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Le convoyeur - Nicolas Boukhrief (2004)

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edmond Gropl
stalker
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Le convoyeur - Nicolas Boukhrief (2004) Empty Le convoyeur - Nicolas Boukhrief (2004)

Message par stalker Lun 6 Oct - 4:02

Le convoyeur - Nicolas Boukhrief (2004) Convoyeur

Petite société de transport de fonds, la compagnie Vigilante est en pleine crise, victime de trois violents braquages dans l'année qui n'ont laissé aucun survivant, et dont le passage imminent sous le contrôle d'une société américaine va entraîner des suppressions d'emplois.
C'est dans ce contexte difficile qu'un homme, Alexandre Demarre, se présente un matin au centre-fort de Vigilante pour entamer sa première journée de travail. Chômeur, policier, braqueur, « taupe » du repreneur américain chargé de sélectionner les employés à licencier... ? Qui est cet individu qui loge à l'hôtel et semble ne pas avoir d'attache, et que cherche-t-il ?


Ce film est étrange.
Etrange parce qu’il passe son temps à filer entre les mailles du filet de critères d’appréciation qu’on serait tenté de lui tendre. Dès la première minute, il file, et il filera jusqu’au bout. Ce ton particulier, ce rythme et ce mode filmique tiennent l’endurance et, de plus, ne cessent d’offrir en abondance des petites parenthèses, des allusions, des trappes ouvertes sur différents degrés de lecture ; des petits trucs qui touchent autant aux dialogues qu’au choix de la caméra, et à l’aiguisement silencieux d’une critique sociale qui n’épargne personne.

Ce tout pour parvenir en finesse à une conclusion qui déroute. Disons une chute dont on hésite à tirer une morale, tant elle survient mal en point, blessée, le souffle court. Une morale qu’on va regarder de travers et dont on va faire le tour plusieurs fois, ou bien en rester là et se dire que ce film est étrange – ou plutôt non : absurde.

Puisque c’est le cas, en effet : l’absurde s’est associé à l’étrange pour rendre une expérience bizarre. Ce n’est pas le réel, ça ne peut, ça ne doit pas être le réel. S’agit-il donc d’une fiction délirante, peuplée d’individus tous passibles d’internement immédiat ou de cure particulière ? S’agit-il d’une fantaisie gratuite, pleine de pantins qui vont pisser le sang à tour de rôle ?

Chercher les coupables est-il plus compliqué, ou plus compromettant, que de chercher les innocents ?

Prenez votre temps. Vous disposez d’une heure trente pour examiner un à un les personnages qui composent cette curieuse galerie baptisée La vigilante. Elle est très variée, vous allez voir. Il y a des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes ; des français, des étrangers ; des riches, des pauvres ; des indifférents, des intéressés et des révoltés. Tout ceci par l’intermédiaire d’une société qui transporte de l’argent dans des camions blindés. Des sommes dérisoires ou faramineuses. Puis une histoire humaine, au premier plan ou remisée au tout dernier.

A noter, l’absence de violons dans ce film. La bande originale, remarquable, est signée Nicolas Baby. Ce n’est pas un détail. Et à souligner, en tout premier lieu, le jeu saisissant et perturbant d'Albert Dupontel.
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Message par edmond Gropl Lun 6 Oct - 11:04

J'avais aimé, mais les deux films de N. Bouckrief que j'ai vu , le convoyeur et Va mourir, m'ont laissé un gout pas désagrable de manque. Je me dis qu'un jour, il fera un tres grand film.
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Message par stalker Lun 6 Oct - 15:54

Ce goût de manque dont tu parles, je crois que je l'ai ressenti avec Cortex, son dernier film.
Le convoyeur m'est apparu plus dense et complexe.
Je pense que c'est un réalisateur à suivre
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Message par txoa Mer 8 Oct - 19:25

Disons que ça fait longtemps que l'on dit que c'est un réalisateur à suivre ("Va mourrire" a bien une dizaine d'années) mais il tarde à confirmer. Tous ses films laissent une impression d'inachevé.
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Message par stalker Jeu 9 Oct - 6:13

Un goût d'inachevé qu'on a envie de suivre, c'est mieux qu'un goût d'achevé qui laisse indifférent, non ?

