reprennent qu’à quatorze heures !

-Emmenez moi alors!

Après tout, je dois déposer un paquet au funérarium.

- Et bien voilà.

Il se mordit les lèvres en pensant à Aline qui lui reprochait toujours de se fourrer dans des coups inavouables, mais il pensait aussi à l’ANPE avec une sourde colère. Il réalisa en sortant, devant se baisser pour fermer la porte à clef, qu’il portait la potée pendant que l’autre était parti en avant, les mains dans les poches. L’inconnu semblait humer l’air avec attention, silencieux et léger en même temps.

- Il fait froid !

L’autre le regarda avec un étonnement amusé :

-Le froid, le chaud, oui, c’est intérieur surtout.

Il le quitta à l’angle du funérarium, lui indiquant les voies à emprunter, mais l’autre lui demanda juste à quelle hauteur du sud et du nord.

Lorsqu’il ressortit après qu’Eugène, le préposé du funérarium, lui eu offert un second café. Il hésita puis marcha rapidement en direction du carré qu’il avait indiqué à l’inconnu. Ayant emprunté un chemin de traverse, il l’aperçut de dos, et il se rapprocha pour situer la tombe. Ce n’est que lorsque l’autre démarra brusquement, qu’il se décida à s’approcher. C’était une très belle dalle, encore très fleurie et il chercha aussitôt un nom : Antoinette Schmitt, 1917-2002.


- Ca vous intéresse ?

Il faillit basculer au milieu des fleurs et bredouilla :

- Non, pas du tout !

- Vous avez tort, c’est très intéressant, vous savez ! Venez, jeune homme, remontons ensemble.

Mais c’est lui qui parlait, se cherchant des explications pendant que l’autre souriait ; regardant droit devant lui.

- C’est que j’écris des livres, enfin je voudrais en écrire un, des polars surtout, là ce boulot, juste en attendant.

- C’est bien, moi je ne sais pas écrire, juste un peu lire ; pourtant je parle plusieurs langues.

Puis soudain, il lui parla d’Antoinette, de camps gardés par des gendarmes pendant la guerre, et arrivé enfin à la grille, il lui dit qu’il fallait écrire tout ça.

- Oui, mais vous savez, pour faire un livre, il faut avoir un éditeur ?

- C’est quoi, un éditeur ! Un homme, on lui jette un peu d’argent ou on lui tord le bras dans le dos.

- Ah, mais si ça ne se vend pas ?

- Quelle importance, la mémoire vous dis je…..

- Et je commence comment ?

- Vous avez le début, je repasserai de temps en temps avec des messages…

Sans doute, avait il trop tardé à poser une nouvelle question, car l’autre avait déjà tourner les talons.

- Jacques, bordel, t’étais ou ?

- Rien chef, un client pour une potée…..
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Message par stalker Mer 11 Fév - 14:36

Ma main au feu que ce texte est porteur d'un message...

Quelques tournures de phrases embrouillent le déroulement des scènes, je trouve. Je me suis un peu perdu entre le funérarium et la tombe. La place de certaines virgules serait à revoir, aussi. En règle générale, on n'accorde pas assez d'importance à la ponctuation. Ou bien son usage est scolaire, ou bien on n'y prête pas attention et la lecture en pâtit, ainsi que le rythme et le sens du texte.
Cela dit, je suis étonné de trouver autant de points virgules dans un texte. C'est une espèce rare, très très rare dans le polar en l'occurrence. Tu en abuses un peu, à mon avis, mais tu sembles avoir pigé à quoi sert ce signe étrange, ni point, ni virgule.
Je sais, je m'éloigne de ton message...
C'est certainement parce qu'il est clair et que je commence à le connaître à présent.

La proximité de la casse automobile et du funérarium est plutôt bien vue.
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Message par novi Mer 11 Fév - 15:21

Je ne pense pas que globalement, ma littérature puisse porter un message quelconque, enfin je n'ai pas l'impression d'étre un messager, n'étant le prédicateur d'aucunes chapelles, ni d'églises.

Par contre, je n'écris jamais rien qui ne soit intégré dans une oeuvre globale. Désolé de devoir me résoudre à penser que je ne serais pas venu à la littérature, que pour écrire des livres les uns derriére les autres, selon des demandes éditoriales, des modes surfant sur l'actualité, ou bien que sais je ! L'inspiration du moment !

