La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
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La loi et l''ordre - Jon Avnet (2008)
Après avoir passé trente ans ensemble dans la police de New York, les détectives Turk et Rooster sont prêts à tout, sauf à prendre leur retraite. Peu avant leur départ, plusieurs criminels ayant échappé à la justice sont assassinés selon un mode opératoire qui rappelle celui d'un serial-killer que les deux enquêteurs ont mis sous les verrous plusieurs années auparavant. Une insupportable question se pose alors : Turk et Rooster se seraient-ils trompés ?
L'officier Karen Corelli s'interroge, et les détectives Perez et Riley espèrent résoudre l'affaire avant Turk et Rooster. Très vite, le lieutenant Hingis, leur chef, commence à craindre qu'un policier ne soit impliqué. C'est le début d'une enquête à hauts risques…
Ne vous emballez pas.
Si l’histoire en soi aurait valu la peine, à la rigueur, en revanche le scénario et la réalisation ne la valent pas. Et je trouve fatiguant, à la longue, ces stratégies qui consistent à confronter deux monstres du cinéma sur les affiches. Fatiguant. D’autant qu’ils ont souvent l’air de s’ennuyer dans la tentative dont il est question : de se tourner les pouces, d’avoir le sentiment de reproduire des gestes déjà commis ailleurs, auparavant ; d’attendre leur prestigieux cachet à la fin du tournage.
Le jeu d’acteur est quasiment nul et pas une seule séquence n’est captivante. On s’ennuie comme De Niro et Al Pacino. Même pas divertissant. J’ai préféré Dragon rouge ou 36 quai des Orfèvres, dans le même registre. Je parle juste de divertissement. De quoi se vider la tête pendant deux heures. Se faire un trip polar médiocre en attendant que les paupières capitulent. Mais rien ne vient. Les monstres tournent en rond dans une cage exiguë, et moi je m’endors.
Le film figure néanmoins dans le top 10 des ventes de DVD de cette semaine. Je suppose qu’on le trouvera sans trop de problèmes à 1 euro en vide-grenier cet été, ou bien ce sera inquiétant. Drôlement inquiétant.
L'officier Karen Corelli s'interroge, et les détectives Perez et Riley espèrent résoudre l'affaire avant Turk et Rooster. Très vite, le lieutenant Hingis, leur chef, commence à craindre qu'un policier ne soit impliqué. C'est le début d'une enquête à hauts risques…
Ne vous emballez pas.
Si l’histoire en soi aurait valu la peine, à la rigueur, en revanche le scénario et la réalisation ne la valent pas. Et je trouve fatiguant, à la longue, ces stratégies qui consistent à confronter deux monstres du cinéma sur les affiches. Fatiguant. D’autant qu’ils ont souvent l’air de s’ennuyer dans la tentative dont il est question : de se tourner les pouces, d’avoir le sentiment de reproduire des gestes déjà commis ailleurs, auparavant ; d’attendre leur prestigieux cachet à la fin du tournage.
Le jeu d’acteur est quasiment nul et pas une seule séquence n’est captivante. On s’ennuie comme De Niro et Al Pacino. Même pas divertissant. J’ai préféré Dragon rouge ou 36 quai des Orfèvres, dans le même registre. Je parle juste de divertissement. De quoi se vider la tête pendant deux heures. Se faire un trip polar médiocre en attendant que les paupières capitulent. Mais rien ne vient. Les monstres tournent en rond dans une cage exiguë, et moi je m’endors.
Le film figure néanmoins dans le top 10 des ventes de DVD de cette semaine. Je suppose qu’on le trouvera sans trop de problèmes à 1 euro en vide-grenier cet été, ou bien ce sera inquiétant. Drôlement inquiétant.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
C"est sorti après ou avant Heat, cette chose ?
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Impayable novi... La réponse est dans le titre du fuseau...novi a écrit:C"est sorti après ou avant Heat, cette chose ?
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Varg a écrit:Impayable novi... La réponse est dans le titre du fuseau...novi a écrit:C"est sorti après ou avant Heat, cette chose ?
Me souvenais plus de la date de sortie de Heat, c'est un film intemporel...
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Heat : 1995.
Intemporel et excellent, à mon sens.
Dans La loi et l'ordre, l'exclusivité vient du fait que Al Pacino et Robert de Niro apparaissent pour la première fois ensemble à l'écran, cadrés côte à côte et de face, contrairement à Heat où ils sont toujours filmés en plans séparés, à tour de rôle. J'ai lu ça dans un article consacré à l'avant-première du film.
Tu parles d'un scoop...
Il y est question des stars, mais à aucun moment question du film lui-même. Faut-il s'en étonner... Tout l'intérêt repose donc sur la confrontation de stars millionnaires dans un même film. Et le public est présent, cramponné aux barrières, il adore ça.