Encore un exemple de film qui devrait nous faire bavarder comme on le fait dans d'autres rubriques (séparées), mais qui s'en tient pourtant à une chronique de film, strictement, bien comme il faut ; c'est à dire un commentaire au sujet d'un produit de consommation.

Des auteurs nous collent des questions, des réponses, des évidences et des solutions sous les yeux depuis la nuit des temps, mais on continue à considérer ça comme du spectacle. C'est désolant.
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Message par txoa Jeu 9 Oct - 9:21

De quoi voulais tu parler ?
De l'autodéfense (ou plutôt de l'autojustice) ?
De cette impression de bleu froid que laisse ce film ?
Du jeu d'acteur de Dupontel qui, si il est pertinent dans ce film, apparaît un peu monolithique, film après film, à part peut être dans la maladie de Sachs de Deville qui, il me semble, est son meilleur rôle.
Si tu veux en causer, parles en, mais bientôt ce sera sans moi, lassé d'attendre la volée de bois vert que m'inflige le Grand Gana Stalker post après post.

Si j'attends après un auteur qu'il me donne des réponses, des évidences et, horreur, des solutions, c'est que mon esprit critique s'est déjà fait largement labouré par l'industrie du spectacle, celle là même que tu dénonces, avec la Société du même nom. Qu'il se contente de faire son boulot honnêtement en me faisant poser quelques questions.

Maintenant, remonté comme une pendule, je vais alimenter de mes piteuses compétences le grand Barnum de la Société en me cognant des enfants éperonnés par la vie, des enfants de chair, de sang et de larmes. Pas des images.
Bonne journée.
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Message par edmond Gropl Jeu 9 Oct - 10:11

stalker a écrit:Un goût d'inachevé qu'on a envie de suivre, c'est mieux qu'un goût d'achevé qui laisse indifférent, non ?

Encore un exemple de film qui devrait nous faire bavarder comme on le fait dans d'autres rubriques (séparées), mais qui s'en tient pourtant à une chronique de film, strictement, bien comme il faut ; c'est à dire un commentaire au sujet d'un produit de consommation.

Des auteurs nous collent des questions, des réponses, des évidences et des solutions sous les yeux depuis la nuit des temps, mais on continue à considérer ça comme du spectacle. C'est désolant.

Mais que dire du convoyeur?
Le réalisateur a quelques inspirations, les personnages sont un peu ambigues, il y un souci d'esthétisme, le tout est sympathique. Après, les grandes problématiques esthétiques soulevées par Nicolas Bouchkrief, je ne suis pas assez cinéphile pour en saisir les subtilités.
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Message par edmond Gropl Jeu 9 Oct - 10:16

txoa a écrit:
le grand Barnum de la Société en me cognant des enfants,

Attention à la maltraitance institutionnelle. (c'est de l'humour)
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Message par Varg Jeu 9 Oct - 15:30

Au risque de m'attirer les foudres stalkeriennes, j'ai gardé de ce film un peu comme txoa, qu'un sentiment d'inachevé... Ou plutôt - mais c'est maintenant des plus vagues - la sensation que la fin du film n'était pas égale au début, moins intéressante, plus convenue, avec son déluge de feu et de sang alors que le côté enquête sociale sur le milieu des convoyeurs du démarrage était intéressant.

Maintenant, que le grand Cric me croque, ce qui en reste dans mon cortex cérébral est tout à fait homéopathique...
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Message par stalker Jeu 9 Oct - 18:35

Dans arts plastiques, on ne développe pas nos "cogitations" à la suite de critiques de films qui pourraient s'y prêter. On préfère les séparer en créant des fuseaux spécifiques. Ce qui donne d'un côté la réflexion et de l'autre la culture, avec une ligne entre les deux.

Je plaide coupable, je ne tronçonnerai plus !
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Message par stalker Jeu 9 Oct - 19:11

txoa a écrit:
Maintenant, remonté comme une pendule, je vais alimenter de mes piteuses compétences le grand Barnum de la Société en me cognant des enfants éperonnés par la vie, des enfants de chair, de sang et de larmes. Pas des images.

