Après la presse, c'est l'édition qui meurt
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Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Bon, cela à l'air d'être une position gagnant-gagnant ! Tant mieux. J'espère qu'en tant que lecteur, cela me permettra de lire toujours de bons livres.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Ces 6 euros, c'est du château de sable. C'est la base de vos calculs, mais elle ne tient pas la route.
Qui va débourser 6 euros pour se payer le livre virtuel d'un parfait inconnu ?
Vous n'avez pas réagi à cette remarque auparavant. Je ne la fais pas pour démolir votre rêve.
Je note aussi, après avoir lu vos papiers, que c'est une succession d'échecs auprès des éditeurs qui vous incite à envisager votre projet sous cette forme. Vous prônez l'e-book car c'est une solution accessible à tous les auteurs dans votre situation. Vous vous imaginez que l'e-book va anéantir le livre papier parce que vous n'êtes pas parvenu à en sortir un chez un éditeur traditionnel.
Tout ceci est complètement personnel et déformé. Et votre intérêt personnel vous empêche toute vision globale du marché du livre et des envies du public. C'est faussé à la base. Votre espoir au sujet de l'e-book ne tient qu'à votre propre envie d'être lu.
Je pense que les éditeurs traditionnels (les grands et les plus petits) ne sont pas dupes : bon nombre de défenseurs de l'e-book sont simplement des auteurs déçus, voire frustrés (je sais que ce terme est mal perçu en général, mais tant pis).
Qui va débourser 6 euros pour se payer le livre virtuel d'un parfait inconnu ?
Vous n'avez pas réagi à cette remarque auparavant. Je ne la fais pas pour démolir votre rêve.
Je note aussi, après avoir lu vos papiers, que c'est une succession d'échecs auprès des éditeurs qui vous incite à envisager votre projet sous cette forme. Vous prônez l'e-book car c'est une solution accessible à tous les auteurs dans votre situation. Vous vous imaginez que l'e-book va anéantir le livre papier parce que vous n'êtes pas parvenu à en sortir un chez un éditeur traditionnel.
Tout ceci est complètement personnel et déformé. Et votre intérêt personnel vous empêche toute vision globale du marché du livre et des envies du public. C'est faussé à la base. Votre espoir au sujet de l'e-book ne tient qu'à votre propre envie d'être lu.
Je pense que les éditeurs traditionnels (les grands et les plus petits) ne sont pas dupes : bon nombre de défenseurs de l'e-book sont simplement des auteurs déçus, voire frustrés (je sais que ce terme est mal perçu en général, mais tant pis).
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
J'écris en ce moment un livre sous contrat traditionnel. C'est pas ça le problème. Votre argumentation touche le fond. Je suis pas là pour vous faire changer d'avis, gardez votre position rétrograde. On verra qui aura raison dans quelques années.
tcrouzet- Messages : 10
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Je vous aurais dit qu'il n'y a que les disques vinyls de vrai, j'aurais compris le terme "rétrograde", mais là il me semble qu'on est dans une transition tout à fait présente, avec deux positions différentes. Effectivement, on va attendre quelques années.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
tcrouzet a écrit:J'écris en ce moment un livre sous contrat traditionnel. C'est pas ça le problème. Votre argumentation touche le fond. Je suis pas là pour vous faire changer d'avis, gardez votre position rétrograde. On verra qui aura raison dans quelques années.
Je crois que dans quelques années, ça n'aura guère changé.
S'il y a invasion de apple-book ou je ne sais trop quoi, ça va toucher du monde, ça va créer une économie, des comportements (et bien malin celui capable de les anticiper avec justesse), ça va certainement bouleverser l'édition traditionnelle ( qui vit sur un schéma ancien) mais ça ne va pas changer ni l'objet livre, ni le rapport lecteur/objet livre.
Si on compare avec la presse, la plupart des journaux ont un site internet avec plein de possibilité. Je ne crois pas que ça ait fait baisser les ventes traditionnelles ( enfin, je ne crois pas que ce soit ça qui fasse baisser les ventes)
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Une nouvelle contribution sur l'édition numérique, qui surtout regroupe un certain nombre de liens épars :
Gutenberg, ce criminel
Bonne lecture !
Gutenberg, ce criminel
Bonne lecture !
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
"Alors que la concentration du secteur de l’édition paraît ne pas se démentir" un peu compliqué ce début de phrase, il suffisait de dire que la concentration se poursuit, du moins parait se poursuivre, ce dont je ne suis pas certain, au vu de la multiplicité des éditeurs ces dernières années, mais heureusement " l’essentiel semble désormais ailleurs"
A lire la suite, ce monde essentiel fait froid dans le dos mais peut-être y trouverais-je plus facilement ma biographie en français je John P. Maquand..