Au sujet du réalisateur, Jon Avnet, il est avant tout producteur initialement, depuis 1976, (Autopsie d'un crime, Les mamas en délire, Miami Rhapsody, George de la jungle, Inspecteur Gadget...), et parfois scénariste. Il a réalisé, entre autres, 88 minutes et Red Corner.
Intemporel et excellent, à mon sens.
Dans La loi et l'ordre, l'exclusivité vient du fait que Al Pacino et Robert de Niro apparaissent pour la première fois ensemble à l'écran, cadrés côte à côte et de face, contrairement à Heat où ils sont toujours filmés en plans séparés, à tour de rôle. J'ai lu ça dans un article consacré à l'avant-première du film.
Tu parles d'un scoop...
Il y est question des stars, mais à aucun moment question du film lui-même. Faut-il s'en étonner... Tout l'intérêt repose donc sur la confrontation de stars millionnaires dans un même film. Et le public est présent, cramponné aux barrières, il adore ça.
Au sujet du réalisateur, Jon Avnet, il est avant tout producteur initialement, depuis 1976, (Autopsie d'un crime, Les mamas en délire, Miami Rhapsody, George de la jungle, Inspecteur Gadget...), et parfois scénariste. Il a réalisé, entre autres, 88 minutes et Red Corner.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Tiens donc, Heat n'a pas encore été critiqué sur le Bazar.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Heat, je crois qu'on a dit du bien ET/OU du mal dans plusieurs fuseaux.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Oui je sais, mais pas de critique spécifique.
Si quelqu'un veut s'en occuper... Sinon je le ferai un de ces jours. J'aime bien le revoir de temps en temps.
Si quelqu'un veut s'en occuper... Sinon je le ferai un de ces jours. J'aime bien le revoir de temps en temps.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
stalker a écrit:Tiens donc, Heat n'a pas encore été critiqué sur le Bazar.
Il me semblait, enfin j'en étais persuadé...
Film culte dans l'esprit polar tel que je le définis pour ma part, c'est à dire une histoire de gangster et rien d'autres. D'ailleurs quand Danny Trejo fait parti du casting ; c'est forcément un authentique polar.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Heu, on peut parler d'autre chose dans un polar, non ? Même dans les films de Melville, il y a quelques flics. ET Hitchcock a fait des films sans flics et sans gangsters.novi a écrit:
Film culte dans l'esprit polar tel que je le définis pour ma part, c'est à dire une histoire de gangster et rien d'autres.
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Manuel a écrit:Heu, on peut parler d'autre chose dans un polar, non ? Même dans les films de Melville, il y a quelques flics. ET Hitchcock a fait des films sans flics et sans gangsters.novi a écrit:
Film culte dans l'esprit polar tel que je le définis pour ma part, c'est à dire une histoire de gangster et rien d'autres.
Tu as parfaitement raison Manuel et en cela, je respecte le lecteur dans sa diversité, sa capacité à passer d' un genre à l'autre en appréciant simplement le bouquin, le film en tant que tel...mais moi, je crains fort d'étre un auteur compulsif et d"étre mauvais juge, mauvais lecteur, mauvais spectateur en ce sens.....m'arrive de jouer les trois même phrasés sur une guitare pendant des semaines littéralement obsédé par l'intonation. Chez le libraire m'arrive de jeter un bouquin sur l'étal en disant : c'est de la merde ça ! ( après je regrette, je vois qui sont traumatisés ; braves gens aprés tout ).
Mais j'ai beaucoup aimé Melville, je regarde aussi avec le plus d'impartialité, neutralité possible les films de Marchal aussi ...je les vois comme des films de ..flics ! ça m'agace comme mon ami mexicain d'origine apache lorsqu'il mate un western avec les bons cow boys et les méchants indiens.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Melville, tu aimes... Cet esthète, cet intello du polar, ce mec qui a fait des films si loin du réel ?
Ca pourrait t'agacer comme mon ami ariègeois originaire de St Girons s'agace des blagues des toulousains sur les ariégeois. (des belges qui n'ont jamais trouvé l'Espagne, ah, c'est malin !)
Ca pourrait t'agacer comme mon ami ariègeois originaire de St Girons s'agace des blagues des toulousains sur les ariégeois. (des belges qui n'ont jamais trouvé l'Espagne, ah, c'est malin !)
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Melville, ça correspond à une époque ou il n'y avait pas trop le choix sur les modus opérandi des films, j'ai l'impression.
Je suis pas cinéaste, mais je me demande s'il n'y a pas des couches successives devant s'appliquer avant de pouvoir sortir certains films - peut-étre que ça s'appelle l'évolution des moeurs même.