Pas des images : c'est exactement ce que dit mon message.
Tu devrais le relire, au lieu de t'emporter comme ça et de prendre le commentaire non seulement à l'envers, mais en plus de ça pour ta pomme.
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Message par txoa Jeu 9 Oct - 21:02

edmond Gropl a écrit:
txoa a écrit:
le grand Barnum de la Société en me cognant des enfants,

Attention à la maltraitance institutionnelle. (c'est de l'humour)

J'avais compris.

Vois tu, Stalker, maintenant que me voilà refroidi bien qu'encore un peu tiède, je suis assez d'accord avec toi sur les digressions qui m'apparaissent riches et que l'on préfère cloisonné dans des fuseaux spécifiques. Mais peut être devrais tu faire attention comment tu adresses les choses, on pourrait les prendre pour de la morgue ou, pire, du mépris, bien que je pense, sans te connaître "pour de vrai" que ce n'est pas le cas (le terme "désolant" est vraiment trop connoté). Peut être aussi, et je veux bien l'admettre, que je souffre d'un léger complexe d'infériorité, sinon intellectuelle, du moins culturelle, vis à vis de certaines discussions, entre Varg et toi, notamment. Comme si vous étiez en dehors du monde et que vous nous regardiez, nous pauvres fourmis humaines, comme au fond d'un bocal. Quand tu parles de l'alcool, Stalker, tu te réfères à tes expériences qui se veulent créatrices, que tu étudies, analyses, un peu comme Huxley ou Castaneda. C'est bien, mais as tu conscience que pour l'écrasante majorité des gens qui boivent, il ne s'agit pas de ça ?

La vie sans création, sans art, sans réflexion serait une catastrophe, même pas, d'ailleurs, ce serait un truc inimaginable. Par contre, sans la vie, avec tout ce qu'elle a de plus routinier, trivial, voire footballistique, il n'y aurait pas de création, elle en est le fondement, et c'était le sens de la fin de mon post. Des choses, des émotions, des conneries que l'on fait ne se lisent pas, ne se regardent pas sur un écran, ne se peignent pas, elles se vivent, crûment, salement ou amoureusement, quand le coeur bat plus fort et que la bite s'érige.

Et vois tu, et peut être touche-t-on là aux limites de mon cerveau, je n'ai toujours pas compris en quoi il s'agissait du sens même de ton message.
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Message par Replay Jeu 9 Oct - 22:41

Txoa: quand on ne comprend pas Stalker tout de suite, il n'y a pas de quoi se sentir inférieur. C'est juste qu'il est parfois un peu... nébuleux, et que quand il s'explique à nouveau, on le comprend mieux. (euh, SMILEY!) (mais je n'ai pas vu le film)
Sinon, pour les conversations qui ont l'air de se dérouler en aparté: on ne peut pas tout connaître, et du moment qu'un autre a l'air d'avoir de la science dans tel ou tel domaine, moi je dis: profitons-en.
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Message par stalker Jeu 9 Oct - 23:56

txoa a écrit:
Vois tu, Stalker, maintenant que me voilà refroidi bien qu'encore un peu tiède, je suis assez d'accord avec toi sur les digressions qui m'apparaissent riches et que l'on préfère cloisonné dans des fuseaux spécifiques. Mais peut être devrais tu faire attention comment tu adresses les choses, on pourrait les prendre pour de la morgue ou, pire, du mépris, bien que je pense, sans te connaître "pour de vrai" que ce n'est pas le cas (le terme "désolant" est vraiment trop connoté).
Figure-toi que je me suis relevé vers 7h00 ce matin pour modifier précisément la fin de ce message. J'ai préféré écrire "c'est désolant", plutôt que de laisser ce que j'avais mis précédemment. Je n'ose même pas imaginer comment tu aurais réagi si j'avais laissé les mots précédents.