Pour tenter d'expliquer donc : je parlerai plutôt de passerelles que je tisse entre des mondes, des univers qui s'ignorent et que des évènements pas si exceptionnels que cela : la crise, le chomage, un dommage collatéral, un fait divers, va soudainement de façon fortuite ou calculée, placer des gens sur le même trottoir et susciter des rencontres improbables .

J'ai un faible pour le point-virgule effectivement, bien qu'il ne soit plus guére utilisé de nos jours, la mode de l'écriture nerveuse qui se veut rythmée sans doute et à laquelle, je préfère des styles plus anciens. Bien que ne pensant pas avoir une écriture compliquée, me méfiant des effets de manche futile du style ; j'ai en effet quelques problémes de correction pour la ponctuation. J'ai épuisé quelques correcteurs déja à ce niveau, mais je pense avoir trouvé "la bonne" récemment chez un petit éditeur associatif.

La proximité de la casse automobile et du funérarium est plutôt bien vue.

Je n'ai guére d'imagination et je me base toujours sur des lieux réels, des contextes, que j'intégre ensuite dans la fiction. C'est ma méthode et je suis bien incapable d'une autre. Exemple, je ne décris jamais une voiture dans laquelle je ne me serais pas assis (un tableau de bord, des sieges, recélant une ambiance), une arme dont je ne connaisse la détonation, etc....une espéce d'obsession du détail chez moi.

Donc le cimetiére de Nantes recéle réellement une casse automobile toute proche, une cité mal réputée toute proche, et .......un magasin funéraire dont la vitrine donne sur l'entrée ! Est ce que de grosses Mercedes s"y arrétent parfois, je n'en sais rien par contre !

C'est marrant, parce qu'au début de l'aventure, jai même pensé étre un "auteur de polar régional "; rires !


Dernière édition par novi le Mer 11 Fév - 15:51, édité 1 fois
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Message par stalker Mer 11 Fév - 15:38

On pourra te rétorquer qu'il n'existe pas d'auteur qui ne soit pas régional (puisque résidant par définition dans une région), à moins qu'il ne soit nomade. C'est plutôt le terme régionaliste qui est employé de façon péjorative, souvent, ou peut être lu de cette façon. Vaste débat, plus que jamais vigoureux. Si Stephen King, Douglas Kennedy ou Cormac McCarthy passent sur le forum, ils vont mourir de rire...

Le mieux reste encore de s'en tenir aux textes et d'essayer d'oublier les emballages.
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Message par novi Mer 11 Fév - 15:49

Oui, c'est certain ! D'ailleurs, il faudrait que je pose la question du régionalisme à des écrivains de polar Mexicains.

Le ratio d'auteurs possibles au kilométre-carré, a peut étre été à l'origine du truc marketing français à cet effet.

Le mieux reste encore de s'en tenir aux textes et d'essayer d'oublier les emballages.

C'est marrant aussi ! Mon premier ouvrage avait suscité l"intérèt d'une assoce locale, à cause du théme de la contrebande de la civelle( ça explique mon auto-édition sans corrections, 200 ou 300 ventes immédiates ou des défauts de ponctuations, y a fallu choisir : le cruel dilemme ). On est donc malheureusement obligé de penser que c'est l'emballage qui fait exister un livre, tandis que le texte, lui !
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Message par novi Dim 15 Fév - 17:21

AD MEMORIAM (acte II et fin)


Jacques Lefèvre bailla en contemplant la grande pendule au-dessus du comptoir. Son chef, monsieur Lecoin, lui confiait de plus en plus le magasin, en profitant pour vaquer entre les ateliers et la comptabilité. Depuis que l’ANPE lui envoyait des stagiaires en contrat dit aidés, il pouvait enfin soigner sa carrière tout en affichant des 35 heures radieuses. Ce stagiaire là, s’était montré largement à la hauteur malgré une apparence physique qu’il trouvait négligée : ses airs de poète qu’il disait. Jacques ne fréquentait guère les coiffeurs et son coup de peigne relevait plus d’un réveil matinal soudain, que d’une coiffure à la mode. Paradoxalement, son sourire gentil et ses airs de berger égaré, semblaient trouver un écho favorable chez la clientèle particulière des lieux. En vérité, le zèle qu’il avait témoigné à seconder efficacement le chef, cachait un tout autre projet.

