Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
2 participants
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
Durant le Nouvel An chinois à San Francisco, un marchand de tapis arabe tente de fourguer à une sorte d'antiquaire un diamant volé. Un policier s'étant interposé, le marchand de tapis réussit à s'enfuir après avoir constaté la présence d'un corps dans une malle de la boutique. Rentré à son hôtel, il quitte son costume : c'est un Japonais, qui réserve une place sur la bateau du lendemain en direction de Shanghai. Son nom est
J'ai regardé ce film dans les conditions qui devaient-être celles de l'époque, c'est-à-dire en première partie de programme, juste avant le grand film qui était, cette fois-ci pour moi, le superbe Trouble every day dont vous a parlé stalker.
Think fast Mr Moto est une série-B d'un peu plus d'une heure produite par la Fox, qui était déjà à l'origine de la myriade de films mettant en scène Warner Oland dans le rôle de Charlie Chan. Comme on peut le constater sur l'affiche du film, Peter Lorre a autant le physique d'un japonais que moi celui de Rita Hayworth mais il est suffisamment différent – petit, grandes dents écartées, fond de teint lui donnant un aspect mat, calme et cérémonieux dans sa façon de parler – pour que le public américain l'admette comme exotique.
Le reste sera donc dans le scénario – une aventure policière à dimensions internationales – qui justifie la présence à l'écran, tant d'une espèce de gandin héritier d'une famille d'industriels qui l'envoie en Chine pour qu'il apprenne le sens des responsabilités que d'une blonde dont va s'amouracher le grand crétin et qui va se révéler une espionne russe, mais contre son gré... Contrairement aux livres de Marquand, Mr Moto mène vraiment le bal, l'air de rien y toucher, et grâce à son intelligence, sa ruse, sa détermination à tuer et sa pratique du jiu-jitsu, il confond le gang russo-américain qui officiait depuis la zone des concessions tout en sauvant l'imbécile heureux et sa future épouse.
Tout ceci est filmé à la diable (les huit films de la série sont sortis en moins de deux ans), les incrustations nombreuses sont tout à fait fauchées, on enfile les clichés comme des perles (ah, l'oriental est fourbe savez-vous ma chère ?), les méchants ont vraiment des têtes de méchants, faut pas déc... quand même. Mais on se dit qu'on peut bien y croire 60 minutes, surtout que Marina roupille en attendant le grand, le vrai film...
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
Bon, ben c'est dommage.. Encore un rendez vous raté entre le roman et le cinéma.
Re: Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
Mais comme j'ai regardé hier, par pure paresse intellectuelle, d'abord une chaine de la TNT, ensuite quarante minutes de l'immonde film de Borderie Les trois mousquetaires (que l'ORTF, en son temps, prenait soin de nous passer les lundi de l'Ascension et autre jeudis de Pentecôte (ou vice-versa) pour éduquer le mauvais goût cinématographique de toute une génération), eh bien, j'ai envie de défendre quand même quelques bribes de ce Think fast Mr Moto, au moins dans l'ambiguïté du personnage joué par Peter Lorre.
Son Mister Moto a, par moment (par exemple quand il balance par dessus bord le steward au service du gang ou quand il affronte la bande dans les sous-sols du night-club interlope) une noirceur et une détermination dans le regard qui contraste d'autant plus avec cette sorte d'affabilité permanente grâce à laquelle il parvient à se faire oublier le reste du temps. On retrouvera cela chez le héros de Ian Flemming.
A tout prendre, entre Gérard Barray et Peter Lorre, et bien que Mylène Demongeot ait été bien belle en ce temps, je préfère l'adaptation fauchée et populaire de Marquand que celle ringarde et méprisante de Dumas.
Son Mister Moto a, par moment (par exemple quand il balance par dessus bord le steward au service du gang ou quand il affronte la bande dans les sous-sols du night-club interlope) une noirceur et une détermination dans le regard qui contraste d'autant plus avec cette sorte d'affabilité permanente grâce à laquelle il parvient à se faire oublier le reste du temps. On retrouvera cela chez le héros de Ian Flemming.
A tout prendre, entre Gérard Barray et Peter Lorre, et bien que Mylène Demongeot ait été bien belle en ce temps, je préfère l'adaptation fauchée et populaire de Marquand que celle ringarde et méprisante de Dumas.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Re: Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
Dans le livre, enfin dans celui que j'ai lu, toute la violence de Mr Moto est habilement suggérée. Elle n'apparait jamais. Lorsqu'il tue, il est très discret.
Re: Think fast Mr Moto - Norman Foster (1937)
Eh bien donc, de ce côté là, le roman n'est pas trop trahi par le film (j'ai lu Marquand au début de la collection et je n'en ai guère de souvenirs).edmond Gropl a écrit:Dans le livre, enfin dans celui que j'ai lu, toute la violence de Mr Moto est habilement suggérée. Elle n'apparait jamais. Lorsqu'il tue, il est très discret.
Varg- Messages : 1263
Date d'inscription : 15/06/2008
Localisation : Paris
Sujets similaires
» Dans la chaleur de la nuit - Norman Jewison (1967)
» Go Fast - Olivier Van Hoofstadt (2008)
» Fast, Howard - Sylvia (1960 - Rivages 1990)
» Go Fast - Olivier Van Hoofstadt (2008)
» Fast, Howard - Sylvia (1960 - Rivages 1990)
Noir bazar :: Le bazar :: Films
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|