La griffe du chien - Don Winslow (2008)
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Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Pour revenir au sujet du livre et à son actualité:http://www.rue89.com/2009/03/25/sarkozy-et-le-banquier-mexicain-le-journaliste-qui-accuse
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Si Massilia te rend créationniste, il ne reste plus que Salt Lake City pour en guérir.
En même temps, si c'est Dieu qui nous a créé à son image, doit être pas tout bien réussi, le Barbu. Reste à Marseille.
En même temps, si c'est Dieu qui nous a créé à son image, doit être pas tout bien réussi, le Barbu. Reste à Marseille.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Le livre a le mérite de replacer les faits dans une réalité internationale et diplomatique (ainsi que dans une dimension romanesque plutot balèze). Je n'arrive pas à saisir le sens de ta pensée qui voudrait que les principaux interessés se soient pas interpellés par cela.
C"est vrai et je le pense aussi pour l'aspect réalité internationale. Pour le reste, il est assez difficile de discuter du mexique ; même parfois avec la diaspora vivant en france vu qu'il y a deux écoles - ceux qui nient farouchement par un nationalisme un peu désuet, la réalité de leur propre pays ( l'ambassade russe a tenu le même discours récemment lors d'un festival du cinéma dédié) et ceux qui admettent cette réalité !
Wislow décrit assez bien par contre, l'importance (souvent niée en europe ) de la classe moyenne mexicaine et c'est trés important pour situer le processus de négation.
Je serais assez curieux d'ailleurs d'autres avis de lecteurs francais de ce livre, à quel niveau de réalité situent-ils cet ouvrage ?
Pour revenir sur la dimension romanesque ; la dimension religieuse, le rapport à dieu soulevé maintes fois par Wislow à travers Art Keller et Callan est vraiment intéréssant ( mais je ne suis pas encore rendu à la fin ; redemption de Callan ? )
Txoa ; ma belle-famille est emblématique au mexique, elle compte prés de 300 membres, à des tentacules partout .....et ne compte qu'un américain ayant épousé l'une de mes nieces (c'est un garçon trés sympathique; or depuis 10 ans, il n'est toujours pas intégré , associé à rien, rejeté ; le gringo qui disent ! ). croyez moi ,si vous allez un jour la-bas , précisez toujours immédiatement que zetes francais, pas gringo et vous verrez le visage de votre interlocuteur s'ouvrir au lieu du sourire méprisant du départ.
Sur Puerto vallarta et Los cabos, trouverez beaucoup d'américains avec un paysage différent, rues bien propres, etc....
C"est vrai et je le pense aussi pour l'aspect réalité internationale. Pour le reste, il est assez difficile de discuter du mexique ; même parfois avec la diaspora vivant en france vu qu'il y a deux écoles - ceux qui nient farouchement par un nationalisme un peu désuet, la réalité de leur propre pays ( l'ambassade russe a tenu le même discours récemment lors d'un festival du cinéma dédié) et ceux qui admettent cette réalité !
Wislow décrit assez bien par contre, l'importance (souvent niée en europe ) de la classe moyenne mexicaine et c'est trés important pour situer le processus de négation.
Je serais assez curieux d'ailleurs d'autres avis de lecteurs francais de ce livre, à quel niveau de réalité situent-ils cet ouvrage ?
Pour revenir sur la dimension romanesque ; la dimension religieuse, le rapport à dieu soulevé maintes fois par Wislow à travers Art Keller et Callan est vraiment intéréssant ( mais je ne suis pas encore rendu à la fin ; redemption de Callan ? )
Txoa ; ma belle-famille est emblématique au mexique, elle compte prés de 300 membres, à des tentacules partout .....et ne compte qu'un américain ayant épousé l'une de mes nieces (c'est un garçon trés sympathique; or depuis 10 ans, il n'est toujours pas intégré , associé à rien, rejeté ; le gringo qui disent ! ). croyez moi ,si vous allez un jour la-bas , précisez toujours immédiatement que zetes francais, pas gringo et vous verrez le visage de votre interlocuteur s'ouvrir au lieu du sourire méprisant du départ.