Tu noteras que dans mon message, j'emploie la troisième personne du singulier. Je ne m'exclue absolument pas du processus que je critique. J'aime parler d'un film en terme d'image, de photographie, de rythme, de montage, de procédé narratif, etc. Et là, mon petit coup de gueule nocturne, je me l'adressais aussi. Je suis souvent là à commenter des films sous leur angle strictement cinématographique, en négligeant, ou esquivant, bien souvent, leur relation immédiate au réel. Sans doute parce que le cinéma n'est pas la réalité ? L'alibi est un peu facile. Du coup on va causer de tel film dans telle rubrique, puis hop, on va ensuite écrire des tartines dans une autre rubrique intitulée "sommes-nous les morceaux de charbon d'une grande entreprise capitaliste qui est parvenue à nous clouer le bec en nous collant des crédits sur 20 ans sur le dos ?" ou bien "Dantec est-il ornithologue ?"
Et la teneur du film passe à la trappe. Peut-être parce qu'elle nous fait peur. Peut-être parce qu'on serait souvent forcé d'admettre que le film a vu juste, mais qu'il implique qu'on baisse nos frocs pour ça.

Enfin, si ceci n'est pas désolant, disons que c'est regrettable.

txoa a écrit:
Peut être aussi, et je veux bien l'admettre, que je souffre d'un léger complexe d'infériorité, sinon intellectuelle, du moins culturelle, vis à vis de certaines discussions, entre Varg et toi, notamment. Comme si vous étiez en dehors du monde et que vous nous regardiez, nous pauvres fourmis humaines, comme au fond d'un bocal. Quand tu parles de l'alcool, Stalker, tu te réfères à tes expériences qui se veulent créatrices, que tu étudies, analyses, un peu comme Huxley ou Castaneda. C'est bien, mais as tu conscience que pour l'écrasante majorité des gens qui boivent, il ne s'agit pas de ça ?
Oui, il me semble, mais ceci doit-il m'empêcher d'exprimer mon point de vue ?
Cette majorité écrasante, comme tu dis (elle a plutôt l'air écrasée lorsque tu en parles en termes de pauvres fourmis, mais bref) ne cesse d'établir des normes au regard de ce qu'elle croit, et non au regard de ce qui peut être indépendamment d'elle. Ce qui n'appartient pas à ses valeurs, et qui de plus est minoritaire, compte pour du beurre, ou n'est tout simplement pas "normal", par définition.
Pourtant, si je m'en tiens à ce que je vois et à ce que j'entends, cette majorité n'a pas l'air au meilleur de sa forme ces derniers temps. Je pense qu'il est permis de douter fortement de la validité de ses croyances, ou au moins des priorités qu'elle a cru bon d'accorder à tels domaines, au détriment de tels autres.

Quant au complexe d'infériorité dont tu parles, je ne vois pas ce que je peux y faire, mais ce que je constate c'est qu'il ne nous empêche toujours pas de nous voler dans les plumes.

txoa a écrit:
La vie sans création, sans art, sans réflexion serait une catastrophe, même pas, d'ailleurs, ce serait un truc inimaginable. Par contre, sans la vie, avec tout ce qu'elle a de plus routinier, trivial, voire footballistique, il n'y aurait pas de création, elle en est le fondement, et c'était le sens de la fin de mon post. Des choses, des émotions, des conneries que l'on fait ne se lisent pas, ne se regardent pas sur un écran, ne se peignent pas, elles se vivent, crûment, salement ou amoureusement, quand le coeur bat plus fort et que la bite s'érige.
Et on en revient au sens de mon message, ainsi qu'à la question posée sur le déplacement du sacré vers l'art dans notre société (que Limbes et Varg continuent par ailleurs d'attiser tranquillement). Dans notre présent tout chaud et douillet, bien vivant, bien actif, on possède tous les éléments pour constater que la culture s'est déplacée de la même façon. Ce n'est ni plus ni moins qu'un divertissement - un loisir, tiens, tant qu'on y est...) Quand il nous reste un morceau de temps pour elle.

