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You never know with Women (Garces de femmes) – J.H. Chase (1949)

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Message par Chewie Mar 6 Avr - 10:39

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Floyd Jackson est un privé assez miteux et, pour tout dire, pas franchement honnête. L’officier Redfern, de la Police locale, n’attend qu’une chose : un faux pas de sa part pour le coffrer pour de bon. Les affaires sont évidemment guère florissantes et lorsque Cornelius Gorman, un producteur d’effeuilleuses, vient lui proposer une affaire plus que louche sur fond de vol d’antiquités en échange d’un bon paquet d’oseille, le privé ne réfléchit que pour la forme. Il va alors plonger tête baissée dans un panier de crabes où il espère bien surnager grâce à sa cervelle de petit futé.

Women are funny animals. Cette phrase qu’on retrouve à plusieurs reprises dans la narration résume bien l’essence de cet opus. Chez J.H. Chase, les personnages féminins sont souvent porteurs d’un danger latent et leur caractère se résume à de sombres machinations dont le seul mystère est le moment de la prochaine attaque. Vision puérile de la femme qui peut prêter à sourire six décennies plus tard mais qui symbolise bien finalement la peur que ressentait la société phallocratique bourgeoise de l’après guerre pour ces effeuilleuses, ces professionnelles ou ses mondaines qui feront les beaux jours du roman noir de l’âge d’or.

La femme fatale, c’est Veda Rux, sculpturale blonde dont Floyd Jackson ne va pas tarder à devenir complètement gaga, même s’il sait, et le lecteur avec, que cela causera sans doute sa perte…

Avec J.H. Chase, pas de chichis : on esquisse une scène d’introduction avec le personnage central et on plonge vite fait dans le cœur de l’intrigue. Comme souvent chez cet auteur, le réalisme ou la crédibilité n’est pas une obsession, ce qui compte c’est de pondre un pulp à 35 cents qui vous raconte une « foutue bonne histoire ». Si la première partie tend à être un peu trop répétitive pour un résultat attendu (le coup va foirer à un moment ou à un autre), la seconde partie quitte le champ du sac de nœud cérébral pour la chasse à l’homme et la fuite du couple improbable vers le Mexique. Evidemment, l’auteur garde dans sa manche un ultime coup de Trafalgar mais c’est suffisamment bien ficelé pour garder le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.

Même si la « bowdlerization » évoquée dans la chronique de I’ll bury my Dead est regrettable, il faut bien admettre que le choix des textes pour ces rééditions vintage chez Harlequin est assez judicieux : les deux textes de J.H. Chase ici proposés sont très classiques du bonhomme, l’un plus hollywoodien, avec son good guy viril qui triomphe du tueur sadique sur fond de chantage, et l’autre très Série Noire, avec son looser en proie aux flics, aux truands et aux femmes fatales, tous plus malins que lui.
Chewie
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