Sur Puerto vallarta et Los cabos, trouverez beaucoup d'américains avec un paysage différent, rues bien propres, etc....
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Le Mexique est un grand pays, Novi. La réalité d'une région, d'une famille, d'une classe sociale est diverse. Qui te dis que je ne connais pas le Mexique ?
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
txoa a écrit:Le Mexique est un grand pays, Novi. La réalité d'une région, d'une famille, d'une classe sociale est diverse. Qui te dis que je ne connais pas le Mexique ?
Un grand pays pour un français effectivement ; pas pour un mexicain.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
edmond Gropl a écrit:Pour revenir au sujet du livre et à son actualité:http://www.rue89.com/2009/03/25/sarkozy-et-le-banquier-mexicain-le-journaliste-qui-accuse
Je rebondis là-dessus ; loin de moi d'étre un apotre du Présidentissime, mais pour une fois qu'il est parti pour une bonne cause, et qu'il ait dû salir sa chemise pour parvenir à ses fins.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
novi a écrit:edmond Gropl a écrit:Pour revenir au sujet du livre et à son actualité:http://www.rue89.com/2009/03/25/sarkozy-et-le-banquier-mexicain-le-journaliste-qui-accuse
Je rebondis là-dessus ; loin de moi d'étre un apotre du Présidentissime, mais pour une fois qu'il est parti pour une bonne cause, et qu'il ait dû salir sa chemise pour parvenir à ses fins.
N'exagerons rien..
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
edmond Gropl a écrit:novi a écrit:edmond Gropl a écrit:Pour revenir au sujet du livre et à son actualité:http://www.rue89.com/2009/03/25/sarkozy-et-le-banquier-mexicain-le-journaliste-qui-accuse
Je rebondis là-dessus ; loin de moi d'étre un apotre du Présidentissime, mais pour une fois qu'il est parti pour une bonne cause, et qu'il ait dû salir sa chemise pour parvenir à ses fins.
N'exagerons rien..
Etre condamnée à 96 ans de prison pour une si jeune âme n'a rien de minimal.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
edmond Gropl a écrit:je parlais des intentions de Sarkosy.
Avec un Z comme zizi, non ?
Il est ce qu'il est, notre altesse pas sérénissime, mais elle est curieuse, sa touchante tendance à toujours se précipiter au secours de l'amazone perdue au bout du monde. Depuis les infirmiéres bulgares, de Bettencourt à la saga mexicaine ; pour une fois que la mégalomanie à du bon, ne mégottons pas sur ce diner avec le diable, à savoir si la cuillére fut assez longue.
D'autant que Don Wislow aurait pu valablement rajouter un chapitre à son livre avec cet épisode.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
novi a écrit:
Avec un Z comme zizi, non ?
Ah, je vois que les petits jeux de mots et de lettres courent toujours chez les citoyens frustrés par les dernières élections présidentielles. Ce genre d'échec accouche décidément de réactions puériles.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
novi a écrit:edmond Gropl a écrit:je parlais des intentions de Sarkosy.
Avec un Z comme zizi, non ?
D'autant que Don Wislow aurait pu valablement rajouter un chapitre à son livre avec cet épisode.
Winslow avec un N comme Nichons.
Oui, comment et pourquoi un homme d'affaire fortement soupçconné d'être un Narco, tout à fait dans le genre de ce que décrit D.W. (le gars possede plus de 30 km de terres en bordure de mer, se retrouve à héberger apparemment gracieuxement le couple présidentiel francais... a se pencher sur le sujet, c'est vrai qu'à ce livre, pourraient s'ajouter bien des chapîtres. D'ailleurs on le sent bien à la lecture, rien n'est reglé, tout recommence.
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Ah, je vois que les petits jeux de mots et de lettres courent toujours chez les citoyens frustrés par les dernières élections présidentielles. Ce genre d'échec accouche décidément de réactions puériles.
Frustré, il y aurait beaucoup à dire sur cet aspect des choses et l'on déborderait du cadre trés strict du polar (peu de politique sur les foreux dédiés, l'on a affaire avant tout à des gens qui se distraient comme des retraités vont au Bridge ou au scrabble).