Personnellement, je trouve que le cinéma, pas si rarement que ça, nous parle de nous-mêmes comme on n'aura jamais les couilles de le faire nous-mêmes, en société ou devant le miroir chaque matin, individuellement.
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Message par edmond Gropl Ven 10 Oct - 17:49

txoa a écrit: voire footballistique, .

Toi qui pratique ce loisir de plein air, ludique et sportif, Ne trouve tu pas que de plus en plus, le foot devient du cinéma? N'est-il pas devenu , tout comme le comme le cinéma, une industrie de l'imaginaire?
Domenech n'est-il pas le nicolas Bouckhrief du foot?

" Des choses, des émotions, des conneries que l'on fait ne se lisent pas, ne se regardent pas sur un écran, ne se peignent pas, elles se vivent, crûment, salement ou amoureusement, quand le coeur bat plus fort et que la bite s'érige."

Voila, mais ç'est comme ça qu'on se retrouve avec des pensions alimentaires à payer.
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Message par edmond Gropl Ven 10 Oct - 18:07

stalker a écrit:


Personnellement, je trouve que le cinéma, pas si rarement que ça, nous parle de nous-mêmes comme on n'aura jamais les couilles de le faire nous-mêmes, en société ou devant le miroir chaque matin, individuellement.

Sans doute, comme toute forme d'art, mais dans le cas du cinéma, il me semble que ce qui pourrait être le message d'un film est tellement corrompu par le coté technique, industriel, politique et financier que c'est plus tellement cela qui est en jeu. Le cinéma peut vraiment nous faire gober tout et n'importe quoi et finalement, elles sont assez rare les oeuvres porteuses de quelque chose d'evident et sincère (comme peut l'être un livre), oeuvres pouvant amener le cinéma au dessus du simple spectacle.
C'est pour ça que MOI, je ne suis pas cinéphile même si je n'ai jamais pu voir jusqu'a la fin le film "Andrei Roublev" de Tarkowski, car chaque fois je suis terrassé par la beauté de l'oeuvre.
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Message par stalker Ven 10 Oct - 18:44

Admets que tu prends un cas extrême en citant Andreï Roublev.

Je crois que c'est à chacun de faire preuve de vigilance et d'exigence au regard du cinéma et de la littérature qui nous sont proposés. A chacun de prendre ses propres responsabilités, et non celles des autres). Si les oeuvres susceptibles de nous éveiller un peu, ou plutôt de nous bousculer comme il faut, sont effectivement rares, c'est à nous de les détecter, d'y être attentif.

Mais ce genre d'oeuvre n'est pas la priorité de l'industrie du cinéma (qui carbure grâce à l'audimat). Le but, c'est d'endormir, de maintenir le pilote automatique et d'en envoyer plein la vue, y compris avec des productions a priori porteuses de messages, mais qui ne font que colporter la bonne parole moderne et distribuer des somnifères.
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Message par limbes Lun 30 Mar - 1:15

Je viens de le voir, et je dirais que j’ai plutôt aimé, en particulier l’aspect microcosme des convoyeurs, qui trimballent cet argent qu’ils ne voient jamais, pour un salaire de misère – le salaire de la peur ; et aussi, ces mouvements particuliers de la caméra qui éclipse certaines choses, en s’attardant sur d’autres.
La seule réserve, tout à fait personnelle, porte sur le fait que j’aurais préféré ignorer jusqu’au bout pourquoi le personnage de Dupontel s’est pointé un matin pour travailler dans cette entreprise de convoyage : d’abord parce que, du coup, la tension instaurée de manière assez fine et ambiguë dans la première partie du film s’effiloche, s’amoindrit, et aussi parce que ça en déplace peut-être le propos, tel que je l’ai perçu en tout cas. Disons que pour moi, l’intérêt du film ne réside pas dans un quelconque message sur la justice personnelle, mais plutôt décrit ce qui s’agrège autour de ces lieux cachés, surveillés, protégés, où s’amoncelle un fric glauque et anonyme. Ce, ou plutôt ceux : ceux qui ont des visages, et qui le transportent, ceux qui n’ont pas de visages et s’en emparent de force, à n’importe quel prix, dans une violence quasi-terroriste ou guerrière.
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