Une fois le magasin en ordre de marche et un peu de temps disponible, il sautait sur son notebook dissimulé dans sa sacoche. Il se grattait alors la tignasse d’un air inspiré et tentait de retranscrire au mieux les messages sibyllins que lui contait au téléphone, l’inconnu du cimetière. Il ne savait toujours pas son nom. Dans l’univers où j’évolue, les identités sont comme les voitures, on en change selon les besoins ; lui avait il dit pour toute réponse.
Il lui posait mille questions sur la crédibilité d’une édition et à chaque fois, l’autre lui avait répondu : je te fournis une matière première qu’aucun de ces petits professeurs, ces journalistes, qui se targuent d’écrire des polars de nos jours, ne peut se procurer. D’ailleurs, l’on pourra changer ton nom pour un pseudo littéraire pour ne point leur ressembler ; avait il dit en éclatant de rire.

Etrangement, il n’éprouvait aucune inquiétude quant à la fréquentation récente de cet inconnu, peut être parce qu’il ne ressemblait guère aux délinquants de la cité, ni même à ceux dont il criblait pourtant les rubriques judiciaires des quotidiens ; sa seule source d’inspiration auparavant. Aline, sa copine, ne lui avait plus posé de question depuis l’épisode du cimetière, d’autant que l’autre n’avait rappelé qu’au magasin. Lorsque c’était Lecoin qui décrochait, il jouait au client en affaire avec lui, ce qui augmentait son prestige auprès de son chef, et les longues conversations n’avaient lieu que lorsqu’il était enfin seul. Des communications téléphoniques qui ne laisseraient guère de traces dans une entreprise dont il n’était même pas un vrai salarié, dûment enregistré. Ce serait le problème de Lecoin si un jour ! Et cette idée l’amusait en un sens.

Il n’en était qu’à la cinquantième première page en fait, un début sous forme de prélude à une affaire d’escroquerie complexe, lui avait promis son nouveau mentor. Un polar totalement inédit selon lui et dont il fallait tout d’abord fixer le contexte, les personnages, pour comprendre l’origine de ce qui les avaient amenés à cette affaire.


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Message par fredgev Dim 15 Fév - 17:46

bien. je vois que tu as fini par la poster cette suite. et de la dimension à ce personnage..
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Message par novi Dim 15 Fév - 19:29

fredgev a écrit:bien. je vois que tu as fini par la poster cette suite. et de la dimension à ce personnage..

Plus ou moins !

C'est encore trop intuitif pour en faire une sorte de sujet d'atelier d'écriture, mais je suis en train de tenter une aventure au niveau de la construction d'un roman.

En gros, de partir de l'idée cinématographique, des plans plus ou moins rapprochés comme l'on tourne un film, et de l'appliquer ainsi sur le théme, sur l'histoire et les personnages.

Je pense que l'intérèt est de pouvoir sortir des schémas conventionnels de type psychologie des personnages, des modes de narrations appliqués, etc.

Bref ça avance bien en pratique mais moins pour l'instant, quant à un mode explicatif compréhensible.
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Message par Manuel Lun 27 Avr - 17:25

Je me sens un peu dérouté. En effet, dans les premiers paragraphes, j'ai cru voir comme un épisode de la série "La Quatrième Dimension". Le lieu et l'ambiance correspondaient : un cimetière, un personnage mystérieux. Et puis...

La deuxième partie est tout autre chose. Un type qui écrit, sans qu'on sache quoi. Désolé de ressasser, mais j'ai la même impression qu'avec "L'épopée nomade" : ça se termine au moment où il allait enfin se passer quelque chose.
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Message par novi Lun 27 Avr - 19:38

Normal tout çà ...

Nous autres auteurs undergrounds n'avons aucune tribune possible pour expliquer les choses, on peut eventuellement balancer une page de promo vite fait, bien faite, mais surtout pas revenir en parler - Comprenez l'égo de l'auteur tout ça : ha ha ha ha !