Pour répondre trés briévement, frustrés vont l"étre et le mot est indigent, tous ceux qui en ce moment même sont précipités vers la misére. Les signaux économiques (structurels) ont clignotés vers 2002, je le sais, j'y été viré des manettes par le consulting des cabinets occultes qui président les destinées des groupes internationaux. Viré préventivement, presque une chance avec le recul d'aujourd'hui, vis à vis de mes petits camarades qui eux, sont virés massivement dans la panique générale. Nous avons eu le temps de créer des arches de Noé qui sont pleines aujourd'hui, et nous regardons avec tristesse ceusses qui vont se noyer. Ceux-là même qui avaient cru qu'une élection pourrait améliorer leur sort.
En cela, "la griffe du chien" est une excellente lecture pour un européen. Là-bas, il y a bien longtemps qu'on ne croit plus en rien, sinon un peu en Dieu et surtout à la météo - mais sutout pas dans les hommes et encore moins dans les présidents.
D'ailleurs : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20090326.OBS0683/un_francais_abattu_dans_un_autobus_a_mexico_sa_compagne.html
Frustré, il y aurait beaucoup à dire sur cet aspect des choses et l'on déborderait du cadre trés strict du polar (peu de politique sur les foreux dédiés, l'on a affaire avant tout à des gens qui se distraient comme des retraités vont au Bridge ou au scrabble).
Pour répondre trés briévement, frustrés vont l"étre et le mot est indigent, tous ceux qui en ce moment même sont précipités vers la misére. Les signaux économiques (structurels) ont clignotés vers 2002, je le sais, j'y été viré des manettes par le consulting des cabinets occultes qui président les destinées des groupes internationaux. Viré préventivement, presque une chance avec le recul d'aujourd'hui, vis à vis de mes petits camarades qui eux, sont virés massivement dans la panique générale. Nous avons eu le temps de créer des arches de Noé qui sont pleines aujourd'hui, et nous regardons avec tristesse ceusses qui vont se noyer. Ceux-là même qui avaient cru qu'une élection pourrait améliorer leur sort.
En cela, "la griffe du chien" est une excellente lecture pour un européen. Là-bas, il y a bien longtemps qu'on ne croit plus en rien, sinon un peu en Dieu et surtout à la météo - mais sutout pas dans les hommes et encore moins dans les présidents.
D'ailleurs : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20090326.OBS0683/un_francais_abattu_dans_un_autobus_a_mexico_sa_compagne.html
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
La plupart de ses nuits, il les passe avec ses morts.
Ils sont en nombre et toujours disponibles.
P 643
Beau, trés beau.......
Ils sont en nombre et toujours disponibles.
P 643
Beau, trés beau.......
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Viernes 27 de marzo...
J'avance lentement mais surement vers la fin, terriblement romanesque en effet et dont on entrevoit la possibilité en pellicule ( Clooney peut étre).
J'avance lentement mais surement vers la fin, terriblement romanesque en effet et dont on entrevoit la possibilité en pellicule ( Clooney peut étre).
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Monday 30 march...
Puisque la fin de ce livre quitte pratiquement le Mexique pour revenir aux States, le ton change à mon sens aussi - l'auteur maitrise à fond les paysages, les endroits et l'on sent qu'il est beaucoup plus à l'aise que du coté Mexicain - le romanesque bat son plein aussi et c'est d'excellente facture. Mention spéciale pour l'assaut commando, lorsqu'on sait la difficulté d'écrire ces scénes d"actions et enfin : je pense immédiatement à un film possible ( comme le préconisait Edmond).
Un bien beau livre qui s"étale avec des moments forts, crédibles, réalistes, sans jamais tomber la démesure, grandiloquence d'un Lehane par exemple, avec un auteur qui sait se retirer discrétement de sa fiction pour y apporter plus de réalisme encore.
Certes, comme je le soulignais plus haut, beaucoup de mexicains y verront une éniéme histoire, leur histoire écrite par un américain, un gringo ! Mai si l'on considére qu'au sud du Rio Grande, il s'agit d'un sujet délicat où du plomb peut devancer la plume du moindre chroniqueur...pour ma part, je ne ferai pas la fine bouche pour recommander chaudement cet ouvrage.
