Jésus

sur ce personnage à mes yeux aussi important que disons, Jesus Christ.

C'est parce que Jésus est universel et tu ne le sais pas, regarde frére incrédule :

Il souffle Georges comme s’il y était encore, tandis qu’Alex refait et ?
-- Et il y avait des gitans espagnols du camp d’à coté. J’ai d’abord cru qu’ils allaient se tirer, ce qu’ils ont fait ! Sauf un ! Un grand mec, torse nu, maigre, mais noueux avec des épaules larges. Il a explosé le plus baraqué des maîtres nageurs d’un seul coup de poing, vif comme l’éclair. Les autres rigolaient plus, mais il les a chargés carrément, flingué le deuxième idem et l’autre a pris la fuite. Quant au gardien du parking, là c’est moi.
-- Tu lui as parlé ensuite ?
-- A peine eu le temps de le remercier qu’il avait filé comme le vent en direction du camp. Un mec bizarre, les cheveux longs et une barbe comme Jésus Christ quoi, plus une croix tatouée en grand sur la poitrine.
-- C’était peut-être Jésus, non ?
Georges roule des yeux, ennuyé, c’est qu’il a de la religion et l’humour de Ludo sur le sujet lui pose problème. Alex lui, sourit, pensif, comme ailleurs.
-- Faudrait quand même penser à le remercier plus chaleureusement, non ?
-- Tu penses à quoi ?
-- J’en sais rien, mais il se peut qu’on soit très léger sur notre affaire. Ludo a repéré au moins quatre gardes du corps possibles sur le Yatch, plus l’équipage et l’on n’est que trois, pire deux puisqu’il faudra quelqu’un aux commandes du bateau. Alors je me dis qu’il est hors de question de recruter des mecs du mitan local, c’est balance et compagnie, mais que par contre si Dieu avait daigné nous présenter Jésus Christ dans son immense miséricorde ; ma foi.
Et tandis que Ludo se tourne pour rire sans regarder Georges qui fronce déjà ses épais sourcils.
-- Allez, rengracie Georges ; crois-moi ! On aura bien besoin de tes prières. Si on allait traîner du coté des espagnols avant qui fasse trop nuit, c’est qu’ils n’ont pas la lumière eux.

En effet, juste avant le camp, il y a le petit local d’un gars qui loue des motos à quatre ou deux roues, une nouvelle attraction. Le truc est illuminé et masque totalement du coup, le camp nomade qui forme une cuvette sombre entre la fête foraine qui resplendit de tous ses néons et lui. C’est pour cela que Georges n’a pas vu l’estafette de gendarme qui vient de jaillir du chemin au moment où ils allaient y engager la Golf cabriolet. Gaffe a crié Ludo en lui redressant le volant et la Golf d’un jet rageur vient de redémarrer en direction du rond point.
-- On dirait bien que ton vigile soit passé aux urgences de la clinique pour se faire raccommoder le nez. Prends par le parking de la fête, on va y aller à pied.
Faut dire qu’à cette heure, la fête foraine a fait le plein et qu’une fois tout au bout du parking encore éclairé ; l’on plonge, via un petit promontoire herbu, directement dans les ténèbres du camp gitan. Une invraisemblable escouade de roquets dont Ludo expédie le premier d’un magnifique shoot, les accueille. Une porte s’ouvre dans le clair obscur d’un des projecteurs de la fête. Ils saluent en manouche et laissent tout le temps à la femme de les détailler ; ce qui ne semble guère provoquer d’enthousiasme de sa part. Ci et là, quelques hommes sortent et il faut saluer encore, puis attendre de nouveau.
– Les kistés sont venus à cause de la bagarre ?
L’un des jeunes hoche la tête tandis qu’un murmure approuve.
-- On vient pour remercier.
-- Jésus n’est pas là, il est parti sur le port avec les enfants.
Chez nos trois nomades, c’est l’hilarité qui suit l’énoncé du prénom, mais l’on n’en montre rien.
-- Ils vendent des roses ?
-- Oui, oui, tous confirment.

