Land of the dead - George Romero (2005)
3 participants
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Land of the dead - George Romero (2005)
Des gens morts
Les décédés récents
Les cadavres humains sans sépulture reviennent à la vie et se nourrissent des vivants
Restez à l’intérieur
N’essayez pas de sortir de chez vous
Ils semblent survivre en mangeant de la chair humaine
Tous ceux qui meurent vont devenir comme eux
Ce ne sont pas vos voisins ou vos amis, ils ne sont plus
Ma femme a fait une crise cardiaque, elle s’est relevée et s’est jetée sur moi comme un diable, je lui ai planté un fer à friser dans le crâne
La tête
Le cerveau
Doivent être détruits aussi vite que possible, il n’y a pas de temps pour des arrangements funéraires
Il n’y a pas de temps pour creuser un trou et enfouir ces choses sous terre
De civilisé de cette partie contaminée des Etats-Unis, il ne reste qu’un périmètre dérisoire, délimité par des bras de rivière. Ou plutôt préservé de l’autre territoire, celui des morts vivants, de toute évidence bien plus vaste. Sur cet îlot subsistent quelques centaines de personnes, bien portantes, qui trouvent encore le moyen de se livrer à des besognes futiles, sans doute parce qu’on est parvenu à les convaincre que tout allait rentrer dans l’ordre bientôt, qu’il n’y avait aucune raison de s’affoler ; que quelqu’un, au sommet d’une tour, dans un immense bureau, avait la situation en main et les moyens de recourir à cette situation pour le moins incommodante.
« Des zombies partout, dit l’homme au pouvoir en s’extirpant une crotte du nez. Ils m’épouvantent. »
En permanence informé de l’évolution du désastre à l’extérieur, ce dernier ne perd pas un instant de vue que l’argent rangé dans les coffres sera de toute évidence en mesure de le sortir de l’embarras. Lui et quelques autres, ou bien lui seul.
Ailleurs, un commando blindé, sous les ordres du morveux au pouvoir, se ravitaille comme il peut en pillant des boutiques cernées de zombies, chargé d’en exterminer le plus possible. Au sein de l’équipe, malgré la menace qui pèse, on trouve encore le moyen de se quereller pour de l’argent – l’argent qui, par les temps qui courent, n’a plus beaucoup de sens, à moins qu’on parvienne à quitter cet enfer et gagner des contrées épargnées par le fléau, comme le Canada.
Le pouvoir et l’argent d’un côté, et la mort de l’autre. Dans cet étaux, une poignée d’êtres humains va tenter de sauver des vies, quelles qu’elles soient, cernés de morts vivants qu’ils sont, mais s’en étonnant à peine. Comme si ça ne datait pas d’hier. Comme s’ils s’y étaient toujours préparés, en fin de compte. Rien de surnaturel dans le fait que les morts vivants s’en prennent aux survivants d’une époque au bord de l’overdose, dont Romero se pourlèche de saisir les derniers soubresauts, les mimiques désespérées, sans même les parodier.
Mais l’argent et les grands discours ne suffiront pas : « Ce qui a été bâti là pour protéger les gens va les piéger à l’intérieur. »
*
Je m’étais fait les trois premiers zombies, il y a quatre ans, juste avant la sortie de celui-ci. Les moyens mis à disposition du réalisateur ont été en augmentant de l’un à l’autre. Ce quatrième volet ne regorge pas pour autant d’effets spéciaux et de démonstrations, sinon qu’on notera une croissance d’explosions de 1968 à 2005...
Sans doute est-ce dû aussi au choix des territoires investis par les zombies eux-mêmes, de plus en plus proches du cœur du pouvoir ; de plus en plus exposés aux moyens sophistiqués dont l’époque dispose, même s’il apparaît qu’une bête pompe à essence et un marteau piqueur sans électricité peuvent en venir à bout dans certaines situations.
Les décédés récents
Les cadavres humains sans sépulture reviennent à la vie et se nourrissent des vivants
Restez à l’intérieur
N’essayez pas de sortir de chez vous
Ils semblent survivre en mangeant de la chair humaine
Tous ceux qui meurent vont devenir comme eux
Ce ne sont pas vos voisins ou vos amis, ils ne sont plus
Ma femme a fait une crise cardiaque, elle s’est relevée et s’est jetée sur moi comme un diable, je lui ai planté un fer à friser dans le crâne
La tête
Le cerveau
Doivent être détruits aussi vite que possible, il n’y a pas de temps pour des arrangements funéraires
Il n’y a pas de temps pour creuser un trou et enfouir ces choses sous terre
De civilisé de cette partie contaminée des Etats-Unis, il ne reste qu’un périmètre dérisoire, délimité par des bras de rivière. Ou plutôt préservé de l’autre territoire, celui des morts vivants, de toute évidence bien plus vaste. Sur cet îlot subsistent quelques centaines de personnes, bien portantes, qui trouvent encore le moyen de se livrer à des besognes futiles, sans doute parce qu’on est parvenu à les convaincre que tout allait rentrer dans l’ordre bientôt, qu’il n’y avait aucune raison de s’affoler ; que quelqu’un, au sommet d’une tour, dans un immense bureau, avait la situation en main et les moyens de recourir à cette situation pour le moins incommodante.
« Des zombies partout, dit l’homme au pouvoir en s’extirpant une crotte du nez. Ils m’épouvantent. »
En permanence informé de l’évolution du désastre à l’extérieur, ce dernier ne perd pas un instant de vue que l’argent rangé dans les coffres sera de toute évidence en mesure de le sortir de l’embarras. Lui et quelques autres, ou bien lui seul.
