Les morfalous - Henri Verneuil (1984)
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Les morfalous - Henri Verneuil (1984)
En Tunisie pendant la Seconde Guerre mondiale, un convoi de la Légion étrangère est chargé de récupérer six milliards en lingots d'or dans la banque d'El Ksour afin de les amener en lieu sûr.
Les Allemands déjà présents dans la ville tirent à vue sur le convoi. Seuls 4 légionnaires échappent à la fusillade. Borzik se fait tuer en tentant une sortie de nuit avec l'Adjudant afin de récupérer armes et munitions.
Les 3 légionnaires restants découvrent l'artilleur Beral assis dans les toilettes d'un bâtiment. Grâce à un canon encore en état de marche et manipulé par Beral, les Allemands siégeant dans la ville sont délogés et tués.
Augagneur et Boissier ont dans l'idée de récupérer l'or alors que Mahuzard tient à continuer la mission initiale.
Synopsis copié-collé depuis Wikipédia.
Pour le développer, on pourrait ajouter que les dialogues sont signés Michel Audiard et qu’une femme intervient dans cette tragique histoire de guerre : Marie Laforêt.
Tragique, car meurtrière, comme toutes les histoires de guerre, sauf qu’ici, la guerre s’efface au profit de l’argent d’une banque, puis, rapidement, au profit d’une bande de comédiens qui jouent la comédie et amusent ainsi la galerie (avouez que l'affiche vous l'a soufflé, hein).
La galerie, c’est l’audience de l’époque, bien sûr, mais c’est aussi celle mise en scène par Verneuil. Une écurie efficace : Belmondo, Constantin, Villeret, Laforêt, Perrot – puis Pierre Semmler, qui finira naturellement en slip sur une plage à la fin.
Pour résumer, c’est la guerre. Il y a plein de morts qui saignent et qui fument encore, puis des véhicules kaki et pas mal d’armes, dont des canons. On ne nous précise pas si toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n’est que pure coïncidence ou circonstance malencontreuse, etc.
De toute façon, on s’en balance des ressemblances, puisque l’objet du film est un coffre-fort avec de l’or dedans. Puis Belmondo a les plus gros muscles de la distribution (et la plus grande gueule, aussi), donc on se doute qu’il ne va pas mourir à la fin.
La fin nous rappelle un peu (de loin) celle de Mélodie en sous-sol (blasphème, oui, je sais), du même Henri Verneuil, mais 21 ans auparavant. Je parle ici de l’argent et des poches dans lesquelles il échoue, mais pas du mécanisme qui lui permet d’y échouer. Le mécanisme est tout autre, ou, disons que l’angle offert du mécanisme est radicalement différent.
L’argent n’est pas le même. 21 ans auparavant, c’était celui d’un casino, tandis qu’ici, c’est celui de l’Etat. Les truands n’étaient pas des légionnaires, mais des civils banalisés. Tout ceci bouleverse bien des valeurs et pourrait même déranger des convictions.
Et pourtant, non.
Ceci ne bouleverse rien du tout. Au contraire, les angles s’en retrouvent aplanis et le spectateur d’autant plus diverti, conforté, mort de rire lorsque Belmondo nous joue son clown en uniforme qui sent la sueur ; qu’un banquier tout de blanc vêtu déboule sur les amoncellements de cadavres humains ; qu’une bourrique en robe d’été décolletée nous joue les sexe-symbole fanés au milieu des gravas ; que Constantin incarne ici le personnage le plus ridicule de sa carrière.
J’en passe.
Quelle différence pour la galerie ?
Le banquier se fait zigouiller de façon originale.
Les soldats de second rôle se partagent des sorts plus ou moins cruels.
La bourrique est dingue et remplacée à la fin par une nouvelle bourrique.
Belmondo n’a pas fini son numéro.
C’était les années 80.
Un cynisme dilué dans une intention de divertir ; ce qui rend une soupe au navet, sans poivre, ni sel. Le début d’une longue pénurie, pour tout vous dire.
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Les Allemands déjà présents dans la ville tirent à vue sur le convoi. Seuls 4 légionnaires échappent à la fusillade. Borzik se fait tuer en tentant une sortie de nuit avec l'Adjudant afin de récupérer armes et munitions.