Donc parlons des symptômes ressentis par le lecteur de "L'épopée nomade", le mystére du livre qui commence à la fin !!!

L'épopée est le premier ouvrage d'une saga , à prendre comme le fut sans doute le premier Doberman de J Houssin dont on dit qu'il fut le moins réussi alors même qu'il n'a servi qu'à poser les bases historiques d'une série compléte dans son époque, ses personnages et ses contextes - c'est mon préfèré, mais peut-étre ai-je bien compris l'oeuvre de Houssin.

Pour ma part, le monde dans lequel je suis censé emmener le lecteur est tellement marginal bien qu'il ait fait l'objet de tant de clichés, qu'il fallait nécessairement pour l"équilibre de la suite poser des bases historiques sérieuses.

L' on n'a jamais vu, excepté dans les feuilletons télés, des gens devenir des délinquants professionnels du jour au lendemain ( la stupidité du flic infiltré à qui l'on aurait imaginé un CV de toute piéce ). De même contrairement à ce que l'on pourrait croire ; le milieu nomade ( manouche, pas gitan , ni tzigane ) a été décimé sous l'occupation et s'il compte aujourd'hui une communauté conséquente, ce n'est que grace à une discréte ouverture au niveau des filiations obtenues de par la mixité des zones d'aprés-guerre ( le "Marchis' à Nantes qui fut l'ancétre du fameux ""chemin du bas" de L'épopée).

C'est ce qui vaut aujourd'hui à cet ouvrage d'étre classifié - pas trop polar - mais plutot romanesque parce qu'il est passéiste, narratif essentiellement ( ce qui donne une impression d'inaction ), l'emploi du passé simple de façon uniforme est voulue. Je réserve donc quelques surprises à ce niveau à mes lecteurs pour la suite immédiate "" les frères de la côte" ou le style change à cause de l'emploi du présent mixé au passé, quelques surprises aussi dans la construction avec l'interposition de scénes façon cinéma ( les chapitres des matins sur les marchés avec les épouses et le contraste des chapitres des nuits Tropézienne - deux formes de prédation qui se cotoient jusqu'au dénouement final).

Je me sens un peu dérouté. En effet, dans les premiers paragraphes, j'ai cru voir comme un épisode de la série "La Quatrième Dimension". Le lieu et l'ambiance correspondaient : un cimetière, un personnage mystérieux. Et puis...

Cette nouvelle est tirée d'un autre roman en cours : le soleil se léve à l'est où le ton change quelque peu avec des réminiscences ( d'où le coté quatrieme dimension ) avec l'Epopée - un grand écart entre les années 70- 80 et disons 2006 un peu à la façon de Vingt aprés pour mes personnages mousquetaires mais pas du roi. Nouvelles musiques, les voitures roulent plus vite encore ( chacun de mes bouquins a une symbolique avec une voiture comme un rappel économique à son époque, c'est un fil conducteur sans mauvais jeux de mots ) - La Porsche 911 de l'épopée, la Ferrari 308 GTB des fréres de la côte, une Mercedes CLS 500 ( le scarabée) pour le soleil se léve à l"est.

Un type qui écrit, sans qu'on sache quoi

C"est l'enigme du livre pour une fois, j'y régle mes comptes ( pacifiquement et avec humour )avec certains de mes petits camarades auteurs, avec l'édition et plus au fond avec le lectorat - la symbolique de la culture qui ne s'écrit pas ( l'orale ), la prolétaire... contre celle des intellectuels. La phrase emblématique du personnage mystère : je parle plusieurs langues mais je ne sais pas écrire.

L'incommunicabilité entre ces deux mondes aussi, le personnage mystére est plus intelligent que moi , il a parfaitement intégré qu'il détenait la matière, mais qu'il ne pourrait la communiquer, alors il décide de la transmettre à quelqu'un qui a le bon profil, un jeune qui réve de devenir un auteur de polar ; ça vous rappelle personne sur des forums environnants hahaha ...Le personnage mystére sait lui qu'il ne pourra jamais étre un auteur de polar, présenter un profil sympathique, aller serrer des louches sur des salons, faire la bise a son éditeur, etc ...
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