Puisque la fin de ce livre quitte pratiquement le Mexique pour revenir aux States, le ton change à mon sens aussi - l'auteur maitrise à fond les paysages, les endroits et l'on sent qu'il est beaucoup plus à l'aise que du coté Mexicain - le romanesque bat son plein aussi et c'est d'excellente facture. Mention spéciale pour l'assaut commando, lorsqu'on sait la difficulté d'écrire ces scénes d"actions et enfin : je pense immédiatement à un film possible ( comme le préconisait Edmond).
Un bien beau livre qui s"étale avec des moments forts, crédibles, réalistes, sans jamais tomber la démesure, grandiloquence d'un Lehane par exemple, avec un auteur qui sait se retirer discrétement de sa fiction pour y apporter plus de réalisme encore.
Certes, comme je le soulignais plus haut, beaucoup de mexicains y verront une éniéme histoire, leur histoire écrite par un américain, un gringo ! Mai si l'on considére qu'au sud du Rio Grande, il s'agit d'un sujet délicat où du plomb peut devancer la plume du moindre chroniqueur...pour ma part, je ne ferai pas la fine bouche pour recommander chaudement cet ouvrage.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Bien que je ne sois pas un spécialiste de la question, voila un article qui me pousse à penser que ce roman, son intrigue et ses personnages sont beaucoup plus proches de la réalité que ce que je pensais.
http://www.rue89.com/2009/05/04/mexique-ils-tuent-nos-arbres-pour-quon-cultive-leur-drogue
http://www.rue89.com/2009/05/04/mexique-ils-tuent-nos-arbres-pour-quon-cultive-leur-drogue
Re: La griffe du chien - Don Winslow (2008)
Que ce soit "la griffe du chien" ou ""la reine du sud " de Perez-Reverte, de bons romans s'étant permis d'approcher la réalité au plus prés grace au contexte de la fiction - il semble que ce soit justement cet aspect fictionnel qui ai autorisé d'aller plus loin que les essais journalistiques du type de celui de Rue 89 où soyons réaliste justement, l'on n'apprend pas grand chose d'autre que la lecture blasée une banale main-courante.
Paradoxalement et c'est un sujet qui me passionne - il n'y a plus de reporters de guerre, plus de vrais journalistes d'investigations ; pourquoi : parce que la barre a été plaçée trop haute et exige de nos jours une abnégation totale digne d'un mercenaire ou d'un agent d'un service. Faire une croix sur sa carriére, sur la possibilité d'une amie, une famille est à proscrire, une vraie formation associée a un instinct indispensable concernant la clandestinité.....bref le choix étant d"avoir les capacités physiques et mentales de passer de l'autre coté de la barriére avec toutes les difficultés ensuite pour ""revendre "" son reportage ou comme l'on assiste aujourd'hui de recopier des mains courantes tel des pisses-copies.
Le roman dans ces conditions et dans la mesure ou il détient la capacité de raconter de maniére sibylline, me semble donc aujourd'hui la seule possibilité de narrer l'histoire de notre époque.
C"est un paradoxe en un sens...
Paradoxalement et c'est un sujet qui me passionne - il n'y a plus de reporters de guerre, plus de vrais journalistes d'investigations ; pourquoi : parce que la barre a été plaçée trop haute et exige de nos jours une abnégation totale digne d'un mercenaire ou d'un agent d'un service. Faire une croix sur sa carriére, sur la possibilité d'une amie, une famille est à proscrire, une vraie formation associée a un instinct indispensable concernant la clandestinité.....bref le choix étant d"avoir les capacités physiques et mentales de passer de l'autre coté de la barriére avec toutes les difficultés ensuite pour ""revendre "" son reportage ou comme l'on assiste aujourd'hui de recopier des mains courantes tel des pisses-copies.
Le roman dans ces conditions et dans la mesure ou il détient la capacité de raconter de maniére sibylline, me semble donc aujourd'hui la seule possibilité de narrer l'histoire de notre époque.
C"est un paradoxe en un sens...
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
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