Direction le port. L’avantage du cabriolet, c’est que le congé payé peut voir les trois patibulaires lorsqu’ils zigzaguent pour remonter les files et peut donc s’éviter ainsi une altercation à l’issue incertaine. Une fois le raccourci habituel emprunté, puis traversé à pied la place des Lices presque déserte, ils débouchent sur le début du quai où il y a foule. Difficile d’approcher les bords tellement les suceurs de glace s’y agglutinent. C’est pour cette raison que les gitans y envoient les mômes, non seulement ils font poulbots et ça amuse son milliardaire, mais surtout ils se faufilent merveilleusement.
Finalement alors que renonçant, ils se décident à une glace eux aussi ; c’est là que Jésus leur apparaît enfin. Il est bien comme sur l' affiche dépeinte par Georges, le bel hidalgo.
C’est Georges qui va au contact et l’autre le reconnaît tout de suite dans un grand sourire sérieux. Il parle peu le français, mais semble bien le comprendre. De plus, faut reconnaître que par rapport à ses congénères du camp, il est sapé propre, jeans correct et chemise blanche, le tout se balançant sur des santiags qui ont dû connaître des jours meilleurs certes, mais sont au moins en cuir véritable.
Alex finit par se dire que mieux vaut une bonne sortie ensemble que des explications forcément confuses et c’est nanti de cette certitude soudaine qu’il propose de fêter ça au petit bar de Fabrizio en attendant le champagne et les banquettes rouges du Papagayo. D’autant que Jésus semble avoir l’esprit vif sous sa courte barbe de prophète. Il confie les clefs de la voiture aux deux femmes qui l’accompagne avec quelques directives en espagnol, puis fait un listo caballéros d’une voix rauque.

S’il y a quelqu’un qui a l’art de rompre la glace avec sa verve Tourangelle, c’est bien Fabrizio. Il a même failli donner l’accolade à Jésus qui s’est raidi immédiatement tandis que les deux lascars se sont tournés pour pouffer discrètement. Puis on a trinqué au monde du voyage, à St Tropez, et même à Dieu puisque Jésus est croyant lui aussi, ce qui ravit Georges. Alex lui, s’est pris le menton songeur en pensant à la plage naturiste, aux orgies sur le yacht. A tout hasard, il interpelle Jesus :
-- Tu sais nager ?
Certes, il ne doutait de sa capacité à marcher sur l’eau, mais il lui répond que si, muy bien !
Alex s’avale une grande rasade de bière, presque soulagé de la tension du début de soirée. Après tout, un homme qui n’a pas froid aux yeux, qui boxe si bien et qui serait en plus bon nageur, ne peut être qu’un associé possible.
Lorsqu’il aborde l’entrée du Papagayo,

Oui frére Edmond.

Je vais la déplacer , enfin je te rappelle que bien que tu ne sois pas Jèsus, tu as des pouvoirs de déplacement ci-bas....

On va l'appeller comment cette bréve de comptoir Tropèzien ? Jésus est un anarchiste

Je suppose que c'est un texte que tu as écrit, Novi ?
Arrête d'en coller partout dans les fuseaux. Colle-les ici et indique le lien quand tu veux t'y référer (Novi cite Novi).
Et donne-leur un titre, tant qu'à faire. Et pourquoi ces italiques ?

stalker a écrit:Je suppose que c'est un texte que tu as écrit, Novi ?
Arrête d'en coller partout dans les fuseaux. Colle-les ici et indique le lien quand tu veux t'y référer (Novi cite Novi).
Et donne-leur un titre, tant qu'à faire. Et pourquoi ces italiques ?

Ben au départ, c'était dans le cadre d'une réponse à Edmond ...cette espèce de revanche, de supériorité de la fiction et donc du polar sur la rhétorique forumeuse.

Pis bon comme Edmond a parfois les zygomatiques coinçées sur certains sujets, j'ai plus sus quoi en faire de ce truc.

Alors je sais pas, si tu ne la sens pas comme nouvelle intitulée Jésus,cet anarchiste ....vire-là car je suis dubitatif.

novi a écrit:vire-là car je suis dubitatif.

Tu es sûr ? Parce que je le fais dans la foulée...

Au fait, ce n'est pas "fonce", mais "fronce ses épais sourcils".

Manuel a écrit:Au fait, ce n'est pas "fonce", mais "fronce ses épais sourcils".

Ah oui ! Merci mon ami ! faut dire que c'est du tout frais !

ps : Je crois que cet homme, Varg là...n'aime pas le polar.

novi a écrit:ps : Je crois que cet homme, Varg là...n'aime pas le polar.

Tu te trompes, j'aime le bon polar...

Si tu conserves ici ton texte, merci de le nommer normalement.

Varg a écrit:
Si tu conserves ici ton texte, merci de le nommer normalement.