Ailleurs, un commando blindé, sous les ordres du morveux au pouvoir, se ravitaille comme il peut en pillant des boutiques cernées de zombies, chargé d’en exterminer le plus possible. Au sein de l’équipe, malgré la menace qui pèse, on trouve encore le moyen de se quereller pour de l’argent – l’argent qui, par les temps qui courent, n’a plus beaucoup de sens, à moins qu’on parvienne à quitter cet enfer et gagner des contrées épargnées par le fléau, comme le Canada.
Le pouvoir et l’argent d’un côté, et la mort de l’autre. Dans cet étaux, une poignée d’êtres humains va tenter de sauver des vies, quelles qu’elles soient, cernés de morts vivants qu’ils sont, mais s’en étonnant à peine. Comme si ça ne datait pas d’hier. Comme s’ils s’y étaient toujours préparés, en fin de compte. Rien de surnaturel dans le fait que les morts vivants s’en prennent aux survivants d’une époque au bord de l’overdose, dont Romero se pourlèche de saisir les derniers soubresauts, les mimiques désespérées, sans même les parodier.
Mais l’argent et les grands discours ne suffiront pas : « Ce qui a été bâti là pour protéger les gens va les piéger à l’intérieur. »
*
Je m’étais fait les trois premiers zombies, il y a quatre ans, juste avant la sortie de celui-ci. Les moyens mis à disposition du réalisateur ont été en augmentant de l’un à l’autre. Ce quatrième volet ne regorge pas pour autant d’effets spéciaux et de démonstrations, sinon qu’on notera une croissance d’explosions de 1968 à 2005...
Sans doute est-ce dû aussi au choix des territoires investis par les zombies eux-mêmes, de plus en plus proches du cœur du pouvoir ; de plus en plus exposés aux moyens sophistiqués dont l’époque dispose, même s’il apparaît qu’une bête pompe à essence et un marteau piqueur sans électricité peuvent en venir à bout dans certaines situations.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Land of the dead - George Romero (2005)
La bande originale est excellente. Un petit côté Nine Inch Nails, tant pour les rythmiques que pour le piano qui s'immisce par moment dans le désordre ; en moins sophistiqué, plus archaïque.
Le générique d'ouverture est de même très réussi : le montage, le grain, le son.
Quant à Asia Argento... eh bien... comment dire...
Le générique d'ouverture est de même très réussi : le montage, le grain, le son.
Quant à Asia Argento... eh bien... comment dire...
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Land of the dead - George Romero (2005)
Celui là est une métaphore grinçante des USA face à l'immigration et à l'étranger en général. Il a été tourné en 2004. Le 11 septembre 2001 n'est pas loin et avec lui, la parano américaine, un pays tourné sur lui même au point de générer sa propre décadence, fermé à tous où tout le monde est suspect. Mais tout cela est vain, les zombies, si la porte est fermée, passent par la fenêtre.
A noter aussi que les zombies accèdent là à un degré de pensée qui leur permet une organisation. Ils sont menés par l'un d'entre eux (un noir, tiens donc) qui le premier prend conscience que lorsque "ceux d'en face" (les vrais humains, donc) expédient dans le ciel de jolis feux d'artifice qui les hypnotisent, c'est pour mieux les détruire. Comme une esquisse de conscience politique...
Pour une fois, Romero ne fait pas qu'appel à des acteurs sans trop de notoriété mais à des comédiens reconnus, Dennis Hopper et Asia Argento et c'est pour notre plus grand bonheur. Le premier presque comme une icône de la contreculture US, la seconde avec son côté barge aussi, comme un hommage à travers la fille au père, Dario Argento avec lequel Romero a bossé sur les premiers opus.
A noter aussi que les zombies accèdent là à un degré de pensée qui leur permet une organisation. Ils sont menés par l'un d'entre eux (un noir, tiens donc) qui le premier prend conscience que lorsque "ceux d'en face" (les vrais humains, donc) expédient dans le ciel de jolis feux d'artifice qui les hypnotisent, c'est pour mieux les détruire. Comme une esquisse de conscience politique...
Pour une fois, Romero ne fait pas qu'appel à des acteurs sans trop de notoriété mais à des comédiens reconnus, Dennis Hopper et Asia Argento et c'est pour notre plus grand bonheur. Le premier presque comme une icône de la contreculture US, la seconde avec son côté barge aussi, comme un hommage à travers la fille au père, Dario Argento avec lequel Romero a bossé sur les premiers opus.
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
Re: Land of the dead - George Romero (2005)
Je devais être mal assis ou peut-être tracassé par quelque chose mais j'avoue m'être copieusement enquiquiné durant ce film. Je sais, c'est pas tellement constructif comme critique mais fallait que je le dise.
André Toutou- Messages : 88
Date d'inscription : 17/05/2009
Sujets similaires
» Zombie (Dawn of the dead) - George Romero (1978)
» Diary of the dead (Chronique des morts vivants) - George Romero (2008)
» La nuit des morts vivants - George Romero (1968)
» Le jour des morts vivants (Day of the living deads) - George Romero (1986)
» Bone - George Chesbro
» Diary of the dead (Chronique des morts vivants) - George Romero (2008)
» La nuit des morts vivants - George Romero (1968)
» Le jour des morts vivants (Day of the living deads) - George Romero (1986)
» Bone - George Chesbro
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|