A lire la suite, ce monde essentiel fait froid dans le dos mais peut-être y trouverais-je plus facilement ma biographie en français je John P. Maquand..
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Mais pourquoi cherches-tu une bio en français ?
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Curieux comme ouverture d'article : La bataille du livre électronique est lancée, et elle prend des allures de plus en plus industrielles.
A croire que le livre électronique se bat contre le livre électronique.
Cela dit, cette bataille, quelle qu'elle soit, s'annonce effectivement industrielle. Je ne sais même pas si ceux qui vont lutter dans son sens auront un jour la présence d'esprit de parler de littérature. Pour l'instant, c'est le livre électronique pour le livre électronique, mais c'est bien tout. L'outil pour l'outil, et tout ce qu'on en a dit précédemment dans ce fuseau, au sujet de la liberté d'édition des auteurs et des pseudo-auteurs.
Je lis la suite...
A croire que le livre électronique se bat contre le livre électronique.
Cela dit, cette bataille, quelle qu'elle soit, s'annonce effectivement industrielle. Je ne sais même pas si ceux qui vont lutter dans son sens auront un jour la présence d'esprit de parler de littérature. Pour l'instant, c'est le livre électronique pour le livre électronique, mais c'est bien tout. L'outil pour l'outil, et tout ce qu'on en a dit précédemment dans ce fuseau, au sujet de la liberté d'édition des auteurs et des pseudo-auteurs.
Je lis la suite...
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Finalement, c'est bel et bien de cette bataille-là qu'il s'agit.
Ce que je trouve désolant, c'est qu'elle promet de se dérouler au-dessus de la tête des consommateurs, mais par le biais d'un combustible indispensable : leur fric.
En avant la concurrence. D'une machine à l'autre, il est probable que les formats diffèrent, que des bugs surviennent, que certains fabricants exploitent la chose sous forme publicitaire (10 secondes de pub obligée à chaque fin de chapitre, ou surgissement aléatoire d'une animation en filigrane)... A moins que ce ne soit déjà le cas ? Je l'ignore, je suis ringard comme c'est pas permis.
Un tel marché en France, où une si faible partie de la population lit, c'est drôlement risqué, non ? D'autant que dans cette partie, nombreux sont les lecteurs attachés au livre papier et réfractaires au format numérique, j'ai cru comprendre (fort rassuré).
Ce que je trouve désolant, c'est qu'elle promet de se dérouler au-dessus de la tête des consommateurs, mais par le biais d'un combustible indispensable : leur fric.
En avant la concurrence. D'une machine à l'autre, il est probable que les formats diffèrent, que des bugs surviennent, que certains fabricants exploitent la chose sous forme publicitaire (10 secondes de pub obligée à chaque fin de chapitre, ou surgissement aléatoire d'une animation en filigrane)... A moins que ce ne soit déjà le cas ? Je l'ignore, je suis ringard comme c'est pas permis.
Un tel marché en France, où une si faible partie de la population lit, c'est drôlement risqué, non ? D'autant que dans cette partie, nombreux sont les lecteurs attachés au livre papier et réfractaires au format numérique, j'ai cru comprendre (fort rassuré).
Dernière édition par stalker le Ven 7 Aoû - 23:54, édité 1 fois
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Je m'éloigne un peu de la bataille pour revenir à la source du sujet, mais je crois savoir que l'éditeur seul ne peut pas livrer de version numérique d'un ouvrage sans que l'auteur ait signé d'avenant au contrat d'édition initial - c'est à dire une version papier uniquement ; c'est à dire aussi que dorénavant, je suppose que tout contrat de base intègre l'accord de l'auteur pour une conversion numérique.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Varg a écrit:Mais pourquoi cherches-tu une bio en français ?
Juste une notice biographique, pour ma chronique Rivages.
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Est-ce qu'on peut comparer l'avenement de ce "livre" electronique à l'avenement de l'imprimerie?
N'est-ce pas un peu prétentieux?
N'est-ce pas un peu prétentieux?
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
edmond Gropl a écrit:Est-ce qu'on peut comparer l'avenement de ce "livre" electronique à l'avenement de l'imprimerie?
N'est-ce pas un peu prétentieux?
L'avènement de l'imprimerie avait permis la diffusion de la culture jusque là réservée aux clercs. Aujourd'hui, la culture est disponible partout, pour tout le monde et pour pas trop cher via un médium facile d'accès. Le livre électronique, de ce côté là, n'apporte rien. Les gens ne liront pas plus parce que c'est sur un reader, contrairement à ce qu'affirmait notre guru des technologies au début de ce fuseau.
