Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
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Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
Jack Stang est sur le point de prendre sa retraite. Ce flic new-yorkais, surnommé Le Flingueur, est hanté depuis vingt ans par le souvenir de Bettie, sa fiancée qui trouva la mort un soir après un rapt à son domicile alors qu'il était en service. Mais Bettie n'est pas morte, elle a perdue la vue, la mémoire et tout ce qu'elle possédait, à l'exception de ces anciens ennemis.
Dead Street est le dernier polar signé Spillane. Manuscrit achevé à seulement 80%, il échoue à la mort de l'auteur en 2006 dans les tiroirs de Max A. Collins, autre auteur américain et ami de Spillane, qui entreprit de l'achever pour Hard Case Crime d'après les notes de son ancien maître.
Aborder un auteur par un fond de tiroir achevé par un autre n'est certes pas la meilleure façon de procéder mais j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment dommageable pour un écrivain qui refusait de se voir affubler l'étiquette "d'auteur" et qui se targuait de n'avoir aucun fan mais seulement des consommateurs. Evidemment, il y avait sans doute là une certaine dose de forfanterie mais quand on a vendu plus de 100 millions de livres et qu'on se traîne une réputation de réactionnaire dans un pays comme les USA, on peut se permettre un certain nombre de choses...
Spillane, même vieillissant, reste un formidable page-turner. Bien sûr, c'est assez simple, franc et direct. Ici pas de chichis, pas de descriptions psychologiques poussées, et finalement assez peu de roman noir. On est dans le roman policier, mâtiné d'espionnage, et on se dit que Gérard de Villiers a dû lire un certain nombre de Spillane tant leur filiation est assez marquée. Bon, la réputation d'auteur sexy n'est pas du tout justifié du point de vue d'un lecteur français, les seuls moment torrides se résumant à des baisers, un "on va dans ma chambre" et une apparition en nuisette semi-transparente où l'on devine le triangle sombre du pubis (et l'auteur en profite pour nous faire savoir son incompréhension de la mode de l'épilation intégrale). Forcément, à côté des scènes très explicites chez GdV, ça fait presque enfant de choeur, mais on mettra ça sur le compte de la différence culturelle... Par contre, ça saigne à peu près autant.
L'intrigue secondaire (la policière) m'a semblé assez confuse, pas toujours crédible, mais comme dans les J.H. Chase on s'y laisse finalement prendre avec une certaine indulgence. Spillane arrive même à réveiller la midinette en nous et on espère que Jack Spang va pouvoir retrouver pour de bon son amour de jeunesse, sans que les bad guys (en mèche avec des terroristes arabes) ne viennent lui trouer sa jolie peau (l'intrigue primaire).
Au final, cette lecture, sans être désagréable, m'a semblé assez anecdotique (mais que pouvait-on espérer d'autre d'un manuscrit inachevé publié post-mortem ?). Une curiosité qu'il faudrait contrebalancer avec la lecture de quelques Spillane du début des années 50 pour mettre l'oeuvre plus en perspective.
Aborder un auteur par un fond de tiroir achevé par un autre n'est certes pas la meilleure façon de procéder mais j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment dommageable pour un écrivain qui refusait de se voir affubler l'étiquette "d'auteur" et qui se targuait de n'avoir aucun fan mais seulement des consommateurs. Evidemment, il y avait sans doute là une certaine dose de forfanterie mais quand on a vendu plus de 100 millions de livres et qu'on se traîne une réputation de réactionnaire dans un pays comme les USA, on peut se permettre un certain nombre de choses...
Spillane, même vieillissant, reste un formidable page-turner. Bien sûr, c'est assez simple, franc et direct. Ici pas de chichis, pas de descriptions psychologiques poussées, et finalement assez peu de roman noir. On est dans le roman policier, mâtiné d'espionnage, et on se dit que Gérard de Villiers a dû lire un certain nombre de Spillane tant leur filiation est assez marquée. Bon, la réputation d'auteur sexy n'est pas du tout justifié du point de vue d'un lecteur français, les seuls moment torrides se résumant à des baisers, un "on va dans ma chambre" et une apparition en nuisette semi-transparente où l'on devine le triangle sombre du pubis (et l'auteur en profite pour nous faire savoir son incompréhension de la mode de l'épilation intégrale). Forcément, à côté des scènes très explicites chez GdV, ça fait presque enfant de choeur, mais on mettra ça sur le compte de la différence culturelle... Par contre, ça saigne à peu près autant.
L'intrigue secondaire (la policière) m'a semblé assez confuse, pas toujours crédible, mais comme dans les J.H. Chase on s'y laisse finalement prendre avec une certaine indulgence. Spillane arrive même à réveiller la midinette en nous et on espère que Jack Spang va pouvoir retrouver pour de bon son amour de jeunesse, sans que les bad guys (en mèche avec des terroristes arabes) ne viennent lui trouer sa jolie peau (l'intrigue primaire).
Au final, cette lecture, sans être désagréable, m'a semblé assez anecdotique (mais que pouvait-on espérer d'autre d'un manuscrit inachevé publié post-mortem ?). Une curiosité qu'il faudrait contrebalancer avec la lecture de quelques Spillane du début des années 50 pour mettre l'oeuvre plus en perspective.
Chewie- Messages : 240
Date d'inscription : 13/01/2010
Re: Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
Et toi, tu en penses quoi, de Spillane ?Ernest Kurtz a écrit:Halte au lobby Manuelo-Chewien !
Re: Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
Je n'ai lu que En quatrième vitesse (Kiss me deadly) il y a quelques années (à cause du film, évidemment), et il me semble me souvenir que cette lecture m'avait plutôt ennuyé; en tout cas suffisamment pour ne pas renouveler l'expérience.
Re: Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
Vous n'allez attirer que des vieux baroudeurs avec vos chroniques, Manuel et Chewie (et Gropl).
Un peu de sang neuf, que diable.
Et ne me dites pas qu'il n'y en a pas.
Un peu de sang neuf, que diable.
Et ne me dites pas qu'il n'y en a pas.
stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Dead Street - Spillane, Mickey (2007)
Si, il y avait Dracula à la télé, dimanche.stalker a écrit:
Un peu de sang neuf, que diable.
Et ne me dites pas qu'il n'y en a pas.
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