Les 3 légionnaires restants découvrent l'artilleur Beral assis dans les toilettes d'un bâtiment. Grâce à un canon encore en état de marche et manipulé par Beral, les Allemands siégeant dans la ville sont délogés et tués.
Augagneur et Boissier ont dans l'idée de récupérer l'or alors que Mahuzard tient à continuer la mission initiale.
Synopsis copié-collé depuis Wikipédia.
Pour le développer, on pourrait ajouter que les dialogues sont signés Michel Audiard et qu’une femme intervient dans cette tragique histoire de guerre : Marie Laforêt.
Tragique, car meurtrière, comme toutes les histoires de guerre, sauf qu’ici, la guerre s’efface au profit de l’argent d’une banque, puis, rapidement, au profit d’une bande de comédiens qui jouent la comédie et amusent ainsi la galerie (avouez que l'affiche vous l'a soufflé, hein).
La galerie, c’est l’audience de l’époque, bien sûr, mais c’est aussi celle mise en scène par Verneuil. Une écurie efficace : Belmondo, Constantin, Villeret, Laforêt, Perrot – puis Pierre Semmler, qui finira naturellement en slip sur une plage à la fin.
Pour résumer, c’est la guerre. Il y a plein de morts qui saignent et qui fument encore, puis des véhicules kaki et pas mal d’armes, dont des canons. On ne nous précise pas si toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n’est que pure coïncidence ou circonstance malencontreuse, etc.
De toute façon, on s’en balance des ressemblances, puisque l’objet du film est un coffre-fort avec de l’or dedans. Puis Belmondo a les plus gros muscles de la distribution (et la plus grande gueule, aussi), donc on se doute qu’il ne va pas mourir à la fin.
La fin nous rappelle un peu (de loin) celle de Mélodie en sous-sol (blasphème, oui, je sais), du même Henri Verneuil, mais 21 ans auparavant. Je parle ici de l’argent et des poches dans lesquelles il échoue, mais pas du mécanisme qui lui permet d’y échouer. Le mécanisme est tout autre, ou, disons que l’angle offert du mécanisme est radicalement différent.
L’argent n’est pas le même. 21 ans auparavant, c’était celui d’un casino, tandis qu’ici, c’est celui de l’Etat. Les truands n’étaient pas des légionnaires, mais des civils banalisés. Tout ceci bouleverse bien des valeurs et pourrait même déranger des convictions.
Et pourtant, non.
Ceci ne bouleverse rien du tout. Au contraire, les angles s’en retrouvent aplanis et le spectateur d’autant plus diverti, conforté, mort de rire lorsque Belmondo nous joue son clown en uniforme qui sent la sueur ; qu’un banquier tout de blanc vêtu déboule sur les amoncellements de cadavres humains ; qu’une bourrique en robe d’été décolletée nous joue les sexe-symbole fanés au milieu des gravas ; que Constantin incarne ici le personnage le plus ridicule de sa carrière.
J’en passe.
Quelle différence pour la galerie ?
Le banquier se fait zigouiller de façon originale.
Les soldats de second rôle se partagent des sorts plus ou moins cruels.
La bourrique est dingue et remplacée à la fin par une nouvelle bourrique.
Belmondo n’a pas fini son numéro.
C’était les années 80.
Un cynisme dilué dans une intention de divertir ; ce qui rend une soupe au navet, sans poivre, ni sel. Le début d’une longue pénurie, pour tout vous dire.
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stalker- Admin
- Messages : 3379
Date d'inscription : 03/06/2008
Localisation : un hameau paumé
Re: Les morfalous - Henri Verneuil (1984)
Bien vu et quelle constance dans le nanard.
C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa bite disait la charmante Marie Laforêt de son époux défuncté. Toute une époque !
C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa bite disait la charmante Marie Laforêt de son époux défuncté. Toute une époque !
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Les morfalous - Henri Verneuil (1984)
Les morfalous aiment la daube. Pourquoi, ce superbe acteur que fut Belmondo, s'est il ainsi vautré dans la médiocrité avec une telle constance ? Un mystère des 70's....
txoa- Messages : 1108
Date d'inscription : 11/06/2008
Localisation : To lose ou presque
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