Par contre, tout comme l'imprimerie en son temps, il modifie un tissu économique préexistant en ouvrant "un marché". Le livre imprimé générait toutefois un certain nombre d'emplois directs et indirects (métiers liés à l'imprimerie, mines de plomb, bûcherons, journalistes, écrivains, papetiers, chimistes, etc.) ce qui ne sera pas forcément le cas du livre électronique qui génèrera sans doute plutôt des profits et des emplois déqualifiés dans quelques ateliers du monde extrême-orientaux.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
edmond Gropl a écrit:Juste une notice biographique, pour ma chronique Rivages.
Veux-tu que j'en établisse une à partir des sources anglophones ?
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Je ne sais pas non plus comment cela se passe mais je te rappelle l'histoire des journalistes à qui on l'a finalement mis bien profond avec Hadopi puisque leur travail s'entend désormais sur tous média sans qu'il y ait besoin de préciser pour lequel ils travaillent (ils ne sont donc plus propriétaires de l'usage que l'on entend faire de leur travail) et sans rémunération supplémentaire.stalker a écrit:Je m'éloigne un peu de la bataille pour revenir à la source du sujet, mais je crois savoir que l'éditeur seul ne peut pas livrer de version numérique d'un ouvrage sans que l'auteur ait signé d'avenant au contrat d'édition initial - c'est à dire une version papier uniquement ; c'est à dire aussi que dorénavant, je suppose que tout contrat de base intègre l'accord de l'auteur pour une conversion numérique.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Varg a écrit:edmond Gropl a écrit:Juste une notice biographique, pour ma chronique Rivages.
Veux-tu que j'en établisse une à partir des sources anglophones ?
Oui, si tu as le temps, c'est surtout pour savoir d'ou lui vient la série des Mr Moto mais aussi les autres choses importantes.
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
J'ai mis en ligne quelque chose (il n'y a pas trop d'éléments sur le pourquoi de Moto, sans doute le goût de l'exotisme), j'espère que cela te conviendra.
John P. Marquand
John P. Marquand
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Merci, J'en sais déja un peu plus. Je commence à comprendre dans le seul Mr Moto que j'ai lu pourquoi son personnage américain est si crétin, définitivement crétin, complètement à la masse. Il doit y avoir une histoire personnelle la dessous telle que l'évoque la notice, un fort ressentiment contre les classes superieures américaines.
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Pour les contrats antérieurs à la vague virtuelle du livre numérique, il y a un avenant. C'est le cas pour mon roman, et je ne l'ai pas signé. J'attends qu'on me relance expressément pour répondre que je ne le signerai pas. Je n'ai rien lu encore au sujet de cette transition papier / numérique. La poignée d'auteurs à qui j'ai eu l'occasion d'en parler se sont habilement défilés. Peut-être que la question n'est pas importante pour certains (du moment que leurs livres sont diffusés, hein) et que d'autres ne sont pas encore concernés - et ne le seront jamais, puisque pas mal d'éditeurs sérieux ont l'air de ne pas tenir compte de ce phénomène marchand. Je les rejoins dans cette indifférence, d'une certaine façon : ne pas s'en préoccuper et laisser venir le flop.Varg a écrit:Je ne sais pas non plus comment cela se passe mais je te rappelle l'histoire des journalistes à qui on l'a finalement mis bien profond avec Hadopi puisque leur travail s'entend désormais sur tous média sans qu'il y ait besoin de préciser pour lequel ils travaillent (ils ne sont donc plus propriétaires de l'usage que l'on entend faire de leur travail) et sans rémunération supplémentaire.stalker a écrit:Je m'éloigne un peu de la bataille pour revenir à la source du sujet, mais je crois savoir que l'éditeur seul ne peut pas livrer de version numérique d'un ouvrage sans que l'auteur ait signé d'avenant au contrat d'édition initial - c'est à dire une version papier uniquement ; c'est à dire aussi que dorénavant, je suppose que tout contrat de base intègre l'accord de l'auteur pour une conversion numérique.
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
J'ai retrouvé dans mes archives le Think fast Mr Moto de Norman Foster tourné en 1937. Je vais voir si je peux le caser dans mon programme et en faire une notice filmique.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Après la presse, c'est l'édition qui meurt
Hum hum...
J'ai édité au lieu de citer.
Sorry Varg, j'ai viré une partie de ton message.
Appréciables délicatesse et modestie, Varg.
Searclaw va retordre du fil à son retour de week-end...
J'ai édité au lieu de citer.
Sorry Varg, j'ai viré une partie de ton message.
"Notice filmique" est donc une de ces nuances entre "critique prétentieuse" et "commentaire débile".Varg a écrit:J'ai retrouvé dans mes archives le Think fast Mr Moto de Norman Foster tourné en 1937. Je vais voir si je peux le caser dans mon programme et en faire une notice filmique.
Appréciables délicatesse et modestie, Varg.
Searclaw va retordre du fil à son retour de week-end...
stalker- Admin
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Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
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