Pis bon : Pendant plusieurs années, il siégea au comité de censure et, puritain convaincu, pourchassa toutes manifestations de la pornographie au cinéma. Il était avant tout un homme nostalgique, s'auto-définissant comme "un passéiste" (explicitement déclaré dans le portrait qu'il composa pour André S. Labarthe) tentant aussi de réinventer à l'écran les plus forts instants de sa vie personnelle.
Mégalomane notoire aimant se composer un personnage évoquant une Amérique rêvée (il portait un stetson et des lunettes noires...), par certains aspects mythomane, voire affabulateur, parfois tenaillé de tendances maniaco-dépressives, il fit ainsi construire une cabane en bois sur le plateau de son dernier film, Un Flic, en 1971 et n'en sortait que pour diriger ses acteurs ou régler ses éclairages. Jean-Pierre Melville demanda aussi à Florence Moncorgé-Gabin, scripte sur le film, de porter une perruque car il n’aimait pas la couleur d’origine de ses cheveux…
Selon José Giovanni, il aimait à se réjouir de l’échec de ses autres confrères cinéastes.
Je suis pas cinéaste, mais je me demande s'il n'y a pas des couches successives devant s'appliquer avant de pouvoir sortir certains films - peut-étre que ça s'appelle l'évolution des moeurs même.
Pis bon : Pendant plusieurs années, il siégea au comité de censure et, puritain convaincu, pourchassa toutes manifestations de la pornographie au cinéma. Il était avant tout un homme nostalgique, s'auto-définissant comme "un passéiste" (explicitement déclaré dans le portrait qu'il composa pour André S. Labarthe) tentant aussi de réinventer à l'écran les plus forts instants de sa vie personnelle.
Mégalomane notoire aimant se composer un personnage évoquant une Amérique rêvée (il portait un stetson et des lunettes noires...), par certains aspects mythomane, voire affabulateur, parfois tenaillé de tendances maniaco-dépressives, il fit ainsi construire une cabane en bois sur le plateau de son dernier film, Un Flic, en 1971 et n'en sortait que pour diriger ses acteurs ou régler ses éclairages. Jean-Pierre Melville demanda aussi à Florence Moncorgé-Gabin, scripte sur le film, de porter une perruque car il n’aimait pas la couleur d’origine de ses cheveux…
Selon José Giovanni, il aimait à se réjouir de l’échec de ses autres confrères cinéastes.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Selon José Giovanni, il aimait à se réjouir de l’échec de ses autres confrères cinéastes
Giovanni, je le cite souvent parce qu'il a amené le genre dans une certaine authenticité, mais il avait un coté repenti aussi qui correspondait à la morale de l'époque...
Giovanni, je le cite souvent parce qu'il a amené le genre dans une certaine authenticité, mais il avait un coté repenti aussi qui correspondait à la morale de l'époque...
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
Melville faisait du cinéma. Et ça n'a rien à voir avec l'authenticité dont tu parles, Novi. Giovanni aussi faisait du cinéma, mais différemment : "il s'en servait pour". Tandis que le cinéma, pour Melville, était une finalité. Je pense qu'ils n'ont rien à voir ; qu'on ne peut pas comparer ces deux réalisateurs.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: La loi et l'ordre - Jon Avnet (2008)
stalker a écrit:Melville faisait du cinéma. Et ça n'a rien à voir avec l'authenticité dont tu parles, Novi. Giovanni aussi faisait du cinéma, mais différemment : "il s'en servait pour". Tandis que le cinéma, pour Melville, était une finalité. Je pense qu'ils n'ont rien à voir ; qu'on ne peut pas comparer ces deux réalisateurs.
Je ne situe pas du tout les choses de cette façon ; Giovanni fût avant tout pour moi un auteur de polar, à peine un scénariste - je suppose qu'il décida blasé de déformer son""Gitan"" réalisé en 1975 et tiré de histoire de fou datant de 1959, dans la mesure où même si la pellicule n'eut plus grand-chose à voir avec le livre, le film présenta son propre charme...
Cela nous raméne au vaste débat toujours d'actualité vu les affaires récentes de Marchal au Mat'spérone, et de tant d'autres ouvrages originaux dont le créateur accepte par force ou par ruse ( vu que les droits sont cédés )qu'un éditeur, un cineaste modifie ou massacre l'original - Doberman de Kounen étant aussi un exemple foudroyant.
Il y aurait beaucoup à dire sur Giovanni de plus, l'aspect redemption, religieux et repenti qui au fur et à mesure que l'homme à vieilli, a influé sur son authenticité.
novi- Messages : 681
Date d'inscription : 19/12/2008
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