Tu noteras que l'auteur a tenu compte de ta suggestion.

Dans la famille des titres paresseux, je voudrais le 25-05-09 de Novi.

stalker a écrit:

Varg a écrit:
Si tu conserves ici ton texte, merci de le nommer normalement.

Tu noteras que l'auteur a tenu compte de ta suggestion.

Dans la famille des titres paresseux, je voudrais le 25-05-09 de Novi.

C'est que ...Jésus ! c'est pas rien comme titre !

Y a pas des ayant-droits ? t'es sûr ?

stalker a écrit:Y a pas des ayant-droits ? t'es sûr ?

Y parait que les voies du seigneur sont inpénétrables, mais il s'agit d'une bonne question concernant un gitan nommé Jésus...

Je n'ai pas d'idée pour la couv. Je sèche.

stalker a écrit:Je n'ai pas d'idée pour la couv. Je sèche.

Moi j'en ai une petite que je compte bien réaliser et qui devrait faire tousser dans les chaumières du polar...

Pourquoi ? tu l'as postée sur beaucoup de forums ?
On attend cette couv impatiemment alors. Allez, au boulot.

Le jour où elle sera prête ; NoirBazar en aura le prime time...tention les yeux, msieurs dames.

Un indice, faut toujours un indice sur un forum de polar ....l'affiche de Eastern promises va faire fluette à coté...

novi a écrit:Moi j'en ai une petite que je compte bien réaliser et qui devrait faire tousser dans les chaumières du polar...

Je fais provision de Vicks, de Lisopaïne et je pars me faire un inhalation préventive...

Varg a écrit:

novi a écrit:Moi j'en ai une petite que je compte bien réaliser et qui devrait faire tousser dans les chaumières du polar...

Je fais provision de Vicks, de Lisopaïne et je pars me faire un inhalation préventive...

Ca me parait raisonnable en prévention seulement, parce qu'après l'explosion...

Bla bla bla...
Maintenant tu t'y colles.
Tu nous postes ça en fin de journée. Disons 19h.

stalker a écrit:Bla bla bla...
Maintenant tu t'y colles.
Tu nous postes ça en fin de journée. Disons 19h.

Houla mon ami...ne jamais bacler une couverture de livre.

Faudrait faire un sujet là-dessus, mais ma courte expérience dans la vente de livres en ligne me permet d'or et déjà de proclamer que la couverture est la première accroche du cerveau disponible, puis vient le quatriéme de couvert' , puis éventuellement la découverte des premiéres pages...

C'est pour cela aussi que l'envoi de manuscrit à un éditeur me pose probléme éthiquement parlant, parce qu'un livre c'est la découverte d'un univers dont les images manquent cruellement au départ...

novi a écrit:(...)ma courte expérience dans la vente de livres en ligne me permet d'or et déjà de proclamer que la couverture est la première accroche du cerveau disponible, puis vient le quatriéme de couvert' , puis éventuellement la découverte des premiéres pages...

En voilà un scoop...

Ne bâcle pas, tu as raison. Disons plutôt 20h.

stalker a écrit:

novi a écrit:(...)ma courte expérience dans la vente de livres en ligne me permet d'or et déjà de proclamer que la couverture est la première accroche du cerveau disponible, puis vient le quatriéme de couvert' , puis éventuellement la découverte des premiéres pages...

En voilà un scoop...

Ne bâcle pas, tu as raison. Disons plutôt 20h.

J'ai confié la lourde tache à un artiste réputé dont je ne manquerai pas d'apposer la signature en deuxio de couvert'...

http://lepanch.artelista.com/

Tu es en train de dire qu'on risque de se retrouver avec ce genre de peinture sur le forum ???

stalker a écrit:Tu es en train de dire qu'on risque de se retrouver avec ce genre de peinture sur le forum ???

C'est un peu naïf, en effet.

stalker a écrit:Tu es en train de dire qu'on risque de se retrouver avec ce genre de peinture sur le forum ???

Bah sont justes parfois exposées du coté des galleries NYC, Mexico, Londres ou Moscou, plus quelques vernissages dans une usine désaffectée sur le port de Nantes ; un lieu dont la beauté sauvage te tuerait frére Stalker...

Mais quant à la couvert' des frérots de la côte, je crains fort que le style soit trés différent en effet.

ps: au fait connais-tu un peu la peinture mexicaine au moins, Frida Kahlo, Diego Rivera... ?