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Les salauds dorment en paix - Akira Kurosawa - 1960

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Les salauds dorment en paix - Akira Kurosawa - 1960 Empty Les salauds dorment en paix - Akira Kurosawa - 1960

Message par Manuel Lun 5 Avr - 23:28

Les salauds dorment en paix - Akira Kurosawa - 1960 51654580


Film japonais d’Akira Kurosawa, tourné en 1960, avec Toshiro Mifune.

THÈME : Un jeune homme inconnu épouse Yoshiko, la fille d’un grand promoteur immobilier, Iwabushi. On le soupçonne d’être un opportuniste. Mais la réalité est différente : Nishi est le fils de Furuya, un homme qui fut poussé au suicide par Iwabashi et ses dirigeants. Il désire se venger. Grâce à son mariage, il a accès aux secrets de l’entreprise. Un par un, il va harceler les dirigeants et les pousser au suicide. Sa vengeance est terrible. Le grain de sable de son plan est qu’il va réellement tomber amoureux de Yoskiko et c’est cela qui va compliquer ses projets.

LE FILM : Il paraît que le scénario était inspiré de Hamlet. C’est vrai qu’on retrouve la figure du fils voulant venger son père. Mais la transposition dans le Japon des sixties en fait autre chose. Cette œuvre est généralement classée parmi les « films noirs ». Ce n’est pas tout à fait le cas, même si on a effectivement affaire à un film de suspense. Nishi poursuit sa vengeance, dans l’ombre et avec détermination. Chaque coup de théâtre force un des hommes à dévoiler son véritable visage. On passe de scènes hitchcockiennes à des images quasi-fantastiques (notamment dans la dernière demi-heure, se déroulant sur une usine abandonnée) et on ne sait jamais où le cinéaste veut nous emmener. Mais le film sort très vite du cadre du polar. Kurosawa nous livre une description détaillée de la corruption dans les milieux d’affaires japonais : spéculation immobilière, appels d’offres truqués, liens avec la politique et la mafia. En fait, on a sous les yeux tout ce qu’on verra plus tard dans « Main basse sur la ville ». À croire que Francesco Rosi s’est inspiré de Kurosawa ! Ce film était vraiment en avance sur le cinéma de son époque. Et c’est aussi une œuvre étrange et déroutante, car qui sont les salauds : ces hommes d’affaires corrompus, ou ce Nishi qui mène sa vengeance de manière implacable ? On finit par se poser la question. Du reste, et contrairement à ce qu’affirme le titre, ces salauds ne dorment pas en paix, même à la fin !

UN ÉCHEC : « Les salauds dorment en paix » est un classique de Kurosawa. Ce qui trompe le jugement. En effet, il est nécessaire de rappeler que ce film fut un échec commercial en 1960, et que Kurosawa se vit obligé de refaire des films de sabre, pour regonfler le porte-monnaie. La nostalgie est trompeuse et nous fait croire à un âge d’or qui n’a jamais existé. Le public de l’époque n’était pas plus intellectuel que celui d’aujourd’hui. C’est avec le temps que ce film a fini par être classé parmi les grandes réussites de Kurosawa.

NÉGATIF : J’ai une réserve, et c’est que Toshiro Mifune n’est guère crédible en jeune marié. Simplement parce qu’il n’était déjà plus tout jeune en 1960 ! Il y a aussi les longueurs habituelles chez Kurosawa : je n’ai jamais compris pourquoi ce grand cinéaste mettait deux heures et demie pour un film qui aurait pu tenir en une heure cinquante.
Manuel
Manuel

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